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 Guerre de frères

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Vermiliar
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MessageSujet: Guerre de frères   Guerre de frères Icon_minitimeMar 12 Déc - 11:37

La nuit était encore jeune lorsque, à la fraîcheur de la lune, Scapin, un fils de fermier, sortit dehors pour observer les étoiles. Il les observait chaque soir, après chaque journée de travail, après chaque voyage. Tous les jours, il ne vivait que pour voir, ne serait-ce qu'un seule des milliers d'étoiles parsemant le rideau noir de l'infiniment grand. Le sol était froid sous ses pieds nus et, il serra son manteau de laine autour de lui pour ne pas prendre froid. Sa famille n'avait jamais été vraiment riche, mais, son père ne cessait de lui rappeler qu'ils avaient le plus grand trésor du monde, une famille entière et solidaire. Scapin pris place sur la souche qui lui servait d'appui bûche quand il coupait le bois. Son regard rivé vers le ciel, il ne vit pas le l'homme à la peau pâle s'approcher de lui. Grand et mince, l'homme portait une tunique blanche, très légère. Son visage était couvert par une écharde rouge.
Un bruit attira l'attention de Scapin. Retournant vivement la tête, il vit l'homme, à l'aspect irrégulier, s'approchant de lui.


-Qu ... Qui êtes-vous , balbutia Scapin.

Sa voix fut transportée par le vent, mais, ne sembla jamais atteindre les oreilles de l'inconnu. Paniqué, il recula rapidement envers la maison, mais, avant d'avoir fait trois pas, il heurta un mur. En proix à une terreur sans précédant, il se retourna pour voir ce qui lui barrait le chemin. Sa surprise fut incontestable lorsqu'il vit l'homme à une largeur de tête de lui. Le paysan n'eut pas le courage de se retourner pour voir s'il y avait maintenant deux inconnus.
Par réflexe, il tenta de repousser l'homme pour avoir l'occasion de se sauver, mais, lorsque ses mains heurtèrent l'homme, ce fut comme s'il poussait sa propre maison et il s'étala de tout son long sur le sol frais. Il voulut alors pousser un cri pour alerter son père, mais, aucun son ne sortit de sa gorge.


-Inutile jeune humain. Personne ne te viendra en aide.
Et ce fut le vide.
____

L'homme marchait encore dans la forêt quand le soleil se leva. Malgré la longue et interminable marche qu'il venait de prendre, il ne ressentait aucune fatigue. Son corps de démon ne lui permettait pas de ressentir une telle chose et encore moins l'être qui se terrait dans les profondeurs tortueuses de son âme. Le soleil s'élevant graduellement vers l'ouest, le monstre décida qu'il serait plus sage de prendre une pose.


-Je ne savais pas que tu craignais le jour!

La voix éthérée sembla sortir de nulle part, mais, elle n'impressionna pas le démon, de plus en plus grognon.

-Tous les démons craignent de marcher sous le cercle de feu, s'écria-t-il.

-Je pensais que vous qui vivez en enfer sauriez vivre avec une petite boule de feu!

-Elle n'est pas comme les autres, furent sa seule explication.

Son cerveau ne comprenait toujours pas pourquoi cette voix l'avait pris comme hôte ou plutôt comme hotage. à plusieurs reprise-il avait tenter de se débarrasser de cette voix qui exerçait une puissante influence sur son corps et, même s'il ne s'en rendait pas toujours compte, de ses décisions.

-Ce n'est pas bien grave de toute façon. Nous sommes désormais assez prêt de lui pour commencer.

Les bras du démon se tendirent brusquement devant lui, lui arrachant une exclamation de surprise. Il n'avait encore jamais soupçonné que la puissance de cette voix allait jusque-là ! Dans sa tête, Stalers débuta une incantation qu'il ne reconnut pas, mais, qu'elle fut sa surprise lorsque sa voix répéta les mêmes vers que celle dans sa tête, et ce, sans en avoir le contrôle. Une lueur pourpre apparue alors au bout de ses doigts, lui cosant une atroce douleur. L'effet ne cessa de s'intensifier pour finalement disparaître au moment où il croyait s'évanouïr. L'opération avait duré environ une minute et était, de toute évidence, un franc succès vu le rire satisfait de la voix.
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MessageSujet: Re: Guerre de frères   Guerre de frères Icon_minitimeMer 13 Déc - 22:59

Contre toute attente, notre intrépide créature s’était
perdue. Ah ! ça, c’est bien notre Pochi ; toujours la tête dans les nuages.
On ne sait trop comment – par fatalité, sûrement ; nul n’y échappe -, mais il marchait dans une forêt. Une forêt un peu malade, jugea Pochi :
elle était verte. Un vilain rhume, sûrement. Les pluies acides étaient fort généreuses dans cette partie de Mairenn. Notre Clown lui-même craignait d’attraper une de ces dangereuses maladies virales.
Beaucoup d’arbres étaient recroquevillés à cause des douleurs intestinales. Les éternuements étaient continus ; cela irrita un peu Pochi, car il devait toujours réinstaller sa cape qui glissait. Il restait quand même inquiet pour cette malheureuse végétation qui n’avait pas de papa ou de maman pour la réconforter.

