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 Contes perdus...

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Hodur
Sir Nordrakul
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Sir Nordrakul
Mercenaire de l'Air
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Sir Nordrakul


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MessageSujet: Contes perdus...   Contes perdus... Icon_minitimeJeu 3 Aoû - 20:10

Une silhouette sombre avança parmis les corps calcinés d'une centaine de guerriers. Le combat avait été brutal, sans pitié. Comme tout les autres d'ailleurs. La clémence ne fesait pas partie du vocabulaire de ce royaume né de millénaires de chaos et de violence. L'homme regardait sans broncher des horreurs indescriptibles, et ignorait avec professionalisme le parfum pestilenciel qui s'en dégageait. Il en avait vu d'autres... Il en avait vu tellement d'autres...

Vêtu d'un long et ample manteau noir encre par dessus une chemise de maille fabriqué dans le métal rare appelé mythril, Ceyx enjambait les cadavres en cherchant au travers d'eux celui qu'il recherchait. Le ciel était enfumé, gris, noir et rouge, alors que le soleil restait caché derrière le voile de cendre qui couvrait en quasi-permanence l'horizon de cette contré inhospitalière.

Les yeux teintés acier du grand homme tombèrent enfin sur une trace : des hommes du camp vainqueur étaient étendus à terre, des coupures nettes et visiblement professionnelles recouvraient leur carcasses et plusieurs d'entre eux étaient séparé de certains de leurs membres, voir de leur tête. Toujours aussi impassible, Ceyx s'agenouilla au milieu des gardes éventrés pour trouver un indice quelconque, lorsque soudain...

- Hey toi ! SALE CHAROGNE !!! Ceci est MON champs de bataille. C'est moi qui fait mes emplettes, alors profite de ma bonne humeur et casse toi, ou bien je te fais étriper dans la seconde ! EST-CE QUE T'AS COMPRIS MERDEUX ???

Celui qui venait de parler sur un ton aussi groscier, c'était le lieutenant de l'une des armées les plus puissantes du monde : la brigade de nettoyage du seigneur Geryon. Antarax Gorson aurait pu être capitaine s'il n'avait pas été aussi monstrueux. Même les seigneurs snobinards et ultra-violent de la capitale étaient incapable de supporter l'aura de brutalité qui émanait de cet être terrible. Devenu depuis peu membre officiel de la ligue des ravageurs, il ne se complaisait que dans une chose : la destruction. Pour lui, donner la mort était un acte des plus comiques, et rares étaient ceux qui pouvaient même imaginer qu'il soit possible de commettre des actes aussi barbares que ceux proférés par lui. Ses yeux étaient rouges, fait fort étrange, mais cela n'éclipsait en rien son allure grotesquement morbide. Sa cape était fabriquée à partir de chair humaine et elfe, alors que son armure était en permanence recouverte de sang et gardait une teinte sanglante...

Ceyx resta calme. Il entandait les rire d'une douzaine des hommes de ce monstrueux personnage. Une bande d'imbécile, rigolant du malheur des autres et pour qui la brutalité est un sport... Prenant doucement sa respiration et camouflant son épée sous sa cape noire, Ceyx se releva doucement, sans pour autant s'éloigner. Ils l'encerclaient... L'homme se retourna vers Gorson et posa son regard serein dans celui vicieux et délirant de l'officier. Il se demanda s'il devait tous les tuer... Cette idée semblait bien tentante et cela lui éviterait de perdre du temps précieux... Mais son côté bon lui soupira à l'oreille de rester discret. Si cet ignoble individu se fesait abattre, cela ne prendrait pas de temps que ses supérieurs débarqueraient et rajouteraient à ses ennuis... Qui plus est, il se refusait d'intéragir avec le monde des hommes. Il se refusait de faire pencher une quelconque balance tant et aussi longtemps que dans son esprit il n'aurait pas fait son choix quant à son alignement.

D'un côté... Le sang démoniaque était fort en lui, puisque c'est Sammael, le plus puissant des diables, qui était son géniteur... Non, troisième plus puissant... Les autres étaient devenus dieu depuis, et Ceyx avait tendance à l'oublier. Qu'importe, cela ne l'avançait à rien. Devait il faire le mal, ou le bien ?... Depuis des siècles qu'il se demandait, et encore il ne pouvait en rien s'imposer. Neutre pour toujours ? Advienne que pourra, pour l'instant il décide de rester pacifique et de ne pas se mêler des affaires qui ne le concernent pas.

- Un peu de respect, officier. Je suis envoyé par le conseil des mages rouges, vos maîtres... Alors retournez emmerder les cadavres ailleurs, ou bien on vous présentera vos propres viscères une par une avant de voir la fin de votre pitoyable existence...

Quel admirable mensonge... C'était plausible, direct et défoulant... Gorson sembla perdre son calme, ainsi que toute sa troupe. Dans leur visage, Ceyx s'abreuvait de chaque expression de stupeur, d'angoisse, de panique... Un envoyé de Kaer-Sham ? De Nagulaz ? De Myrmarch ?... Ces gardes savaient que la noblesse de ce pays était toute disposée à laisser leurs émissaires massacrer tout les non-noble à loisir, fussent-ils lieutenant dans une section de la grande armée... De quoi montrer à quel point les purs-sang avaient tout le pouvoir et reléguaient le reste au niveau d'animaux débauchards et docile, qu'on entraînait par l'insulte et les coups.

Mais Gorson avait trop d'orgueil pour accepter un tel affront. Sa main tenait fermement la poignée de son épée-hachoir, tellement que du sang coula de sa paume... Et Slash !!! Dans un élan de haine, le gradé frappe à pleine force dans le genoux de l'un de ses propres gardes. Celui ci tombe et hurle, il est en train de se vider de son sang. Ce n'est une surprise que pour la victime, les autres (incluant Ceyx) connaissent déjà les habitudes défoulatoires du ravageur. Gorson se penche et frappe, frappe, frappe encore sur son soldat, le démembre et le démoli avant de relever le visage vers Ceyx.
- Créature putride... On n'insulte pas impunément le lieutenant Gorson... À ce que je sache, une malchance peut si vite arriver dans ces régions... *Sourire maniaque* Je... vais... te saigner... comme un PORC !!!

Le demi-diable haussa un sourcil et passa ses doigts un instant dans sa barbe noire parfaitement taillée. Ses longs cheveux noirs tombaient sur ses épaules, et il avait usé d'un sortilège pour faire disparaître momentanément ses véritables traits, ainsi que ses deux larges cornes. Une pointe subtile de colère apparue sur son visage. On le mettait vraiment à bout cette fois, et ce Gorson était bel et bien la râclure abjecte dont il avait tant entendu parlé. Sa main lui démengeait terriblement... De son large amalgame de sortilèges, de malédictions et de pouvoirs surnaturels, il y en avait peu qu'il n'eut pas dépensé sur cette charogne. Ce violeur psychopathe aurait normalement mérité un sort digne des plus grandes victimes de ce monde et des autres. Mais Ceyx n'était pas de ceux qui se sentent responsable de ramener l'équilibre. Le destin le ferait bien lui même un jour ou l'autre...

En une seconde... il pourrait le tuer... Gorson était un guerrier sans peur, qui depuis son plus jeune âge était un meurtrier compétant. Mais il ne savait pas à qui il avait affaire...
- Je te ferai couiner, braillard... Je ferai goûtter tous les gouffre de ton corps au métal chauffé à blanc... C'est en petit morceaux que je vais t'achever, ridicule batard prétentieux. Ton sang pur, c'est sur le sol qu'il va se répendre... Abbatez moi cet animal.

Les gardes s'approchèrent lentement, le sourire vil dans le visage. Ceyx, de son côté, réprimait sa rage, s'empêchait de faire flamber le champs de bataille. S'il savait cet idiot comment le feu n'était en rien une menace pour lui... Il était né fils du souverain des enfers... Et aujourd'hui un misérable avorton s'en prenait à lui... Quelle ironie tout de même.

Ceyx sentit l'envis puissante monter en lui de dégainer, de massacrer cette troupe en répendant partout leur sang, en prenant un plaisir intense à déchirer monstrueusement les corps et... NON ! Il ne voulait pas être esclave de sa nature. Il prendrait donc la méthode la plus simple, la plus directe, la plus facile... Affichant une moue blasé, presque boudeuse, le charismatique personnage laissa les épées et les haches le frapper, ne fesant qu'à peine déplacer son corps. En douceur, tout en laissant les lames se reéssayer encore et encore sans même lui faire perdre sa concentration, le bras de Ceyx se leva dans les airs.

Une espèce de vague noire émergea l'espace d'une seconde à 10 mètres autour de Ceyx, et aussitôt les gardes éprouvèrent un terrible malaise...
- Mort, acceuillez ces coquilles dénuées d'âme et jugez avec pragmatisme le péché de l'ignorant...
Les 11 hommes présents eurent ensemble un puissant choc nerveux, une vapeurs bleu foncée s'évadant de leurs yeux, de leur bouches... Ils s'écroulèrent. Morts.

Gorson resta pétrifié un instant, puis s'écroula de tout son long sur le sol, paralysé, aveuglé et défait... Incapable de laisser échaper le moindre son. Ceyx s'approcha et le toisa de haut. Imbécile... Ces quelques prochaines heures lui paraîtraient surement les plus longues de son existence. Néanmoins, le fils de Sammael apperçu quelque chose sur l'officier qui le stupéfia. Ses yeux devinrent ronds et il posa sa main sur l'amulette que portait le gradé paralysé. Le talisman... Ceyx le retira et l'observa. Non, sa mémoire ne lui jouait pas de tour... C'était bien le pendentif de l'homme qu'il cherchait... Il avait enfin sa preuve ;

Théodoric Stahlfaust avait bien succombé...


[Je suis motivé tient... Je vais rajouter de l'histoire une fois de temps en temps. Ça risque de changer de personnages souvent, mais tout tourne autour du même monde, de la même aventure, dans la même époque... Donnez vos commentaires si vous voulez, ça me ferais plaisir ^^
ENJOY !]

[PS : Ces textes sont liées à une aventure de D&D que je fais avec les potes, alors si vous comprennez pas tout ce qui se passe ou que vous trouvez qu'il y a des "blancs", et bien c'est normal. Désolé pour ça ^^"]
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Hodur
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MessageSujet: Re: Contes perdus...   Contes perdus... Icon_minitimeVen 4 Aoû - 0:05

Moi je suis meilleur que vous et je comprend !

Edit : Friggin' Nice !!! Ses drole de me dire que lorsque j'ai croisé le porc de gérion, j'ai la même réaction, je ne doit pas laissé ma nature l'emporté, je ne doit pas me battre contre ce porc. ( sauf que moi c'était ma nature de berseker)
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MessageSujet: Re: Contes perdus...   Contes perdus... Icon_minitimeVen 4 Aoû - 20:33

C'est bien comme histoire, juste assez morbide, j'aime.

(Je sais, c'est pas un long commentaire, mais j'ai rien d'autre à dire, j'attend la suite avec impatience.)
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Belig
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MessageSujet: Re: Contes perdus...   Contes perdus... Icon_minitimeMar 8 Aoû - 17:50

C'est bon Smile He he he! Sanglant, avec beaucoup de détails, les personnages sont très intéressants. Quant à moi, j'ai bien compris ; malgré que ça commence pas 'brutalement' mais 'je vous donne ça, arrangez-vous avec'. Tu comprends ce que je veux dire? Ce n'est pas un mauvais point, du tout, c'est juste qu'on ne sait pas ce qui c'est passé avant.

Voilà, j'attends la suite, j'aime bien Gorson, ha ha. L'est bien marant Smile
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Sir Nordrakul
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MessageSujet: Re: Contes perdus...   Contes perdus... Icon_minitimeMar 8 Aoû - 19:15

Souffle rauque, rapide, imbibé de sang. Le grand homme aux ailes d'anges et en maquifique armure scintillante est à genoux, sa main gauche crispée contre sa cuisse alors que l'autre tient la fine lame noire qui transperce son coeur et émerge d'entre ses omoplates. Ses longs cheveux noirs aux mèches blanches collent à son visage, collent à sa peau. La respiration ne vient plus, l'homme béni du ciel n'a pas de chance aujourd'hui, son adversaire a su, à sa grande surprise, outrepasser sa maîtrise de l'art du kensaï.

Un dernier soupir, et au moment de tomber la lame se retire, et dans son infinie sagesse le grand Imperateur de la capitale du monde accepte avec honneur son destin. Il a perdu, son ennemi l'a vaincu en toute justice, honorablement...

