Thalie [OK]

Indications personnelles

Nom : Inconnu

Prénom : Thalie

Surnom: Elle n'en a pas.

Âge : Elle est née lors du déclin des déesses, c'est-à-dire, il y a 200 ans. D'apparence, elle a l'air d'une jeune fille de 19 ans.

Continent & Royaume : Continent de l'air/Cianàn

Race : Muse

Tendance : Elle croit evidemment aux Déesses, car sa naissance n'aurait pas eu lieu si elles n'avaient pas été réduites à néant. Elle est loyaliste et pratique la magie élémentaire.

Indications corporelles

Apparence Physique : Thalie est une Muse vieille de 200 ans, c'est-à-dire, depuis le déclin officiel des Déesses.Pourtant, elle n'a pas toujours eu l'apparence qu'elle arbore aujourd'hui. En effet, plus l'atmosphère régnant sur le monde déclinait, plus son moral baissait lui aussi. Le changement d'apparence s'effectuait alors tout les 50 ans environ. Si bien qu'elle eu 4 physiques différents durant sa longue vie.

°Son premier était celui d'une jeune femme, d'environ une vingtaine d'années. Ses cheveux d'or ruisselaient sur son dos et sa longue robe blanche dessinait parfaitement ses forme. Son visage pur faisait fondre plus d'une personne, et la douceur qu'elle dégageait était sans limite. Beaucoup doutaient qu'elle appartienne à la race humaine, et c'était son plus grand mensonge. Pendant 50 ans, elle resta ainsi, ne vieillissant jamais. Puis, en une nuit, elle changea d'apparence. (https://2img.net/r/ihimizer/img113/1707/123og.jpg)

°Le deuxième physique qu'elle avait, non sans le vouloir, arboré était celui d'une jeune fille, de 17 ans environ. Son visage était fin, elle ressemblait à une elfe sans vraiment en être une. Ses cheveux, souvent relevés et attachés étaient bleu turquoise. A la place de la robe blanche, elle avait opté pour une tunique, ayant de multiples motifs aux avant-bras et aux bras. Et à la place des sandales, des bottines lui arrivaient à mi-mollet. Ce fut une des apparence les plus gaies qu'elle ai jamais eu, les autres se dégradant au fil du temps. Comme convenu, elle y passa 50 ans, comme une âme errant de corps en corps. (https://2img.net/r/ihimizer/img131/6815/186ak.jpg)

°Le troisième physique fut celui d'une femme, d'une trentaine d'année cette fois çi. La Muse semblait plus apte à prendre des décisions majeures. Elle ne pouvait pas prévoir l'apparence qu'elle allait prendre en une nuit, c'était systématiquement un corps qui reflétait son inconscience. Cette fois encore, elle avait le visage mélancolique, reflétant son déséspoir. Comme pour sa première apparence, elle portait une robe blanche, avec un haut découpé marron. Elle portait aussi des gants, comprenant l'ampleur que ses pouvoirs pouvaient causer sur le peuple. De longs cheveux noir lui arrivaient mi-cuisses, et son apparence faisait qu'on l'écoutait étonnament plus que lorsqu'elle paraissait avoir 17 ans. (https://2img.net/r/ihimizer/img131/1425/161bn.jpg)

°Le quatrième physique est celui qu'elle arbore aujourd'hui. Elle a environ 19 ans. Elle porte son éternelle robe blanche, dégradant un peu dans un bleu nuit qui lui va à merveille. Elle porte de nombreux bijoux - bracelets, bagues, colliers, ceinturon, broches, etc..- constitués essentiellement de bronze, d'or et d'opales. Ses cheveux, bleu gris sont longs, et lui arrivent toujours dans le bas du dos. Ses yeux vert gris s'accordent avec son visage devenu serein et sûr de lui. Elle a acquis une grande aisance dans sa gestuelle à force d'observer les humains et adopte une attitude propre avec des individus de nature différente. (https://2img.net/r/ihimizer/img131/7817/bijoux7ct.jpg)

Signe Particulier* : Elle a plus de 50 ans avec son dernier physique, il est donc possible que son apparence change dans les temps à venir.

Indications mentales

Caractère : Thalie est d'un naturel calme. Elle incarne à elle seule l'innocence pure et la douceur infinie. Toujours souriante, elle aime aider les âmes dont l'existence n'est qu'un but superficiel, en faisant germer en eux des visions artistiques qui n'auraient jamais pu prendre vie sans la muse. Sa simple présence égaie les esprits les plus troublés et trouvent en elle source de chaleur et de réconfort. Thalie n'a jamais aimé les guerres et les conflits opposant le plus souvent les Loyalistes et les anti-loyalistes, ou plus remarqué: le Bien contre le Mal. Elle n'a jamais tenu d'armes entre ses mains, et ses pouvoirs, certes grands, ne servent pas à tuer ainsi. Elle déséspère devant la violence de plus en plus présente dans les nombreux conflits. Son univers est celui de la création, et en aucun cas de la destruction. Elle sait bien que plus la misère s'abattra sur le monde, plus l'espoir de voir un jour les Déesses revivre de leurs puissance d'antan s'estompe doucement. La Muse à dû mal à se faire à cette idée, si bien que, parfois, dans les moments les plus délicats, elle laisse paraître un sourire triste sur son visage pur.

Ce que votre personnage aime : Thalie aime voir les gens avec des goûts simples. Ceux qui aiment l'Art sous toutes ses coutures. Elle aime aussi avoir des discussions plutôt philosophiques sur des sujets presques tabous. Elle aime voir les gens être heureux grâce à ses visions.

Ce que votre personnage déteste: Les gens arrogants, egocentriques et avares, préférant l'argent plutôt qu'à la beauté de l'Art. Elle n'aime pas non plus la guerre, trouvant celle çi inutile et qui fait oublier au monde la raison de leur naissance.

Ses plus grandes peurs : Sa plus grande phobie est de rester une nouvelle fois prisonnière d'un homme pour ses capacités de visions.

Rêve(s)/Espoir(s) : Que les Déesses reviennent un jour dans leur splendeur d'Antan, évitant ainsi une guerre proche entre les Loyalistes et les Anti-Loyaliste. Elle veut aussi revoir un jour ses 3 autres soeurs.

Talents/Pouvoirs/Capacités : Elle est capable de donner des visions aux gens. Pour cela, elle doit touche avec ses mains les gens, ce qui leurs donne instantanément des visions dans l'Art dans lequel ils sont les plus propices à avancer. Elle a un autre petit pouvoir, pas très utile pour se défendre cependant. En effet, elle peut faire apparaître dans ses mains une petite sphère lumineuse qui lévite (https://2img.net/r/ihimizer/img259/4674/sphre9ms.jpg). Celle çi change de couleur selon les envies de la Muse. En fait, elle lui sert à authentifier les Loyalistes et les Anti-Loyalistes, mais aussi à repérer le Nord, le Sud, l'Ouest et l'Est. Une sorte de boussole en vérité...

Indications Historiques

Histoire : Thalie est, comme nous l'avons dit précédemment, vieille de 200 ans. Sa naissance reste un grand mystère, idem pour celles de ses soeurs, muses elles aussi. Devant les quelques légendes qui s'apparentent à son début de vie, une seule semble être proche de la réalité. Car qui se souvient de sa naissance? Il est probable que ce soit dû à autre chose, mais il faut bien un commencement.

Ainsi donc, Thalie et ses soeurs seraient nées lorsque les Déesses furent réduites à presque rien, laissant leurs pouvoirs s'échapper en poussières dans la nuit noire de la grande plaine. Un orage s'abattu alors sur la grande plaine, déferlant la colère d'une chose imperceptible. Un éclair pourfenda le ciel, puis deux, puis trois. L'un deux toucha les poussières qui s'évadaient peu à peu. De cette incroyable fusion naquit quatre Muses, dont Thalie. Les soeurs se dispersèrent dans la foule sans que personne ne remarque l'étrangeté de la scène. (si bien qu'il n'existe que peu d'ecrits s'apparentant aux Muses).
Mêlées à la foule, et ne comprenant pas très bien la situation, Thalie chercha quelques instants ses soeurs, mais devant l'ampleur de la tâche (autant chercher une aiguille dans une botte de foin), elle se résigna et suivi le mouvement du peuple, qui se dégageait de la grande plaine se dispersant en quatres groupes. Le sien l'emmena dans l'un des quatres royaumes: celui de l'air.

