4 éléments
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilPortailRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment :
Jeux, jouets et Lego : le deuxième à ...
Voir le deal

 

 Feuer Octavia [OK]

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Angel of Fire
Citoyen(ne) du Feu
Citoyen(ne) du Feu
Angel of Fire


Masculin
Nombre de messages : 56
Age : 30
Date d'inscription : 20/11/2006

Feuer Octavia [OK] Empty
MessageSujet: Feuer Octavia [OK]   Feuer Octavia [OK] Icon_minitimeDim 26 Nov - 14:16

Important ! La fiche se lit dans cet ordre : Description physique, Histoire, et description morale. Sinon vous n’aurez plus aucun doute sur l’avenir tragique de ce pauvre enfant abandonné qu’est Octavia. Oups, je viens déjà de dire un truc ! * Se tait aussitôt*

Indications personnelles


Nom : Feuer

Prénom : Octavia

Surnom : Angel of Fire

Âge : 10 ans

Continent & Royaume : Continent du Feu, Royaume d’Aegnor

Race : Humaine

Tendance : Elle ne déteste pas les déesses, mais ne les aime pas non plus franchement. Seulement, elle n’a rien contre elles, et ne leur en veut pas. Elle est trop jeune pour détester ceux qu’elle ne connaît pas, et de toute façon, comment détester les héroïnes des contes de sa jeunesse ?

Indications corporelles


Apparence Physique : Octavia est un bambin. Par rapport à certains anges qui ont plus de mille ans, elle vient tout juste de naître. Et comme tous les enfants, elle a de grands yeux expressifs qui lui mangent le visage, qui sont si pathétiques lorsqu’ils se remplissent de larmes, pour tenter d’attendrir la colère des parents. Ses yeux sont rouge flamboyant, rouge comme les feux de l’enfer, ou comme une goutte de sang perlant sur une peau douce. Lorsque vous les regardez quelques instants, il est très difficile de s’en détacher : ils dégagent un tel amour, une telle naïveté, qu’on ne peut s’empêcher d’éprouver de l’amour pour la créature douce et fragile qui porte ces yeux. Dans ses yeux s’exprime une telle peur du monde adulte, de ses barbaries et de ses atrocités, que l’on a envie de prendre l’enfant apeuré dans ses bras pour le réconforter, comme le ferait un père où une mère. Ses yeux s’accordent parfaitement avec la cascade rouge sang qui lui tient lieux de cheveux. Ils sont d’un rouge si pur, si primaire, qu’on a l’impression, en le regardant, d’admirer le feu de la création lui-même. Ils sont lisses, et lorsque les reflets de la lumière jouent dedans, comme dans l’eau, ils resplendissent de beauté. Son petit nez retroussé est comique lorsqu’il se fripe avant un éternuement. Il se plie, se contorsionne, et enfin se relâche, comme animé d’une vie propre. Beaucoup d’adultes rigolent en voyant ce spectacle, mais pas les enfants : ils ne comprennent pas que les adultes fassent preuve de tant d’immaturité devant les choses de la vie … Elle à de petites lèvres, semblables à deux pétales de rose, qui, lorsqu’elle sourit, découvrent la blancheur de nacre de ses dents parfaites. Lorsque sa petite langue rose, sort tel un serpent rouge, comme pour humer la température de l’air, vous avez envie de couvrir de baisers ce visage si parfait, même si ce n’est qu’un enfant. Car Octavia n’est pas seulement belle, mais elle est aussi un charme naturel, une attraction épouvantable qui attire toutes les personnes du sexe opposé, comme un véritable aimant. Et comme toutes les personnes attirantes à ce point, elle ne le sait pas. Elle se croit une beauté ordinaire, alors qu’en faite, elle est belle comme une déesse. Elle se croit aussi belle que les autres, alors que tous les saints du Paradis seraient capables de se damner pour elle…

Signe Particulier : Beauté exceptionnelle.


Indications mentales


Caractère : Octavia est psychologiquement détruite. Les deux décès de ses parents et la perte de Maximilien dès leurs retrouvailles l’ont anéantie. Dans ses yeux se devine sans peine un voile de tristesse, qui jamais ne se lève. Souvent, dans sa solitude et son désespoir, elle sanglote seule et en silence, comme seuls savent le faire ce qui ont vécus une vie trop remplie de misère. Elle pleure au souvenirs des êtres aimés perdus ou disparus, elle pleure sur ses anciens amis, elle pleure sur sa pauvre vie… Comme tous les enfant, elle est très émotive, et facilement impressionnable. Mais elle montre souvent une surprenante maturité, qui, excepté son apparence, pourrait la faire passer pour le double de son âge réel. Mais il n’est cependant pas très compliqué de la manipuler, et la simple promesse d’un peu d’amour et d’attention peut vous la faire dévouer corps et âme. Elle a une grande peur, presque une peur phobique, du monde des adultes, dont elle ne saisit aucune des règles, ne comprenant pas ces valeur si essentielles au grandes personne : le mensonge, la haine, la rancune… Comme tous les enfants, devant un adulte, elle est timide, réservée, et intimidée. Et elle de tempérament timide, et elle a un peu peur de tout. Elle est aussi une âme pure : pour elle, le simple fait de ne pas dire la vérité, ou de n’en dire qu’une partie est absurde et n’a aucun intérêt. De son passage à l’orphelinat, elle à gardé le souvenir du respect au plus grand que soit : elle n’osera jamais regarder quelqu’un qu’elle ne connaît pas, si elle n’y est pas invitée. Et encore : elle aura du mal à affronter le regard d’un adulte. Elle a aussi gardé comme une trace indélébile, mais bénéfique celle-là, une sociabilité peu commune. Elle semble attirer comme un aimant irrésistible tous les enfants de son âge et quête d’aventure ou d’amis. Si elle était dans un désert, et où une seule personne rechercherait de la compagnie, elle serait à côté d’elle. Car Octavia est une de ses personne qui se fait des amis partout, et sa beauté ne fait que renforcer son pouvoir. Elle a aussi une force de commandement, une puissance de caractère, qui la place obligatoirement dans une bonne place pour le commandement d’un groupe où d’un clan. D’elle émane une force, une puissance, une telle autorité, que même certains « grands » lui obéissent scrupuleusement. Elle a cependant oublié la dernière règle de l’orphelinat : se faire respecter par les plus petits. Elle est de nature extrêmement douce, et il lui est maintenant impossible – sa douceur et sa mansuétude ayant été renforcé par sa vie de luxe au manoir – de martyriser les plus petits qu’elle. Mais même si elle est douce et bienveillante envers les petits, et même si elle sait se faire respecter par les plus grand, cela n’enlève pas le poids incroyable que la solitude fait peser sur son petit cœur d’enfant. Ce qu’il lui manque le plus, dans s vie, c’est un présence amie qu’elle aurait toujours connue, ou qu’il lui aurait toujours semblé connaître, et avec qui elle aurait une intimité comme seuls en ont les meilleurs amis du monde…