Avec un sourire compatissant, notre empathique monstre fit part de ses inquiétudes à une herbe qui passait par là : « Tu sais petite herbe », dit-il, aimable comme un Saint, « nous avons tous nos moments moins faciles. Moi j’ai les miens ; toi tu as les tiens. Nous sommes identiques l’un à l’autre. Mais, petite herbe, malgré ton mal je souhaite qu’un lien nous unisse. » L’herbe, il sembla à Pochi, fit « oui » de la tête. « Bien. Pour l’instant, nous ne sommes rien l’un pour l’autre. Tu es un minuscule prince vert comme un autre ; je suis un grand être avec des milliards d’âmes, de personnalités et de pouvoirs comme les autres. Tu n’es pas unique pour moi, et je ne suis pas unique pour toi. Mais si nous nous apprivoisons, nous serons l’un pour l’autre bien plus. Tu seras unique pour moi ; je serai unique pour toi. Apprivoisons-nous. » Pochi apprivoisa l’herbe, et l’herbe apprivoisa Pochi. Celui-ci sourit de plus belle. « Ah ! mon vert compagnon !, comme je suis content de t’avoir connu ! N’oublie jamais ceci, mon frère : on ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux. » s’écria-t-il en le serrant dans bras. Quelques larmes coulèrent le long de sa joue, lentement, comme si elle ssouhaitaient s’y éterniser. Le vent était comme une légère brise frissonnante, triste devant le spectacle de deux compères qui s’aiment. Solennels, les arbres se relevèrent quelques instants et saluèrent, les yeux sur le ciel, l’écorce battant la chamade, les épines tendues, la bonté de Dieu de permettre que, dans ce monde parfois déchirant, pareilles amitiés existent, fortes et indéchirables comme la terre.
Et soudain ce fut comme un tournoiement, comme si le sol filait à l’anglaise ; Pochi tomba et écrasa l’herbe.
Un mal l'atteignait, et ce n’était pas le rhume de foins ! C’était désagréable. Un filet de douleur s’était enroulé autour de sa cheville comme un serpent, la mordillait, la mâchonnait, la croquait, la mordait, la broyait ! Et comme un froid, cela pénétra son os, progressa rapidement à l’autre jambe, puis au bras, au torse, à la tête, … On aurait dit des couteaux qui le transperçaient, des lances qui l’empalaient, des dragons qui le piétinaient, des centaines et des centaines d’horribles sorts qui le bouleversaient tout d’un coup. Il était piqué par la faucheuse, tranché en morceaux par un Cerbère, brûlé à vif par les flammes de l’enfer. Son corps était trop petit : il lui semblait être enfermé dans un bocal, sous pression.. Il aurait voulu se jeter à plat ventre, hurler et pleurer, agripper le sol de ses mains…. Il se voyait charcuté par des pics, emporté par des rapides. Des chats lui griffaient la nuque. Des sorcières arrachaient ses ongles. Sa peau était consommée par des vers et son coup était comme un bâton au bout duquel une pancarte tourne à loisir. C’en était fini. Pochi était presque mort.

Mais, secourable, une voix, calme et moqueuse, mais surtout condescendante, qui résonnait comme… comme une impression de déjà-vu : « Je suis vide… presque inexistant. Ah… je voulais le pouvoir… je SUIS le pouvoir! »
En moins de temps qu’il en fait pour dire « les patates sont cuites », Pochi était sur ses deux pieds, animé par une force nouvelle. Mais ce n'était pas notre adorable familier préféré qui avait le contrôle – il était trop épuisé –, c’était Malvyn. Il n’y avait aucun doute là-dessus : l’air confiant, voire trop confiant, le sourire en coin (ce genre de sourire qui vous met hors de vous), les gestes grandiloquents, et surtout ce rire, ce rire déconcertant : oh oui! C’était bien lui!

« Tes enfants ne t’ont pas suffits? » railla-t-il l’ancien Dieu du Mal, qui n’était pourtant pas dans son champ de vision. Son ton était si… aïe! Un être normal aurait hurlé de colère que quelqu’un lui adresse la parole d’une manière aussi hautaine.

Il leva la main bien haut. Un grand geste théâtrale, un geste parfait dans le cadre d’une tragédie grecque. Et il claqua des doigts, comme si souvent il l’avait fait. Un torrent de violence et de magie à sa plus vile forme gagna les arbres, les fleurs et l’herbe ; tout ne devint qu’une grande glèbe en flammes, dévastée ; en une seconde. Ce fut comme une catastrophe : plus rien n’était comme avant. Infernox laissait toujours sa marque…
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MessageSujet: Re: Guerre de frères   Guerre de frères Icon_minitimeJeu 14 Déc - 14:08