Le lendemain, même si tout ne s'était pas calmé, car beaucoup semblaient terrorisés, affaiblis, blessés ou pleuraient leurs morts, le village dans lequel elle s'était installé était tranquille. Thalie s'était reposée dans un vieux hameau abandonné (ses habitants étaient surement morts puisque la masure était nettoyée et très bien rangée). Bénéficiant d'un répit pour comprendre la situation, elle se posa diverses questions. Qui était-elle? Que faisait-elle là? D'où venait-elle? Des questions évidemment sans réponses. Cependant, afin de comprendre sa venue içi, elle voulu voir à quoi elle ressemblait. Elle avait remarquée des êtres minuscules se laissant porter par les humains, était ce une race à part entière? Des être minuscules ne savant ni marcher, ni parler? Dans ce cas là, ils ne vivrait pas bien longtemps. Alors pourquoi les garder en vie? A moins que la toute première étape d'être humain ne soit là... Préférant garder son questionnement pour plus tard, elle chercha un miroir. Elle en dénicha un derrière un placard. Celui çi faisait plus d'un mètre, il fut alors facile pour la Muse de s'observer dans les moindres détails.

Elle fut d'abord étonnée, puis plutôt enjoué par son apparence. Elle ressemblait à une belle jeune fille d'une vingtaine d'années, de beaux cheveux dorés ruisselaient sur son dos. Elle était magnifique. La pureté se lisait sur son visage. Malgré cela, à cet instant, on pouvait lire de l'anxiété sur celui-çi. Pourquoi était-elle aussi élaborée? Il semblait qu'elle ne soit pas passée par l'étape de celui de l'humain inférieur, celle qu'ils appellent enfant. Pourquoi n'était-elle pas dans un berceau à pleurer et à gémir? Avait-elle eu pendant 19 ans un trou noir? C'était improbable. Bizarrement, plus elle réfléchissait, plus elle connaissait les réponses de ses questions antérieures. Tout à l'heure, elle ne savait pas qui étaient ces êtres minuscules, et maintenant, voila qu'elle savait qu'ils s'appellaient des enfants! Elle posa sa paume sur son front, et s'affaissa sur le lit de la chambre. Que ce passait-il bon sang?! Mais qui était-elle? Que lui arrivait-elle?... Elle respira profondement pendant plusieurs minutes, le temps que ses idées se mettent en place. Cependant, elle ne voulait pas repenser à ce qui était en train de se passer, et elle préféra s'endormir, même si le soleil était à son zénith.

Elle se réveilla vers 6 heure du soir. Le soleil tardait à se coucher. Thalie avait recouvré son énergie, et elle semblait beaucoup plus apte à réfléchir normalement. Heureusement, les questions n'étaient plus indispensables, car ses rêves l'avaient aidée. En effet, les 6 heures passées à dormir lui avaient révélées bon nombre de secrets, ses secrets en vérité. Elle revit sa naissance dans les moindres détails, et se revit emportée par la foule. Puis, le rêve était passé à autre chose. Il faisait noir (bon sang, qui a éteint la lumière?), quelques lueurs bleuâtres apparaissaient de temps à autres, jamais au même endroit. Thalie était seule au milieu, attendant quelque chose. Puis un oiseau arrivait, et se posait sur son bras qu'elle avait tendu vers sa direction. En un clin d'oeil, l'animal à plume la transporta dans un autre décor. Le noir laissa place au blanc pur. Puis, l'oiseau s'en allait, laissant Thalie seule. Elle regardait autour d'elle et voyait quatres arbres, des quatres couleurs différentes: rouge, vert, bleu et jaune. Un autre plus loin semblait mort. Un fil invisible la tira vers l'arbre jaune, et elle prit une sacoche en cuir accrochée à la branche la plus basse. Elle observa les autres arbres, voulant s'approcher d'eux et prendre les autres sacoches. Malheureusement, le fil la tirait vers le bas, et elle traversa le sol, devenu poreux, pour arriver sur un territoire où tout était jaune: arbres, herbes, fleurs, ciel; mais d'une nuance différente. Elle s'avança là où la guidait le fil. Il s'y trouvait 6 temples, tous alignés, et formaient un très joli dégradé de jaune. Entrant dans le premier, elle vit plusieurs toiles accrochées aux murs, ainsi que des poudres de différents jaunes. Elle sortit du bâtiment, pour visiter le deuxième, qui lui réservait une quantité de costumes empilés de tous les côtés. Elle s'évada, pour rentrer dans le troisième qui lui réservait bon nombres d'instruments de musiques, allant de la flûte de pan jusqu'au tambourin. Elle s'évertua alors à visiter tout les temples, puis lassée, Thalie s'asseya dans l'herbe jaune et prit dans la sacoche un couteau, pour couper le fil devenu visible, au niveau du nombril. Puis, replaçant le couteau, elle fouilla le reste de la sacoche. Elle y trouva une fiole, emplie d'un liquide argenté, qui luisait sous le soleil jaune. Lorsqu'elle la prit dans ses mains, une décharge électrique s'était déversée dans tout son corps et elle s'était réveillée sous l'effroyable douleur.
Ouvrant les yeux, elle regarda longuement le plafond, ne voulant faire aucun geste. Elle sentait un objet dans sa main droite. Etait-ce la fiole? Elle remarqua aussi la sacoche, toujours sur elle, malgré le rêve. Cependant, même si la douleur l'avait réveillée, elle avait tout comprit, absolument tout. Il semblait qu'elle soit une Muse. Plus explicitement, la Muse des Arts, car elle avait visité 6 temples s'évertuant à lui montrer 6 arts: la Musique, la Peinture, Le Théâtre, la Poésie, la Danse, et la Sculpture. Cela répondait donc à la question: Qui était-elle? Et, pourquoi n'était-elle pas un humain inférieur? c'est-à-dire, un enfant. Ceci expliquait cela. Sachant qu'elle était Muse, elle connaissait donc ses pouvoirs: faire apparaître des visions aux personnes, sur l'Art dans lequel il est le plus propice à avancer. Cependant d'autres pouvoirs semblaient dormir en elle. Bref, elle y réfléchirait plus tard. Passons au reste.
La fiole qu'elle tenait dans ses mains était très puissante. Elle reflétait l'élément Air. Une intuition la guida. Le verre de la fiole était incassable, et lorsque Thalie ouvrait le bouchon qui la bouchait, et qu'elle renversait la fiole, le liquide restait imperturbable et s'évertuait à rester collé au fond. Lorsqu'elle le rebouchait, le liquide semblait tout à fait normal. Dans son rêve, tout était jaune. C'était donc l'élément Air, ça c'était sûr. Cependant, quelle était la signification de cette fiole? Serait-ce? Non, impossible! Et pourtant, tous les éléments concordaient. D'abord sa naissance, pile au moment du Déclin des Déesses...Et la magie de celles-çi, s'évaporant dans le ciel...Et l'éclair frappant, le nuage de poussière de cette magie. Il semblerait donc que... Peut-être que...Non, c'était une évidence...La fiole semblait donc contenir une infime partie des pouvoirs de la Déesse Déchue de l'Air. De Sylphe donc. Incroyable, tout cela semblait incroyable...Même si la quantité des pouvoirs contenu dans la fiole étaient plus que minimes, cela faisait un choc! Elle resta assise au bord de son lit, ses jambes flottant dans le vide. Elle déposa la fiole dans le sac qu'elle accrocha au bord du lit. Ne restait maintenant que quelques questions...Même si les réponses étaient évidentes. Elle avait la fiole de l'élément Air, donc les pouvoirs de la Déesse de l'air, il fallait donc retrouver Sylphe et lui donner la fiole, rien de plus simple, non? Thalie mit son visage dans ses mains. Non, bien sûr que non, ce n'était pas simple! Comment pouvait-elle retrouver la Déesse? Elle s'était maintenant envolée, fuuit! Plus rien! La tâche était beaucoup trop ardue pour la Muse. Elle réfléchirait plus tard, elle avait le temps, non? Les Muses sont des êtres éternels, elle n'allait donc pas mourir d'une maladie, ni des armes humaines. La magie peut-être, mais encore fallait-il qu'il y est quelqu'un d'assez fort pour utiliser de la magie élémentaire devant un peuple en furie. Elle avait donc beaucoup de chance de vivre quelques siècles.

