Salem venait à peine d'arriver dans cette étrange plaine qu'il s'y sentit chez lui, cet endroit mort et silencieux un peu comme ce qu'il y avait à l'intérieur de lui, une terre dévastée par le sang, la rage et la tristesse.
Le démon avançait encore et toujours, sans but précis... il avançait toujours plus loin pour voir, apprendre, oublier...
Mais même avec la plus grande rage et tristesse les évènements ne s’effacent pas si facilement.
Le démon draconite s'assit au sol puis s'allongea, sa seul compagnie, ce petit animal blanc avait disparu, son amie, sa dernière famille... elle était partie elle aussi.
Même si l'envie de pleurer était très forte il n'y arrivait plus, il avait déjà bien trop pleuré comme si son coeur s'était desséché à moins qu'il n'ai compris que les larmes ne font que plus de mal encore lorsqu'elles coulent, comme des lames sur les joues.
Salem après de longues heures se redressa assis au milieu de cette plaine maudite et soupira, le vent souffla un peu et celà plut beaucoup à Salem qui se sentit porté par ce silence et cette douceur comme par une caresse maternelle.