Les sens du démon ne furent pas insensibles au coup de théâtre du nouveau venu. Même s'ils n'étaient pas très prêts, la déflagration fut très facilement visible, audible et encore plus facile à sentir par des moyens magiques.
Le visage de Vermiliar se tordit en une grimace de douleur et il s'effondra en hurlant tout les antisorts qu'il connaissait. Sans succès. Le corps inerte du démon resta un instant immobile puis, lentement, il battit des paupières, se redressa sur les coudes puis, dans un mouvement presque imperceptible, se remit debout, comme si rien ne l'avait jamais terrassé.
D'un simple geste, il chassa la poussière de sur sa tunique blanche. Un oeil exercé aurait alors pu comprendre qu'un changement important venait de se produire à l'intérieur de ce corps. Les mouvements qu'il faisait étaient beaucoup moins saccadés, beaucoup plus gracieux et précis. Le rythme de sa respiration avait aussi changé. Il avait maintenant l'air beaucoup plus calme, sage et même le soleil ne sembla pas gêner ses mouvements.
L'étranger sembla prendre du temps à s'habituer à son nouveau corps. Tranquillement, il contracta tous les muscles de son corps puis, les relâcha. Cette opération fut répétée encore deux fois avant qu'il ne reprenne la pleine et entière possession d'un cocon humain.

De nouveau sur pied, Stalers étendit son champ de perception pour localiser son vieux rival.
Cette rivalité, probablement la plus féroce à ce jour, était née de la destruction d'une maison. La demeure de Malvyn avait pris feu suite à la terrible colère de Stalers. Depuis ce jour, ces deux êtres dénués du sens de la compassion s'étaient livré une guerre féroce, vicieuse et éventuellement mortelle. En effet, après une interminable bataille, le seigneur des ténèbres était sorti victorieux de ce conflit, mais, sûrement pas indemne. D'autres ennemis avaient alors décidé de tenter leur chance en enfermant Stalers dans le trône du mal.
Mais aujourd'hui, cet emprisonnement était terminé. La rivalité entre les deux plus puissantes forces de ce monde étaient de retour, chacune le coeur encore plus noir qu'avant.

Le regard de Stalers se perdit dans les nuages. Son esprit s'intégra à la matière puis, comme par magie, son corps se volatilisa ... Et redevenu normal à quatre pas d'un homme. Le décor ne perturba pas le seigneur déchu, au contraire, il lui redonna son sourire. Une essence du chaos l'animait d'une certaine manière.


- Bonjour, dit-il tout simplement. J'espère que mon vieil ami n'aura pas oublié mon visage.

Le visage du dieu resta de marbre alors qu'il fixait Malvyn. Son corps était différent de ce qu'il avait connu, mais, il ressentait la même fureur en lui, la même volonté de lui arracher son pouvoir.- Je ne suis pas venu pour me chamailler, ajoutait-il alors.
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MessageSujet: Re: Guerre de frères   Guerre de frères Icon_minitimeJeu 14 Déc - 15:34

Pochi n’avait plus grande influence sur ses sens. Comme endormi, le pauvre familier ne laissait la place qu’à une entité : Malvyn.

L'ancien démon bouillait de colère. Pourtant, il était radieux : enfin il avait pleine possession d’un corps… mais pas indéfiniment : le coma de Pochi ne tiendrait pas celui-ci hors de portée de nuire pendant plus de quelques jours.

Les flammes brillaient simultanément avec le soleil. De ce concert, une chaleur écrasante naissait, qui était toujours renouvelée puisque aucune des sources ne mourraient.
Il n’y avait, sauf le silence, qu’un crépitement murmuré. Parfois sur ce sol déshydraté à cause du feu, on découvrait de défunts oiseaux, des cadavres d’écureuils ou de porcs, parfois la molle silhouette d’un asticot ou d’un lombric épargné par hasard.

Un timbre sourd se juxtaposa à la mélodie des flammes, s’interrogant sur les souvenirs de son vieil ennemi sans s’interroger vraiment: cela semblait lui être égal. Ce n’était qu’une introduction. Rien ne changea. Le climat restât serein. Il lui confia ne pas vouloir se battre en des mots qui paraissaient provocateurs aux oreilles de l’Ancien Roy d’Anfauglith.

Malvyn se laissa bercer par la voix de son vieux compère. Cela faisait si longtemps… si longtemps qu’il… qu’il n’avait pas eu aussi envie de déchiqueter quelqu’un! C’était une joie. Une joie noire, mais une joie. Un bonheur. Un bonheur ignominieux et simplement odieux. Oui. Mais malgré tout un bonheur.

Ses petits doigts s’agitaient, ivres de plaisir à l’idée de ce sang qui gicle, qui éclabousse, qui arrose le parterre. Ce sang dont ils étaient si friands.

Il pivota gauchement, plus très habitué à être de chair et d’os. Feignant la surprise, sa bouche prit la forme d’un « O » et ses yeux s’écaillèrent. Puis il rît, et, la voix rauque comme un homme qu’on vient de tirer du sommeil, plaisantât : « Quel corps de rêve ! » Il toussota. « Allons donc! Le tout-puissant seigneur des ténèbres qui prend corps dans un amas de… de je ne sais quoi. Si tu étais si nécessiteux, il fallait m’en glisser un mot, cher…» Son air devint sombre, son ton dédaigneux : « Ah, je vois que c'était impossible... j’étais mort! »
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MessageSujet: Re: Guerre de frères   Guerre de frères Icon_minitimeVen 15 Déc - 10:08

* Petit insolent *

Le seigneur fit de gros efforts pour ne pas attaquer le seul être apte à lui tenir tête. Son caractère ne lui aurait habituellement pas permis de laisser passer de telles remarques. Lui? Stalers? Le seul humain dans toute l'histoire de cet univers à avoir atteint le statut de dieu! Avoir besoin d'Infernox? Non! Enfin ... peut-être pour un certain moment, mais ... c’était un mal nécessaire...
Sage, il jouerait sur une voix plus subtile que l'affrontement direct. De toute façon, il doutait fortement être capable de le vaincre dans son état actuelle.