Le champion de la lumière s'écroule dans le fracas qu'une armure et qu'une carcasse aussi massives se doivent de faire en tombant... Et debout devant le cadavre, l'elfe rouge reste stoïque. La finelame rentre dans le fourreau. Le visage rouge, sans bouche, sans yeux, aux longues cornes courbes et aux oreilles d'elfe semblait fixer le corps inerte de cet ennemi ancien... En effet, cela fesait maintenant 25 ans que le grand Imperator s'était donné comme mission de retrouver et abattre Birmael Dexterias, le chantelame banni du monde...

Endrapé sous un manteau noir à plusieurs épaisseurs, le sorcier dueliste sentait son âme trépigner de plaisir. Son avidité mégalomanique lui avait value d'être banni des siens, les elfes de la côte d'or, et depuis presque un siècle, il collectionnait les ennemi comme un zélé philanthrope. Tellement de gens voulaient sa peau... Les elfes, les hommes, les nains, l'Inquisition, les drows, les thayens, le Zentharim, les gens du Cormyr et les forces lumineuses d'Eauprofonde. Son ennemi le plus coriace, il l'avait devant lui, et il n'était plus aussi menaçant...

Village désert... Le passage des orcs les avait tous fait fuir. Maintenant, il ne restait plus que l'elfe rouge et l'ancien maître spirituel de la grande ville. Birmael passa doucement sa main gantée devant son visage, et un brouillard rouge sang apparu.... Le masque macabre s'effaça, et les traits psychopathes du duelistes apparurent... Si rarement, il pouvait se le permettre... Depuis si longtemps, il devait toujours se cacher. D'ailleurs, c'est bien plus cela ; sa capacité de manipuler l'information et d'éviter les hordes de chasseurs à sa poursuite, qui avait forgé sa réputation. Sa grande maîtrise de l'art profane et de la lame n'étaient que des broutilles comparés au génie dont il avait fait preuve pour garder tout ce temps sa vie... Et c'est d'ailleurs cette ignorance de ses vraies capacités qui lui avait valu de vaincre un adversaire aussi sage et puissant que celui ci.

Les cheveux mi-long, blonc platine, et les yeux vicieux, cerné de noir, l'être semblait encore plus terrible que lorsqu'il arborait son masque infernal, qui lui avait d'ailleurs valu le titre d'elfe rouge... Les dents serrés, il s'accroupit devant sa victime, toisant avec dédain et mépris cet être qui avait eu la prétention de pouvoir l'avoir... Un fou... un fou de croire pouvoir mettre la main sur lui, Birmael ! Déjà, il avait réussit à se sortir de misères bien pires que celle ci... Il avait failli maintes fois être exécuté, calciné, assassiné... Et ce sal orc chasseur d'elfe qui avait failli l'avoir... Il était passé à deux doigts de l'avoir... mais les trésors de l'elfe maudit pouvait payer les meilleurs assassins, et bien vite ses craintes furent écartées.

Birmael empoigna l'épée de l'homme. Vertue Dévastatrice... Cet artefact lui rapporterait bien cher... Mais aussitôt il l'échappa contre le sol... Une arme d'une telle pureté refusait d'être portée par les êtres maléfiques... Grognant, hargneux, défiguré par une haine incommensurable, son bras se leva dans les airs et, sifflant des incantations sordide, crachant son venin, une petite sphère obscure apparaissait lentement entre se doigts posés en serres...

- Si j'étais toi, je ne ferais pas ça

L'elfe détourna aussitôt la tête, piqué. Ses yeux grands de colère mêlée à la surprise, il en oublia même la discretion le temps d'un instant... La main se referma et empoigna la rapière noire, dégainant d'un mouvement vif. Vif comme l'éclair, formant des cercles sombres devant son visage, le masque sans face réaparu... Cornes rouges... Plus un seul sentiment... Juste cette apparence démoniaque. Birmael était un fervant croyant du règne des diables sur le monde...

L'homme qui l'avait accosté se tenait à 20 mètres plus loin... Et son épée à elle seule trainait à 4 mètres derrière lui. Longue nodatchi sans fin, son chef-d'oeuvre... Il ne ressemblait pas à quelcun du coin. Non au contraire, son apparence distingué se rapprochait plus des pays lointain et orientaux. Birmael n'était pas dupe, il se doutait que cet homme savait manier cet arme et qu'il n'était en conséquence pas un deux de pique. De plus, l'elfe avait encore quelques blessures sur son corps et son répertoire de sort s'était épuisé dans son dernier combat.

Néanmoins, il ne se sauverait pas... Pas aujourd'hui. Il avait survécu aux primes les plus hautes, répendues d'un océan à l'autre. Il avait survécu à sa maîtresse et reine, la grande et impitoyable Shin-Razel. Il avait survécu à Fish, ce sal porc d'orc qui suintait en rigolant bêtement alors qu'il fesait pleuvoir ses flèches empoisonnées contre lui... Et enfin, il avait survécu à Loderick, Impérateur prétorien et champion de la Haute-ville des hommes. Ce n'était pas un passant prétentieux qui allait encore l'empêcher de savourer la lueur du jour...

- Eshh Iharr'ant Orkiieth firrgelash nash'rinam...
Cracha le sorcier en langue infernale. Peut-être que ces paroles sauraient faire partir cet idiot... même sans comprendre le sens, le ton du language des enfers n'avaient absolument rien de sympathique...

- JE T'INTERDIT D'EMPLOYER CE LANGAGE DEVANT MOI, INSOLENT !!!
Cria en réponse l'homme digne aux cheveux tressés, levant un doigt inquisiteur vers son interlocuteur.

D'accord... Il fallait avouer, cet homme en imposait. Mais Birmael se connaissait assez pour savoir que le seul homme capable de lui être un véritable menace en ces terres, c'était Kaer-Sham le Terrible en personne... Et aux dernières nouvelles, il ne maniait pas les armes exotiques et ne portait pas d'armure... De plus, cet homme semblait avoir dans la quarantaine sans pourtant broncher à cause de l'âge... Birmael ne laisserait pas ce corps trainer là. Il lui appartenait. C'était sa propriété, il l'avait mérité. Mais devant lui, le guerrier semblait refuser de laisser profaner un être...

Stupide passant ! Birmael lance un sort vers l'autre, et perce un trou sanglant dans son épaule. Serrant les dents, l'homme recule, mais reste droit et pose sa main sur la garde de son épée... Birmael Dexterias, fils de l'une des plus hautes familles d'elfe du monde, et combattant hors pair, en a assez et marche lentement, la lame à la main, vers l'insolent. L'autre reste là et saigne doucement en silence, le regard droit sur cet ennemi qu'il ne tenait en aucun cas à combattre... cet ennemi qu'il ne connait même pas...

À 10 mètres, la voix du chantelame s'élève à nouveau, rapide et cruelle.
- ISHGAM FELL FERR ÖSHH ZOART !!! ISHRAÄN ERKGOTH'IM FAÄSHT O'ZOARRR !!!!

Course folle. Une fraction de seconde, et l'inconnu parcourt 6 mètres plus un pas, finissant sa charge par un dégain spectaculaire...

La tête de Birmael saute à plusieurs mètres dans les airs, atterit sur le toit d'une maison et roule jusqu'à la gouttière, en une spectaculaire giclée de sang. Le corps, pour sa part, tombe peu de temps après... Le corps d'un être phénoménal, ayant passé sa vie à se cacher... La longue lame émet une courte plainte en rentrant dans son fourreau. L'homme est toujours immobile. Son souffle est trop rapide. Il le sait. Il analyse les derniers mots de cet être qu'il vient de tuer, alors qu'il est le seul à ne pas avoir souhaité sa mort.... Lentement, il traduit la langue noire...
Ishgam fell ferr Öshh zoart.... Ishraän erkgoth'im Faäsht O'zoar...

- C'est mon destin de vivre... c'est le tient de mourir... soupira Mao Bujin, maître samouraï des terres lointaines et descendant de Murata...

Et alors que, toujours perdu dans ses songes, fixé dans la même posture, Mao répétait en silence cette derrière phrase, une voix derrière lui se leva, contre toute attente, et dans un mystérieux ton de tristesse, répéta différemment ces paroles ;
- En effet, j'en est bien peur... C'était son destin de vivre... et le tient... était de ne pas arpenter ce chemin...

Mao, surpris mais doté d'un calme naturel, retourna lentement la tête derrière lui, éprouvant au même moment une terrifiante impression de déjà vu, pour tomber devant quelque chose....

qui lui glaça le sang.


[Je posterai la suite de celle là aussi. Les histoires seront dans le désordre de toute façon ^^" Et Hodur, j'espère que tu apprécis le clin d'oeil Wink ]
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Mannorot
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MessageSujet: Re: Contes perdus...   Contes perdus... Icon_minitimeMar 8 Aoû - 20:23

LOL
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Sir Nordrakul
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MessageSujet: Re: Contes perdus...   Contes perdus... Icon_minitimeMar 8 Aoû - 20:34

Nefertaraxen marchait présentement sous la forme d'un homme d'âge mûr, en armure de cuir clouté, les cheveux long, noirs et frisés, à la barbe courte et soignée. Le doppelganger ne prenait sa forme originelle qu'en présence de Ceyx ou de gens qui ne seraient pas tenté de parler, soit morts... Il savait que ce rendez vous ne serait vraiment, mais alors là vraiment pas agréable.

Fesant parti des hautes sphères de ce monde, Nefertaraxen était le plus vieux doppelganger. Près de 1000 ans, et pourtant certains hommes et elfes avaient la prétention de se croire capable de le vaincre... Foutaise. Les mortels tous autant qu'ils étaient n'étaient que foutaise. Sauf peut-être Ceyx, bien sur... mais c'est tout !!! Pas de quoi s'émoustiller devant le nom de Kaer-Sham ou de Marius Andarim... Ho comme il les aurait bien tué, ceux-là, juste pour se faire la dent... Mais non, ni un ni l'autre ne se promenaient sans protections, et les risques étaient à proscrire lorsqu'on veut garder l'anonymat. Et puis, ces deux là utilisaient la magie... Brrr... Quelle immondice... des mortels qui profanent l'art arcane... et qui en plus s'en servent pour éloigner les hautes forces du monde s'il le faut !

Le doppelganger grognait intérieurement, pour lui les hommes devaient se soumettre docilement aux manigances des forts, soit lui et le fils de Sammael, dans le cas présent. Avançant dans les grottes lugubres, Nefer se préparait au pire... Celui qu'il allait rencontrer n'avait aucun ennemi. Et à la base, c'était un homme... Mais Nefertaraxen en avait trop peur pour le mépriser... Car cet homme n'en était plus tout à fait un. Bientôt, dans les galleries, des centaines de morts-vivants s'approchaient de lui. Des morts, de toutes formes, de toutes forces.. Certains causait même cette sensation si humiliante pour un être de sa force... la peur.

S'éloignant le plus possible de ces créatures, se retenant pour ne pas se faire pousser cornes, griffes et lames, Nefer s'enfonça dans la caverne. le mal.... elle irradiait un mal incroyable. Et ces morts étaient ravigorés, s'abbreuvaient de cette obscure irredescence, de cette aura de malheur et de nécrose... L'énergie négative... L'anti-lumière... le fléau...

Et doucement, la douleur vint s'insinuer dans le corps de cet être ancestral... Comme une brûlure partout sur son corps. Il lâcha quelques cris de douleur... ce qui attira les bêtes. Les morts adoraient cette souffrance, ce malaise profond. Des mains le touchèrent, des crocs s'enfoncèrent et insinuèrent le froid dans ses entrailles... Ce serait futil de sortir Nuit noire pour ces créatures... Ils ne craignent pas la mort... Des lames émergèrent du changeforme et massacrèrent quelques morts aux allentour, fesant se dégager un large nuage de noirceur pure, causant encore plus de mal au vivant... et nourrissant encore plus les morts.

Bien vite, ce fut folie furieuse, Nefertaraxen craignait pour sa vie et frappait de plus belle lorsque....

- ASSEZ !!!

Les morts se tassèrent et laissèrent tranquille le changeforme. Celui ci se sentait malade... fievreux. Sentiment pénible pour son orgueil enflé... Et il le vit... La dernière fois, c'était Ceyx qui s'en était occupé. Lorsque c'est rendu que les êtres les plus puissants du royaume doivent se partager les tâches... c'est qu'il y a vraiment quelque chose qui cloche. Et en effet, l'être qui était devant lui avait plus de vécu et plus de puissance statistique que n'importe qui d'autre sur ce monde... sur ce plan en tout cas.

