Une petite colline au Nord de la forêt

Hodur marchait depuis quelque heure, comme l’avait fait auparavant l’odeur du souffre, l’odeur du champ de fleur avait quitté les narines de l’aventurier. Il arriva près d’une petite colline avec quelque arbres. À l’horizon, le soleil commençait à se coucher, la luminosité environnant diminuait de plus en plus rapidement.

* Bon je crois qu’il est l’heure de m’arrête pour aujourd’hui. La nuit va bientôt tomber*

Le prêtre ramassa un peu de bois, mais au moment de l’allumer, il réalisa qu’il n’avait plus aucun moyen de l’allumer. S’assoyant sur un rocher il sortit un morceau de viande séché et salé de son sac. Il mangea silencieusement dans l’obscurité grandissante.

Hodur retira son armure et se coucha parmi les haute herbes, se servant de sa cape comme une couverte. Avant de se coucher, le voyageur solitaire murmura une prière au silence

- Ô défunte Guerluse, si vous entendez ma prière, faite que je retrouve votre héritière, permettez-moi de l’aider à retrouver vos pouvoirs perdus. Accordez moi la force de ramener le monde à son ancienne gloire et de ramener l’équilibre dans les forces de la nature.

Sur cette prière perdue dans le silence, le prêtre ferma les yeux et s’endormit.

Hodur dormait tranquillement lorsqu’une douleur dans les côtes. Instinctivement il serra ses mains sur l’endroit d’où irradiait la douleur. Il émit un grognement de douleur puis, l’esprit rapidement réveiller par l’adrénaline il ouvrit les yeux pour voir qui était-la.

* Le problème lorsqu’on voyage seul, ses qu’on ne sait jamais quelle mauvaise surprise on va avoir le matin *

Un homme au faciès bestial se tenait debout devant lui, une fine lame pointé sur sa gorge. L’aventurier regretta de ne pas s’être mieux cacher pour dormir.

- Que me voulez-vous ? Je ne suis qu’un simple voyageur.

Lane, à travers son mur de solitude, avait été brusquement détaché de son défunt maître et automatiquement informé de sa mort, à sa plus grande tristesse. Étrange? Peut-être, puisqu'il n'était pas spécialement sympathique, généreux ou tout autre qualificatif, mais c'était le seul être au monde que la fillette connaissait, aimait, respectait. Sans lui, c'était un néant grandissant qui l'entourait, l'enfer au sens propre. Aussi, on aurait dit qu'elle était craintive et révoltée à la fois. Il n'était pas question qu'Olympia prenne la place de son adoré maître, mais aurait-elle le choix? De nombreuses questions se bousculaient dans sa tête d'enfant, sans qu'elle ne puisse jamais trouver de réponses. Pourtant, lors de son séjour sur un bateau en haute mer, elle avait eu tout le temps dont elle rêvait pour réfléchir... Encore là, son voyage fut annulé pour cause de la mort de celui qui terrorisait la majorité de la population. Aucune opportunité pour réfléchir à ce qu'elle devenait, donc. Pauvre petite Lane. Ses traits si doux devenaient de plus en plus figés dans une intense expression de mélancolie et de haine. La fillette ne pourrait jamais échapper à son destin, il fallait se l'avouer.

Or, lorsqu'elle avait réalisé qu'elle était à Rhydderch en arrivant au port, Lane n'avait pas su quoi faire. C'est pourquoi, au bout de milliers de ses minuscules pas, elle était arrivée dans une forêt qu'elle avait traversée de peine et de misère, motivée par ce qu'il y aurait au bout. Quelle ne fut pas sa déception de ne trouver une misérable colline. Ni nourriture, eau, confort, rien. Une longue plainte s'échappa de ses lèvres pâles, soupir qui signifiait tant ses espoirs inachevés. Prise d'une soudaine rage, elle frappa de ses pieds tout ce qui l'entourait - roches, herbes et bêtes qui passaient par là - avant de s'effondrer sur le sol, un liquide rouge s'échappant déjà de ses orteilles d'enfant.

Résitant à la tentation de mourir sur la terre dure et froide, elle s'assit alors, droite comme une bare de fer. Ce qu'elle pouvait détester tous ces gens! Elle les tuerait tous, bientôt. Si seulement elle avait la force, et le courage. Si seulement... En fait, elle avait plus envie de dormir qu'autre chose. Mais avant de fermer ses yeux de biche, elle crut voir un mouvement futile. Un homme s'en allait rapidement, oui. À pas de loups, elle s'approcha alors pour découvrir deux autres hommes. L'un, avec ses yeux de serpent, semblait surpris et méprisant, son arme pointé sur l'autre homme plus bâti.