Sa renaissance ... Non ... ce terme signifiait qu'il devait avoir cessé de vivre or, Stalers n'était jamais mort. Son ... retour, l'avait privé de ses pouvoirs. Il n'en conservait qu'une infime partie. Si l'hôte qui était venu le voir avait été humain, les choses auraient probablement eu une tournure différente. Cependant, l'essence démoniaque de son visiteur avait compliqué les choses. Vermiliar était trop puissant pour que, affaiblie, Stalers puisse prendre pleine et entière possession de son corps. Voilà pourquoi, le seigneur noir avait besoin d'un nouveau corps. Mais pas n'importe lequel bien que n'importe qui eu fait l'affaire.
Pour le comble de son mal, la seule personne capable de le faire entrer dans ce corps était Infernox.


- Je ne suis pas venu écouter tes railleries langue de vipère. Je suis venu te proposer un marché!
Jamais il n'aurait imaginé, même dans ses rêves les plus fous faire un marché avec ce sombre idiot.

Une brise lui effleura le visage, lui arrachant un sourire de satisfaction. Il recommençait à avoir le sens du toucher. De merveilleuse sensation l'envahir, l'encouragent à expliquer sont plan à Malvyn.


- Je sais ce que tu penses de moi, mais, dépose les armes et écoute moi. Je t'ai déjà dit que la guerre n'était pas dans mes plans. Je recherche quelque chose et je suis sûr que tu pourrais m'aider à l'obtenir. Ne t'inquiète pas, je paierai pour tes services.

Son paiement serait bien sûr la terreur de revoir surgir le seigneur du mal encore plus puissant qu'avant. Non, il n'avait pas l'intention de le laisser vivre. Les talents d'Infernox seraient cependant indispensables à la réussite de son projet.

- Ne passons pas par cent chemins. Je ferai n'importe quoi pour que tu m'accordes ce service.

Stalers écarta les bras comme pour montré qu'il n'avait rien à cacher.

[HJ: Finalement C'est tout!]
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MessageSujet: Re: Guerre de frères   Guerre de frères Icon_minitimeDim 17 Déc - 14:33

Un marché? Un contrat? Un pacte? Avec…avec lui! Ç’aurait été comme signer avec le diable. Le diable, mais en plus laid et en largement moins crédible. Cela se présentait trop subitement, trop inopinément. Il y aurait de toutes petites lettres en bas du traité, de petites lettres qu’il ne verrait pas et qui constitueraient un… un piège constitutionnel! Infernox n’était pas né de la dernière guerre : quelque chose de louche planait autour de cette soudaine approche, inattendue comme l’entrée d’un dragon sous une table basse.
Malvyn serra les dents. Il serra aussi les poings par précaution : un sort était si vite lancé. Un tout petit sort, juste pour écraser la tête de cet imbécile contre un arbre. Une si alléchante idée! L’ancien Roy en eut un gloussement de satisfaction.
Pourtant… pourtant il semblait réellement nécessiteux. On aurait dit un pauvre qui suppliait les passants de lui accorder un peu d’eau, une toute, toute petite goûte! Pitoyable! Toujours, Malvyn s’était employé à recevoir plus qu’à donner, ou du moins quand il donnait c’était des coups. Et encore plus lorsqu’il s’agissait de cet hideux pseudo-seigneur du Mal. Alors là, non! Jamais il ne lui tendrait la main, jamais, jamais il ne lui donnerait un simple coup de pouce, jamais, jamais il… mais…n’importe quoi? A…avait-il… v…vraiment! dit… n’importe quoi?
Il y eut un déclic.
Un éclair, que dis-je, une foudre de génie!
Il était enfermé dans un corps. Et un corps qui était au service de… Darva! Ah! Pas que Malvyn détestait totalement la Mère du Mal -en tout cas, pas autant que Stalers-, mais il n’appréciait point la soumission aveugle.
Son idée était grandiose. Déjà, il savourait sa victoire future.

-N’importe quoi, dit-il en un souffle, sans souhaiter qu’on lui réponde.

