Rage au coeur, questions plein la tête[DARVEK! (et autre) ]

Bryséïsse courait dans les corridors du château en criant le plus fort qu'elle le pouvait:

-DARVEK! DARVEK!!!

Elle était en état de choc, dans sa jeune tête, l'idée qu'une forme de vie puisse dormir à cette heure tardive fut écartelée. Son père était mort en quelques heures et elle devait savoir pourquoi! Darvek était très proche de son père, il saurait sûrement l'aider. Bien que quand elle était jeune, l'homme l'avait toujours très intimidée, la situation ne permettait aucune gêne. De plus, une reine ne doit pas être intimidée par son commendant d'armé...Non?
...

Enfin.

Bryséïsse courait le plus vite possible, déamboulait les escaliers, en montant, en redescendait et pendant ce temps, des souvenirs qu'elle croyait enfouie à tout jamais ressortait.
Elle se vit toute petite, son père essayant de lui apprendre à monter à cheval. Elle n'avais jamais été douée et même encore en ce jour, elle n'avait pas le pied à l'étrier.
Puis, la vision de la petite princesse fit place à une plus grande. Elle faisait un porttrait de son père qui avait un air sévère. Elle s'était amusé à le caricaturer et quand celui-ci vit la peinture, il s'esclaffa...
Son rire...
Son merveileu rire...
Maintenant, les larmes coulait doucement sur le visage de porcelaine de Bryséïsse. Même si elle était adoptée, Jonas était son père. Elle savait maintenant que les liens familiaux se tissent grâce à l'attention qu'on leurs portent. Son père l'avait toujours aimée et soutenue.
C'était la seule chose qui contait.
Et elle s'en était rendu compte trop tard.

-DARVEK!!! DARVEK!!!

Combien de temps criait-elle comme cela? Elle l'ignorait... Elle ne se rendait pas compte que sa voie était déformée par des sanglots... Les siens? Était-ce ses propres larmes ce goût salés?

-DARVEK!!! DARVEK!!!

[Darvek, darvek! ]

L'étreinte de sa mère adoptive la ramena à la réalité. Earwen était, comme son père, très occupée, très longtemps. Elle n'avait pas donnée beaucoup de temps pour sa fille. Bryséïsse avait été élevée par sa nourrice, Léa Volschten. Une grande femme blonde à l'air sévère mais pourtant, très sympathique. On l'avait engagée pour allaiter le poupon qu'était jadis la princesse. La dame avait acceptée rapidement, ayant perdue ses deux jumeaux lors d'une fausse-couche. C'est pourquoi la caresse de sa mère lui fit tant d'effet. Normalement, elle n'aurait pas vraiment réagie. Mais ces moments de complicité et d'amour avec sa mère était si rare! Maintenant, elle ne pouvait faire autre que réagir. Elle entoura donc ces bras minces autour de son cou, et appuya sa tête contre son épaule. Ironique que Bryséïsse et Earwen se rapprochent autant que lors du décès du roi. Un grand roi. Jonas était juste et étant loyaliste, il acceptait tout le monde et en retour, son peuple lui donnait une totale confiance. La princesse n'avait jamais compris pourquoi son père était loyaliste! Elle ne pouvait aimer les déesses, étant donné ce qu'elle lui avait fait. Pourtant, si elle voulait une si grande estime du peuple, il lui faudrait être elle aussi ouverte d'esprit. Maintenant qu'elle y repensait, elle ne comprenait pas cette haine envers les loyalistes. On les traitaient de fous. Pourtant, même les fous ont plus de considération et son logés et nourris vu leur « incapacité de fous » à le faire eux-même. Non. On avait peur des loyalistes. Cela ne pouvait être que ça. Mais pourquoi!!!?! Elle devrait bien répondre à cette question plus tard.