Ce que votre personnage aime : Le chocolat (tout le monde aime le chocolat)

Ce que votre personnage déteste : Les épinards (personne n’aime les épinards !)

Ses plus grandes peurs : Dormir dans le noir (comme toutes les personne normalement constituées de cet univers…)

Rêve(s)/Espoir(s) : Sortir de cette vie maudite où elle est enfermée. Sortir de cette vie de malheur, faite de petits vols et de débauche. A dix ans … C’est triste : déjà penser comme une personne âgée de soixante !

Talents/Pouvoirs/Capacités : Aucun

Inventaire


R.A.S pour le moment.


Dernière édition par le Dim 3 Déc - 13:00, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://larene.lightbb.com
Angel of Fire
Citoyen(ne) du Feu
Citoyen(ne) du Feu
Angel of Fire


Masculin
Nombre de messages : 56
Age : 30
Date d'inscription : 20/11/2006

Feuer Octavia [OK] Empty
MessageSujet: Re: Feuer Octavia [OK]   Feuer Octavia [OK] Icon_minitimeDim 3 Déc - 12:44

Indications Historiques


Histoire : Octavia n’a pas une histoire très développée, en raison de son très jeune âge, mais son histoire ne mérite pas d’être vécue par aucun être vivant, et encore moins par un enfant. Comme le prouve parfaitement ce qui suit.

Elle est née un quatorze Juillet, dans une petite masure solitaire, en plein milieu d’un champ, dans un endroit très peu connu du continent du feu. Sa mère, bien que l’accouchement de sa fille fut extrêmement douloureux, n’en porta jamais rancune à Octavia, comme on a vu d’autres mères avant elle le faire. La naissance du bébé fut très longue et éprouvante, car l’enfant était très mal placé. Elle présentait son arrière-train, et ses parents découvrirent plus tard que le cordon risquait de l’étrangler. Il fallut ouvrir avec un couteau tranchant le ventre de sa mère, afin de pouvoir l’en extraire. Lorsque son père et sa mère découvrirent en même temps ce merveilleux bambin qu’ils venaient de mettre au monde, ils tombèrent aussitôt sous le charme. Comment ne pas tomber amoureux d’un tel bout de chou qui vous regarde en souriant avec un tel air de fascination dans les yeux ? Déjà sa chevelure rouge feu commençait à pousser sur le sommet de son crâne, chose étrange pour une nouveau-née, qui garde plutôt le sommet de la tête peu chevelu, les cheveux ne venant en moyenne qu’après deux ou trois jours. Mais là, on distinguait parfaitement ce qui allait devenir plus tard une magnifique crinière faite du mélange harmonieux de l’or et du sang. Tout occupés à admirer ainsi leur fille, et à la détailler dans les moindres détails, ils en avaient complètement oublié sa présence, et un hurlement bien senti les ramena à la réalité. Ils rirent de leur étourderie, et s’empressèrent de consoler l’adorable bébé qui était devant eux. D’un commun accord (surtout du côté de la mère !) ils décidèrent de l’appeler Octavia (mais il faut dire que le père n’avait rien contre non plus …).
En quelques jours, elle avait formidablement forci : déjà on avait oublié le petit enfant malingre qui venait de naître pour ne plus penser qu’a celui avide de téter les seins de sa mère. Son père rigolait franchement de voir cette minuscule créature téter comme si sa vie en dépendait : « Ce bout’chou finira par t’avaler ! avait-il l’habitude de dire à sa femme. » En effet, avec la gloutonnerie dont Octavia faisait preuve, sa mère aurait pût avoir des raisons de s’inquiéter. Mais cela n’est jamais arrivé… Octavia était déjà si belle que ses parents devaient se retenir pour ne pas la couvrir de baisers. Ses grands yeux rouges, qui avaient tant frappé ses parents au départ, lui mangeaient le visage, comme tous les yeux de nourrissons, et luisaient parfois d’une lueur quelque peu inquiétante. Déjà, elle débutait son babil de nourrisson que personne au monde ne peut comprendre sauf la mère de l’enfant… De petites dents blanches comme l’ivoire commençaient à poindre derrière des lèvres pulpeuses et du même rouge ardent que ses cheveux. Bref, c’était un enfant magnifique, et ses parents en étaient très fiers.
Lorsqu’elle fit ses premiers pas, ce fût une grande fête. Elle marchait ! Octavia ne comprenait pas vraiment pourquoi ses parents paraissant si heureux, elle n’avait pas fait grand’chose d’extraordinaire, mais bon après tout, les voir avec le sourire aux lèvres lui faisait plaisir. Puis ce fut la première période des grandes promenades dans l’espace désert où ils habitaient, qui se finissent en général dans les bras de papa ou de maman (le plus souvent dans ceux de papa, maman étant très fatiguée elle aussi !). Pendant ces longues promenades, Octavia faisait preuve d’une grande endurance : elle pouvait marcher pendant plusieurs quarts d’heures sans se fatiguer, ce qui est remarquable à cet âge. Son père en était très fier. Il faisait, comme tous les pères, une véritable liste de ce que l’enfant tenait de lui. Elle était sportive comme lui, mais elle était belle comme sa mère. Elle avait un petit nez fin, qui lui venait sûrement de son grand-père (« Mais non chéri, voyons ! Tu vois bien que c’est le même que ma mère ! Mais l’as-tu regardée une seule fois en face ? À part le jour de notre mariage ? »).