Oui, c’est bien ce que Stalers avait dit. N’importe quoi… Ces mots venaient l’apaiser, un peu comme s’ils eurent été le signe de son vrai triomphe sur celui qu’il haïssait tant. Si Malvyn n’avait été embastillé dans ce « Pochi », cet instant d’allégresse aurait été… parfait!
Il lui sembla soudain que le tout, ces coups de marteau portés sur la terre comme par un artisan sur son bloc de pierre, était complexe. Et il ressentit le besoin de tout récapituler, à voix haute, pour lui-même et pour Stalers. À ce moment, et à ce moment seulement, la paix gagna cet espace, ce paysage qui maintenant donnait surtout l’impression d’une guerre terminée qu’une qui naît.
Malvyn entreprit, dans des mots prononcés comme s’il eut à chaque fois manqué d’air, de raviver les souvenirs de son compère et de l’informer des récents évènements :

« Au temps jadis, tout était si simple. Il y avait Dieu ; il y avait Satan. Ce premier accoucha de la terre, de l’eau, de l’air et du feu ; ce dernier en fut jaloux, et il créa le Mal. L’Air fut la plus faible : vite, elle passa le flambeau. Toi déjà tu semais le Mal partout, et tu détrônas même ta Déesse pour prendre sa place. Tu eux des enfants. Je pris Fantilir, l’un d’eux, sous mon aile. Je lui enseignai à t’haïr et à te détester.
Tous tes enfants, l’un après l’autre, tentèrent de te tuer : une œuvre signée Malvyn Infernox. Et puis un jour je vins moi-même avec Fantilir, espérant t’achever. Tu me tuas, tu le tuas aussi. Sans que nous le sachions, nous t’avions tant affaiblis que, lorsqu’un autre de tes enfants, Ith’Djad (créé lors d’une de terribles erreurs de jugements) convainc les Déesses de s’allier à lui pour t’anéantir, ils réussirent là où j’avais échoué…ou presque. Presque, car ensemble ils décidèrent qu’il y avait pire que la mort et que les flammes de l’enfer : ils t’enfermèrent dans le trône du Mal, à Anfauglith…
Mais durant tout ce temps, durant tout ce temps, Stalers, et même après, un humain nous avait dépassés. Avouons-le, il était plus fort que nous. Mortel, il assembla tous les sortilèges, créa les plus puissantes formules, sans pour autant qu’il sache les contrôler. Cet homme écrit deux livres, deux tomes : L’Elnade et l’Ambrosaï.
Le premier, ce fut Odyssée qui en prit possession ; le second, ce fut une Reine du Continent de l’Eau. Le Monstre, Tyran du Mal, alla –et ici, je cite une certaine prophétie- « au monde des cascades Pour un ultime pèlerinage. Là, il trouvera ce qu’il a tant convoité, Mais, allié à la Reine, Il sera bien châtié. » Ce qu’Odyssée voulait, c’était ressusciter l’auteur des deux Tomes pour ensuite absorber tout son savoir (ainsi, il serait devenu invincible). Mais le hasard en a voulu autrement : le sort demandait le sacrifice d’un des deux incantateurs, et ce fut lui qui, accidentellement, fut sacrifié. Ainsi, voyant sa mort arriver, il décida de faire tomber sur le monde un ultime fléau : Darva.
La porte des enfers s’ouvrit, son âme fut enfermée dans un familier que la Mère du Mal ramenait avec elle (j’ai moi-même été enfermé par ce familier lors de mon séjour en enfer. Ce séjour je ne te le raconterai pas. Ce serait trop douloureux…). J’entrevis pourtant cette Reine : belle, oui, belle, mais elle avait…elle avait ce quelque chose que nul autre n’a.
Enfin… avant tout ceci il y eut, bien sûr, le transfert des pouvoirs de la Déesse du feu. Et, il n’y a pas si longtemps, j’ai –ou plutôt Pochi a- tué Mitroble, ce qui donna naissance à une nouvelle Déesse de l’Eau… je n’en sais pas plus.
Ah! J’oubliais le plus important : les déesses ont été reniées et sont maintenant aussi faibles que des enfants. Un présent signé Ith’Djad, si tu veux mon avis…
»

Il finit ainsi, soulignant par ce récit qu’il acceptait qu’ils soient unis à nouveau, à la façon de deux aimants opposés joints par une force toute autre…

(Mouais, j'ai senti le besoin de faire un ptit résumé XD)
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MessageSujet: Re: Guerre de frères   Guerre de frères Icon_minitimeLun 18 Déc - 21:11

La brutalité avec laquelle Stalers avait pris possession du corps de Vermiliar l’avait affaiblie mais, tout semblait maintenant aller mieux. Maintenant que sont corps reprenait l’habitude d’une enveloppe charnelle, sont cerveau travaillait à plein régime pour emmagasiner le plus d’information possible car, depuis toujours, Stalers haïssait oublier quoi que ce soit. Aussi ne laissa-t-il rien paraître lorsque Malvyn l’informa de deux ou trois petits détails dont-il n’avait eu vent. Il faut dire que dans un trône du mal, les rumeurs ce faisait rare. Avec le temps, le seigneur noir s’était habitué à ce silence ébranlant, aussi son rétablissement à l’air libre le surprit un peu. La tête froide, Stalers écouta à la fois l’histoire de Malvyn avec ses oreilles mais aussi avec ses yeux. Il avait appris, parfois à ses dépends, que le corps parlait parfois sans l’accord de la tête. Jouissant habituellement d’une longueur d’avance sur ses adversaires, sage serait-il d’apprendre à savoir quand Malvyn lui mentait.
Il apparut cependant que Malvyn était un adversaire de loin plus intelligent que le reste des autres. Il avait manœuvré son histoire comme seul les dieux et les seigneurs pouvaient le faire. Déçu, Stalers se dit que si sa faiblesse n’était pas là, elle était assurément ailleurs. Et il ne manquerait pas de la découvrir. Il laissa donc une aire de satisfaction voler sur son visage.