Thanatos... Cela fesait déjà près de 1500 ans qu'il ne se fesait plus appelé Duc Jean-Siblon de Moricourt. À raison, car sa fascination pour la mort fit de lui un prêtre nécroment, autant tourné vers le culte que vers l'art arcanne de la nécromencie. Nécromencien pur... Il avait perdu son titre le jour où il avait liquidé tout son peuple pour en faire une armée de mort. Longtemps les guerres durèrent contre cet être abjecte, mais ce fut son dédain et sa recherche de la maîtrise parfaite de la nécromencie qui le firent cesser les attaques. Surtout qu'à cette époque, rien n'était pareil... Ho non... rien n'était pareil du tout...

Et encore après 1850 ans d'existence, il n'était pas encore totalement mort... Si longtemps déjà qu'il côtoyait les cadavres ambulant, qu'il leur parlait, qu'il les créait avec art... Se considérant lui même comme l'un d'eux alors que son coeur battait encore. Aujourd'hui, Thanatos saigne toujours. Dans ses veines, ses fluides vitaux coulent, putrides, dans un corps auquel de nombreux appendices cadavériques ont étés greffés. Dents de vampires, bras squelletique, décharnés, chair pourrissante, yeux de bodak [mort-vivant aux yeux complètement blanc, pouvant tuer du regard] et langue tentaculaire... rien n'y manquait. La magie noire émanait de lui comme la chaleur émane d'un feu. Endrapé dans une cape de goudron, laissant son visage décomposé, aux cheveux noirs et graisseux, toiser un être qu'il considérait comme un simple mortel, le plus grand snobinard de l'époque montrait son dédain et sa hargne...

Chaque mouvement émet un bruit atroce... Et à nouveau la voix se lève...
- SALE VERMIIIIIIIIINE... MUargGGG... *bruits obscènes* Tu... te présente devant mOI !?... ET... Pourquoiii... ?

Nefertaraxen ne pouvait pas cacher sa peur, cet être n'était que trop monstrueux...
- Je.. je suis venu pour m'assurer que vous avez fait votre part du marché...
Il baissa la tête... Il savait que ce nécromancien antipathique pouvait trouver des offances partout, lorsque des êtres vivants les posaient du moins...

- BIEN SUR QUE J'AI REMPLIS MA PAaRT finit-il sur un gargouilli des plus déplaisant...
- J'ai siphonné et siphonné l'âme de cette coquille sordide... J'ai laissé seulement quelques gouttes pour que son esprit s'égare de la plus horrible des manières... Son âme est forte... ET ELLE M'APPARTIENT DARFGHK DARFHH DARRJJG

Nefertaraxen eut un frisson. Ce son vomitif, c'était un rire... Il avait simplement hâte de partir, admirer le spectacle de ce boucher invincible massacrant à coup de hachoir tous les passants.. depuis si longtemps il complottait pour y arriver... Une création ultime ; une création dont il ne se lasserait jamais d'observer de loin le spectacle... La détresse la plus total d'un homme qui en tue d'autres... Éternellement...

Ceyx avait appelé cela le destin... Selon lui, le mal ainsi infligé arriverait un jour à un résultat... Et c'est ce résultat qui donnerait la fin d'une ère... Nefer grogna intérieurement, il était trop philosophe celui là. Pas assez joueur... Mais soudain, la noirceur l'envellopa.

- Qu'est-ce... qu'est.. QU'EST CE QUI SE PASSE !??

Les yeux morbides, sans pupilles, se jetèrent dans ceux du doppelganger ancestral. Celui là même qui avait consacré sa vie à jouer avec le monde, manipuler les gens comme des marionnettes, pour enfin tomber sur Ceyx, ami tant qu'adversaire depuis des lustres... Et là, les vagues de morts qui s'approchent, et ce sordide dément qui de sa voix blafarde et à présent si douce entonne, insinuant à chaque mot supplémentaire plus d'horreur dans l'oreille de Nefertaraxen.. ;
- Ce qui se passe ?... Tu reste ici mon trésor... J'ai fais un marché avec le marcheur des ténêbres... Il m'a offert ton âme... contre ceci.

Thanatos présenta un parchemin qui se déroula... Donnant sur un plan détaillé du 7e dédale des enfers : le repaire de Sammael...
Frappé d'une indiscible stupeur, Nefertaraxen compris à quel point la posséssion organisée de Théodoric n'était qu'un prétexte à faire marché avec le Porteur de mort... Les idées et les souvenirs se mirent en place à une vitesse folle, un maelstrom d'informations qui s'emboitaient et enfin se complétait avec cette information auparavant manquante...
- Ceyx...

- Bienvenue... dans ta nouvelle demeure...

La main cadavérique se posa sur la poitrine du doppelganger, et en un dernier hurlement où se mêlaient rage, terreur et douleur, la vie du terrible Nefertaraxen s'évanouit....


[Je m'amuse... je poste trop en abusion sur ce topic j'ai l'inspi aujourd'hui, faudrait pas que ça devienne du "flood d'histoires" xD *concept naze*
Surement que ça vient parce que je suis en bedaine depuis que je suis arrivé Rolling Eyes

PS : Pour l'instant je fais que décrire des événements important, dont la chute de personnages épiques. Désolé si c'est pas très clair... j'espère que mes prochains post vous aideront à mieux visualiser cet univers ^^ (pour des détails s'il y a des questions ou précisions, suffit de venir me demander ^^")]
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Mannorot
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MessageSujet: Re: Contes perdus...   Contes perdus... Icon_minitimeMar 8 Aoû - 20:48

Friggin' Crap
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Gaëlle
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MessageSujet: Re: Contes perdus...   Contes perdus... Icon_minitimeMer 9 Aoû - 12:33

bravo
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Sir Nordrakul
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MessageSujet: Re: Contes perdus...   Contes perdus... Icon_minitimeMer 9 Aoû - 17:12

Merci pour les commentaires Shorte... mais es tu certain que tu ne pourrais pas.. hem comment dire... élaborer un peu Neutral ? Juste pour que je n'ai pas l'impression que mes écrits soient juste un prétexte à flooder et plugger tes badcalls, huh ?!.. merci de lire en tout cas ^^

Et maintenant une autre, plus courte car le temps me manque...

Immense bataille. La brigade de nettoyage fesait admirablement bien son travail. Les rebelles devaient pratiquer la guerrila pour espérer ralentir les troupes du capitaine Hutijin, et malgré tout on pouvait voir le sourire sur les visages des envahisseurs... Les thayens avaient cela dans le sang ; la tuerie, et le plaisir de se battre, quel que soient les complications. Aux confins du monde, on ne les considérait qu'à moitié que comme des hommes.

Et du haut de sa colline, Geryon observait en silence. À chaque bataille, le géant changeait d'accoutrement, changeait d'armure, changeait de casque et de maquillage... Jamais il n'allait dans la melée. Jamais, en tant que maître d'arme, il ne fesait passer le combat avant le plus important : surveiller la bataille, comme un maître de jeu. Car en effet, sa maîtrise des armes était telle qu'il ne se sentait en rien le besoin de les utiliser. Il préférait rester à l'écart, en fin stratège, et manipuler le plateau, contempler le jeu...

Cette armée, c'était l'homme le plus craint du monde qui la lui avait offerte. Un palais éloigné de ces crétins de thayens, tant les nobles snobinards que ces paysans violent, stupides et attardés. Un palais, où laisser se reposer sa soeur... Sa bien aimée soeur... Il ferait tout pour elle. Tout et n'importe quoi. Il l'aimait. D'un amour interdit. Il avait tué son père pour la sauver, pour les libérer. Et maintenant, le général Geryon était grâce à son armée l'être le plus dangereux du royaume. Ça, Kaer-Sham ne l'avait compris que trop tard... Il lui avait laisser piger les hommes du royaume et les entraîner comme bon lui semblait... à tel point que la ville de Thay n'était habité que de nobles et de magiciens... Si peu de gardes pour la protéger...

Kaer-Sham n'était toutefois pas un imbécile. Ces derniers temps, il avait perdu presque tous ses vasseaux. Il avait été trahis par son neveu, Ithar, et par cet infâme conseiller du nom de Nagulaz... Geryon ne l'avait jamais senti celui là... Il irradiait le mal... Mais pas comme les mages rouges ou les thayens normaux.. Il irradiait un malsain aura de satanisme....

Qu'importe... bientôt les territoires du Shar seraient nettoyées et Geryon pourrait prendre sa place au trône. En plus, deux des magiciens rouges avaient péris sous la lame de ce non-noble... ce seigneur inférieur du nom de Théodoric. Un maître d'arme, lui aussi. Geryon avait bien du respect pour cet homme, et sentait une infime lueur de compassion pour son funeste déclin... Ce fut vite oublié. Théodoric, Nagulaz et les reste n'étaient que des facteurs illustrant le début de la chute de l'empire thayen connu. La chute des mages rouges. La chute de ces fous prétentieux. Geryon sourit de toutes ses belles dents tranchantes.

D'abord, il massacrerait Morgus, le garde du corps de Kaer-Sham. Ce ne serait pas tâche facile avec le puissant lanceur de sort juste derrière... C'est pourquoi il devrait faire vite... À eux seuls, le Terrible en sureté derrière son armure embulante pouvaient causer de lourds dégâts... Et ce n'est pas le nombre d'homme qui saurait y faire grand chose.... Kaer-Sham n'était pas un imbécile... et encore moins un faible. Et Morgus, pour sa part, savait se battre malgré ses diverses difformités. Pied-bot, aveugle et défiguré, ce personnage zélé ne succomberait pas facilement...

Qu'importe, il s'occuperait de cela plus tard. Il devait décider dans quel ordre les troupes et les officiers pénétreraient le palais royal. Le seul capable d'éliminer Morgus facilement, c'était lui même... Mais se battre contre le sorcier et son garde, c'était un vrai suicide. Même avec des officiers efficace comme ce bon Hutijin et ce puéril Gorson... D'ailleurs il n'était pas encore revenu de prendre la ville de Nadirech celui là... Pour une fois, le général espéra voir revenir son lieutenant... Aussi infecte soit-il, il serait utile contre Morgus et les mages rouges. En plus, il n'aurait pas de mal à le mettre en première ligne contre le contre-maître, garde du grand sorcier.

Geryon en avait assez vu, il fit une moue boudeuse et retourna sur sa monture noire vers son palais. Le combat était sympatique, mais redondant en fin de compte. Il voulait des adversaires de taille... Et soudain, accompagné d'une charette et d'une dizaine d'hommes, il tomba sur quelque chose qui le fit sourire.

Théodoric... le regard fou, les yeux rouges sang... D'ailleurs, sa cuirasse en était recouverte. Des trous profonds marquaient son corps, trous que Geryon reconnaissait venir des pics morbides des récolteurs de cadavres... Ainsi donc c'est lui qui avait anéanti le ville de Marchossian ! Ainsi que son roi, le pitoyable Ameth... Et son golem... ce qui en soi était déjà bien plus surprenant que le reste.

Geryon leva la main pour signifier à ses gardes de rester là. Il avança un peu, dégainant une longue épée. Toujours à cheval, le sourire sur ses lèvres violacées de maquillage, il chargea l'ancien baron de Thay et frappa au passage un coup puissant et précis. Toutefois, la lame de son adversaire ne ratta pas sa cible...

À 15 mètres plus loin, Geryon prit une pause avant de retourner se battre, réfléchissant. il descendit de cheval... Aussitôt fait, la monture perdit pied, et sans que personne ne s'en préoccupe, l'animal s'écroula, mortellement blessée. Geryon était admiratif devant ce cas. De l'autre côté, les gardes avaient un peu peur pour leur bien aimé général... Ils avaient déjà vu l'homme possédé faire une bien petite besogne d'une troupe entière, les lances plantant et lui avançant au travers, fauchant les membres pour se frayer un passage.