Préférant laisser ce problème au lendemain, elle s'asseya en tailleur sur le lit. Il était maintenant question de s'occuper de ses pouvoirs. D'abord elle pouvait donner des visions. Bien. Mais ensuite? Comment s'y prenait-elle pour les donner, ces visions? Et, puis, comment pouvait-elle en prévoir les effets? Les personnes sur qui elle agirait seront désabusés de recevoir de telles visions, cependant...Si cela pouvait améliorer leur conditions de vie, elle était sûre que ce genre de magie pouvait passer. Bien, la suite maintenant. Que devait-elle faire pour les provoquer? Toucher leurs visage? Ou les effleurer de sa main? Elle n'avait aucun moyen de s'exercer, et elle ne voulait surtout pas attirer l'attention sur elle, et sur sa magie. Elle serait alors bien vite sur un bûcher. Non, elle verrait cela plus tard...
Elle savait qu'il y avait autre chose, un autre pouvoir, depuis le début où elle avait porté sa main à l'étrange fiole et que l'électricité était passée dans tout son corps. Autre chose était apparu. Elle devait trouver avant que celui n'apparaisse au mauvais moment. Elle claqua dans ses mains, souffla dessus, claqua des doigts, se frotta les mains, executa quelques pas de danse...Rien n'y faisait. Elle eut alors l'idée de laisser ses mains en suspension devant elle et de penser très fort à la magie qui s'opérait en elle. Elle ferma les yeux et attendit. Une minute, puis deux, puis trois. Elle réouvrit les yeux, et le temps de s'aclimater à la lumière encore vivace du jour qui déclinait, elle observa à son plus grand étonnement, une shère violette, pas plus grande que sa main, qui lévitait silencieusement au dessus de ses mains. Elle afficha un sourire ravi. Cependant, à quoi servait-elle? A faire joli? Ca devait bien servir à quelque chose, non? Elle attendit. Elle avait maintenant compris comment son esprit fonctionnait. Elle devait se poser des questions, et quelques instants plus tard, les réponses venaient à elle. Sûrement dût à la naissance, elle n'avait personne qui pouvait lui expliquer ce qui se passait, pas de mère à vrai dire. L'effet de la résolution de ses questions allaient surement s'estomper lorsqu'elle aurait assimilée assez de connaissances. Bref, comme prévu, tout lui vint quelques minutes plus tard. La sphère qui lévitait semblait être une sorte d'indicateur. Elle remarquait que selon ses envies, Thalie pouvait changer la couleur et l'intensité de la sphère, juste en y pensant. La boule servait aussi à repérer les loyalistes des anti-loyalistes." Tss, encore un truc pour m'aider à retrouver Sylphe. Tu parle d'une grande aide", se dit-elle, presque exaspérée. Dernière chose, la sphère pouvait agir comme une boussole, repérant distinctement le Nord, le Sud, l'Ouest et l'Est. Elle leva les yeux au ciel. C'était complétement...complétement quoi au juste? ...Abusé? Non c'est vrai, pour sauver une Déesse, c'était un peu limite...Elle ne pouvait pas échanger contre le pouvoir de lancer des éclairs, ou de tuer tout le monde juste en les regardant? (dédicace à Hodur XP)

Les choses étaient donc loin d'être simples...Qu'allait-elle faire? Elle devait tenter de retrouver Sylphe, mais cela semblait inutile. En une nuit, toute la population avait déserté les temples, et voulait se prouver que les seules coupables étaient les Déesses. C'était un vrai bourbier... Thalie observa le soleil se coucher. En quelques secondes, il avait disparu de l'horizon. Comme les Déesses cette nuit. Sauf que le soleil reviendrait le lendemain, alors que les Déesses... Elles avaient peu de chances de pouvoir revenir à leur force d'Antan. Seul un miracle pouvait les sauver...
La Muse eut un songe. Et si le miracle, la solution à tout ça, c'était elle? Elle et ses soeurs? Thalie avait découvert dans son rêve les quatres arbres et surtout la fiole argentée. Ses soeurs avaient surement eut le même rêve, puisqu'il y avait des sacs accrochés à une branche de chacun des arbres. Donc si la logique suivait, elle avaient toute reçut une infime partie des pouvoirs des trois autres Déesses. Oui...Tout concordait... Donc si elle retrouvait ses soeurs, elle aurait peut-être une chance de venir à bout de cette mission...Oui, c'était peut-être ça la solution.. Bien, c'était ce qu'elle devait faire...Seulement, d'un autre côté, le temps qu'elle comprenne toutes les ficelles du monde, il s'en passerait du temps! Préférant ne pas y penser - pour l'instant - elle se recoucha et se rendormit.

La nuit avait été sans rêve, comme si tout lui avait déja était dit. Elle se leva, s'habilla, puis se dirigea vers la fenêtre. A en croire le soleil, il devait être 9 heure du matin. C'était déja ça. Comme pour vérifier que tout cela n'avait pas été un rêve, elle refit apparaître la sphère lumineuse. Celle-çi était maintenant d'un vert turquoise très lumineux. La simple vue de cette boule lévitant au dessus de sa main lui mettait du baume au coeur et elle souria. Peut-être que cela servait aussi à mettre de bonne humeur, qui sait? Elle resta longtemps devant la fenêtre, à observer le peu de gens qui s'aventurait dehors. Un gamin semblait perdu, il tenait des tomates dans ses mains, comme si sa mère lui avait demandé d'aller en chercher... Thalie s'observa. Depuis qu'elle était içi, elle n'avait rien mangé...Etait-ce...normal? Certes, elle n'était pas humaine, mais la nourriture est vitale pour rester en vie...non? Le doute s'empara d'elle, comme si une erreur s'était produite. Elle se dirigea vers la cuisine de la chaumière, et ouvrit quelques placard. Elle prit quelques pommes, et des tomates. Puis, déposant son butin sur la table en bois, elle croqua dans une des tomates. Le jus s'écoula dans sa bouche, c'était délicieux. Elle mangea pleinement la chair du légume, et avala le tout. Elle senti la nourriture passer dans son oesophage, puis dans son estomac. Cependant, elle n'avait pas de sensation de faim. Elle avait beau manger, et ressentir tous les goûts de chaque aliment, elle n'éprouvait aucune sensation de "remplissage". Elle pouvait manger tout ce qu'elle voulait (sans grossir!) par pure gourmandise, elle n'avait pas le besoin vital de nourriture. D'un côté c'était une bonne chose pour les voyages à venir, mais elle devrait faire semblant, lorsqu'elle serait avec d'autres humains, de manger, et de prouver qu'elle était "normale". Chaque fois qu'elle pensait à autre chose, tout se compliquait! La chance n'était pas avec elle, et elle se devait d'être prudente.