« Au monde des cascades Pour un ultime pèlerinage. Là, il trouvera ce qu’il a tant convoité, Mais, allié à la Reine, Il sera bien châtié. »

Que voulait dire ses vers ? Et pourquoi Malvyn les avait-ils prononcer dans son discours ? Le seigneur des ténèbres retourna la question dans sa tête sous plusieurs angles mais, il ne trouva pas le lien. Peut-être s’était-il parler plus pour lui-même que pour son ancien dieu. Jurant d’éclaircir ses propos avant qu’il ait mené à bien son projet, Stalers chassa de ses pensées les questions pour faire place à ses démarches. Au moment où il allait recommander à Infernox de lui dire ce qu’il désirait, ce dernier ajouta ceci :

«Ah! J’oubliais le plus important : les déesses ont été reniées et sont maintenant aussi faibles que des enfants. Un présent signé Ith’Djad, si tu veux mon avis… »

Ith’Djad ? Que venait-il faire ici ? Lui-même ne se rappelait pas ce que son fils aurait pu faire. Il le savait neutre mais … Étant sa chaire, il le savait aussi fourbe et sombre que lui. Cependant, il l’était d’une manière différente. Plus subtiles évidemment, mais tout aussi fourbe. Les déesses étaient donc réduites à l’état de peste que les gens fuyaient et, elles avaient perdu leurs pouvoirs. Pendant un instant, l’idée de revoir Kanbonverka traversa son esprit mais, il s’abstint d’élaborer davantage. Il aurait tout le loisir de se payer une visite lorsqu’il aurait repris possession de ce qu’il lui appartenait.

- Je vois … et maintenant cher confrère, dites-moi ce que vous demandez pour vos services. Je te rappelle que je peux tout faire.

Il appuya légèrement sur ces derniers mots. Jouer ses atouts en début de partie était en effet une tactique fourbe. Même s’il devrait manoeuvrer par la ruse par la suite, cela ne changerait pas le dénouement. Il aurait ce qu’il voulait, peu lui importait le prix.
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MessageSujet: Re: Guerre de frères   Guerre de frères Icon_minitimeMar 19 Déc - 11:34

Il fixait tout à coup le ciel, mine de réfléchir, bras croisés, jambes écartées et bien enracinées.
Ses lèvres se baladaient gauche vers droite, droite vers gauche, parfois gauche vers centre vers gauche, ou encore droite vers centre vers droite – il arrivait même qu’elles s’attardent un peu plus d’un côté ou de l’autre en une moue comme pétrifiée quelques instants. Rien de bien compliqué.

C’était une jouissance de le faire patienter.
C’était son plaisir de l’avoir pendu à ses lèvres.
Le faire languir ainsi faisait sa joie.
Sa joie... Oh, oui ! Et quel bonheur, hein ! Il en était surexcité. Puis, incapable de faire durer le suspense plus longtemps, fit promptement glisser son regard vers Stalers, les canines toute découvertes.

« Eh bien, commença-t-il en laissant tomber toute joie de son visage pour devenir plus sérieux, en contrepartie j’exige certaines tâches qui bien sûr devront être accomplies avant que je t’aide. Ces tâches sont au nombre de trois. » Son ton devint comme teinté de malice, voire il était devenu inquiétant. Il enchaîna, se dévoilant confiant et éloquent, de grands gestes suivant chaque propos tenu : « D'abord, je soupire à une domination totale et unilatérale du Continent de l’Eau, donc que tu me m’appuis dans mes démarches pour asseoir mon autorité tout d’abord sur Mairenn, puis sur les différentes contrées qui l’entourent ! » Il se tenait de manière grandiose, malgré l’apparence légèrement… irrégulière de Pochi. « Ensuite, je souhaite m’unir à…à cette Reine, cette femme que j’aperçus lors de ma sortie des enfers, celle qui déclencha le fléau ! (Non Stalers, je ne suis point tombé dans ces bassesses humaines. Ce que j’espère obtenir de cet hymen tu ne le sauras pas et n’en prendra conscience que lorsqu’il sera trop tard.) …
Finalement, il va te falloir m’aider à prendre plein contrôle sur ce Pochi.
»

Bien aise de dévoiler ainsi ses plans, il se laissa choir sur le sol. « Et toi, que veux-tu ? », demande-t-il du bout des lèvres.
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MessageSujet: Re: Guerre de frères   Guerre de frères Icon_minitimeMar 19 Déc - 19:03

Stalers plissa les yeux devant le culot de Malvyn car, il en avait. Beaucoup même. Mais, avant que la patience atteigne sa très irritable limite, il parla.
Le seigneur noir porta beaucoup attention aux paroles de sont vieille ennemi. Il allait probablement passer les prochains jours à essayer de résoudre ses problèmes. Enfin … les prochaines semaines …


«J’exige certaines tâches qui bien sûr devront être accomplies avant que je t’aide. Ces tâches sont au nombre de trois.»