***


Lorsqu’elle ouvrit les yeux, Octavia vit comme d’habitude depuis trois ans déjà, le noir plafond plein de toiles d’araignées de l’orphelinat. À côté d’elle, emmitouflés dans de simples draps posés à même le sol, gisaient ses camarades d’infortune, encore endormis, même si le jour commençait à poindre d’après ce que pouvait laisser croire la minuscule fenêtre ouverte dans le mur. Elle n’a que six ans, mais elle est aussi grave et sagace que si elle en avait le double. Elle ne sait même plus ce qui vient de la réveiller, si c’est son sommeil qui ne demande en ce moment que très peu de temps, où quelque rat errant qui se serait faufilé dans une fissure du mur. Tout ce qu’elle sait, c’est qu’elle ne pourra plus dormir, elle ne le sait que trop. L’expérience. Elle va donc à la petite fenêtre, non pas la fenêtre, l’ouverture pour voir la lune, qui commence à céder du terrain au soleil, qui est en train d’incendier tous les cieux. Ce paysage barbare de la lutter éternelle du jour contre de la nuit lui rappelle en un flash toute une période de son enfance, qu’elle croyait enfuie depuis longtemps, mais qui remonta à la surface, tel un torrent impétueux, composé de souvenir, et de regrets…
« Tout s’annonçait pour le mieux pendant cette belle journée d’été. Rien n’aurait pût avertir Octavia du drame tragique qui se préparait sourdement. Mais pour l’instant, elle est heureuse. Son père lui avait promis qu’il allait l’emmener à la pêche, chose que ses parents lui avaient toujours interdis, car ils estimaient que c’était trop dangereux pour elle. Cette fois-ci, elle avait tellement insisté que son père avait fini pour céder, moins par gentillesse que par agacement, s’attirant les foudres de sa mère au passage. Mais Octavia, elle s’en moquait. Son père avait accepté, c’était l’essentiel. Lui qui avait toujours refusé catégoriquement de l’emmener pêcher avec lui, tout ça sous prétexte qu’elle était trop petite, que le courant était trop fort, et qu’elle risquait de se noyer… Mais elle avait si bien argumenté que son père avait fini par accepter. Après manger, ils étaient donc descendus, elle et son papa chéri (surtout depuis qu’il l’emmenait pêcher !) à la rivière, qui n’était pas du tout profonde, et dont le courant n’était pas rapide du tout (comme quoi sa mère avait tort sur tous les points !). Ils pêchèrent une bonne heure, et ne prirent que des carpes assez imbéciles pour se laisser prendre au piège bien connu de l’asticot. Octavia ne se lassait pas de voir le spectacle de ces poissons jaillissant de l’eau, encore tout humide de cet élément qu’ils venaient de quitter. Souvent, elle riait aux éclats devant cette scène, et les deux pétales de rose formant ses lèvres découvraient un infime instant ses dents taillées dans l’ivoire le plus pur. Un moment, même, son père lui proposa de tenir la canne à pêche pendant qu’il irait se rafraîchir dans la rivière. La canne était plus lourde qu’elle ne le pensait, et elle faillit basculer la tête la première dans l’eau. Son père, apeuré, sorti de l’eau, son poitrail puissant encore luisant de fines gouttelettes. Inquiet, il s’approcha d’elle, mais voyant qu’il n’y avait rien de grave, et que sa fille s’en était très bien sortie toute seule, il se releva, rassuré. Pensant soudain à quelque chose de très important, il releva la tête et regarda l’horizon, comme font les gens qui viennent de se rappeler de quelque chose de vital. Puis, après quelques instants durant lesquels Octavia se demanda ce qu’avait son père, il s’accroupit, et mit sa tête dans le creux que forme le cou et l’épaule. Là, il lui murmura qu’il devait aller voir sa mère pour quelque chose de très important, de vital même, et que cela ne pouvait pas attendre. Voyant que sa fille ne le laisserait pas partir ainsi, et qu’elle allait sûrement pleurer dès qu’il allait s’éloigner, il la couvrit de baisers jusqu'à tant qu’elle en pleure de rire. Puis, il se releva, et s’en alla vers la maison, qui cachait une partie de l’immense incendie du crépuscule. Ce fut la dernière fois qu’elle vit son père. Quelques instants plus tard, elle entendit un immense roulement de tonnerre, comme cent mille tambours roulant en même temps. Ce bruit terrifiant aurait dût l’effrayer, où tout du moins l’inquiété, mais non, en toute bonne petite fille obéissante qu’elle était, même si la sa maison et ses parents étaient totalement invisibles, elle n’eu pas peur. Tout autre enfant qu’elle serait allée voir ses parents pour qu’ils la réconfortent, mais pas elle. Et tous les autres enfants seraient morts. Car c’est son courage qui lui sauva la vie. Une paysanne de passage la découvrit près de la rivière, et s’empressa de l’emmener loin du lieu du carnage, puis la plaça dans un orphelinat. Dans la petite maison faite de chaume et de boue séchée, complètement détruite par la charge destructrice d’une armée inconnue, gisaient dans leur propre sang, les deux parents d’Octavia, encore enlacés, figés par la mort dans leur ultime étreinte. C’est à ce moment que toute trace d’insouciance et d’innocence étaient mort en elle, en même temps que ses parents…»