Pour ne prendre aucun risque, la Muse décida de rester une année dans le village, sortant de temps à autres pour prendre l'air et se ressourcer. Elle croisait peu de monde, et de toute façon, les gens étaient totalement déboussolés, comme si on les avaient déconnectés. Chaque jours, elle s'efforcait à travailler ses pouvoirs, histoires qu'ils ne lui posent aucuns problème, si jamais elle se retrouvait dans une situation délicate. Même s'il ne s'agissait que de faire apparaître une sphère dans sa main, c'était déja ça, et puis, elle n'avait pas grand chose à faire. Elle se sentait souvent seule chez elle, mais cela ne faisait qu'une année que les Déesses avaient disparues. C'était trop peu pour pouvoir se mouvoir tranquillement dans la population. Elle avait déja assistée avec effroi à des bûchers ou des pendaisons de Loyalistes, sur la place principale du village. Depuis, elle vivait avec la hantise de connaître pareil sort.
Puis d'autres années s'écoulèrent. Beaucoup plus de gens sortaient de chez eux, presque soulagés. La longue propagande contre les Déesses avait atteint son but. Cependant, des loyalistes, plutôt courageux, voulurent rétablir de nombreuses fois la vérité. Ils mouraient en martyrs, devant les quelques congénères qui se cachaient habilement dans la foule. Thalie, pour se cacher de la population, assistait, bien malgré elle, à ces tueries organisées. Chaque fois qu'un loyaliste mourait, les anti-loyalistes, soit tout le reste de la population, semblait avoir gagnés une bataille contre un mal inventé. La muse se résignait à voir autant de monstruosités, d'humains à humains! Cela semblait insensé! Quelle joie pouvaient-ils gagner à tuer ceux dont les idées divergeaient? Pourtant, à sa place, c'était si facile de critiquer. Elle n'avait pas vécue avant que les Déesses ne soient détruites, et elle n'avait pas non plus participée à l'immense guerre de la Grande Plaine.
Elle n'avait jusqu'içi que 5 années d'existence. Elle arrivait à faire fonctionner sa sphère à tout moments, mais le plus dur étaient les visions. Lorsqu'elle sortait hors de sa masure, elle faisait en sorte de ne toucher aucune personnes. Lors des meurtres de loyalistes, elle allait le plus en arrière du grand attroupement qui se formait à côté du condamné. Elle n'avait jamais donné de visions. Elle s'était même habituée à croire qu'elle ne pouvait pas en donner. D'un côté, elle voulait se faire croire qu'elle était normale, comme les autres humaines, avec un pouvoir facile à cacher, et de toute façon, pas très utile. Mais l'absence d'évolution de son corps la ramenait à la réalité. Cinq ans passés dans la chaumière, et elle avait toujours l'air d'une jeune fille de 19 ans. Heureusement, elle s'était faites discrète, et personne ne semblait comprendre ce qui se passait; ou du moins, ils ne voulaient pas le voir. Pourtant, il fallut bien qu'elle se décide un jour où l'autre à toucher un humain. Aussi, alors qu'une autre journée recommençait, elle se dirigea dans les rues du village. Elle ne rencontra pas grand monde. Elle préférait cela, si un scandale éclatait, elle aurait le temps de s'enfuir. Sa cible était déja toute faite. C'était un petit garçon, d'environ 9 ans. Il jouait sous un arbre, à gratter la terre pour trouver des vers de terre. Tranquillement, prenant l'air le plus naturel possible, elle s'agenouilla à côté de lui et commença une discution:
"-Bonjour, tu t'appelle comment?"
Le petit garçon s'arrêta de gratter, et tourna sa tête vers la jeune Muse. "-Moi, je m'appelle Yolik, et toi, tu t'appelle comment?"
"-Moi, c'est Thalie, pour te servir...Tu fais quoi de beau?" demanda t-elle. "-Ze cherche des vers de terre pour les tuer!". Thalie eut une mine de dégoût, mais s'évertua à la cacher. "-Et, je peux t'aider?". Le garçon sembla quelques secondes étonné qu'une fille veuille faire ce genre de choses, mais après un moment, il lui donna le bâton qu'il tenait dans les mains. Lorsque Thalie le prit, elle toucha la main du garçon. Tout ce passa en un éclair. Elle voyait des images défiler devant elle. Le gamin pouvait être très bon dans la sculpture du bois. Elle lui fit voir des sculptures d'animaux sculptées avec un couteau. Il y avait un cheval, un chat et une grenouille. En miniature bien sûr. Puis, la Muse retira sa main. Elle semblait interloquée. Le gamin encore plus. Il la regardait mais ne bougeait pas. Il était sous le choc. Préférant ne pas prendre de risque, car il semblait qu'il pouvait donner l'alerte à tout moment, elle s'enfuya à toute jambes vers son hameau de tranquillité. Son coeur battait à la chamade, elle ne se rendait pas bien compte de ce qui venait de se passer. Un chose était sûre, elle était effectivement une Muse. Ouvrant en grand la porte de sa maison, et la referma aussi vite. Elle resta quelques secondes derrière celle-çi, reprenant son souffle le plus calmement possible. Mais, comment pouvait-on être calme dans ce genre de situation? Impossible de retrouver la tranquillité! Des gouttes de sueurs perlaient son front. Sa respiration ne se calmait pas, mais elle essayait de faire le moins de bruit possible, écoutant le moindre son qui pouvait sortir de l'extérieur. En effet, quelques minutes plus tard, le cri du gamin résonna dans le village. Des gens accouruent vers lui, croyant à une attaque. Puis, le bruit d'une femme avec des pouvoirs courut dans tout le village. Les gens se questionnaient sur cet étrange personne. D'ailleurs, ils ne savaient même pas à quoi celle çi ressemblait, puisque la mère du gamin l'avait ramenée chez elle et voulait pas que d'autres personnes ne s'en approche, redoutant une autre "attaque" pour son fils unique.
Les habitants sonnaient à la porte de chacunes des maisons, prévenant chaque personne de ce qui venait de se passer. Des gardes patrouillaient aux alentours du village, cherchant un éventuel suspect. Par la fenêtre, Thalie vit un groupe de quelques personnes s'approcher de sa maison. Elle se jeta dans son lit, faisant semblant de dormir, si quelqu'un osait regarder par la fenêtre. La cloche de la masure retentit, et elle mima son lever. Ouvrant la porte en baillant, elle regarda les 3 personnes qui attendaient devant.
"-C'est pour quoi?" demanda la Muse.
Une vieille femme répondit: "-Il y a une rumeur qui court qu'une loyaliste courait dans le coin, donnant des cauchemars rien qu'en touchant les personnes! Nous prévenons toutes les habitants." Thalie sentit ses joue s'empourper, mais parvint à le cacher. Elle prit un air paniqué et leur dit: "-C'est vrai? Mais, c'est...horrible! Je..si ça ne vous gêne pas, je vais rester dans ma maison, il ne vaut mieux pas sortir! Merci de m'avoir prévenue..." Puis, elle claqua la porte sans attendre son reste. Comme elle se doutait que les vieilles femmes s'empresseraient de regarder par la fenêtre pour observer son comportement, elle se dirigea vers celle çi et tira les rideaux d'un geste vif et paniqué. Oui, elle était paniquée, mais pas pour la même chose. Son ventre faisait d'effroyables noeuds. Ses joues étaient toutes rouges. Elle s'écroula sur le lit et songea.
Alors, ça se passait comme ça? Les habitants semblaient prendre plaisir à déformer la vérité. Depuis quand les Muses donnaient-elle des cauchemars? Bon, faire l'expérience sur un gamin n'était pas la chose la plus intelligente à faire, mais il avait quand même remarqué que la vision n'était pas effroyable, si? Ce n'était pourtant pas l'impression qu'elle en avait eut. Malgré cela, elle savait comment ses visions fonctionnaient. Ne serait-ce qu'effleurer la main d'une personne et hop! Tout partait en vrille! Elle pouvait peut-être arranger cela, mais elle n'allait pas retenter l'expérience, pas tout de suite en tout cas. Le village était complétement en alerte. Ils avaient peur des loyalistes, et les craignaient plus que la peste. C'était tout de même étrange de leurs part. Avant tout le monde utilisait la magie élémentaire, seulement, en une nuit, tout avait basculé. Certaines personnes devaient bien avoir encore quelques capacités de magie, et les cachaient en se prouvant être anti loyaliste. Thalie était effarée d'un tel comportement, si bien qu'elle préféra rester seule jusqu'à ce qu'elle eut 50 ans d'existence, laissant à beaucoup plus tard sa véritable mission. Cependant, un phénomène étrange se produisit, alors qu'elle s'endormait.

C'était par une nuit fraîche. La lune était pleine. Elle s'était mise tard au lit, et avait un mal fou à s'endormir. Un picotement dans le bas des jambes la faisait souffrir. Elle avait beau se retourner dans tous les sens, histoires d'oublier la douleur, rien ni faisait. Puis, l'étendue de la douleur s'amplifia. Elle avait mal jusqu'au ventre, et quelques secondes plus tard, son corps entier était endolori. Elle était maintenant complétement réveillée et la douleur augmentait péniblement. Ce n'était plus un picotement, c'était comme si, on voulait lui arracher ses os, un par un. Qu'avait-elle fait pour mériter cela? Etait-ce parce qu'elle n'avait rien fait pour retrouver Sylphe? Ou pire, était-elle en train de voir sa dernière heure arriver? Malheureusement, sa capacité à connaître les réponses à ses questions s'était depuis longtemps estompé. Elle commença à se maudire ne n'avoir rien fait de sa vie, à s'être enfermée seule, et de ne pas avoir aidée les personnes en difficultés. Elle savait qu'elle pouvait rendre une once de bonheur à quelques personnes, mais elle n'avait jamais tentée de le faire. Ah! Si seulement la douleur pouvait s'estomper! Promis, elle essayerait de retrouver Sylphe en parcourant les quatres continents! Promis, elle aiderait les gens grâce à ses visions! Promis, elle tenterait de retrouver ses trois autres soeurs! Promis, elle.... Mais alors qu'elle promettait toutes sortes de choses, la douleur se tut, comme par enchantement. Elle avait une étrange sensation, celle de... de ne plus être comme avant, comme si... elle avait changée de corps.
Elle se leva d'un coup. Elle remarqua qu'elle avait rapetissée. Ses mains étaient beaucoup plus petites. Elle se dirigea vers le miroir qui prônait dans un coin de la chambre, et vit avec surprise que ce n'était plus elle. Enfin si, son âme était encore là, mais, son corps n'était plus le même. Ses cheveux avaient changés de couleurs, ses jambes étaient beaucoup plus fines, son visage bien plus joyeux qu'auparavant, et elle arborait une superbe tunique dans les tons marrons/verts. *La nature, je ressemble à une mini-dame nature*. C'était maintenant décidé, son prochain voyage se déroulerait dans le continent de la Terre. Mais voulait-elle vraiment partir? Maintenant qu'elle connaissait les causes de sa douleur, les promesses étaient inutiles, non? ... Rahh! Maudite conscience! Non! Des promesses étaient des promesses! Elle devait les tenir, un point c'est tout! Et, puis, que dirait les habitants du village en voyant qu'une jeune fille avait pris la place de l'autre? Sûr qu'on la mettrait sur le bûcher sans poser de questions!
Son destin était scellé. Elle devait partir, une bonne fois pour toute! Afin de ne pas remettre le départ à demain, elle prépara aussitôt ses affaires, qu'elle emballa dans la sacoche contenant la fameuse fiole de Sylphe. En quelques minutes, elle était prête, et sans attendre, elle s'enfuya dans la nature, seulement éclairé par la lune plus lumineuse que jamais.