Geryon prit un bouclier sur sa monture, puis avança d'un pas nonchalent. Théodoric avait une technique de combat époustouflante. Jamais il ne prenait de pause pour souffler, jamais il ne se défendait contre les coups. Il ne fesait que frapper... Pour une créature capable de mourir, ç'aurait été un suicide pur et dur. Mais dans son cas, c'était une méthode des plus redoutables. Geryon fonça et évita sans misère un puissant coup de lame, frappant un coup violent entre deux plaques d'armure de sa cible. Rapidement, il retira la lame, déjà forcé de se défendre contre des assauts incessants... Le bouclier en acier hurla sous les coups, alors que Geryon s'amusait à tourner autour du combattant possédé, sa longue cape noire et partiellement déchirée flottant derrière lui. Il aurait bien pu démolir l'épée hachoir... ou bien l'armure.. mais non, en forgeron et maître d'arme, il se refusait de gâcher de l'aussi bel équipement pour une aussi mauvaise raison.

Et soudain, l'épée du général se brisa. Pas de peur, seulement un large sourire mauvais. Le géant était à peine plus grand que Théodoric, en fait... une tête, tout au plus. Geryon dégaina un pic de guerre léger et frappa à plusieurs reprises son adversaire, alors que celui ci était en train de faire éclater le bouclier sous ses coups. Théo essaya d'embrocher Geryon, mais se plaçant convenablement, c'est plutôt l'autre qui planta ses pointes d'armures dans son ventre. Geryon sourit encore. Moment d'égarement... La lame de boucher se plante entre deux côtes. Pas un seul cri. Geryon brise son bouclier sur la tête de Théo, puis d'un mouvement ample se retire et fait tomber au sol la lame sanglante. Le pic de guerre est tordu, inutilisable. Avec fascination, caressant doucement sa blessure, le général se mit à rire, jetant au sol l'arme inutile. Théo récupéra son arme et se rapprocha lentement.

Geryon recula d'un pas, l'air toujours aussi amusé et confiant. Cela fesait déjà longtemps qu'on ne lui avait offert un adversaire intéressant. La voix du géant androgyne tonna, sombre et charismatique, comme sortie du fin fond des abysses...

- Apportez moi Harmatthal... Apportez moi mon épée...

Et un sourire malsain apparu sur son visage, alors que devant lui celui inexpressif du guerrier possédé n'inspirait qu'un profond désir de tuer, de se venger, de voir le sang gicler...


[suite un autre jour ^^]
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Sir Nordrakul
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MessageSujet: Re: Contes perdus...   Contes perdus... Icon_minitimeSam 12 Aoû - 17:40

Ceyx marchait en direction de la jungle Sharienne. Nid des yuan-ti, les serpents au sang impur, ainsi que d'un large répertoire de créatures sauvages et extrèmement dangereuses, même l'armée du général Geryon ne s'y aventurait pas en profondeur. Le fils de Sammael n'avait en rien la tête à rire. Il ne l'avait pas souvent eu, d'ailleurs. Et aujourd'hui, c'était pire que d'habitude, et on sentait émaner de lui une insistante lassitude, un ennui désagréable, voir dégradant. Le demi-homme laissa échapper un soupir.

Il devait bien se l'admettre, c'était d'une bien lâche et égoïste façon qu'il s'était débarassé de son rival de compagnon, le doppelganger ancestral. Depuis maintenant presque un siècle qu'ils se tenaient ensemble, se toisant et se mettant au défi, jouant avec les hommes comme s'il ne sagissait que de vulgaires jouets... Mais Ceyx ne fesait rien pour rien, et le prix de la continuité de sa quête avait beau être élevée, il était près à ce genre de sacrifice... N'empêche, après toutes les fois où les deux êtres s'étaient battus en duel, il aurait été plus convenable d'en finir en bonne et due forme. Mais cela aurait fortement compliqué à Ceyx l'aquisition du plan des Enfers... Déjà, avec Nefertaraxen, ils avaient réussi à prendre en leur possession la clé qui ouvrait l'une des principales portes menant au gouffre abyssal.

Avec sa magie, l'assassin devrait aisément pouvoir diriger l'ouverture de la porte... Le 7e sous-sol. Le 7e anti-étage, menant aux repaires des archi-diables et du plus grand de tous ; Sammael. Encore fallait-il ne pas tomber sur l'un de ses nombreux charognards d'ennemis infernaux, car ils auraient tôt fait de réduire en pièces un petit Ceyx vulnérable... Pire encore, s'il tombait sur ses demi-frères... Eux ne lui laisseraient aucune chance, et lui offriraient dans le meilleur des cas une souffrance éternelle. Ceyx, blasé et déterminé, leva le sourcil et fit une moue ennuyé.

Pénétrant plus profondément dans la sombre forêt, il dut bientot faire des pieds et des mains pour avancer dans la dense végétation. Ignorant les morsures de serpents venimeux pour lui absolument inoffensif, il se laissa porter vers sa destination. À ce rythme, cela ne devrait pas lui prendre plus d'une journée ou deux. Point de pause, ni pour manger ni pour dormir. De toute manière, prendre des pauses dans cette forêt était presque automatiquement synonyme d'embuscade ou de bagarre pure et dure, et cela, Ceyx n'y tenait pas outre mesure. Depuis le temps, il n'avait plus rien à prouver.

Un bruit. Ceyx tourne aussitôt la tête vers le son suspect. Plus un seul oiseau ne chante soudain. Toujours en apparence humaine, Ceyx dégaine son épée tout en continuant lentement à avancer. Vedergällningen, "L'Épée de Vengeance", est une arme qui ne pardonne pas. Ceux qui la voit perdent aussitôt confiance, et sa seule présence empêche toute guérison et tout repos sur les environs. Et cela n'est que les moindre de ses pouvoirs... Artefact majeur, Veangence est une magnifique épée longue à poignée noire encre, dont la lame tout aussi noire est en permanence recouverte de sang, laissant parfois quelques gouttes en couler. Sang rouge... Plus rouge que nature. Ceyx l'exibe à présent comme une menace contre tout adversaire assez fou pour s'avancer. Une menace prête à s'abbatre, impitoyable.

Mais le nombre fait oublier la peur. Car ce n'est pas quelques serpents charognards qui toisent le démon meurtrier, mais bien une horde camouflé de yuan-ti abominables... Au large corps de serpent, doté de bras et de grands cimeterres... d'arc, de crocs, de griffes, de queues puissantes capable d'étouffer un homme en quelques secondes... Ceyx pousse à nouveau un profond soupir. Toujours se battre, semble t-il il ne pourra jamais y échapper... Au moins se dit-il, cela lui fera une bonne baston avant d'aller en enfer, là où peut-être il n'aura en rien la chance de se défendre contre des ennemis bien plus gros que lui... Aussi bien en profiter... Un macabre sourire, malin et lourd de sens, s'affiche au milieu de cette barbe impecable... Aussi bien en profiter, et prendre plaisir à la tâche.

Les cornes poussent, larges et courbes sur le crâne de Ceyx. Sa peau devient rouge, alors que ses yeux illuminent soudain d'un éclat jaune et satanique. Et dans un fin mouvement de recul et de bras, le yuan-ti le chargeant par derriere se retrouve frappé de plein fouet, en plein torse, par l'épée sanglante. Surpris, l'abomination s'écroule.... puis.....

Hurle.

Le sang ne coule pas. Il fait bien plus que cela, s'expulsant comme un geyser, en répendant partout, surnaturel.... L'épée sanglante porte bien son nom... Chaque blessure est une nouvelle marque de mort, et nulle guérison ne peut refermer ces blessures. Le sang partout gicle alors que, le visage prit d'un sourire fier et maniaque, dansant une danse macabre, Ceyx fait jouer de la lame en s'esquivant nonchalament des troupes d'homme serpent qui sortent en tas d'entre les arbres. Quelques flèches se plantent dans le dos de Ceyx, sans pour autant le blesser. Celui-ci se retourne, les yeux semblant brûler et le visage déformé par la pulsion meurtrière. Sa main se tend vers les archers, et tout à coup, les 3 tireurs étouffent, se prennent le cou sans pouvoir respirer, puis... flambent. Il n'en reste plus rien que la poussière dans un écho de hurlement....

Ceyx prend quelques coups de sabres. Le sang coule de son corps, blessures superficielles. Et hop, la tête du yuan-ti tombe, puis le bras de l'autre derrière, puis.....
Et enfin, les yuan-ti semblent vouloir s'éclipser. Plusieurs tirent encore leur flèches et leur inoffensif poison. La main du sorcier assassin se relève haut dans les airs, et tous les cadavres de reptiles encore en état se lève, livide et pourrissants, s'approchant vers leur anciens compagnons. Les yuan-ti vivants sifflent comme des serpents, prit de panique, alors que Ceyx pour sa part hurle d'un rire mauvais. Il se laisse aller, pour la gloire et l'horreur, pour souligner sa propre abberation, pour souligner son triomphe, pour montrer ouvertement, ne serait-ce que celle seule fois dans sa vie, à un large auditoire comment il est fort, invincible... En cet instant, il se permet de s'emplir de l'orgueil démoniaque, du plaisir de prouver sa force par le carnage. Partout le sang gicle, et les ennemis se sauvent... Enfin, ainsi pense le fils du diable...

Car un homme s'avance vers lui, le regard mauvais, hargneux, endrapé sous plusieurs couches légères de manteau. Une espèce de couronne orne sa tête absolument humaine, et une énorme masse bardée de lames violentes est tenue par une seule de ses mains...
- Tshhhh... Qué viens tou faire icis... Pétitse racaillssss ?... Tou veux té battre ? Montress moiss...
Et à la fin de sa phrase, le visage se transforme en masque de fer pendant quelques secondes, puis se remodèle en visage reptilien... Celui d'un serpent. Et la créature écailleuse s'avance en hurlant un cri de rage, se laissant aller à la folie guerrière, un énorme bouclier apparaissant comme... par magie... au bout de sa main fermée en poing. Dans l'autre se balance l'énorme massue, et derrière l'être, des troupes d'hommes serpents accourent, reprenant confiance devant ce guerrier à la foi inébranlable.

Ceyx doit à présent l'admettre : il est surpris. Depuis quand cet être est il ici ? Son apparence lui évoque quelque chose, mais sa mémoire lui fait défaut en ce moment... Mauvaise impression... À son souvenir, le roi des yuan-ti restait toujours dans son antre, et portait le nom d'Hecatonitus, le serpent à 100 têtes porteur d'anathème... Pourtant, devant lui se tient bien le roi des yuan-ti... Ceyx recule d'un pas, sa conviction vient d'être fortement ébranlé par cet être inconnu qui le charge sans la moindre crainte.

Trop de réflexion, Ceyx n'était pas près. La massue s'abbat dans ses côtes et lui laisse échapper un râle de sourde douleur. En retour, il attaque, et attaque encore, et encore... Et en trois coups ne réussit qu'à en porter un, désuet, en haut de l'épaule de son adversaire. À nouveau des flèches sont lancées vers lui. Sans être réellementy menaçant, les projectiles l'empêchent d'avoir toute sa concentration et toute sa défense. Son ennemi est fort, très fort, et Ceyx n'ai plus sur s'il doit le tuer pour sa survie ou le laisser vivre pour sa détermination à ne pas altérer le monde des mortels... Car il est vrai que cet adversaire n'ai pas un novice. Sans être aussi entraîné que Nefertaraxen l'avait déjà été, il était plus polyvalent, plus assuré... Il maîtrisait visiblement une certaine forme de magie, sans parler de sa capacité à donner des coups... Et cette rage... Ysath Antabolis avait commencé sa carrière en tant que barbare, avant de devenir prêtre du grand et terrible hierophante...

Combat violent... Ceyx se prend quelques coups et commence à sentir la fatigue, alors que son adversaire semble parrer la plupart de ses attaques sans trop de problèmes. Ceyx décide de s'éclipser, lance un sort en vitesse et apparait dans un arbre à 20 mètres plus loin. Son champs de vision étant la limite du sort, il n'a pas pu aller bien loin dans cette dense végétation... Et devant lui, l'homme-serpent se fatigue un peu de la fin de sa crise de rage, et perd son sang à grand flot... Mais Ceyx écarquille les yeux lorsqu'il voit celui ci lancer contre ses blessures une incantation au dieu des serpents... une délivrance des malédictions, lui permettant du coup de pouvoir par la suite guérir les blessures de l'artefact. Après quelques sorts, Ysath Antabolis est partiellement remit sur pied, alors que les serpents s'approchent pour traquer Ceyx.