Et maintenant, toujours rayonne la lune, mais plus Octavia. Le seul bagage qui lui reste de ses parents c’est une immense plaie au cœur, qui jamais ne se refermera, ainsi qu’un roulement de tonnerre terrifiant, annonçant la charge destructrice d’une armée. La lune lui a rappelé de douloureux souvenirs qu’elle croyait enfuis depuis longtemps, mais qui ont fini par refaire surface d’entre les morts. Une larme aussi translucide que du cristal roule douloureusement sur sa joue. Ces souvenirs, elle voudrait qu’ils appartiennent à quelqu’un d’autre. Mais pas à elle. Elle ne veut plus s’éveiller chaque nuit encore toute tremblante du cauchemar d’où elle sort et où elle entend des milliers de tambours rouler en même temps, comme lors du massacre de ses parents. Maintenant, elle le sait, jamais plus elle ne pourra oublier pareille chose. Même si elle était jeune, cela l’a énormément marqué, et elle sait que la dernière image qu’elle a de son père juste avant sa mort la hantera jusqu’à la fin des ses pauvres jours.
Derrière elle, des formes emmitouflées dans de simples draps jetés à même le sol dorment. Pourtant, l’aube pointait déjà ses doux rayons à travers la fenêtre. Ils sont ses meilleurs amis. Et puis, celui qui n’a pas d’amis, ou qui est trop lent pour s’en faire est rapidement éliminé. A l’orphelinat, il n’y a pas de cours, pas de leçons, mais trois règles fondamentales pour survivre. La première, la plus importante, c’est de ne jamais se déplacer seule. Car sinon, on risque d’en partir. La deuxième, elle aussi très importante, c’est de toujours baisser la tête devant les plus grands que soit, car un regard mal placé au mauvais moment peut vous valoir une bonne paire de baffes, et la troisième, elle, c’est de se faire respecter par les plus petits. Elle et son groupent-on parfaitement assimilés toutes les règles, et ils savent aussi quand il faut les transgresser. Dans les couvertures dorment encore à poings fermés ses meilleurs amis, et ses compagnons : Staviska, la plus forte d’entre eux ; Yang, capable de crocheter n’importe quelle serrure avec un simple bout de métal ; Vassilia, qui se distingue non seulement par une vitesse lors de ses sprints sidérants, mais aussi par son endurance ; Maximilien, le seul garçon de la bande, mais qui est néanmoins un élément essentiel, car il est capable de combiner plein d’éléments pour créer un plan des plus génial. Et enfin, Octavia, qui est la plus belle de la bande. Beaucoup diraient que cet avantage est négligeable, ce que disaient ses camarades au début, mais elle sauva ses amis de plusieurs situations dangereuses grâce à cet atout. Bref, leur « clan » est un des meilleurs. Il est même capable de concurrencer avec les plus faibles des clans des grands.
Derrière elle, les formes sombres commencent à s’agiter, et se réveillent peu à peu. Comme tous les enfants, ils sont très rapidement éveillés. Rapidement, sans les ménager aucunement, Octavia les secoue rudement pour enlever toute trace de fatigue qui pourrait rester en eux. Car passer le seuil de la porte de leur chambre, ils doivent être parfaitement éveillés. Soudain, ils entendirent le lourd pas du garde approchant de leur chambre, comparable en de nombreux points à une cellule, et le cliquetis familier d’une clef rouillée tournant dans une serrure en très mauvais état. La porte s’ouvrit brutalement, et apparut le faciès hideux du garde-chiourme qui s’occupait de la sécurité. Lui, tout à son plaisir sadique de les éveiller en sursaut le matin, fût étonné lorsqu’il vit que les enfants étaient déjà réveillés. Sur son visage stupide si lut aussitôt une sensation d’extrême frustration : ces enfants lui avaient volé le seul moment où il pouvait les martyriser à sa guise, sans craindre de représailles. Dépité, ne prenant même pas la peine de masquer les soupirs d’agacement qu’il laissa échapper, il tourna les talons pour aller hurler dans une autre cellule « Debout tout le monde ! En rang et que ça saute ! Plus vite que ça ! ». Au début, Octavia était effrayée par ce garde, surtout qu’elle était seule, mais à la fin, ses remarques acides et coupantes ne blessaient plus personne.