* Oui bien sûre espèce d’imbécile. Crois-tu vraiment que tu me forcer à accomplir ces tâches ?*

« D'abord, je soupire à une domination totale et unilatérale du Continent de l’Eau, donc que tu me m’appuis dans mes démarches pour asseoir mon autorité tout d’abord sur Mairenn, puis sur les différentes contrées qui l’entourent ! »

* Il semblerait qu’il soit encore plus stupide que prétentieux … Au lieu de gouverner le monde, il se limite au continent de l’eau … Pauvre ignorant.*

Pour laisser entendre qu’il avait bien compris, Stalers hocha la tête tout en conservant son attention. Mais, Malvyn ne vit pas qu’il serait les dents.

« Ensuite, je souhaite m’unir à…à cette Reine, cette femme que j’aperçus lors de ma sortie des enfers, celle qui déclencha le fléau ! »

La surprise fut totale pour Stalers. Pourquoi un être aussi intelligant qu’Infernox lui révélait une telle chose ? S’il désirait vraiment unir sa vie à la sienne, le dieu ne comprenait absolument pas ce que Malvyn recherchait car, il doutait fortement des intentions de ce dernier. Son visage resta de marbre alors que son cœur sembla s’accélérer. Même si le délai ne fut que de quelques secondes, Stalers ne pu s’empêcher d’avoir hâte d’entendre la troisième et dernière requête.

« Finalement, il va te falloir m’aider à prendre plein contrôle sur ce Pochi. »

Déçu, il hocha de la tête, indiquant qu’il comprenait. En y pensant rapidement, Stalers ne comprenait pas le lien entre ces trois tâches. Il y trouvait même des contradictions. Mais, il se tu, sachant que l’âme de l’homme en avant de lui était tout aussi perfide que la sienne … Il devrait donc enquêter sur ces réelles intentions. La domination, certes mais … il sentait que quelque chose n’allait, et avec raison.

« Et toi, que veux-tu ?»

Contre lui, son sourcil gauche sursauta. Il avait attendu ce moment avec tant d’impatience qu’il était presque impossible de ne pas lui crier. Pendant un instant, son cœur lui fit défaut. Et si Malvyn trouvait que sa requête était trop énorme pour lui ? Mmh, non.
- Ohh tu sais … je ne veux pas grand-chose … Je veux … que tu … détruise la barrière qui empêche un âme de prendre possession d’un corps saturer. Autrement, envoie mon âme dans le corps de mon fils, Fantilir.
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MessageSujet: Re: Guerre de frères   Guerre de frères Icon_minitimeMer 20 Déc - 11:36

-Ohh tu sais … je ne veux pas grand-chose … Je veux … que tu … détruise la barrière qui empêche un âme de prendre possession d’un corps saturer. Autrement, envoie mon âme dans le corps de mon fils, Fantilir.

Fantilir…

Le monde, soudain, parut se figer. Malvyn ne percevait plus la brise sur sa joue, sur sa main, dans ses cheveux emmêlés… Plus aucun crépitement émis par les flammes… Plus que le silence, que le vide, pour l’ancien Roy… rien n’existait, tout à coup, on aurait dit. Rien n’était important. Que ce nom : Fantilir.

Fantilir…

Sa dernière image, cela avait été lui. Et elle s’était imprégnée en lui, sans cesse revenait hanter son imaginaire, toujours semblable, à la façon d’un portrait… Fantilir… ce nom le faisait retourner en enfer. Cet enfer où maintes fois il avait souhaité que son âme fût détruite. C’était ça, l’enfer : tourment absolu, souffrances et tortures, douleurs inimaginables, tes peurs qui surgissaient devant toi. L’enfer, le pire châtiment. Le noir, souvent. Pas la noirceur : le noir. Ne rien voir. Et quand on voyait c’était des scènes épouvantables d’enfants qu’on amputait à froid, de vieillards qui se tordaient comme des serpents. Des femmes violées. Et si cela vous laissait de marbre, on vous entraînait – non, on vous catapultait, littéralement, à la seconde étape : c’était comme une explosion. Vous sentiez toutes les brûlures, toutes les petites pierres qui vous pénètrent la peau et la poussière qui infiltre votre nez. Puis, vous y étiez. Encore plus horrible. Et si encore une fois ce n’était pas assez, vous passiez à l’autre étape, puis à l’autre…et à l’autre… La dernière, c’était… ah! Comment savoir? Dès qu’on y entrait on ne voyait plus que nous-même. On se jetait par terre, terrorisé. Il est impensable de décrire pareilles souffrances.
En plein centre, il était là, si petit… si petit… c’était ça, Satan? Satan, le créateur?
À cet endroit, l’âme de Malvyn s’était mélangée à d’autres, sous l’influence de Darva qui avait su garder ses esprits (peut-être parce qu’elle avait les faveurs de Satan?).