Ce dernier est perplexe, il fallait bien que le jour où il se laisse aller, il tombe sur un adversaire à sa taille. Comme quoi le destin... C'était peut-être un signe ? Qu'importe, maintenant n'était pas le bon moment pour y penser. Le demi-démon chuchota une courte incantation puis devint invisible. Aller savoir combien de temps cela prendrait avant qu'ils ne le détecte malgré tout... Il était vrai que le prêtre et ses sbires avaient les moyens de passer outre l'invisibilité. Ainsi donc, Ceyx se dépêcha et contourna le groupe, espérant qu'ils ne le retraceraient pas... En silence, le démon s'approcha de son but, de la porte des enfers...
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Sir Nordrakul
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MessageSujet: Re: Contes perdus...   Contes perdus... Icon_minitimeDim 13 Aoû - 2:53

Les hommes se dépéchèrent et rentrèrent dans la charette. Geryon, pour sa part, empruntait l'épée tout à fait banale de l'un de ses gardes et se défendait tant bien que mal contre les assauts répétés d'un Théodoric encore en parfaite constitution. Aucune des attaques précises et puissantes que le général lui avait fait ne semblait le marquer. Le géant était fasciné... Il devait reculer devant les assauts féroces, devait se déplacer pour ne pas être hapé par la bête...

Et enfin, les râles des hommes qui sortent l'épée de la charette... Harmatthal... Ils étaient 6 à la sortir du véhicule fait sur mesure pour transporter la massive arme de guerre. Arme exotique, impossible à manier pour le commun des mortels. Impossible à manier, sinon pour le plus grand des maîtres d'armes, doté d'une force colossale qui plus est... Geryon pratiquait cet art exigent depuis de très nombreuses années. Harmatthal... 4 mètres de long, 40 centimètres de large, et une lame capable de fendre aisément une jambe de géant. Massive, d'un poid phénoménal, Geryon s'en saisit alors que son épée d'emprunt cédait sous un coup de hachoir... Une giclé de sang éclata alors que Théo frappait un coup dans la cuisse du général thayen. Un simple petit râle devant la souffrance ; Geryon était habitué à ce genre de blessure, et de toute manière avait élevé sa capacité à prendre les coup au rang de masochisme pur et dur.

Ni la douleur ni la mort ne l'effrayaient. Et la lame géante fit dans un élan puissant, dans un angle de 90 degrés, pour s'abbatre contre l'homme possédé qui de toute manière ne se défendait pas contre les attaques... BAM !!! Celui-ci s'envole à quelques mètres plus loin et s'écrase lourdement dans la terre, trouant le sol. Se relevant rapidement, Théodoric cracha un peu de sang avant de charger à nouveau.

Déjà le géant devant lui dansait avec sa lame gigantesque, la fesant tourner dans un admirable balancement de poid, utilisant la vitesse et le mouvement comme le maître qu'il était. Cet arme était un bouclier, une arme... Déjà même il l'avait utilisé comme pont improvisé. Geryon ricanait. Il se demandait bien ce que le maître d'arme moins aguerri que lui réussirait à faire devant cette pénible situation. BAM !!! Un autre coup, porté cette fois à la tête de Théo, qui s'écroule encore au sol avec fracas. Le sang goutte, mais rapidement les blessures se referment. Cette fois, Théo prend une pause. Aucune fatigue, mais il n'est pas stupide, foncer n'est pas une solution efficace et cet ennemi là ne succombera pas devant les assauts continus.

Geryon continu à faire son show, et prend plaisir à sentir ses muscles travailler à leur maximum, son corps se tendre et son corps suinter... Théo n'agit pas assez vite, et encore étendu au sol un nouveau coup vient fendre le l'air et s'abbatre sur son crâne casqué, le lui enfonçant dans le sol. Geryon s'arrête, fait une moue fière et boudeuse tout à la fois, et déposant son épée, sa voix tonne, humiliante ;

- Ainsi donc c'est cela le Fléau des terres noires... Vous m'en dirai tant ! Autant vous vous battez bien, autant devant moi vous n'êtes qu'un minable parasite dénué de substance ! Où est-elle ?.... Où est, cette raclée que vous deviez me donner ?! HAHAHAHAHA !!!

Mais rapidement Geryon grimace de colère et de dédain. Devant lui, les yeux du monstre sont perdus dans le vide, il ne l'écoute même pas, ne l'entend qu'à peine sans y faire attention. Théodoric, perdu dans la brume... n'entend que la voix d'un démon, parler dans une langue qui lui échappe.

Le général retire son casque et pose directement ses yeux mauves sur son adversaire qui commence à peine à se relever, toujours aussi inexpressif. Geryon réfléchit. Il ressent un mal profond en cet être et éprouve un infime instant une profonde compassion, une empathie particulière pour ce cas, pour cet homme qu'il respecte depuis toujours... Mais ça, il ne le laisse pas paraître outre mesure. Autant il sent que le cas est injuste envers Théodoric, autant il ne s'en traumatisera certainement pas.

Théo avance, fait un pas maladroit. Il est sonné et ça parait, comme de quoi il reste encore un semblant de sens dans cette coquille sans âme. Le nez de Théo saigne encore un peu. Ses yeux sont vagues, rougis. Sa main se crispe sur la poignée de son hachoir. Et un autre pas, et un autre...
- Donne moi la mort, larve putride....

Et Geryon est frappé de plein fouet ; La haine et la compassion se mêlent, et impitoyables, ces sentiments guident les mouvements du champion de Thay. Un pas, un tour sur lui même, et un grand coup de lame choppe dans les jambes du guerrier sans âme. Levant à plusieurs pieds dans les airs, Théodoric ne comprend plus rien ; encore moins qu'à son habitude, depuis que ce démon s'est niché au fond de son esprit... Le sol et le ciel changent de place, et vite un deuxième coup de lame le frappe en pleine poitrine, sortant de nulle part, rapide comme la foudre. Son souffle est coupé sans même qu'il ne s'en préoccupe. Blasé et insensible, ce mal ne lui fait rien.

Puis, un pincement. Devant lui, une branche. Une longue branche qui passe de bord en bord de son ventre. Théodoric Stahlfaust regarde autour sans rien voir, alors que dans le monde réel Geryon s'essoufle. Commençant enfin à sentir la fatigue, le corps du grand maître d'arme est soulevé par sa respiration haletante. Sa bouche dentée s'ouvre pour laisser passer l'air, et l'énorme épée est simplement laissée au sol. Les gardes observent la scène. Le second coup a propulsé l'ancien baron directement sur une branche d'un arbre sans feuille, à quelques mètres. 2 mètres et demi au dessus du sol. Théo fait la même mine bête et antipathique, pendant que Geryon et ses hommes constatent un fait incontournable ; Théodoric ne peut pas mourir.

- Rechargez Harmatthal dans la charette... Nous repartons... Autre.. choses.. à faire.. souffla de peine et de misère le général thayen.

Mal à l'aise devant ce guerrier gesticulant sans un mot et sans une plainte au bout de cet arbre sordide, les hommes s'exécutèrent aussitôt sans demander leurs restes, et quittèrent rapidement les lieux. L'épée de Théodoric était au pied de l'arbre... Geryon s'éloigna, gardant une pensé tourmentée pour cet événement fort inabituel...

Et accroché à son arbre, Théodoric continuait d'essayer de briser la branche, se déprendre de cette posture désagréable. Pour lui, ce n'était qu'une futilité dépplorable comme tout le reste... Et enfin, quelques heures après le départ du général, Théodoric tomba du végétal avec un morceau de branche dans la main. Rapidement, il récupéra son épée.

Dans un dernier adieu symbolique à la scène de ce combat hétéroclite, Théodoric toisa cet arbre qui l'avait emprisoné et... CLAC CLAC CLAC...
Le coupa, le fesant craquer, le fesant flancher et s'écrouler dans les craquement de branches... Et il partit vers de nouveaux massacres, à la recherche de Thanatos, à la recherche de son âme et de la mort...
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Titania
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MessageSujet: Re: Contes perdus...   Contes perdus... Icon_minitimeDim 13 Aoû - 23:37

Comme promis Razz
MAGNIFIQUEUUHH !!
Ça y'est, je suis une fan incontestée.
Tu écris tellement bien je trouve, ton écriture coule sur un rythme des plus uniques et des plus beaux que j'ai lu. J'aime lire tes oeuvres car elles me tiennent en haleine du début à la fin et je savoure chaque mot avec tout l'honneur qui leur revient.
J'adore les noms de tes personnages, ils sont originaux et ont une prononciation spéciale, ce qui les rend encore plus géniaux ^^
J'adore tes idées, tu me surprends à chaque nouvelle page..
J'adore l'idée de l'Épée de Vengeance, le combat entre Geryon et Théorodic et par dessus tout, ta deuxième page au complet, c'est troooooooooop malade !!
C'est un chef d'oeuvre époustoufflant, tu as de quoi être fier de tout ça parce que c'est franchement incroyable et magnifiquement bien écrit Very Happy
Et puis j'aime trop ton imagination, j'aimerais bien être dans ta tête Razz

J'ai trop hâte de lire la suite !
C'est vraiment mon genre de littérature et d'histoire.. j'adoooooooooore !!!
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Sir Nordrakul
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MessageSujet: Re: Contes perdus...   Contes perdus... Icon_minitimeMar 15 Aoû - 18:39

[Wow... Shocked
C'est trop d'honneur, ça me touche droit au coeur Very Happy Very Happy Very Happy
Ça me donne envis d'en dire plus sur ce monde... mais ce n'est bien sur pas facile, il y a trop de chose, alors je me contenterai probablement simplement d'écrire mes petites histoires de personnages au travers du lot...
Hummm.... Bon, je fais un résumé de l'histoire de cette époque de ce monde que je décrit aux travers ces quelques textes... Je me lance ! Pour mes fans !!! ^^]

Il y a près de 50 ans, les derniers grands héros sont tombés les uns après les autres. Sir Dimitri, seigneur paladin et champion bien aimé des terres des hommes, disparu dans une immense bataille contre les forces unies du roi ogre, Kran Kurdran, et du Zentharim, royaume des servants du grand Ancien [Divinité suprème du Mal, perdant peu à peu ses pouvoirs au profit des nouveaux dieux plus populaires]. À l'issue de cette bataille épique mêlant des centaines de clans, le roi ogre succomba lui aussi d'une flèche lancée par la reine chasseresse des elfes, Sylvanas Leowind.

Celle ci périe peu de temps plus tard dans un duel sans merci contre l'assassin orc Vermilius (combat qui d'ailleur coûta la vie aux deux adversaires), après avoir donné naissance à une fille ; Akivasha Morieth. Son père n'était nul autre que le hiérophante (prêtre suprème) Kanithar Morieth, sombre souverain du Zentharim et ennemi depuis toujours du glorieux Dimitri. Face à cette victoire si prochaine, le prêtre imbu de pouvoir eu les yeux plus gros que la pense et décida d'aller affronter Lictalon, dieu des elfes et principal adversaire actif de son dieu patron, Xy. Bien sur, la tentative fut un échec et Kanithar le manipulateur disparu de la surface de la terre, n'y laissant que ses équipement et son trône vacant.

Cordell, son conseiller, demiliche surpuissante mais délirante, se retira et perdit l'esprit dans des recoins cachés du monde connu... Le dernier héro majeur, Krom Zeitherrealm, le "sorcier en harnois", et fervant croyant en la loi du destin et des grands héros valeureux, fut blasé et frappé de détresse face à tout ce chaos et disparu sans dire mot, laissant la population prétendre à sa mort. Plus personne ne l'a revu depuis. C'était une époque sombre, où tous les grand seigneurs reignant sur le monde s'évaporèrent en à peine une décénnie. Ysäth Antabolis, agent impitoyable du réseau noir et bras droit du hiérophante, se réfugia vers sa terre natale, le Shar, pour y reprendre son poste de roi des serpents coûte que coûte...

De longues années passèrent, et bientôt des seigneurs valeureux vinrent prendre position de façon permanente sur les trônes vides. Les terres du chaos, le Thay et le Shar, vinrent rapidement grimper un empereur sur le trône ; Kaer-Sham le terrible. Toujours en habit rouge sang d'un chic incontestable et au visage carbonisé et décharné par ses manipulations arcanes, le magicien rouge possédait un savoir faire et une intelligence phénoménale, et su bien vite modeler le royaume à sa guise. Bien vite, il fut reconnu aux confins du continent comme l'homme le plus dangereux du monde. Maître d'un territoire vaste, d'une armée considérable et de vasseaux au potentiel incroyable, c'est aussi pour sa maîtrise parfaite de la magie qui domine le corps et l'esprit, et pour son caractère violent et impitoyable, qu'on apprit vite à craindre la puissante nation de Thay. Derrière lui, les 5 mages rouges, vieux débris squelletiques et psychotiques, avide de tortures et d'expériences encore plus terrifiantes sur des cobayes divers... À sa gauche, son neveu, Ithar, aspirant magicien rouge de grand talent, au visage couvert de runes. À sa droite, Nagulaz, homme de main et conseiller, tranquille et capable de tout (d'ailleurs, il fut le seul à évoquer une réelle peur chez la grand mage rouge).