Dernière édition par le Dim 3 Déc - 12:49, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://larene.lightbb.com
Angel of Fire
Citoyen(ne) du Feu
Citoyen(ne) du Feu
Angel of Fire


Masculin
Nombre de messages : 56
Age : 30
Date d'inscription : 20/11/2006

Feuer Octavia [OK] Empty
MessageSujet: Re: Feuer Octavia [OK]   Feuer Octavia [OK] Icon_minitimeDim 3 Déc - 12:45

[...]C’est l’heure du petit déjeuner, et dans les minces et étroits couloirs, c’est la ruée vers le réfectoire. Tous veulent arriver les premiers, car tous savent que les derniers ne mangent pas. C’est cruel, mais les surveillants s’en moquent, du moment que eux, ils ont leur part. Cette fois, le groupe d’Octavia est arrivé dans les premiers (c’est pour ça aussi qu’il faut être bien réveiller, sinon adieu la popote du chef). Comme d’habitude, une fois le bol brûlant de lait dans leurs mains, ils vont vers un angle de l’immense pièce, pour pouvoir manger sans être déranger, et pouvoir parler tranquillement. Cette fois ci, en attendant que le liquide refroidisse quelque peu, ils discutèrent de leur chance de s’évader. Pour Octavia, ils pouvaient, mais pas pour Vassilia, ni Yang, et encore moins Staviska qui était de loin la plus pessimiste du groupe. Seul Maximilien était d’accord avec elle, mais ils étaient en minorité. Si ils voulaient élaborer un plan, le talent seul de Max ne serait pas assez et tout le groupe devait s’y mettre. Alors une discussion animée commença :
« S’évader ? C’est impossible, déclara Staviska. Beaucoup de ceux de cet orphelinat ont essayé, et tous se sont fait prendre. On raconte même qu’ils sont allés au cachot… »
Ce mot, « cachot » fait frissonner tout le petit groupe. Chacun y est allé au moins une fois, car à la moindre faute contre la discipline, c’est la cachot, et pas d’exception. Cet endroit putride, puant la décomposition de déchets organiques, où les rats et les araignées règnent en maîtres absolu est effrayant. Beaucoup tremble encore rien qu’à l’énonciation de ce mot, tant son souvenir est encore présent dans les souvenir de ceux qui y sont allés, comme une tache d’encre indélébile.
« Mais justement, objecta Octavia. Ceux qui sont restés sont ceux qui se sont fait prendre ! Le Directeur ne va sûrement pas nous dire qu’il on réussit à s’échapper. D’ailleurs, vous connaissez tous l’histoire de Marco non ? »
Là, Octavia a touché un point sensible : Marco était un orphelin, comme tous ceux qui sont ici, mais un beau jour, il a disparut. Des rumeurs affirment qu’il s’est évadé, mais personne ne le croit. Tous croient qu’il a été assassiné car il avait aperçut le Directeur, au mauvais moment, et que celui-ci s’était résolut à tuer l’enfant. Mais le bruit qu’il se serait évadé court toujours…
« Mais ça n’a aucun rapport ! hurla Vassilia. Aussitôt il baisse la voix, car les surveillants le matin sont horripilants, surtout quand ils ont passés une mauvaise nuit, et sont capables d’envoyer quelqu’un au cachot juste pour un regard dans les yeux… Puis, il reprend, mais plus doucement cette fois. « Mais non ! Marco a été assassiné, tout le monde sait cela !
- Non, Marco est en vie, dit Octavia, j’en suis sûre. D’ailleurs, le Directeur ne nous a pas montré me corps pour nous donner une leçon sur ce qu’il faisait aux irrespectueux. Alors moi, je dis que Marco est vivant, et qu’il a réussit à s’échapper. Alors, êtes-vous prêts à tenter de vous évader ? En sachant que si on se fait prendre, c’est directement le cachot…
- Moi, je marche ! dit Maximilien
- Moi aussi, vous m’avez convaincue, rajouta Yang
- Et puis zut ! Moi aussi, dit la voie un peu fluette de Vassilia
- Je fais une folie, mais moi aussi, je marche, dit Staviska. »
En entendant ces mots, Octavia faillit sauter de joie. Le plus difficile était fait. Le reste serait facile. Si elle avait réussit l’exploit de convaincre toute sa bande, s’échapper ne serait qu’une formalité, relativement facile… Maximilien déjà commençait à réfléchir à un plan, et quelques instants plus tard, il avait trouvé. Dans la pénombre d’un coin du réfectoire de l’orphelinat, il leur expliqua le plan qu’il venait de mettre au point, et qui ne pouvait marcher que si tous les talents de la bande étaient réunis.
Toute la journée suivante, l’atmosphère fut tendue. Tellement tendue que Octavia commit une faute grave : elle regarda dans les yeux et sans broncher encore, un grand d’au moins dix ans. C’aurait été un prétexte pour qu’elle se fasse taper, mais le grand, docile, passa son chemin. Toute perdue dans ses pensées, elle avait complètement oublié de baisser les yeux, et cet oubli la rendit furieuse. Elle préféra s’éclipser dans sa chambre avec ses camarades pour vérifier les derniers points du plan, avant de commettre une autre bêtise et compromettre ainsi leur évasion. Le midi et le soir, elle ne pût rien avaler, tellement sont estomac était noué. Le stress la prenait à la gorge, et même rendait sa respiration difficile par moments. Le temps, malin et pervers, semblait se rallonger, s’étirant et rendant les seconde aussi lentes que des siècles… L’état d’énervement d’Octavia était tel qu’à la fin de la journée, elle était si fatiguée qu’elle se demanda si elle pourrait s’échapper avec les autres. Mais reporter leur action au lendemain et attendre une autre journée entière lui paraissait impossible, et elle décida de mépriser la fatigue qui s’emparait peu à peu d’elle.