Malvyn sortit de ses rêveries, secoué. Il ferma les paupières un court instant afin d’effacer ces images de ses souvenirs, en vain. « Oui, d’accord », bredouilla-t-il, confus.

-Allons, maintenant… le château de…de Mairenn de devrait plus être bien loin.

Chancelant légèrement et n’accordant aucun regard à son vieil ennemi, il se mit en marche vers le château dont on pouvait, tout au loin, là-bas, percevoir une pointe…
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MessageSujet: Re: Guerre de frères   Guerre de frères Icon_minitimeMer 20 Déc - 20:17

Le temps s’annonçait clément, si seulement le caractère de Stalers avait pu en être autant. À chaque seconde, il devait lutter pour ne pas laisser cour sa rage et sa frustration. Dans l’immédiat, son état était stable mais, il ne doutait pas que dans les heures à venir, il serait pris d’une terrible crise de fureur. Pourquoi ? Car la vie sur terre était tellement et tout simplement merveilleuse que son être commençait à chercher vengeance. Avec force de patience, le seigneur noir repris le dessus sur ses émotions explosives.

Depuis quelque temps déjà il suivait son nouvel allié avec une certaine répugnance. Sa tête lui disait de prendre les devant et de se rapporter rapidement au château mais, en bon disciple, il suivit Malvyn sans faire d’histoire. Ce dernier devait avoir une raison de marcher autrement, la magie aurait pu régler le voyage en une question de seconde.
La magie … Quelle merveilleuse et terrible création. Elle était douce et froide en même temps. Porteuse de la mort et de la vie, elle pouvait être forgé dans le cœur d’un homme et refroidie par la tête d’un autre. Ceux en étant doués l’utilisaient soit à de bonne ou à de mauvaise fin mais, ce qui comptait vraiment, c’était de l’utiliser.
Et c’est ce que Stalers avait fait. Utilisant toute la sagesse que sa mère lui avait laissée, il avait su tracer son destin au travers de celui des autres. Son but ayant toujours été de dominer, régner et contrôler ses ennemis, il s’était battit une réputation sombre, encore plus que l’ébène.
Un feu de gloire brillait dans le creux de son âme déchirer par le temps. Il ne restait qu’une parcelle du petit garçon qui, autrefois, aurait tout donné pour que sa mère revienne à la vie.
Stalers ne pensait et parlait encore moins de ce passé révolu. Nul ne devait comprendre ses motivations et, au fond de lui, il ce sentait encore trop faible pour en parler.

Il cracha sur le sol. Son crachat alla s’écraser sur le sol comme le silence de la forêt frappa ses oreilles. Tout était devenu silencieux, comme par magie. Le seigneur noir sourit, frapper par l’ironie de la chose.


- Que compte tu faire une fois au château ? Nous pourrions commencer à travailler sur tes tâches. Je crois qu’avec un peu de chance, je serais capable d’avoir ce que tu veux dans un cycle de lune … Et si tu ni voix pas d’inconvénients, je prendrais bien un bain … je rôti dans ce trône depuis près de 200 ans. Au fait, pendant que mon cerveau y pense encore, appelle mois BoneFlesh devait tes serviteurs. Très peux connaissent mon vrai nom. Et je suis certain que m’appeler Stalers réveillerait une peur enfouie dans le cœur des gens.

Stalers ce surpris d’avoir daigner lui adresser la parole. Mais, d’un certain côté, il en était satisfait. S’il devait travailler avec ce couard pendant un mois, mieux vaudrait être en bon terme avec. Du moins, pour le moment.
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MessageSujet: Re: Guerre de frères   Guerre de frères Icon_minitimeDim 24 Déc - 10:41

En enttendant ce ridicule commentaire, Malvyn esquissa un léger sourire au coin des lèvres. Il ne rata l’occasion de se moquer de son partenaire : « À chaque succession de saisons, mon ami, ton nom sombre un peu plus dans l’oubli. Je crains devoir t’apprendre que je puis hurler ton nom à tue-tête en plein Mairenn, et pas un seul – je dis bien un seul- oiseau ne daignera frémir la moindre plume. Soit, je puis bien t’appeler Bonflèshz lorsque je m’adresserai à toi… pour te faire plaisir ! » Il ne rit pas, mais conserva sur son visage cette expression railleusement condescendante.

Cependant que Malvyn se moquait de BoneFlesh, ils s’introduirent dans le village dont les petites structures ceinturaient le château. Les têtes se tournèrent et des murmures intéressés s’élevèrent lentement : cet homme aux cheveux correspondant à la description qu’on faisait du Miracle, le nouvel empereur !

L’ancien Roy hâta le pas et adressa à Stalers ses réponses et ses indications en baissant le ton.

« Nous sommes presque au château. Une fois là-bas, ne tue personne, je t’en conjure ! Pas de coups, pas d’insultes, pas d’hécatombe. Je veux quelque chose de propre. Si on te pose des questions, tu es un serviteur – oui, Stalers, mon serviteur-. Laisse-moi parler. Je te fournirai toutes mes indications par voie télépathique… »

Ils y étaient, maintenant : le Château de Mairenn

[Suite... Château de l’Eau : Le concile de trois]
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