Et devant lui, Morgus, garde du corps impitoyable et fidel, défiguré et aveugle. Morgus, qui espérait depuis toujours devenir général des armées de Thay pour conquérir le monde, et qui, frappé du destin, fut brûlé par les décombres de sa propre maison en feu, après le passage du pyromancien gnome Sulfar'Nim. Depuis, marqué à vie, le garde a appris à tout détecter à 3 mètres à la ronde, et inspire la terreur à ses ennemis avec son énorme armure noire pleine de lames et ses deux gigantesques fléau d'arme, massifs et destructeurs.

Geryon, général plus que talentueux, ainsi que ses principaux officiers, le capitaine Hutijin le troll et le lieutenant Gorson le ravageur, assemblèrent ensemble une armée phénoménale au service du royaume.

À l'autre bout du monde, des politiciens prennaient contrôle du royaume déchu du Zentharim (Château-Zenthil), essayant de faire trouver et abbatre tout les bambins de Kanithar. Les principaux à faire des remous, Orkus Morieth, destructeur et imposant, pratiqua par des raids l'application de sa suprématie dans les villages. Meilleure chance du côté de la fille bâtarde des deux anciens héros, Akivasha Morieth la demi-elfe savait rassembler les foules sans même devoir sortir son arme, et bientôt elle devint une véritable menace pour le trône...

Pendant ce temps, des personnages avaient prouvé leur valeurs et commençaient à être connu, en histoire, raggot ou en simple légende, au travers des contrées et parfois jusqu'aux lointains palais, par delà les déserts et les mers. L'inquisition prit place dans les Vaux, terres des hommes libres. Les héros de par le monde eurent leurs épreuves et leurs périples, parfois s'étendant sur de très longues périodes. Certains se croisèrent, d'autres s'évanouirent dans le néant, comme c'est le cas de la longue aventure tumultueuse de Birmael Dextérias.

Un jour, une grande guerre éclata dans les terres des hommes libres, et au même instant, à l'autre bout du continent, les thayens nobles écrasaient les impurs, tuant les seigneurs dans un génocide sans pitié. En naquit la terreur, en naquit Théodoric l'Immortel, en naquit le Chaos... Et l'empire thayen s'échoua, trahis par Nagulaz et Ithar (bien malgré lui...), perdant 2 mages rouges sous la lame sans merci de Théodoric. Face à cette situation d'infériorité, Geryon en profita et prit le pouvoir au thrône de Thay.

Les deux grandes guerres (Thay et les Vaux) se firent en même temps, et pourtant à l'insu l'une de l'autre. Pourtant, elles fesaient toutes deux partie d'un complot odieux engendré par deux des êtres les plus fins et les plus égocentriques... Ceyx et Nefertaraxen. Un plan minutieux, qui traînait depuis des années, au fil de quêtes épiques de nombreux héros valeureux, de morts honorables ou pas...

La trahison de Nagulaz eut pour sa part comme conséquence l'un des événements les plus dramatiques du siècle ; manipulant une troupe d'aventuriers aguerris (dont le magicien Ithar), le vicieux personnage réussi l'impossible ; Réscuciter Kanithar Morieth, contre le sacrifice de son ancien symbole sacré et artefact mineur, Fléau du jour [consistant en une masse d'arme magique capable d'assombrir le ciel et d'appeler des vampires et des morts-vivants...]. Kanithar reprit donc son poste au Zentharim, éliminant bien vite l'idiot qui réchauffait son siège. Plus tard, usant de sa haute magie divine, il ramena à la vie Nagulaz (qui avait été exécuté par la troupe manipulée plus tôt).

Les enfants du hiérophantes se cachèrent, et alors qu'Orkus se fit finalement attraper et exécuté par son dérangé de paternel, Akivasha, elle concoctait un plan des plus sordides pour offrir à son fils la chance qu'elle n'avait pas pu saisir...

Mais ça, c'est plus loin dans l'histoire...
Avec beaucoup BEAUCOUP BEAUCOUP d'autres anecdotes, bien sur...
Ainsi donc, avec le retour du prêtre noir, la terreur revint, et à nouveau la guerre éclata dans le monde libre...
*se retient de TOUT dire*


[Nan c'est vrai, j'ai des joueurs de D&D dans cette histoire !!! Je peux pas tout leur donner cuit dans le bec... Garder un peu de mystère hehe.. Donc je me contient, et je vous revient avec des petites scènes prochain post...
Merci de lire Wink j'espère que ce petit apperçu minimuscule saura vous éclaircir un tout petit peu (on s'entend que je parle du plus important, mais en fait, ya tout de même des tonnes de villes importantes, de personnages importants, d'événements important, etc etc... et que je m'attarde plus longuement sur les royaumes du mal ^^"
Alors me tait...
*CHUUUUUUUUUT FÉLIX*]

~Thanks for reading~
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Némésis
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MessageSujet: Re: Contes perdus...   Contes perdus... Icon_minitimeJeu 17 Aoû - 13:21

Tout une histoire en tout cas!!!!!!! Et super bien écrite, je dois dire!

C'est vraiment un style d'écriture que je verrais entre les pages d'un livre édité par une grande maison d'édition! Very Happy Et oui, crois-moi! C'est vraiment bon ce que t'écris!!! Tous les détails, toutes les actions, tous les personnages, tout ça entre-coupé pour donner un tout qui (pour l'instant en tout cas...) semble super bien ficelé. En fait, on voit que tu as créé tout un monde grâce à D&D et que tu veux nous en faire part.

Bref, j'ai lu toute l'histoire jusqu'à date en une shot tellement je pouvais pas m'arrêter de lire! Vivement la suite!
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Sir Nordrakul
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MessageSujet: Re: Contes perdus...   Contes perdus... Icon_minitimeMar 22 Aoû - 15:21

Cri d'horreur. Larmes. Et odeur de carbonisé.
- Où est ton stupide roi, sac de merde !!!
Et encore, un cri de terrible douleur s'échappa du pauvre homme attaché à la planche de bois. Homme était un bien grand mot... Il ne devait pas avoir plus de 17 ans, et sur son visage se lisait encore les traits de l'enfance. Ses longs cheveux étaient souillé, crasseux, noircis par la cendre. Étalé en croix sur la planche inclinée, ses mains et ses pieds n'étaient plus que des vestiges ; des lambeaux partiellement carbonisé, presque immobile et totalement noirci, d'où quelques gouttes de sang réussissaient parfois à s'échapper.

Le visage défiguré par une grimace exprimant la plus atroce des douleurs, le jeune homme ne pouvait rien répondre à son tortionnaire, ne connaissant pas la réponse à cette question qui le hantait...
Où était donc son roi, Pardos l'illuminé, le grand utopiste qui dans son désir de grandeur s'était fait un ennemi de taille ; le Thay, et du même coup la brigade de Geryon... Le lieutenant Gorson hurlait encore chaque fois plus fort, empêchant même sa pauvre victime d'entendre ses propres cri, l'immergeant dans la folie et la terreur. Le ventre du gamin était ouvert, et de la fumée s'échappait de lui. Depuis maintenant près de deux heures, le cruel officier thayen s'évertuait à lui faire subir les plus macabres supplices, plomgeant le fer rougeoyant dans ses entrailles et crevant doucement ses organes, jetant l'huile boyante et sectionnant les nerfs de façon avisé, gardant sa victime consciente et éveillé malgré elle...

Un sourire malsain vint s'afficher sur le visage diabolique de Gorson. Il s'approcha et prit un air gentil, horriblement faux.
- Tu sais... je te fais confiance, petit être... Je te crois... je te crois lorsque tu me dis que tu ne sais pas où trouver ton seigneur. Et c'est tout à ton honneur de malgré toi servir aussi vayament ta patrie...
*Il commença à caresser doucement les entrailles béantes du jeune homme, qui commença à pleurer en silence*
Maintenant que cela est dit, je veux que tu saches... que tu saches que ce n'est pas que pour trouver ton roi qu'ainsi je te tourmente... Avant tout.. c'est parce que... J'aime t'endendre geindre... *tic nerveux sur la lèvre, sourire mauvais*
J'aime me dire que je viole l'existence entière d'une pourriture de gamin. Que je te fait couiner comme une femme, que je détruit .. de la chair fraîche...


Le ravageur se mit aussitôt à rire haut et fort, un rire malade et tonitruant, avant de se retourner et d'ajouter ;
- GOUDRONNEZ MOI CETTE PUTAIN !!!
Et aussitôt, deux hommes arrivèrent avec de large chaudières en fonte pleines de goudron ardent et firent doucement couler la substance collante et infernale sur la tête, le torse et les jambes du pauvre homme. Le sourire diabolique au visage, les deux hommes de mains prenaient un malsain plaisir a faire brûler les lèvres, les cheveux (qui se consumèrent presque aussitôt) et le dos du malchanceux.

Bien vite les cris cessèrent ; les cordes vocales brûlées, suivies par les poumons. Gorson laissa finir de se fignoler les détails de son "oeuvre d'art", et se retourna vers le reste du village désert. Il était seul avec une vingtaine d'hommes, et ils n'avaient encore rien trouvé des quelques rescapés cachés dans les nombreux passages secrets de la ville anciennement glorieuse de Nadirech. Les yeux rouges et dément du ravageur sondèrent les environs, et il s'avança au travers les ruelles, épée en main, briant tout les tonneau et les objets à portée de vue ; il ne pouvait pas s'en empêcher et n'y tenait pas non plus. Ravageur de nature, rien ne lui fesait plus plaisir que de causer la terreur, torturer des innocents et de tout casser. Les ruelles étaient sombres, parfois ruinés par le combat qui y avait sévi. Un boulot impeccable, ce n'était certe pas l'escouade à Gorson qui avait fait cela, mais bien la brigade de nettoyage de Geryon lui même.

Une flèche se planta dans le dos de Gorson, le surprenant sans pour autant le blesser (la flèche n'avait pas perçé l'armure). Se retournant rapidement, le lieutenant apperçu un homme en armure d'ivoire, aux longs cheveux blancs et accompagné d'un loup massif... À ses côtés se tenait un magicien, les cheveux mi-lon et brun et à l'allure distingué, sa barbe bien taillé et son regard perçant contrastant avec sa longue robe bleue marine. Et le prenant en tenaille, de l'autre côté de la rue se dressait maintenant un guerrier tenant une longue épée, le regard sévère et la longue barbe tressé jusqu'au milieu du ventre, portant une lourde armure et semblant posséder une force considérable, ainsi qu'un bouclier tour bloquant parfaitement le passage.

Gorson fut stupéfait ; ainsi donc les héros de Nadirech étaient revenu ? Ils avaient donc réussi à porter le Coeur d'Angelus hors de porté des sortilèges de Kaer-Sham le terrible... Gorson sourit, il avait bien hâte de voir comment ces vermines se battaient. Suffisant, il jeta un regard réducteur envers le druide qui lui avait tiré la flèche et lui lâcha groscièrement ;
- C'est pas tes ptites piqûres qui vont me faire du tord, moustique ! Alors va donc essayer de POMPER quelqu'un d'autre, femelle...
Le lieutenant ricana, mais bien vite il fut prit d'exaspération en voyant les guerriers rager sans rien dire et le magicien commencer à incanter un sortilège... Petite crainte... La magie est chiante, et Gorson le sait.

En même temps, le massif guerrier bardé de fer s'approche, son énorme épée à deux mains au creux de sa paume... Le druide, pour sa part, commence à appeler la nature et lâche son loup vers le monstrueux officier thayen. Un fou rire... Gorson ferme les yeux et lâche un soupir d'aise... Quand les hommes apprendront ils à le craindre à sa juste valeur ?... Quand comprendront ils qu'IL N'Y A PLUS AUCUN ESPOIR !!!

Gorson parre d'abord un coup de l'énorme lame d'Hektor, qui semble avoir un peu de mal à manier à la perfection cette arme légèrement trop lourde. Gorson sourit, et se laisse mordre par le loup un instant, avant de lui asséner un puissant coup d'épée-hachoir. En cette seconde il pense à Théodoric... Depuis toujours il idolâtre cet homme qui savait mieux que quiconque faire d'un combat une boucherie. D'ailleurs, Théodoric méprisait et était profondément mal à l'aise face à ce fanatique qui prenait plaisir intense à copier ses méthodes. L'un était professionel, l'autre était un psychopathe adorateur des jeux de sang et de chair...