« Ma chérie, je suis vraiment… désolée ma puce… »

Ce murmure à son oreille la tira de nouveau de sa rêverie. Quoique, il était si tard et sa rencontre avec Zéphyr ne l'avait pas faite dormir longtemps... Bryséïsse s'était presque endormit sur l'épaule de sa mère, en pensant aux loyalistes et à la haine que la majorité leur portaient. Que devait-elle répondre aux excuses de sa mère? Ce n'était même pas sa faute... Elle ne savait pas à qui était la faute, mais elle le trouverait rapidement. Et elle.... allait quoi? La princesse ne savait que faire. Elle ne faisait pas le poids contre un meurtrier, surtout si celui-ci avait tué son père! Un roi fort et... un ange de surcroît!
Ho non! Et voilà qu'elle retombait dans ses pensée! Bryséïsse se demandait maintenant pourquoi, quand elle avait pensée au draconien, son cœur c'était échauffée et sa respiration accélérée... Même si peu de temps c'était écoulé entre sa rencontre et le moment présent, la seule pensée de sa grandeur, qui lui procurait un port altier, un port de roi, la faisait sourire et celle de ses longs cheveux d'ébène et ses yeux, semblables au siens lui donnait envie de crier son nom. Il était parti. Elle le savait, on le lui avait dit par mégarde.

« Sais-tu… »

Bryséïsse sursauta légèrement de nouveau. Décidément, elle devait être lucide et ne l’était pas du tout! Elle ne voulait que se transformer en chouette et laisser les vents contraires la porter au loin. Mais la princesse tendit tout de même l'oreille. La voie de la reine se coupa... Earwen devait être très faible. Normal, les pertes d'un membre de la famille ne donnait que rarement l’envie de courir le marathon!!
Un marathon... Zéphyr courait-il vite? Peut-être pas, il devait être plus habitué à voler avec son dragon. Bryséïsse se demandait à quoi pouvait bien ressembler un dragon. Elle en avait vue par centaine dans les livres et encyclopédies, mais jamais en vrai. La princesse s'imaginait déjà sur le dos d'un dragon dorée, à percé les nuages aux côtés de Zéphyr!
Wow.
On se calme! Bryséïsse savait que le draconien ne l'aimait pas et elle savait aussi qu'elle ne devait pas l’aimer. C'était sûrement juste parce que c'était le seul homme à qui elle avait eu le courage de parler, et non de l'amour! Elle ne volerait pas avec lui sur le dos d'un dragon, elle ne le verrait même plus! C'était assez pour qu'elle se résigne à l'oublier. Elle en avait si peu à oublier... On ne pouvait vraiment tomber en amour si jeune et en si peu de temps! Elle le connaissait à peine!

*Arrête Bryséïsse, tu t'éloignes encore du sujet premier! N'as-tu pas honte petite sotte! Ton père est mort et tu persistes à penser à un...à un... un bel idiot que tu ne reverras jamais!*

Alors, elle serra plus fort sa mère dans ses bras. La princesse voulait lui donner la force de parler de nouveau et cela marcha parfaitement bien. La voie presque éteinte d'Earwen se manifesta de nouveau, emplissant les oreilles et la tête de Bryséïsse, à l'égard de la grande salle sombre et vide dans laquelle elles étaient.

« Dis moi, sais-tu ce qui s’est passé ? Pourquoi…Comment…il… »

Oui elle savait comment il était "..."! Pourtant, elle ne savait pas comment il était "mort" ! HA HA! Et voilà qu'elle faisait de l'humour maintenant! Décidément, elle n'avait plus toute sa tête! Affirmatif, celle-ci lui tournait bizarrement. Une bonne nuit de sommeil lui redonnerait de la force. Une nuit de sommeil... cela voudrait dire qu'elle dormirait et donc... qu'elle ne penserait pas à son père… Tout à coup, cette idée fut la seule présente dans sa tête. Dormir, oublier pour l'espace d'un instant... Magique, non?
...Ne devait-elle pas faire quelque chose à présent? Ha oui! Répondre à sa mère! Qui a dit que Bryséïsse était dans la lune?

-Non mère. Je ne sais rien du tout. Ni le pourquoi, ni le comment. Je crois qu'il est sage d'aller dormir à présent. Ne dit-on pas que la nuit porte conseil? Peut-être trouverons-nous des réponses avec l'aide de Morphée.

Elle se leva lentement et attendit la réponse de sa mère, bien qu'elle soit tentée de partir tout de suite. Mais finalement, elle ne voulait pas être seule et sa mère non plus, assurément.