De sa petite voix sombre mais crystalline, elle osa parler, s'adressant à celui qui menaçait une vie humaine.

"Mais, heu, pourquoi tu fais ça, monsieur?" Ses yeux qui prenaient une teinte rouge étaient braqués sur lui, attendant une réponse fiable. Lane ne se laisserait pas berner sous peine qu'elle n'était âgé que d'une dizaine d'années!

[HJ : petite remarque comme ça, Nordrakul n'est absolument pas un tas de muscles... au contraire il est plutôt mince, voir rachitique. Et tu connais Lane toi ? Vous vous êtes donc déjà rencontré... humm.. menfin.. dernier détail, pas important celui là... Non en effet, je suis surement pas comestible, je suis atteint d'un tas de maladies en permanece à cause de mon système immunitaire défaillant. Merci pour l'attention..]

-Toi, petite fille, écarte toi de ma route, ou tu subiras la colère de Sombrespoir... Vas-t-en, te dis-je !!!

Petite fille? Lane n'était pas une petite fille. Du moins, pas de sa propre perception d'elle-même. Et puis, subir les colères de son maître ou d'un autre, quelle différence? Elle n'avait pas peur. Étrangement, elle ne trouvait pas que l'homme qui la menaçait avait vraiment l'air de lui vouloir du mal. Enfin, pas pour l'instant.

"Pourquoi est-ce que je peux pas rester, monsieur?" demanda-t-elle de son ton innocent et pur. C'était vrai, quoi! Pourquoi ne pourrait-elle pas rester? Elle avait simplement posé une question, la pauvre. Lane et ses multiples questions, aussi. L'homme la trouverait très certainement bizarre avec sa manie d'appeler tout le monde monsieur, et ses incessantes interrogations.

Puis, sans prévenir, elle s'assit sur le sol froid et granuleux, boudant le fait qu'elle ne puisse pas avoir ce qu'elle voulait. C'était injuste. Et Lane sombra aussitôt dans une certaine mélancolie. Elle qui chantonnait doucement tout à l'heure, insouciante, était de nouveau triste et morne. Les gens n’étaient pas gentils avec la fillette. Elle qui se voyait si grande était pourtant si jeune... Ils devaient la trouver idiote. Mais elle n’en avait rien à faire, après tout.

"T'es méchant! Je t'aime pas." lui lança-t-elle simplement en se rappelant sa voix rauque et ses yeux jaunes. Ne se sentant pas menacé dans l'immédiat, elle resta donc là, à afficher une moue ridiculement fâchée. Mais c'était quoi le problème? Elle-même ne le savait pas très bien.

Lane voulait Odyssé, c'était ça le problème. Et même si elle sentait son énergie quelque part, elle n'arrivait pas à mettre le doigt sur sa provenance. Quelle chance! La petite s'en voulait, maintenant. Et elle en voulait à celui qui se trouvait devant elle. Pourquoi? Parce qu'il n'était pas son maître.

Le prêtre surprit n’eut pas vraiment le temps de répondre qu’un homme étrange sortie de nul part et vola sa masse. En temps normal, Hodur s’en serrait offusqué mais maintenant ils voyait que sa vie était en danger et ne s’en préoccupait que peut.
L’homme qui le menaçait accordait maintenant son attention à une fillette qu’il commençat à injurier. Hodur en profita pour se glisser vers ses possessions et se sauver avec.

(Désoler pour le message qui n’offre pas de posibilité de réaction et pas tout à fait réaliste mais bon, fallait que je trouve une raison pour partir)

Suite---> ailleurs

[HJ : désolé Lane, mais c'est trop long.. alors je fais un post et je te laisse agoniser et mourir ^^' Désolé, mais trop de possibilités de Rp s'offrent à moi et je ne veux pas les refuser....]

Silence.
Le sir émet alors un soupir de dédain. Cette gamine prétentieuse qui ose lui faire front, quelle insulte ! Le comte se retourna et... le prêtre avait disparu !!! Mais où cette racaille était-elle passée ? Le comte regarda partout d'un air découragé, décontenancé et perdant vraissemeblablement ses moyens. Sa tête se mit à peser, tourner, sa vision devenir floue un moment. Il s'arrêta de regarder, ses yeux se croisèrent. Chute de pression phénoménale, il aurait du savoir qu'il est mauvais pour sa santé de trop s'énerver. Son souffle s,accélère, va si vite... hyperventilation... Et soudain, la goutte qui fait déborder le vase. Un rire enfantin fent l'air et s'en va voleter jusqu'à son oreille. Le noble ferme les yeux, stoppe tout mouvement. Honte... mépris... Une gamine qui ose le traîter d'un rire de faible et d'incapable. C'est ce qu'il ressent au fond de son coeur flétri. Une douleur stupéfiante nait alors dans son torse, douleur d'une sourde tristesse face à sa propre faiblesse. Un râle sourd, et une larme de douleur et de profond malaise.