L'épée ensorcelée de Gorson inflige des blessures sanglantes ; elles continuent de saigner jusqu'à ce que les soins soient appliqués. Alors que le druide lance à son compagnon animal une guérison bien méritée, le mage lance un sort de projectile magique et inflige des dégâts mineurs à son adversaire. Enragé, Gorson se laisse aller à la rage meurtrière... De lui émane le mal absolu, et tous les combattants en sont affectés. Ne laissant aucune chance et frappant au mieux de ses capacités, le lieutenant esquive à nouveau la lourde lame et plante la sienne entre deux côtes d'Hektor, déchaînant du même coup un châtiment du bien et une frappe mortellement douloureuse. Le noble guerrier recule et laisse échapper un hurlement, le sang coule à flot de son ventre et de sa bouche, et son assurance s'est évadé aussi vite...

Les sorts sont lancés, mais la plupart n'affectent même pas le chevalier macabre, qui ne craint ni la peur, ni la maladie, ni même la plupart des blessures. Un coup de sabre du druide s'abbat sur lui sans qu'il ne chiale, et en retour le hachoir sanglant tenaille l'attaquant et lui fait regretter cette tentative. Gorson est couvert de sang et rigole si fort que le sorcier mal à l'aise et nerveux ne s'entend plus incanter. SLASH ! La tête du loup se sépare de son corps, et le druide recule d'un pas sous le choc, ne pouvant rien faire d'autre que de stopper sa propre hémoragie.

La lourde épée se relève et tombe brutalement dans le dos du lieutenant de Thay. Gorson se retourne lentement... cette fois la blessure est conséquente, et il regarde d'un air stupéfait un homme qu'il aurait espéré agonisant. Le grand homme bloque de son bouclier les deux attaques du hachoir, et toujours en tenaille voila que le druide lacère le dos d'un Gorson enragé et hors de lui. Un tour sur lui même et...

La tête de Syl'Namar le druide vole un moment en l'air avant de tomber au sol. De son côté, les yeux de Biron le mage s'ouvrent grandement. Il a peur. Il ne possède ni arme ni armure, outre un vulgaire couteau d'appara. Reculant de quelques pas, il laisse un Gorson amoché abbattre enfin un Hektor épuisé... La lourde carcasse accoutré d'une tonne d'acier s'écroule sous un dernier coup de l'officier haineux. Reprenant lentement son souffle et projetant au sol un considérable crachat de sang et de bile, Gorson se retourna vers le dernier homme debout, affichant un large sourire qui voulait tout dire.
- T'as plus de sorts en réserve, agace-pissette ? *crachat sanglant* Ou bien t'as peur ?... Tu veux que je te dises.. T'AS DE QUOI AVOIR PEUR ! J'VAIS TE CREVER ET BAIGNER DANS TES PUTAINS DE TRIPPES SALS PORC VÉREUX ! ON S'ATTAQUE PAS À GORSON SANS FINIR DANS SON ASSIETTE, BON DIEU DE BRANLEUR !

Serant les dents, se forçant à ricaner pour camoufler son mauvais état et la douleur lancinante qui lui parcourait le corps, Gorson traîna lentement sa carcasse boîtante vers le magicien.
- Infertum Kreatora Electrum Linea Projectum Maximal !!!
Gorson fit un air qui mélangeait surprise, interrogation et embêtement. Quelque chose dans le genre de *Hein quoi ? T'as VRAIMENT encore un autre sort... c'est quoi ? Misère...*
Et en effet... ce fut la dernière pensée de Gorson.
Un éclair puissant et lumineux vint émerger de la paume du mage et frappa de plein fouet l'officier thayen, qui tomba sur le cul, à quelques mètres plus loin, sous le puissant impact du sortilège. De la fumée émergeait maintenant du torse de Gorson, étalé en étoile sur le sol, les yeux grands ouverts et immobile, un filet de sang coulant de sa bouche figée et mi-ouverte. Ses yeux rouges... perdus dans le vide infini du ciel de cendre... Et une trace noircie sur le corps, carbonisé.

Biron fit quelques pas, lentement, pour s'assurer que son ennemi était bien mort. Il se baissa doucement, reprenant son souffle et ses esprit, et se prépara à dépouiller le corps, lorsque soudain...

- Hey ! Regardez les gars, yen a un qui est sorti de son trou !
Le garde pointa le magicien a court d'énergie magique comme un enfant pointant une friandise tant convoité. C'est en se bousculant que les gardes se mirent à prendre en chasse le mage qui s'enfuit à toutes jambes, criant pour appeler les autres soldats à la traque. Terrorisé, Biron se fit acculer au mur et levant en l'air le bras, hurlant son désespoir, les épées et les haches s'abbatirent sur lui sans la moindre pitié, inspirant à chaque giclée de sang quelques éclats de rire et de défoulation malsaine de la part des gardes.

L'un d'eux tomba sur le cadavre de son supérieur...
[color=red|- Merde ! Ces enculés ont crevé Gorson...[/color]
Râla le garde embêté de voir son supérieur immobile et sans vie. Un regard à gauche, un regard à droite, et le garde vole bourse et équipement avant de s'enfuir lâchement sans demander son reste...
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Némésis
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MessageSujet: Re: Contes perdus...   Contes perdus... Icon_minitimeVen 25 Aoû - 23:05

Hahaha!!!! Quel épisode enlevant! C’est vraiment bon et … vulgaire! Non, mais c’est quoi ce langage? Razz Il est comique le garde à la fin! J’aurais sûrement fait comme lui!

J’ai hâte de lire la suite… Il n’y a rien d’autre à ajouter… C’est super bon et tu le sais! (J’en suis sûre..)
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Watoo
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MessageSujet: Re: Contes perdus...   Contes perdus... Icon_minitimeVen 8 Sep - 15:56

Morgus ouvrit grand sa bouche pleine de crocs tranchants en un horrible sourire. Sur ses yeux, un bandeau crasseux et imbibé de sang. Le gardien du mage rouge, aveugle, était entouré d'une vingtaine de cadavres d'officiers de Geryon, et semblait y prendre un plaisir zelé. Son corps mince mais incroyablement puissant était bien protégé sous une lourde cuirasse noire encre bardé d'immenses lames eux aussi ensanglantés. Devant lui, il sentait la peur à plein nez et rigolait bien de la crainte qu'il inspirait. Plus loin derrière lui, Kaer-Sham lui même se dressait, sa grande épée dans les mains, et les autres mages rouges étendus au sol.. morts.

La tête squelettique et morbide toisait l'assistance ; les envahisseurs étaient nombreux, mais n'osaient plus s'approcher tant les deux survivants ; l'empereur de Thay et son chevalier gardien, défiguré et monstrueux ; étaient impossible à atteindre. Le sorcier taillait en pièces ceux qui s'approchaient et déchaînait sa puissante magie arcane sur les troupes ennemies. Morgus, pour sa part, tenait dans chaque main un immense fléau d'arme, si gros qu'un homme n'aurait pas pu en soulever un seul à deux mains sans posséder quelques talents physiques. La défense était toutefois désespérée ; les troupes étaient encore nombreuse et les deux derniers membres de l'ordre de Thay ne pourraient pas tenir contre Geryon et son armée.

D'ailleurs, le général écarta ses troupes et s'avança au milieu de l'écatombe. Odeur de chair calciné, odeur de sang, odeur de poussière. Geryon posa un genou au sol et leva sa voix terriblement grave ;
- Kaer-Sham le Terrible, votre règne s'achève en ce jour. Mais si vous écoutez mes paroles, alors le royaume de Thay pourra continuer à s'élever, et vous pourrez garder votre vie. Ma priorité est de ne pas laisser mourir l'empire... Nous entretuer serait un gâchi.

Kaer-Sham était irrité, haineux, mais Geryon savait s'y prendre pour ne pas blesser son orgueil monstrueux. Le mage rouge planta sans retenue son épée dans le sol avec brutalité, et hurla presque lorsqu'il répondit à son général, ses paroles fesant l'effet d'autant de coups de couteau dans le moral des troupes envahissantes.
- TRAÎTRE !!! JE DEVRAIS PASSER PAR DESSUS MON INTÉRÊT POUR CE ROYAUME ET ÉLIMINER TA PRÉTENTIEUSE PERSONNE AUSSITÔT ! CROIS TU VRAIMENT ME FAIRE PEUR ?! SI IL M'EN PRENAIT ENVIS, JE POURRAIS ICI MÊME MASSACRER TOI, TES TUEURS DE MAGES ET TOUTE TON ARMÉE, AUSSI IMPOSANTE ET TALENTUEUSE SOI ELLE ! ET LORSQUE LE FEU SE SERAIT TUE ET QUE LES DOS SE TOURNERAIENT VERS LA FUITE, C'EST SANS SCRUPULE QUE JE LAISSERAIS DANSER MA LAME AU TRAVERS ÂMES ET CHAIRS !!!
Le sorcier, portant bien son nom de Terrible, prit une courte pose et baissa un peu son ton puissant et charismatique.
- Toutefois... je refuse de laisser s'écrouler l'Empire de Thay. Je refuse de laisser les scribes raconter sans vergogne cette chute lamentable, et parsemer le conte d'inombrables satyres blafardes. Je refuse d'éliminer la plus puissante armée du monde, et de détruire un être aussi valeureux que toi, Geryon...

Vague compliment, sur un ton de dégoût et d'insulte ; on ne pouvait faire autrement que de respecter cet être étrange, mais il était pour l'esprit mégalomane du magicien rouge une véritable humiliation de céder son royaume... céder son pouvoir.... céder ce titre. Geryon releva la tête, et son regard tomba sur le bandeau ensanglanté et le sourire du gardien. Il le sentait... Morgus le regardait de son absence d'yeux, le regardait comme un adversaire à éliminer ; tout jeune, le chevalier thayen avaient voulu devenir général de Thay... le destin en avait décidé autrement. Geryon le toisa ; c'était un adversaire à ne surtout pas sous-estimer, qui fesait son travail avec zèle et excellence.
- Ce que je vous propose, c'est un duel. Moi contre votre champion. Si je gagne, vous me cédez le royaume et vous disparaissez sans dire mot. Si je perds... alors je vous lèguerai toutes mes troupes et vous gardez votre titre.

Kaer-Sham réfléchit un instant, calculant ses chances et ses possibilités. Au fond, il n'avait pas trop le choix, s'il voulait que cet assaut prenne fin, enfin... Kaer-Sham sentit la rage monter ; Morgus était un être fidèl, probablement le seul... Et un héro légendaire. Mais le sorcier n'était pas dupe ; Geryon était le parangon de son espèce ; un homme doué dans toutes ses tentatives, qui n'avait jamais connu l'échec.
- SOITES !!!

Geryon garda son regard directement sur un Morgus visiblement satisfait, levant ses armes monumentales et impressionnantes. Geryon était confiant, mais était désavantagé ; pas de place dans cette pièce pour utiliser son épée géante. De plus, le champion de Thay était enragé, motivé et précis... Se concentrer sur l'attaque serait suicidaire devant ce tank. Morgus cria de sa voix guturale et fonça, entâmant ue danse mortelle. Tous les gardes s'éloignèrent alors que Geryon prenait une lourde hallebarde de haute facture.

Esquivant les premières pluies d'attaques, le général dû reculer de plusieurs pas et donna quelques coups de lame sans réussir à porter à une faille ; l'armure était épaisse et le mouvement des fléaux protégeaient les endroits plus vulnérables. Lent et limité, Morgus était dur à blesser, insensible et dur à abattre. Geryon fit une roulade au sol alors que les lourdes masses explosaient un pant de mur. Slash ! Un coup de lame sur une côte, mais vite le garde réplique d'un coup d'épaule. Un pic saillant s'enfonce dans le torse de l'autre, qui s'en va rouler un peu plus loin et rapidement se relever, juste à temps pour bloquer des puissants coups de masses accompagnés de cris de guerre.