Le voyage fut des plus longs. Elle n'avait jamais parcouru une telle distance, mais elle n'avait pas le choix. Sur la route, elle rencontrait de nombreux marchands, mais les temps étaient encore rudes, et la méfiance régnait plus que tout. Lorsqu'on l'apercevait, beaucoup se demandaient ce que pouvait faire une jeune fille seule, en pleine nature; mais personne n'allait jusqu'à lui poser la question. En 2 semaines, elle arriva enfin au port d'elenwë. Elle n'eut pas de problème avec ses pouvoirs car elle avait prit le réflexe de se munir de gants à chacuns de ses déplacement. Elle sut monnayer intelligement son voyage jusqu'au royaume de la Terre. Le voyage se passa calmement, sans encombres. Arrivée au port de Wilwarin, elle s'engagea dans les nombreuses forêts alentours, cherchant un indice sur le sort d'une de ses soeurs.
Mais, au lieu de trouver ses soeurs, elle trouva une personne bien plus étonnante encore. C'était en se baladant dans l'une des nombreuses forêts ayant perdues leurs éclat d'antan, qu'elle repéra un hameau. Fatiguée par ses nombreuses marches, elle décida d'y tenter sa chance. A peine avait-elle sonné à la porte qu'un vieil ermite l'ouvrit. Il semblait très vieux, mais une lueur d'intelligence brillait dans ses yeux. Thalie lui demanda de l'héberger. Elle fut étonnée qu'il accepte immédiatement.
Elle rentra dans la vieille masure. De nombreux livres envahissaient les murs, et la poussière s'y étalait sans ménagement. La maison comptait un étage, d'où on pouvait y accéder grâce à un vieil escalier en colimaçon. L'Ermite lui fit signe de s'asseoir dans ce qui semblait être une cuisine. Elle s'executa et le regarda faire de même. L'Homme était vieux, la soixantaine environ. Celui l'observait, et elle détourna les yeux, prise d'une peur soudaine. Avait-elle bien fait de rentrer içi? Tous ses sens étaient en alerte, et pourtant, l'homme n'avait rien de bien méchant. Il se passa 5 minutes avant que l'homme ne décide à engager la conversation. Il fixait silencieusement Thalie et semblait vouloir comprendre quelque chose. En fait, il n'avait rien d'un ermite normal. Il semblait beaucoup plus intelligent...

"-Bien sûr que je suis intelligent! Ne me prenez pas pour un vieux crouton!" répliqua l'Homme à ses....pensées. Thalie était complétement désorientée, comment...comment pouvait-il? Etait-il...un loyaliste? Pouvait-il...lire dans ses pensées...?
"-Exactement! La lecture des pensées est une activité passionante, vous devriez essayer..." La Muse fut encore plus déboussolée. Mais, cette fois çi, elle préféra exprimer ses pensées par voix orale. Cela là mettait déja assez mal à l'aise... "Comment pouvez vous...enfin, est-ce que vous êtes loy...." Elle toussa et se reprit: "Qui êtes vous en vérité?"
"-Bien, je vais répondre à votre question, mais après vous me direz qui vous êtes..et n'essayez pas de me rouler dans la farine, je vous fait déja trop confiance en vous acceptant dans ma maison." dit-il en pointant son doigt vers elle. "-Bien, je vous le dirais, si seulement vous me dites la vérité" répliqua t-elle dans le même ton.
L'Ermite afficha un sourire, comme si il aimait son tempérament. Il posa ses mains sur la table et commença son histoire:
"-Je vais vous dire qui je suis. Et ce sera la vérité comme convenu. Cependant, je vais commencer par le commencement, c'est toujours mieux non? ...Bien alors je suis né au royaume de Wilwarin, tout près du port. Ma famille pratiquait depuis longtemps la magie élémentaire, et il était de tradition dans la famille que nous pratiquions la télépathie. Je ne vais pas tout vous raconter en détail, ça prendrait un temps fou. Je me contenterais de raconter ce qui m'est arrivé après la fin des Déesses. Les bûchers étaient fréquents à l'époque, et comme nous sommes restés du côté des Déesses, même après leur déclin, toute ma famille y passa, toute sauf moi. Je me suis enfuis de la forêt, et ils n'ont pas cherchés à me suivre, bien heureusement. Je me suis donc installé dans cette forêt. J'ai passé le restant de ma vie à écrire des livres et des grimoires. Des livres racontant mon point de vue sur la chute des déesses, mon point de vue sur toute cette mascarade d'anti-loyalistes, des livres aussi sur ma famille, et des livres sur des évenements mystérieux qui se sont produit juste après la chute des Déesse..."
Il marqua un temps de pause, puis demanda: "-Comme vous l'avez si bien pensé tout à l'heure, je suis une sorte d'ermite, mais mon vrai prénom est Wilstroo, pour vous servir..."
"-Et maintenant, puisque j'ai détaillé un pan de ma vie, que direz vous de faire de même, comme nous l'avions dit précédement?"
Thalie ne se démonta pas, pourtant, la peur monta en elle, et elle préféra la jouer prudente, morceau par morceau.
"-Je m'appelle Thalie, et je suis venue sur le continent de la Terre pour chercher ma soeur..."
"-C'est tout? N'essayez pas de me faire gober ça, vous allez me rendre malade. N'oubliez pas que je vous ai dit la vérité, pourquoi ne pas le faire entièrement?"
"-...Je n'ai pas besoin d'une leçon de conduite! C'est juste que...je n'ai jamais dit la vérité à quelqu'un, comment pourrais-je vous faire confiance?
"-Vous ommettez seulement que je vous ai raconté ma vie, et qui plus est, avoué que je suis un fervent défenseur des déesses. Si je n'avais pas vu de suite que vous étiez vraiment un mal, sachez que je vous aurez depuis longtemps flanquée à la porte."
Thalie l'observa. Wilstroo souriait, comme si la situation l'amusait. Cependant, elle soupira et commença son histoire:
"-Moi aussi je crois aux Déesses, et depuis le jour où je suis née. Je n'ai jamais eu de famille à proprement parler. J'ai 3 autres soeurs, éparpillées sur les autres continents. J'ai un lien très fort avec elles, mais autrement que 'familial'. Le seul pouvoir que j'ai...c'est de faire apparaître une sphère qui m'indique qui est loyaliste, et qui ne l'est pas..." Un éclair la frappa soudain! Pourquoi ne l'avait-elle pas utilisée avant d'entrer dans la masure?! Quelle idiote! Ce pouvoir était des plus inutiles, et pourtant il aurait pu grandement lui servir! Cependant, il n'était jamais trop tard, et elle l'a fit apparaître devant les yeux de l'Ermite. La sphère devint verte, signe qu'il était effectivement loyaliste. Elle eut un soulagement. Elle pouvait continuer sereinement. "-Il y a autre chose, mais si je vous le dit, vous ne me croirez sans doute pas...alors je vais vous montrer, ce sera plus simple." Elle dégagea sa main droite du gant qui l'enveloppait, et la dirigea vers Wilstroo. Celui çi ne cilla pas et se laissa faire, comme si il savait à quoi il s'attendait. Elle effleura sa main et la vision apparut.