Enfin, la nuit tomba. Le garde les enferma dans leur cellule et ils se glissèrent sous les couvertures pour un temps, afin de ne pas éveiller l’attention du garde, lors de l’extinction des feus. Enfin après quelques minutes qui parurent des siècles à Octavia, la tête hideuse du garde passa dans l’entrebâillement de la porte, et satisfait de voir des forme allongées immobiles, s’en alla. Le familier chuintement de la clef dans la serrure se fit entendre, et aussitôt, les enfants se relevèrent. Ils roulèrent leur oreillers en boules sous leur draps, comme pour donner l’illusion d’un corps assoupis, puis il se dirigèrent vers la porte, Yang en tête, car chargée de crocheter le serrure. En un clin d’œil, c’était fait, et la porte s’ouvrit avec un grincement strident, qui sembla au groupe d’une intensité horrible, et qui aurait pût tirer les morts de leur sommeil éternel. Quelques secondes à retenir leur souffle, guettant anxieusement le moindre bruit qui pourrait contrarier leur plan, puis le petit groupe commença à exécuter la première phase du plan. En file indienne, aussi silencieusement que des loups, ils se mirent en marche, dans les étroits couloirs. Aucune embûche ne se présenta à eux, et ils furent dans la cour de l’orphelinat en clin d’œil. Ils passèrent devant le bureau du garde en rampant, bien que cela ne fût pas nécessaire, celui-ci devant sûrement dormir a point fermés. Puis, ils se dirigèrent vers le mur où était allongée une échelle qui devait leur permettre de s’échapper. Staviska se pencha pour la saisir et la dresser, mais elle s’arrêta, prostrée, comme frappée par la foudre.
« L’éch, l’éche, l’échelle ! Elle n’y est plus ! parvint-elle à articuler »
Un grand silence tomba au milieu du petit groupe, atterré. Tout le plan que Maximilien avait échafaudé reposait sur les pieds de cette échelle, et sa disparition était fatale. Il ne leur restait plus qu’à retourner dans leur cellule, et à tenter de rattraper une nuit déjà bien entamée. Tout est fini, adieu la liberté et le grand air, adieu l’espoir. Mais dans ce groupe, quelqu'un refuse de se laisser faire, et est prête à contrecarrer les plan du Destin lui-même. Cette personne, c’est Octavia. Elle refuse de se laisser abattre, et relève la tête, décidée. Si tous les autres sont assez lâches pour accepter ainsi le Destin, et bien tant pis. Mais elle, elle se débattra avant de retourner dans l’enfer de l’orphelinat. Elle préférerait mourir plutôt que de ne rien tenter, et d’accepter le sort. D’ailleurs, son père disait, elle s’en souvient parfaitement : « Oser braver l’interdit, c’est oser vivre. » Elle suivra les paroles de son père, et elle lui fera honneur, même après sa mort ! Elle le jure.
Elle s’avança, décidée, et courageusement se dirigea vers la loge du garde. Elle sent les regards désapprobateurs et effarés de ses amis, mais après un coup d’œil dans la direction de ses amis, comme pour leur dire qu’ils n’avaient rien à craindre, ils se calment, et la regardent, anxieux. La voilà devant la loge du gardien. Si il est réveillé, elle dira … et puis zut, elle improvisera. Mais s’il dort, elle lui volera les clef attachées au lourd trousseau, afin qu’elle puisse, elle et ses amis, s’échapper. Elle lustra ses habits, aspira une grande bouffée d’air, et poussa la porte de la loge qui s’ouvrit dans un chuintement. Le garde était invisible, mais elle entendait les lourds ronflements d’un dormeur assoupi. Doucement, à pas de loups, elle s’avança un peu plus pour découvrir la pièce. Elle en était sûre, les clefs étaient ici, mais où exactement, cela elle n’en avait aucune idée. La pièce est petite, minuscule, mais à l’intérieur, il y a un tel désordre qu’il lui faudrait des années pour trouver un objet précis. Seulement, elle n’a qu’une dizaine de minute avant que le chahut qu’elle va faire n’éveille le garde. Soudain, son regard est attirés par quelque chose de scintillant, réfléchissant la faible mais utile lumière d’une simple bougie posée sur la table. Les clefs qu’elle vient d’apercevoir son placés sur une étagère, qui doit faire deux fois la taille d’Octavia. Cet obstacle imprévu la met presque au bord des larmes. Elle a envie d’en pleurer de rage. La façon qu’a le Destin de s’acharner sur elle, comme si elle n’était qu’un jouet qu’on peut faire souffrir à volonté, l’exaspère. Mais, finalement, relève la tête.
Elle le sait, pour avoir une chance de s’en tirer, elle doit faire vite. Vite et bien. Sans oublier d’être silencieuse comme l’air. Alors elle y va. Doucement, prudemment, avec une lenteur inimaginable de la part de quelqu'un dont l’état mental est si excité, elle s’avance. Elle passe la chaise du garde, et s’approche de l’étagère. Plus que deux pas, un pas, ça y est ! Elle est juste en dessous des clefs qui lui permettront de quitter cet établissement q’elle haït. Soudain, quelque chose tombe par terre, et provoque un bruit du tonnerre. Elle ne peut s’empêcher de laisser échapper un petit hoquet de terreur. Aussitôt, elle plaque ses mains contre sa bouche, comme pour le faire rentrer d’où il est sortit. Mais le mal et fait. Elle attend quelques secondes sans respirer, inquiète, mais le garde continue de ronfler. Alors, comme tout danger et temporairement écarté, elle entreprends l’escalade de l’étagère.
La voilà dehors, sous la voûte étoilée, les clefs dans une main, la loge du garde derrière elle. Elle a du mal à contenir le cri de joie qui veut s’échapper, et à s’empêcher de hurler dans la nuit infinie qu’elle a réussi. Elle y est arrivée ! Et seule ! Elle ne sais plus trop comment elle a fait, et après tout, elle s’en moque. Il n’est plus le temps de regarder derrière elle, mais de regarder devant, vers la liberté futur qui lui tend les bras. Enfin, elle a l’impression que le destin, lassé de toujours la faire souffrir, l’a mise de côté. Elle espère qu’il ne pensera plus jamais à elle… Une bouffée de bonheur, la première depuis longtemps envahit son cœur. Elle serre les clefs, garantes de sa liberté contre sa poitrine. Enfin, son instant de gloire solitaire passé, elle se précipite vers ses amis qui l’acclament aussi silencieusement qu’ils le peuvent en héros. Elle est félicitée, congratulée, serrée dans des bras chargés d’amour.
Revenir en haut Aller en bas
http://larene.lightbb.com
Angel of Fire
Citoyen(ne) du Feu
Citoyen(ne) du Feu
Angel of Fire