Le général face à son monstrueux adversaire tourne alors sur lui même et frappe de plein fouet sous l'aisselle. Morgus recule, le sang coule à grosse gouttes sur le sol. Grimaçant un instant, Morg retrouve rapidement le sourire et hurle à nouveau. Retour en force, Geryon n'arrive pas à arrêter un coup solide qui vient le faire chanceler. Tout devient flou un instant... le général fixe le vide, prenant conscience de la violence du coup subit ; il ne sent même pas la douleur, il n'arrive même pas à prendre son souffle. En suspent dans le vide, le réveil est brutal ; un coup de massue sur la hanche. Cette fois, tout revient, et en plus, la douleur est plus que tangible. Le masochisme est inutile ; l'os hurle sous la torture. Geryon se recule rapidement en essayant de garder l'équilibre. L'adversaire s'approche lentement, pied-bot, et fait à nouveau tourner ses poids apocalyptiques. Geryon pose bien sa hallebarde et enfonce dans le ventre du Morgus, surpris. Le géant soulève le gardien dans les airs, la lame de l'arme passe au travers et émerge dans le dos.

Morgus crache son sang, mais... son rire à nouveau retentit, et les massues s'abattent, brisant la hallebarde. Geryon regarde le bâton qui lui reste, et l'autre, éventré, se relever en souriant, ensanglanté.
- J'espère que monseigneur le nettoyeur est encore en forme... Huhuhuu... *s'essuyant la gueule* Ce serait dommage de s'arrêter là.. hehe..
Fonçant vers Geryon, Morgus se découvre ; un mouvement de main et il se voit maudit par un sort du général... Malchance pour le gardien, et chance pour le maître d'arme. Esquivant l'assaut, l'officier tourne sur lui même et frappe violement sur la tempe de Morgus avec le bâton restant. Morg est sonné, le général bondit d'un élégant mouvement acrobatique et arrive près d'un de ses officiers, qui lui tend une longue épée. Aussitôt la lame en main, Geryon sent la vilaine morsure des lames de masse dans son dos, bien plantées. Grimace de douleur. Deuxième coup dans le dos, au niveau de l'épaule, explosant son armure à ce niveau. Toujours de dos, sur de lui, le général souffrant frappe, lame derrière, dans les viscères de Morgus. Visage placide, Geryon veut en finir. Mouvement de poignet, la lame lève.

Morgus s'écroule, quelques spasmes et.... la fin. Geryon se retourne vers Kaer-Sham, évitant les mouvements inutiles ; des poids de 125 kilos sont plantés dans son dos. Le général tremble, mais reste stoïque. Le sorcier grimace de colère. Sa longue robe rouge glisse au sol, alors que dans une sombre incantation, l'ex seigneur de Thay se téléporte, laissant trône et regard mauvais... Geryon sourit. Ce fût beaucoup plus facile que prévu. Les masses monstrueuses tombèrent dans un fracas de métal. Le nouveau roi de Thay se craqua le cou et massa doucement sa hanche, puis alla tout bonnement s'assoir dans son trône...
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Théodoric
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MessageSujet: Re: Contes perdus...   Contes perdus... Icon_minitimeMar 19 Sep - 19:13

Le comte avança bruyament, ses bottes à cap d'acier frappant sans retenue sur le plancher de bois de l'estrade. Son visage frêle était d'une sévérité sans précédente, comme à son habitude, alors que l'officier du Zhentarim accomplissait avec un froid professionalisme sa besogne. Et comme souvent, celle-ci n'était pas sans risque. Derrière lui, une troupe de gardes prétoriens, maquillés et rasé, en longue robe noire sur une cotte de maille, le suivaient vers le point de rendez vous.

Droit et fier, en pleine confiance malgré une situation extrèmement tendue, le comte Dalek Nordrakul entra dans la vaste pièce du manoir du seigneur Fredrich, duc de l'Hamn. Celui ci le regarda entrer dans la pièce d'un air féroce, ses yeux de rapaces foudroyant cet odieux personnage au sang impur qui osait venir en sa demeure sans plus de protection ; en plein coeur de son modeste palais, Friedrich aurait rêvé de pouvoir occir ce bouffon de zhent, ce gradé noble qui n'affichait aucune peur devant la menace de la mort... Avachi dans son trône, le vieux duc grogna. Une seule maladresse et il laissait ses troupes déchirer cette bande de crétins.

Toute cette hargne, Nordrakul la sentait clairement. Sans sourciller, restant stricte et impeccable, le comte se sentait mis au défi par ce couard. Personne ne pourrait le tuer... Il était invincible, car sa parole était une arme bien plus tranchante que sa rapière.
- Messire le duc de l'Hamn... En tant qu'émissaire et agent officiel indépendant du Zhentarim, je vous siez gré de bien vouloir autoriser la présence en vos murs d'un représentant de la force de l'ordre Zhent et de ses troupes, et ce jusqu'au passage des fugitifs. Ce représentant indépendant de votre jurédiction mère se verra aloué à disposer de toutes les troupes et matériels nécessaires à l'arrestation des fautifs. Tout sera fait en bonne et dût forme selon les lois des terres des hommes...

Direct, sans crainte, sans compromis. Nul autre agent du Zhentarim ne s'y serait risqué. Seul avec une poignée d'hommes au milieu d'une meute de militaires plein de représailles après les tourments infligés des années plus tôt par les soins de ses supérieurs, Nordrakul est loin de sa contrée et agit de son propre chef ; nulle aide ne lui viendra en cas d'assaut, et la mort d'un officier ; même s'il sagit du meilleur ; n'est pas une raison suffisante pour entrer en guerre contre d'aussi lointain voisins. Nord est sur la corde raide... Le duc ayant écouté avec attention la demande de son interlocuteur, celui ci s'avance doucement sur son siège et, refermant ses mains tel des serres sur ses accoudoirs, il approche son visage bien en avant pour cracher sur le comte tout son fiel.
- En quoi les affaires d'un noble bâtard oeuvrant pour son propre compte concernent-elles cette ville, et l'Hamn en entier ? Pourquoi devrais-je donc accepter que des impurs servants de la foi noire viennent nécroser cette enceinte et en prendre le contrôle ? J'ai peine à comprendre la sotise et l'inconscience qui vous laisse une seule seconde croire que mon royaume est près à acceuillir en son sein une telle racaille... Personne ne veut vous voir et je me fiche totalement de vos intérêts face à ces soit-disant malfaiteurs... Vous êtes bien un zhent de me faire frond avec autant de prétention, et oser attendre de moi quelque forme de collaboration. Ce n'est que par la grâce de mon attachement à l'éthique que je ne vous ai pas encore fait abattre comme un chien !

Le duc se recula alors dans son fauteuil, jetant sa froide haine sur la troupe du comte, se retenant de céder à la tentation d'exécuter ces hommes après un tel discours... Les zhents semblaient troublé. Fredrich ne les aimait ni moins ni plus que les autres seigneurs, mais au contraire de ceux-ci celui ci n'éprouvait ni crainte ni confusion. Pas du tout ébranlé par cet acceuil déconcertant, Nordrakul se tint les poignets derrière le dos, toujours dressé droit et stoïque. Fredrich était un homme intelligent, mais comme les autres son orgueil agaçait hautement le comte, qui répliqua sèchement à la menace, jouant de l'information avec expertise ;
- Vous m'envoyez bien attristé messire, d'être ainsi accablé de tous les tords du monde devant une requête somme toute bénigne... J'en convient, mon gouvernement a dans le passé été sujet à de nombreuses rattures, et mérite amplement sa mauvaise réputation en ce sens. Néanmoins, même si je suis conscient de l'appréhension que vous inspire l'idée de laisser ses émissaires fouller librement vos terres, je me vois obligé de vous attendre plus convivial...

Le feu hurlait dans les yeux du duc, alors que les mots coulaient comme une ultime insulte, suggérant à sa main de donner le coup d'envois du massacre, attendant sans patience que l'autre termine.. Nord lisait toutes ces pensées, fin psychologue et habile manipulateur ; il n'en espérait pas moins, voulant brusquer cet animal avant de montrer sa superiorité, son immortalité.... Les yeux des deux seigneurs se croisent, et le discours continu...
- Ne vous fiez pas à cette intuition qui vous révolte contre mes origines... S'il est en votre plein pouvoir de mettre fin à ma vie, il est aussi du miens ; je me dois de vous le faire remarquer ; qu'une offense telle que celle proférée plus tôt par votre bouche, vous eutes value la tombe maintes fois déjà si je pensais avec mon bras plutôt qu'avec ma tête. Vous m'avez humilié plus qu'à loisir, alors maintenant prenez la peine d'écouter attentivement. Les hommes que nous recherchons sont les instigateurs d'un crime de la plus haute ordre, et vous vous devez de nous assister dans leur capture...

- Assez ! Insolents ! Bandes de menteurs et de serpents, fourbes et sans scrupule ! Une telle impertinence face à mon rang est inacceptable, et je ne supporterai pas les menaces, même passive, sous mon propre toit ! La terre pourrie sous chacun de vos pas, adorateurs de démons !!! Tous autant que vous êtes, vils et perfides ! Je crache sur votre empire, sur ses ignobles vicelards ! Sur son peuple et ses intérêt ! Je crache sur vous, sang souillé, sur votre rang et sur votre vie !!!

Le seigneur de l'Hamn s'était levé d'un bond et avait empoigné son épée, alors que ses gardes encerclaient maintenant la troupe de guerriers-prêtres terrifiés par les lames qui les toisaient. Nordrakul posa sa main sur la poignée de Sombrespoir, sa finelame porteuse de mort... Et d'une voix douce et calme, le comte porta un coup fatal à l'homme enragé qui lui fesait face.
- Je crains que vous soyiez en train de perdre la face, monseigneur. Avez vous seulement l'audace d'éxecuter des hommes sans défense ? En tireriez vous une quelconque satisfaction ? Ou bien cela ne ferait-il que partager la honte du Zhentarim sur votre tête, alors que de ma carcasse inerte ne vous parvienne la seule et unique raison pour laquelle je viendrais perdre mon temps pour de vulgaires seigneurs chargés d'insignifiante véhémence ?!

Le duc s'arrêta un instant, piqué. Sur ses traits pensifs, l'incertitude vint se glisser comme un poison impitoyable... Nordrakul sourit. Il était toujours digne, et il savourait ce moment de détresse de la part de Fredrich comme un bourreau savourant la terreur avant d'abattre sa hache.
- Messire le duc Fredrich de l'Hamn, ce n'est pas les remontrances de Château-Zhentil qu'il faut craindre si vous refusez de collaborer, mais ceux de l'Inquisition., siffla le comte, fesant se reculer de stupeur le duc contre sa chaise, échappant son épée au sol...
- Thériam Delatour, fidel paladin du Valrock, Locke Dantreri, roublard célèbre, et Karil, un magicien gnome avide de trésors, ont en effet marchandé avec un diable, et, plus grave encore, ont libérés 4 démons majeurs sur le monde connu... Êtes vous près à encaisser le courroux de la Sainte Inquisition messire ?..

Fredrich s'écroula sur sa chaise, défait, se tenant son crâne soudain frappé de terribles migraines. Ses hommes incertains reculèrent de quelques pas, alors que Nord finissait, comblé et fier d'avoir encore illustré sa supériorité devant les prétentieux seigneurs de la terre ;
- Je prendrai la fin de vos vaines représailles comme une confirmation à enfin collaborer. Faites ouvrir vos portes, le reste se fera de lui même. Je dois maintenant vous quitter, j'ai d'autres chats à fouetter...
Nordrakul tourna les talons et nargua de sa fière allure les troupes éberluées, alors que sa main se retirait de son épée qui n'avait pas étée nécessaire... Le comte s'arrêta après quelques pas, et toujours dos au duc lui lança une dernière phrase avant de définitivement quitter les lieux.
- Une dernière chose messire... aprennez la politesse d'ici mon prochain passage, si par malheur j'ai à l'avenir encore la nécessité d'arpenter ce royaume de couards ; Je suis votre supérieur en grade, et j'ai à ma portée les meilleurs espions et assassins du monde. Tâchez de ne plus l'oublier, monsieur le duc...
Petite pause..

- Passez une agréable fin de journée surtout..
Et le venimeux comte Nordrakul se retira, envisageant déjà ses futures démarches comme si l'altercation avec Friedrich n'avait étée qu'une bagatelle. 4 démons... Athrax, capitaine des Barbazu, Narcelesti, haut contremaître infernal et incube majeur, Sératul, servant suprème de Tekneton, et... l'essence obscure de Baal-Peor, diable vaincu. Nord soupira. Et si par malheur ses plans pour contrecarrer le groupe de héros les empêchait de réparer leurs erreurs ?.. Le dueliste grommela et pensa à autre chose.
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