La Muse vit qu'il avait un attrait très fort pour la Musique. Elle lui fit alors voir une partie de son inconscient. Celui très doué pour les sons envoûtants. Elle lui montra comment tailler facilement dans un hêtre une flûte, et lui proposa des musiques très envoûtantes, qui auraient pu faire tomber le coeur de plus d'une femme. La vision ne fut pas très longue, et Thalie rouvrit les yeux, en ramenant sa main contre elle, toute en la dotant de nouveau de son gant. Wilstroo semblait pétiller de bonheur. Son sourire s'élargissait, et il avait peine à prononcer ses mots.
"-Vous êtes....une..une..une.."
"-Une Muse. La Muse des Arts plus exactement. Etrange n'est-ce pas? Je peux donner des visions aux hommes et aux femmes, rien qu'en les touchant. Je n'est pas vraiment exploité cette capacité, tout simplement parce que le peuple est beaucoup trop suspicieux, et, même si je peux parfaire à leurs bonheur, ils préférent la tuer. Ils ne sont pas prêts à ce genre de magie, ça leurs fait peur, tout comme les loyalistes. Pourtant, plus je réfléchis, plus j'ai l'impression que ma mission finale est d'aider les gens à croire une nouvelle fois à cette magie, pour qu'au final, ils en viennent à adorer de nouveau les déesses. Vu dans ce sens ça paraît très probable, seulement, je n'ai pas envie de combattre indéfiniment des gens qui s'interdisent de penser ce genre de chose et qui repoussent sans la connaître la plus pure des magies."
"-Oui, mais n'oubliez pas qu'ils ont cru en ces Déesses, et que celles çi ont fait, au final, plus le mal que le Bien."
"-Je croyais que vous étiez de mon côté?"
"-Je le suis en effet, mais il ne faut pas oublier la détresse de ces gens, il est normal qu'ils réagissent de cette manière."
"-Oui, mais je trouve cela exagéré! Pourquoi ne pas laisser les Loyalistes tranquilles dans ce cas là? Ils n'en ont que faire! Ils sont libres bon sang!" "C'est là tout le problème. Au final, on plaint les Loyalistes, mais ils ont fait quelques massacres, quand ils étaient assez. Ils voulaient prouver aux autres que les déesses n'avaient rien fait et qu'elles étaient le centre de d'une calomnie bien trop organisée. Bien sûr, ils ont tué aussi pour se défendre; c'est surtout comme cela que les combats Loyalistes/anti-loyalistes ont débutés. Maintenant, comme les Loyalistes sont une minorité proche de la mort, ils sont recherchés et se cachent. Seulement, avant de plaindre les perdants, ils faut comprendre les 2 points de vues, et pas qu'un seul. On prends l'histoire des gagnants, pas des perdants. Mais si on veux vraiment tout comprendre, il faut savoir se rendre neutre." répliqua l'ermite, un brin philosophe.
"-Vous avez sans doute raison, mais il n'empêche que c'est devenu...exagéré comme situation. Les anti pourraient enfin laisser les loyalistes en paix, non?" "Bien sûr que non, réfléchissez! Si ils laissent les Loyalistes seuls, sans pression de mort, ils deviendront de plus en plus nombreux, et de nouveau, une guerre éclatera; malheureusement, ce ne sera plus le Bien contre le Mal, mais les Loyalistes contre les Anti-Loyalistes! Ce serait pire que tout!" "Pourquoi pire que tout?" "Les Loyalistes voudront leur revanche, après tant d'années de soumissions et de tueries des anti-loyalistes. Et vu leur détermination, ils se pourraient qu'ils gagnent; la balance se retournerai et ce sera la même chose. Les hommes voudront toujours reprendre leur revanche face à une nouvelle défaite. C'est dans leur nature! La seule chose qui pourraient les arrêter, ce serait les Déesses, mais là encore, comment pourraient-elle revenir au stade d'antan?

"-Justement, j'ai peut-être quelque chose qui pourrait être utile. Vous savez, en fait je suis née lors du déclin des Déesses, quand leurs magies se sont évaporées dans le ciel. Un éclair a frappé ce nuage. Le choc a donné naissance à quatres Muses. Je suis l'une d'entre elles. J'ai environ 50 ans d'existence. Mon corps a déja changé d'apparence. J'aimerai vous montrer une chose étonnante, qui a un rapport avec la Déesse de l'air." Thalie sortit de sa sacoche la fiole de Sylphe (elle l'avait nommée ainsi). Le liquide argenté resplendissait. Elle la posa sur la table en bois. "Quelques jours après ma naissance, j'ai fait un rêve qui m'a initiée à ma fonction, mais j'y ai aussi trouvé cette fiole, qui, lorsque je me suis réveillée, se trouvait à côté de moi. Selon mes théories - et, je pense qu'elles sont vraies - la fiole contiendrait une infime partie des pouvoirs de Sylphe."

L'Ermite observa la fiole avec une mine étrange. "En effet, mais pourquoi de Sylphe spécialement?" "Dans mon rêve, la sacoche se situait sur un arbre complétement jaune. Seulement, il y en avait 4 autres: un bleu, un vert, un rouge, et un autre plus éloigné qui semblait mort. En plus, la nuit de ma naissance, je me suis immiscé dans un groupe; Celui çi m'a mené au continent de l'air." "-C'est étonnant...En fait, cela pourrait vraiment changer les choses. Si vous arriveriez à les transmettre à Sylphe, elle pourrait sans problème obtenir le reste de ses pouvoirs, et aider à son tour ses soeurs. Par contre, j'aimerai vérifier quelque chose...". Il avança sa main gauche vers la fiole et voulut la prendre entre ses doigts. Lorsque sa peau toucha le verre, un bruit de fuite se fit entendre, et de la fumée se forma entre le verre et la main de Wilstroo. Il l'a retira le plus vite possible, mais le mal était fait. Le verre avait produit de la chaleur, et la main de l'Ermite était rouge vif. Tout l'intérieur de sa main était brûlée. Il fit une grimace et protégea sa main avec une morceau d'étoffe. Thalie avait esquissé un geste d'aide, mais il l'en avait empêché en lui disant que tout allait bien. La Muse n'était pas tranquille et se sentait responsable de ce qui venait d'arriver.
"-Ne vous en faites pas, je savais à quoi je m'avançais en faisant ça, je voulais juste être sûr de l'authenticité de cette fiole, et je suis satisfait." "Satisfait? Mais pourquoi? Et comment, enfin...pourquoi l'authenticité? Qu'est-ce que vous voulez dire?" "-Il y a des légendes qui ont été faites, des mythes sur le moyen de sauver les Déesses, de leur rendre leurs pouvoirs d'origine. Pour moi, ce sont des prophéties, car une partie vient de se réaliser. En effet, dedans, il était question de quatres êtres uniques, les Muses donc, arrivant sur la planète à un moment propice de l'histoire du Monde. Plus précisement, à un moment où les peuples seraient en désaccord, et où les Déesses entraineraient dans leur victoire sur un combat, leur déchéance. Les Muses seraient alors là pour venir en aide à celles-çi."
"-Comment connaissez vous ces prophéties?" "Elle ont été faites, il y a 200 ans, par une chamane qui me la transmis. J'étais un des seuls à les connaître. D'autres les connaissent, mais n'ont pas assez de foi pour y croire réellement." "Attendez, vous dites qu'elles vous ont été transmise il y a 200 ans?!" "Oh! C'est vrai, j'avais omis préciser que je n'étais pas complétement humain. J'ai 300 ans de vie, et j'ai vu passer beaucoup de choses, croyez moi." "Merci du détail... Bon, donc vous dites que je serais une des clé pour aider les déesses? C'est étrange, je n'aurais jamais cru que ma vie prendrait un jour un tel sens...Enfin si, je le savais, mais je n'y croyais pas vraiment, sinon, il y a bien longtemps que je me serais mise en route..."
"-Ne vous en faites pas, il y a un début à tout, le votre semble plus long, c'est tout..."
"-Oui, vous avez sans doute raison"
Elle jeta un coup d'oeil par la fenêtre. La nuit s'était maintenant installée, et la lune qui brillait, entravait les nuages de sa lumière argentée. Wilstroo se leva, et dit: "-Il serait peut-être temps de dormir, nous en rediscuterons demain si tu le veux bien. J'espère que les familiarités ne te dérangent pas?" "-Non, bien sur" "Viens, je vais te montrer ta chambre, elle est à l'étage."
Thalie suiva Wilstroo jusqu'à ladite chambre. Elle n'était pas spacieuse, mais assez chaleureuse pour donner à la Muse une pseudo-famille. L'Ermite la laissa seule, pour aller lui aussi se coucher. Thalie était fatiguée. Elle se déshabilla et se faufila dans son lit.

Ainsi naquit entre Thalie et Wilstroo une amitié tenace. Thalie lui expliquait tout les jours ce qu'elle avait fait durant les 50 dernières années, ses peurs, ses joies, et l'ex-Ermite les écrivaient dans des livres, qui pourraient alors un jour servir à prouver son existence. Des jours passèrent, puis des années. Ensemble, ils faisaient nombre de recherche sur l'endroit où pouvait se trouver Sylphe, ainsi que ses autres soeurs Muses. Avec lui, elle pouvait sans peur apprendre à contrôler les visions qu'elle donnait aux gens, et Wilstroo apparaissait être le cobaye idéal. Il avait même fait ce que Thalie lui avait montré: tailler une flûte dans un hêtre et commençer la musique. Ces musiques étaient enivrantes, et grâce aux visions de la Muse, il composait de mieux en mieux et, de plus en plus vite. Elle resta avec lui 50 autres années, et pendant une nuit, son apparence changea. Elle fut réveillée par les douleurs, encore plus tenaces qu'auparavant.
Cependant, celles-çi se calmèrent assez vite. La douleur avait été plus forte car son physique avait largement changé. Elle n'était plus l'habituelle jeune fille frêle et sans défense, mais une femme mature, d'une trentaine d'années. Son corps était gracieux et ses formes mieux dessinées. Elle préféra se rendormir et attendre au lendemain, pour l'annoncer à l'Ermite. Celui-çi fut étonné, mais semblait savoir qu'elle allait changé de corps tôt ou tard.Il nota son apparence dans le livre qu'il écrivait actuellement.
"-Tu sais, Thalie, il serait peut-être temps que tu cherche Sylphe, que tu remplisse ta mission..."
"-Tu veux que je parte? Mais, je croyais que...Que nous étions amis?" "Nous le sommes..." "Mais...alors, pourquoi?" "Tu as une mission Thalie, et ça fait bientôt 100 ans que tu traîne..." "Alors, viens avec moi! Toute seule, je...je peux pas y arriver.." "Non, je ne peux pas...Cette mission t'as été donnée, je ne peux que t'aider à situer approximativement ton voyage mais, je ne peux pas venir, ce serait trop dangereux, et je dois continuer d'écrire..et de jouer de la musique..."
"-..."
"-Ne m'en veux pas...Tu sais, tu sera toujours la bienvenue içi, tu n'auras cas venir me voir de temps en temps."
Thalie baissa les yeux, trouvant un intérêt soudain pour ses sandales. Le pire, c'est qu'il avait raison, elle devait, de toute façon, s'y mettre un jour ou l'autre. "-Tu as raison, je prépare mes affaires, et je pars de suite..". Wilstroo acquisiecia sans rien dire. En quelques minutes, elle avait tout péparée. Le vieil homme lui offrit une carte des 5 continents qu'il avait lui même dessinée, et une bourse plutôt bien remplie. Thalie l'enlaça, comme le feraient de vieux amis, et dans l'intensité du moment, lui donna une vision époustouflante, non sans l'avoir fait exprès. Après quelques sourires, et quelques larmes, Thalie s'enfonça dans la forêt, sa sacoche - contenant toutes ses affaires, dont le plus précieux: la Fiole de Sylphe - autour de ses épaules, vers un avenir nouveau.