Masculin
Nombre de messages : 56
Age : 30
Date d'inscription : 20/11/2006

Feuer Octavia [OK] Empty
MessageSujet: Re: Feuer Octavia [OK]   Feuer Octavia [OK] Icon_minitimeDim 3 Déc - 12:48

Enfin, la petite troupe se dirige vers la porte. C’est Octavia qui eut le privilège de l’ouvrir. Les petits doigts fins cessent de se crisper sur le trousseau. Octavia porte à la hauteur de son regard le massif cercle de métal, rassemblant plusieurs dizaines de clefs. Mais laquelle choisir ? Si elle les essaye toutes, le jour sera depuis longtemps levé avant qu’elle ne parvienne à la fin. Alors pour la première fois, elle laisse le hasard décider de sa vie. Elle ferme les yeux, et laisse ses mains choisir pour elle une clef. Puis, cela fait, elle les rouvre, et regarde celle qui décidera de sa liberté. Elle est petite, toute rouillée, et affreusement tordue, bref, elle ne l’aurait absolument pas choisie si elle avait ouvert les yeux. Mais, elle décide de faire confiance au destin, et introduit la clef dans la serrure. Et, ô, miracle, la clef tourne avec un grincement strident, puis la porte tourne lentement sur ses gonds. Aussitôt, elle bénit son ange gardien, la terre et tous les éléments de lui donner la possibilité de tout recommencer. De pouvoir s’échapper de cet endroit, et de pouvoir réessayer sa vie. Derrière la porte, se dessine une rue, où marchent, malgré la nuit bien avancée, quelques silhouettes sombres et emmaillotées dans de lourds manteaux, frêles fantômes de la nuit. Il ne lui reste plus qu’un pas à faire, et elle est libre. Plus qu’un pas, et c’en est fini de l’orphelinat, de ces grands tyranniques, et de cette mauvaise vie. Enfin, après un long moment de réflexion que respectèrent ses camarades, elle fit un pas …