La douleur est insupportable. En plus, Nord n'a rien mangé de la journée, son ventre est en train de s'autodigérer et ses trippes bouillent. Mais le plus atroce, c'est ce sentiment terrible, celui de se faire dominer par une vulgaire enfant, un vulgaire pantin... Le comte flanche, il a du mal à respirer. Le corps penché vers l'avant, il se tient le ventre qui veut exploser. Ses yeux ne voient pas clair sous l'effet de son sang qui passe lentement dans sa chair, ne se rend pas partout et le laisse perdu avec lui même dans la nuit. Et le rire de gripper de tonalité, rire de sonner de plus belle, et même l'enfant de froncer les sourcils et s'amuser aux dépent du sombre seigneur. Ce n'est pas son territoire... il est loin le havre de paix de Cianan, loin le château de Durenzteng et loin l'intime espoir de la femme parfaite.... Ingie... Nordrakul rage, ils ent encore la douleur, mais ses yeux voient à nouveau, et ils voient rouge ! Il sent à nouveau son propre sang dans sa paume, il la porte à ses lèvres et se délecte de la saveur réconfortante et chaude des fluides vitaux...

Même s'il sagit des siens,... même si ces même fluides sont contaminés par la maladie et la nécrose... Il oublit... et tout à coup, il ne reste plus à côté de lui que la voix amusée de la petite. Mais Nordrakul sourit lui aussi, le visage tourné contre le sol. La petite s'approche, et seul reste le désir diabolique de la remettre à sa place, cette pantin pathétique. Elle est si proche... Un mouvement vif de bras, et un coup sonore... Touché.

La petite Lane Arroway cesse alors de rire, car il n'y a plus rien de drôle. Nordrakul se redresse, malgré la douleur, et va se planter juste au dessus du petit corps agonisant de la jeune fille. Quelle âge peut-elle bien avoir ?... 8, voir 9 ans ? Pfft ! Nord n'en a cure, voila qui apprendra à cette petite qu'on insulte pas un seigneur, et encore moins un Nordrakul ! Le comte regarde sévèrement la gamine, puis lui sourit alors qu'elle, son regard est teinté de terreur alors que ses minuscules mains tentent en vain d'arrêter le flot de sang de jaillir hors de la gorge fragile. Le sang coule... et coule encore... la terreur dans les yeux de la fille, face à la mort. Et elle regarde les yeux de Nord, encore sous le choc, surprise de cette blessure, de cette gratuite mise à mort. Dans ses yeux, elle ne voit que la satisfaction de la vengeance. Le comte esquisse alors un large sourire, car dans ses yeux elle voit l'enfer... Et elle ne peut détourner le regard. Puis, le comte s'en va, laisse mourir tranquillement, dans d'atroces souffrances, la pantine du continent du mal.

Chaque jour un peu plus la mort le prend... mais avant d'en arriver là, il apprendra cet art à bien d'autres imprudents, doivent-ils être des mômes stupides. Adieu, fillette, petite esclave d'un seigneur oublié. Adieu, Lane Arroway, puisse ta mort être noire et paisible, puisse tu mourir noblement, comme la femme que tu aurais pu être...

Le comte s'en alla doucement, comme la vie de l'enfant... La lame se rangea dans son fourreau et le sir de partir vers le port, quoi qu'il en soit, pour trouver abri, nourriture... et enfin retourner dans son royaume !
- Sens la mort monter en toi... et ne pousses pas de cri !
murmura le comte pour lui même... se remémorant cette phrase déjà employé lors du carnage avec les brigand dans son modeste royaume quelques temps plus tôt...

et il disparu vers le port le plus près.

[suite... et ben au port évidemment ! ^^]

Oui, le rire crystallin de Lane avait toujours déstabilisé les autres. Elle riait de le voir réagir ainsi, de le voir qui ne pouvait rien contre elle. Enfin! Mais son sourire fut de courte durée. Dès que l'homme ouvrit la bouche, elle ne put s'empêcher de recommencer à bouder.

- Vulgaire gamine sans but!

Elle? Vulgaire? Mais qu'est-ce qu'elle avait fait, encore? Lane ne faisait que le détester encore plus, comme toute enfant qui se respectait, puisque l'homme ne lui donnait pas ce qu'elle voulait.