En une semaine, elle arriva au port de Wilwarin, décidant de voir un autre paysage. Elle connaissait beaucoup trop la Terre et préférait maintenant voir de la chaleur, et surtout du Feu. Elle prit donc la destination d'Aegnor, négociant, grâce à son charisme de femme de 30 ans, son billet de bateau. Le voyage en mer dura près de 15 jours. Arrivée sur le nouveau continent, elle fut étonnée de la chaleur qui y régnait. Les sols dégageaient une chaleur, parfois douce, parfois vivace. Elle eut un coup de coeur pour ce si beau continent et décida d'y rester le plus longtemps possible. Bien sûr, sur le coup, elle n'avait pas idée sur ce qu'elle s'engageait de faire. Elle n'avait pas eut à faire face à des anti-loyalistes purs et durs, non jamais...
Evidemment, ce ne fut pas la chance qu'elle attira, mais la malchance, et surtout...la convoitise. Certes, en ayant l'apparence d'une femme de 30 ans, elle obtenait le respect de beaucoup de personnes, mais aussi les regards de bons nombre d'hommes. En effet, elle était très belle, mais pour cacher sa venue içi et faire tranquillement des recherches, ce n'était pas la meilleure chose. Ainsi, alors qu'elle voyageait seule - comme à son habitude - sur une route à priori déserte, elle eut la sensation d'être suivie, espionnée même. Le chemin était entouré d'arbres de toutes sortes, allant du rouge vif, au jaune poussin. Il était donc facile de s'y cacher. Malheureusement pour Thalie, il n'y avait personne d'autre sur la route, et elle ne pouvait pas demander de l'aide, sous peine de faire savoir aux "espions" qu'elle connaissait leurs existence. Jetant de temps à autres un coup d'oeil derrière elle, elle tint sa sacoche plus fermement. Si jamais elle perdai la fiole de Sylphe tout était perdu. Les remords lui revinrent d'un seul coup. Ahh, si seulement elle avait fait la mission à temps, elle n'en serait jamais arrivée là! Les espions comprirent très vite la tension de Thalie, et tout se passa en quelques secondes. Les hommes lui sautèrent dessus, lui mettant un bandeau sur les yeux et l'assomèrent d'un simple coup de baton derrière la nuque. Heureusement, elle ne donna pas de visions, puisque ses mains étaient soigneusement enveloppées dans des gants en cuir, et de toute façon, elle devait être consciente pour pouvoir les donner.

Lorsqu'elle se réveilla, elle était assise, les bras attachés derrière la chaise. Elle n'avait plus de bandeau sur les yeux, et observa la salle. Elle était petite, sans grand intérêt, avec une petite fenêtre...à barreaux, bien sûr. Elle soupira, essayant vainement de se détacher. Elle dû attendre dix bonnes minutes avant que quelqu'un ne daigne à ouvrir la porte. La lumière de dehors l'éblouissa, et elle ne put voir son "adversaire". Il se dirigea vers elle, lui pointant un couteau sous la gorge, il lui souffla à l'oreille: "-t'esquisse un seul mouvement de fuite et tu peux dire adieu à ta vie...le chef veut te voir, t'as interêt à faire ce qu'on te dit...". L'homme était baraqué, une cicatrice sur le visage le rendait borgne. Il l'a détacha, et, tout en lui broyant son bras, la mena dans un dédale de couloirs. Après plusieurs minutes, il ouvrit une large porte et la laissa seule devant l'homme imposant qui se trouvait de l'autre bord de la pièce. Il était grand et semblait musclé. Ses bras étaient couverts de cicatrices, et elle était plutôt intimidée. Il s'avança vers elle, et l'observa longtemps. Puis, il prit une mine lassée, et souffla:
"-Mes hommes t'ont suivi, croyant que tu transportait des richesses. Ca n'a pas été le cas, et c'est bien dommage pour toi, tu peux me croire. Tu as vu notre planque, et tu nous sers à rien... En d'autres termes, tu est loin de revoir la lumière du jour quand tu seras dans ton cercueil. Alors, si, avant qu'on ne te tue, tu as quelque chose d'intéressant à nous donner, on essayera de te tuer sans..torture..." Il eu un sourire désobligeant.