[Après être dans ma chambre, je vais voir une lueur vers la forêt, là où Jonas aimait aller se reposer. J'irais voir et découvrirait le collier du roi. Je le verrais mort avec son assassin et blablabla je ferrais du "emotional" ! Je reviendrais ensuite au matin vous revoir, on arrangeras l'annonce de sa mort, ses funérailles et il faudra poster dans annonce pour qu'il y ait le plus de monde possible et établir la date à laquelle la cérémonie aura lieu. Je propose qu’ on commence à l’instant si on ne veux pas rester figée trop longtemps. ]

La jeune femme resta un long moment aux côtés de sa chère Bryséïsse. Elle avait toujours du mal à s’y faire. Cette pensée la traquait, elle n’arrivait toujours pas à y croire, pourtant, ce lien était rompu, elle se sentait terriblement vide, comme si on l’avait endormi, puis on lui aurait retirer une chose enfouie tout au fond d’elle-même puis laisser sur le bas côté de la route, comme le pauvre hobbit qu’elle avait découvert plus tôt dans la soirée puis qu’elle se serait réveillée, avec cette chose si précieuse en moins. Décidément, maintenant qu’elle y repensait, ce n’était vraiment pas sa journée. Tout ce sang qui avait coulé, toute cette peine, toutes ces émotions contradictoires qui se livraient un duel dans sa tête.

Alors qu’elle parlait d’une voix éteinte à sa fille, l’ange remarqua que celle-ci sursautait à chaque parole que la jeune reine prononçait. La pauvre Bryséïsse devait être elle aussi dans tous ces états, dans un songe, elle avait visiblement du mal à sortir de ses rêveries, de plus, elle semblait sur le point de s’endormir. Elle avait été victime d’une surcharge en émotion qui l’anéantissait à une vitesse impressionnante. La fatigue se sentait dans son attitude, ses mouvements, le temps de réaction qu’elle avait, tout en elle montrait un signe de grande fatigue. La jeune femme, sentant l’étreinte plus forte de sa fille resta un long moment ainsi, tout en attendant patiemment la réponse de cette dernière.

Citation :

-Non mère. Je ne sais rien du tout. Ni le pourquoi, ni le comment.

Les paroles de sa fille résonnèrent un moment dans la tête d’Eärwen. Bien sur, elle ne savait rien, d’un côté, la jeune femme en était soulagée. L’idée que Bryséïsse ait assistée à l’attaque de son père, puis pire encore, l’ait vue mourir, laissait la jeune femme dans une colère insoutenable. Commettre le meurtre d’un homme devant sa fille était bien pire que tuer l’homme seul. En même temps, Eärwen voulait à tout prix savoir qui avait tué son frère, pourquoi, comment, qu’est ce qu’il pouvait bien y gagné ? Le roi n’était pas détesté pourtant ! Le peuple l’appréciait bien ! Et sa sœur ne lui connaissait aucun ennemi… Lui aurait-il caché quelque chose qui aurait mis sa vie d=en danger et à présent causé sa mort ?

La reine réfléchissait à toutes ces hypothèses, incapable de savoir ce qui avait pu se produire. Elle resta contre sa fille, elle aussi éperdue dans ses pensées, plutôt sombres, il fallait l’avouer. Puis Bryséïsse enchaîna rapidement par ces mots :

Citation :

-Je crois qu'il est sage d'aller dormir à présent. Ne dit-on pas que la nuit porte conseil? Peut-être trouverons-nous des réponses avec l'aide de Morphée.

Eärwen se détacha de la douce jeune fille et la regarda dans les yeux, ses yeux étaient secs de toutes larmes, son visage inexpressif, bien que terriblement sal et pas particulièrement beau à voir, à cause de la boue et des traces de sang qui caché la pâleur de sa peau d’ange. Puis elle acquiesça et dit à la jeune fille tout en la regardant :

"Tu as raison, allons dans nos chambres, puis nous verrons ça demain…"

Elle se leva à son tour et regarda toujours Bryséïsse. Eärwen n’avait vraiment pas envie de dormir. Toutes ces émotions lui avaient donné envie de se défouler, chose qu’elle allait faire, une fois qu’elle se serait assurée que sa fille dormait paisiblement et peut-être bien qu’elle allait tout de même se laver et soigner ses quelques égratignures. Elle prit la main de sa fille et se dirigea vers les appartements de celle-ci. Une fois devant la porte, elle lui donna un baiser sur le front et lui souhaita dans un léger murmure semblable à une brise :

"Essaies de bien dormir mon ange, je sais que ça ne sera pas facile, mais il faut que tu récupères d’accord ?"

[je trouve que c'est une très bonne idée. Je vais mettre l'annonce de suite.]