- Ta simple présence ici est blasphémique. Ne comprends tu pas les normes de l'éthique ?! N'as tu pas un maître à servir quelque part ?!

La jeune fille resta perplexe devant tant de mots compliqués. Elle n'avait pas eu la chance de posséder une éducation exceptionnelle, et manquait parfois quelques bouts de phrase. Mais à peine eut-elle le temps de se lever qu'il parlait de nouveau. Lane eut soudain envie de partir, boudeuse, tellement elle n'appréciait pas ces instants avec lui, mais il était trop tard pour fuir maintenant.

- Ton maître... t'as très mal éduqué... il devait être si misérable... tellement méprisable... puisqu'il fut défait en laissant ses protégés perdus dans le vide... Puisqu'il t'as abandonné, et qu'aujourd'hui, tu es là, sans but, que ton existence ne veut plus rien dire, ne vaut plus rien. Aller petite fille, va dans les villes manger un morceau ! C'est tout ce qu'il te reste à faire, ça et te faire embaucher comme esclave dans un bordel ou une place terreuse dans le genre, par un énorme porc sans la moindre classe, qui te crachera dessus avant d'user de toi, qui sera si sal que tu auras du mal à le distingué du reste de ton monde crasseux. Et en bout de compte, tu en seras là simplement par le fait que ton maître fut un faible, et qu'il t'as laissé... bonne vie petite enfant...

La petite ne put faire autre chose de le regarder de ses yeux perçants, pâles et remplis d'eau. Mais elle ne versera pas une larme, si ce n'était que par rage. Comment osait-il critiquer Odyssée? Et par le fait même, elle? Pourquoi faisait-il une telle chose? Avait-il vraiment connu son maître? Celui qui, selon Lane, ne voulait que son bien, au fond? Celui qui l'avait sauvé? Elle n'arrivait simplement pas à y croire. N'empêche, c'était plutôt normal, la petite n'ayant connu que sa propre foi.

Ce n'est qu'après quelques secondes qu'elle réalisa la gravité des dires de l'homme. Lane devait absolument défendre ce à quoi elle croyait et croirait toujours.

"Il ne m'a pas abandonné! JAMAIS! Il reviendra, sauf que toi, monsieur, tu le sais pas. T'es pas au courant." commença-t-elle en tremblant presque, tentant plus de se convaincre elle-même que l'homme. Mais sans toutefois empêcher sa colère de transparaître à travers chaque petit mouvement de son corps.

"Et puis de quel droit tu parles de lui ainsi, hein? De quel droit? En plus.." Elle fut coupé par l'image de celui qu'elle ne portait pas dans son coeur en train de se tordre de douleur. Qu'est-ce qui se passait? Était-ce une blague? Une attrape? Probablement. Il ne fallait pas s'approcher. Déguerpir, même, peut-être?

Et tout se passa si vite. Elle ne l'avait pas vu venir, il fallait qu'elle se l'avoue. Lane s'était fait avoir, pour une fois dans sa vie. Ce sera la première et la dernière fois, malheureusement pour elle. Elle sentit tout de suite une atroce brulûre au niveau de son cou, qu'elle tenta d'arrêter en posant sur l'endroit douloureux sa main frêle. Qu'elle ne fut pas sa surprise de sentir autant de chaleur, de liquide brûlant. Lane observa ensuite ses doigts complètement rouges, horrifiée. Et lui qui souriait toujours. Comme elle pouvait le détester! Elle qui avait si mal, qui se tordait devant lui, il était simplement là et riait de la pantin! Comment osait-il? De toute façon, la petite ne s'entendait même plus penser. Elle faiblissait à vue d'oeil et sa vue se troublait, son corps était parcouru de minuscules spasmes. La dernière image nette pour la jeune fille fut alors ses yeux diaboliques, si haineux envers elle. Elle s'écroula ensuite par terre, se demandant si sa vie avait été trop courte ou trop longue.

Odysée avait-il été fier d'elle? Et les autres? Sa famille? Même après ce qu'elle avait subie, la petite aurait aimé les revoir. Pour les faire souffrir à leur tour? Peut-être. Mais elle aurait voulu faire tant de choses et n'acceptait pas que quelqu'un d'autre décide de sa mort. C'était si injuste!

Tandis qu'elle entendait les pas de son meurtrier qui s'en allait, elle murmura faiblement quelques bribes de paroles.

"Par tous les dieux du mal, vengez-moi...Vengez-le." Et ses yeux de poupée se coupèrent à jamais du reste du monde à ce moment-là, dépassés et attristés de la tournure des événements.