[color:a876=SteelBlue:a876]Thalie était très mal barrée, il fallait qu'elle trouve une solution. La seule chose qu'elle pouvait lui 'donner', était ses visions. Mais, elle ne pouvait pas...Il en été hors de question! Si la population environnante connaissait son existence, ce serait bien pire que la torture. Cependant, avant de négativer sa réponse, elle prit soin d'examiner toutes les possibilités. Si jamais elle lui montrai ses pouvoirs: soit il lui trancherai la gorge (90% de chance), soit il utiliserai ses pouvoirs pour s'enrichir dans le domaine des arts, qui restait néanmoins une possibilité (10% de chance). Si elle ne lui disait rien, elle aurai mille et unes souffrances, puisqu'elle ne pourrai pas mourir (100% de chance). Jouant toute la chance (bénéfique) de son côté (soit 10%), elle lui demanda, en essayant de ne pas trembler:
"-J'ai peux être quelque chose pour vous...seulement, il faudrai que vous me détachiez les mains.." dit-elle en les lui tendant.
Il eut un sourire amusé: "-Oui, pour pouvoir t'échapper? C'est ça? Tu crois que t'es maligne?" "-Je ne rigole pas, je pourrai vous rendre riche, j'aimerai seulement vous montrer...quelque chose." Il l'observa quelques instants, trouvant la situation amusante. Après plusieurs minutes, il coupa les cordes qui enserraient ses poignets, tout en lui pointant son couteau vers elle. Thalie se frotta les poignets, puis, enleva délicatement le gant de sa main droite. Le brigand était néanmoins sur ses gardes. La Muse avança sa main sur celle du voleur qui tenait le couteau et tout devint noir.
Elle eut du mal à percevoir ce, en quoi il était le meilleur. Puis, cela lui parvint. Elle voyait un pinceau, et quelques toiles. Ce serait donc la peinture. Bien, c'était la première étape, il fallait maintenant qu'elle lui donne assez envie pour ne pas finir en patée pour chien. Elle lui montra une peinture avec des couleurs vives. Puis, la Muse retira sa main, rouvrit les yeux et observa la réaction du voleur. Il mit quelques minutes avant de réagir, comprenant plus ou moins la situation. Cependant, il resta calme. Lui, au moins, semblait beaucoup moins idiot que la plupart de ses hommes de main. C'était peut-être pour ça qu'il était chef... Thalie baissa les yeux, et attendit un quelconque geste du larbin. Le couteau ne rentra pas dans sa chair, non, au lieu de ça, l'homme prit la parole, bien plus sérieux qu'auparavant.
"-Comment t'as fais ça? Dis moi! T'es quoi au juste? Et puis, c'est quoi ces images dans ma tête?"
"-...Et bien, si vous faites ce que vous avez vu dans votre tête, vous deviendrez riche..." dit Thalie, en reprenant un peu d'espoir; mais ne répondant pas du tout à sa question.
"-Ah oui?" croyant qu'elle se payait de sa tête " et bien on va voir ça de suite. "- Olik! amène moi une toile et un pinceau!"
"-Si vous faites la peinture que vous avez vu dans votre vision, et que vous l'a mettez en vente dans une braderie, vous serez repéré par la cour de la reine, et on vous demandera d'en faire d'autre. Ils vous payerons de plus en plus chers à chaque tableau." renchérissa la Muse.
Son homme de main lui amena le matériel sans poser de questions au désirs soudains du maître. Le chef installa le chevalet et commenca à mélanger des poudres noires et blanches, après avoir prit la précaution de rattacher la Muse contre le mur. Les heures défilaient, Thalie commençait à s'endormir, et l'homme continuait toujours de peindre. Elle le vit même esquisser plusieurs fois des sourires conquis, comme si la peinture le mettait dans un état d'euphorie. S'était bien son talent caché, la Muse ne s'était pas trompée...
Lorsque celui çi s'arrêta, et qu'il retourna le chevalet pour observer de loin, la jeune femme pu voir son oeuvre. Elle fut impressionée par son talent. Il avait une telle manière de dessiner, de peindre... Il avait pourtant dessiné quelque chose de banal, un chemin dans la forêt, en noir et blanc. Mais, il y avait un petit plus..Quoi? Elle ne pouvait pas le dire... Le chef demanda à un de ses hommes, capable de se fondre le plus facilement dans la foule, d'aller vendre le tableau en ville. Celui çi s'y dirigea, et à peine avait-il mis en vente le tableau, que plusieurs têtes se levèrent. Le prix avait été mit à 100 pièces d'or. En très peu de temps, l'homme sur le terrain pu constater que certains étaient près à déverser des centaines de pièces d'or, rien que pour avoir une aussi belle pièce. Le prix s'éleva ainsi à 900 pièces d'or. L'homme vendit le tableau et récupéra l'argent. Revenu à la planque, il vint mettre au courant son chef, et lui donna la bourse.
"-C'est quoi ça?" demanda le chef. "l'argent que j'ai tiré du tableau que vous m'avez donné.." répondit-il, essouflé par sa longue course pour revenir en sureté. "L'ar...l'argent? Mais, tu l'as vendu combien? 100? 200?"
"-Non...900.." Le chef faillit s'étouffer. Il regarda avec des yeux rond la bourse qu'il tenait entre les mains. "Ils m'ont demandé d'en ramener d'autres, il parait que les prix vont nettement augmenter! Vous les avez volés où?"
"-Je ne les ai....pas volé, je...je...c'est moi qui l'ai fait." L'homme de main parut surprit. Même suspicieux. Le chef soupira et lui demanda d'amener dautres chevalets, et d'autres pinceaux. Pendant que celui çi allait chercher sa commande, le chef se retourna vers la Muse, beaucoup plus intéréssé qu'auparavant.
"-Tu est très intéréssante, dans ton domaine! Fais-en moi voir d'autres! Et je te laisserai en vie, ne t'inquiète pas, tu sera choyée içi..."
"-Très bien, mais j'aimerai que vous arretiez de me détacher, et que vous me rendiez la sacoche que j'avais sur moi, avec tout ce qu'il y avait dedans. J'aimerai aussi une salle plus confortable, avec des coussins."
"-Tu n'est pas en état de commander, mais puisque j'ai besoin de toi, je vais accepter...Mais d'abord fait ce que je te dit..."
Après avoir été détachée, Thalie enleva son gant et recommença l'expérience. La vision fut beaucoup plus détaillée et l'engouement du chef fut total. Il termina le tableau en quelques heures seulement et le donna à Olik pour qu'il aille le vendre. Il revint trois heures plus tard, avec 1200 pièces d'or en bourse. Le chef donna toute sa confiance à la Muse, et accepta à toute ses demandes.
Elle put ainsi récupérer sa sacoche, mais aussi le plus important: la Fiole de Sylphe. Elle eut droit à une chambre personnelle. Elle s'en été finalement 'sortie'. Seule contrainte: interdiction de sortir de la planque. Il n'était plus question pour elle de se balader dans les champs, à rechercher ses soeurs et la Déesse de l'air. Elle était sauvée, mais enfermée. Elle eut dû mal à se faire une idée. C'était pire que tout. Une torture languissante, et puissante sur le moral de la jeune femme. Elle dut néanmoins s'y résoudre. Le chef de la planque, Hirss fut de nombreuses fois convié à la cour de la reine, pour ses somptueux tableaux. Il était payé une fortune, et roulait sur l'or. Il prenait cependant garde à ce que personne, à part ses deux bras droits, ne connaisse l'existence de la jeune femme. Elle était devenue un fantôme.

Le temps passait lentement, mais les années se succédaient. Sans s'en rendre compte, Thalie avait passée un tiers de son existence, prisonnière d'un homme. Elle se doutait que son apparence allait changer d'un jour à l'autre. Elle avait passée 50 ans içi! Hirss, était devenu vieux, certes, mais bien plus populaire qu'auparavant. Tout le monde voulait le rencontrer, il était très célèbre sur le continent. cependant, elle eut la chance de pouvoir s'évader, par une petite ruse bien ficelée. Alors que Hirss était convié une énième fois au château du feu, et qu'il y passait la nuit, Thalie changea une 3ème fois d'apparence. Elle retint sa douleur, pour ne pas alerter Olik, seul garde de la planque pendant les deux jours. Elle eut la chance de redevenir plus jeune. Elle avait l'air d'une jeune fille de 19 ans. Elle portait de très beaux bijoux, et notamment des opales. Ses cheveux étaient longs...Bref, elle était très jolie.
Pour jouer la mise en scène, elle lacha un cri perçant dans l'habitacle. Le cri interpella Olik, qui arriva essouflé, devant sa porte. Il ouvrit la porte avec la clé, et jeta un coup d'oeil à l'intérieur. L'étonnement marqua son visage devant la 'nouvelle' jeune fille qui se trouvait dans la chambre. Thalie était à terre, pleurant pour faire plus vrai. Elle leva les yeux, et, gémissa:
"-Une...une femme....Elle, elle...elle m'a emprisonnée içi...et elle a fermée à clé, et puis....et puis...elle s'est enfuie..en me laissant seule!!!"
"-QUOI?!"
Il était effaré. Il partit alors à sa poursuite - à la poursuite d'un fantôme - sans prendre le soin de fermer la chambre à clé. Il y avait deux sorties, et celle où le garde était auparavant, était la sortie Sud. Celle où il se dirigeai, la plus loin, était au Nord. Thalie se releva, prit sa sacoche, et commença à courir dans le labyrinthe de la planque. Elle eut de temps à autres, des mauvaises surprises. Les culs-de-sacs étaient fréquents, mais il ne lui fallut pas beaucoup de temps pour trouver la sortie. Elle eut la joie de pouvoir voir le ciel, les étoiles et la lune. La joie de pouvoir marcher dans l'herbe fraîche, et de toucher les arbres. La sensation était fabuleuse. Sans attendre, elle s'en alla le plus loin possible de la planque, déambulant sur les chemins environnants. Elle marcha toute la nuit, et au matin, elle était arrivée au port d'Aegnor. Elle prit alors le premier bateau qui partait. C'était pour le continent de l'eau, à Träne, plus exactement. Tant mieux, elle n'était pas encore allé sur le continent de l'Eau, elle aurait surement plus de chance que sur celui du Feu.

Le voyage se passa en douceur, et ils mirent une semaine pour arriver à bon port. Elle se mit alors à chercher une de ses soeurs. De toute façon, Sylphe était surement sur le continent de l'air, il fallait donc qu'elle est un objectif. Elle ne voulait plus jamais rester enfermée des années avec un homme insipide et arrogant; ou rester cloitrée chez elle, à jouir d'une liberté fictive. Non, elle voulait une bonne fois pour toute du concret! Plus question de s'enfermer dans l'imaginaire, cette fois çi, elle atteindrai son objectif...

[Epilogue] Cependant, malgré toute ces belles pensées et ses promesses, Thalie n'eut pas la chance de trouver sa soeur. Elle avait visité tous les royaumes, imitait les gestes des hommes pour s'intégrer facilement à la population, recueillait le plus d'information qui aurait pu la mettre sur sa trace, et pourtant, pendant 50 ans, elle ne trouva rien, pas un indice. Elle avait maintenant 200 ans, et n'avait, bizarrement, toujours pas changée de physique. Préférant renoncer - pour l'instant - à ce continent, elle le quitta et parti faire de nouvelles recherches sur le continent de la Terre...

Fonction : Muse de l'Air

Inventaire

Armes: Elle n'a aucune arme sur elle.

Bijoux: Sur sa nouvelle apparence, elle porte des bijoux en or, en argent et en opales.

Vêtements: Elle porte une robe blanche, et pour éviter de donner des visions par inadvertance aux gens, elle porte constamment des gants.

Autres: Elle a toujours sur elle une sacoche en cuir contenant une bourse, un gourde et la Fiole de Sylphe.

[Enfin O_o
Petite indication: si mon perso est accepté (ce que j'espère), je laisse la possibilité à d'autres personnes de faire les trois autres Muses (de la Terre, du Feu, et de l'eau) ainsi que Wilstroo (l'Ermite).]

Nombre de messages : 845 Age : 34 Date d'inscription : 05/01/2006

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