***


Une luxueuse résidence secondaire, dans un des meilleurs quartiers de la ville. Au deuxième étage de cette villa, il y avait une immense chambre, aussi grande que toutes les chambres réunies de l’ancien orphelinat, et au milieu de cette pièce, il y avait magnifique un lit à baldaquin, orné d’or et d’ébène, où dormait depuis quelques heures une sublime créature. Elle se distingue de tous les autres par sa beauté et son élégance à vous couper le souffle. Son teint pâle, presque blanc, de son visage, est rehaussé par une fine couche de maquillage, appliquée sur toute la figure par les meilleures maquilleuses du royaume. Le rose pâle de ses joues et lui aussi relevé par une touche de rouge artificiel, dont le dosage et si subtil que l’on croirait que c’est ainsi qu’elle est tous les jours. Bref, comment ne pas tomber éperdument amoureux de cette splendide enfant allongée dans ce lit ? Ses longs cheveux rouge ardent ont été coupés par les plus prestigieuses des coiffeuses. Et ce sublime enfant, c’est Octavia. Elle a approximativement huit ans, et sa métamorphose, comme celle de la hideuse chenille en magnifique papillon, l’a sublimé. Fini la petite friponne aux cheveux en désordre de l’orphelinat, finit l’enfant à l’œil pas toujours vif qui avait peur de tout. Maintenant, elle est devenue une magnifique jeune femme, dont la poitrine commence à se deviner. Elle a acquis une telle grâce, une telle prestance, qu’elle est belle. Belle le mot n’est pas assez fort. Mais comment trouver des mots assez forts pour la décrire ? Elle est la beauté en personne. Voilà, à peu près ce qu’elle est. Belle. Trop belle. Ses vêtements rouge feu la laissent à moitié dévêtue, et découvrent un nombril parfait, ainsi que deux épaules qui semblent fragiles à se briser. À son cou mince et fragile est suspendu, tenue par une fine cordelette en argent, une croix surmontée d’un joyau rouge primaire, dans la force abîme les yeux.
Ses yeux papillonnent, et la jeune fille va bientôt se réveiller. Elle tente désespérément de se réveiller. Elle veut sortir du sommeil pour arrêter de vivre ce cauchemar funeste qu’elle ne cesse de vivre. Mais comme un papillon dans le mortel piège de l’araignée, ses battements resserrent le piège, et Octavia plonge dans le voile noir de ses souvenirs, qu’elle a tant de fois tenté d’oublier. Des souvenirs peuplés d’ombres, de fantômes, et de hontes. Personne d’autre qu’elle ne connaît son passé, personne d’autre elle ne le connaîtra. Elle en a trop honte, et le désespoir funeste qui s’empara d’elle lors de sa séparation avec ses amis n’est connu qu’à elle seule. La seule chose qu’on peu savoir de son passé, entre l’orphelinat et cette vie de luxe, c’est qu’elle a été séparée des ses amis à cause d’une lâcheté qu’elle ne se pardonnera jamais, et qu’elle fut adoptée par une riche propriétaire, ne pouvant avoir d’enfants.
Mais ces souvenirs, en trop grand nombre, sont bien trop douloureux pour une enfant. Ses yeux cessent de papillonner, et s’ouvrent en grand. Voilà plus de deux ans qu’elle est la fille adoptive de Lya, mais elle ne s’habituera jamais à la vue d’or à son réveil. La misère l’a trop marqué. Du premier étage monte la rumeur d’une soirée. Elle se souvient. Son anniversaire. Le jour qu’elle haït le plus. Pendant plusieurs heures, elle devra écouter sans broncher les conversations monotones des adultes. Et comme d’habitude, ceux-ci ne feront absolument pas attention à elle. Mais, pour ne pas déplaire à Lya, elle tachera de faire bonne figure. Elle se lève donc, abandonnant à regret le douillet nid d’oiseau où elle nichait, et se dirigea vers la porte. Au moment où elle mit la main sur la poignée, elle se ravisa, et se dirigea vers un immense et magnifique miroir afin de se « remettre en bon état », comme le dirait sa mère adoptive. Puis, enfin satisfaite de son apparence, elle alla vers la porte, qu’elle fit tourner sur ses gonds. Aussitôt, une clameur, plusieurs centaines de voix parlant ensemble, l’assaillit. Elle aurait voulu retourner dans sa chambre si douillette, mais elle ne le pouvait pas.
Magnifique dans sa tenue rouge, elle descendit les marches ancestrales du vieil escalier de marbre. Les invités, subjugués, s’arrêtent pour la plupart de parler, tellement elle est belle. Elle est un peu fière du pouvoir qu’elle a sur les hommes, mais elle ne connaît pas encore sa nature exacte, ni de ses réels pouvoirs. Mais cet intérêt soudain se dissipe rapidement, et les adultes retournent rapidement à leurs discussions si pénibles. Lasse, et pressentant son ennui prochain, elle se laisse tomber sur un siège, et attend la fin de la soirée. Là, elle voit défiler devant elle une foultitude de plats différents, de mets exotiques, et richesse et de faste. Mais il lui manque quelque chose. Toute cette richesse est superficielle. Il lui manque Maximilien, l’ami qu’elle a lâchement abandonné il y a longtemps. Ce manque est oppressant, étouffant, et elle ne se sent pas à l’aise. Elle n’est pas à sa place, ici, dans ce château. Maintenant, elle en est convaincue, sa place c’est la rue, avec ses coups fourrés, et ses misères. Elle n’est rien d’autre qu’une misérable qui tente de se faire passer pour une princesse…
Revenir en haut Aller en bas
http://larene.lightbb.com
Angel of Fire
Citoyen(ne) du Feu
Citoyen(ne) du Feu
Angel of Fire


Masculin
Nombre de messages : 56
Age : 30
Date d'inscription : 20/11/2006

Feuer Octavia [OK] Empty
MessageSujet: Re: Feuer Octavia [OK]   Feuer Octavia [OK] Icon_minitimeDim 3 Déc - 12:50

Elle n’a même pas remarqué que les adultes sont partis, pour la plus grande partie, se promener dans le parc entourant la demeure. Et elle, elle est seule, au plein milieu des tables désertes, avec son assiette encore pleine du plan qu’elle n’a que regardé. Elle est triste. Une dure larme coule sur sa joue. Que Maximilien lui manque ! Son sourire, son regard perçant qui vous pénètre jusqu'au plus profond de votre âme, sa démarche un peu boiteuse, tout cela lui manque. Même quand il était insupportable, elle l’aimait comme un frère. Elle s’en aperçoit maintenant, même s’il est bien trop tard, elle aimait Maximilien bien plus que comme le frère qu’elle n’avait jamais eut. Elle l’aimait à la folie ! Soudain, au dessus d’elle, retentit une voix, une voix de domestique, rompu à la servitude :
« Madame est seule ? »
Cette voix, cette intonation ! Elle la reconnaîtrait entre toutes ! C’est celle de Maximilien ! Elle se retourne, et hurle son nom, puis se jette dans ses bras, si violemment, qu’il semble quelque peu décontenancé. Ils s’étreignirent longuement, comme s’il n’allait jamais se revoir, alors qu’en fait, ils célébraient à leur manière leurs retrouvailles. Elle qui le croyait perdu derrière le sombre mur de la misère ! Des larmes de bonheur glissèrent sur les joues d’Octavia, et tout le masque de beauté vola soudain en éclat. Elle était la petite fille aux larmes de joie. Plus la princesse. De toute façon, elle ne voulait plus l’être. S’il fallait être de nouveau privée de Maximilien elle ne le voulait plus.
À la façon dont elle le serrait contre lui, Maximilien devina la passion qu’elle avait pour lui, et Octavia devina, lisant dans le regard bleu si expressif de son compagnon que c’était réciproque. Pas un mot ne fut échangé, les mots sont trop faibles pour ce genre de situation, et d’un commun accord (même si cet accord était muet !) ils décidèrent d’aller se promener dans le parc, à l’instar des adultes. Ils étaient sous la millénaire voûte céleste, peuplée de myriades d’étoiles formant des constellations que Maximilien se plaisait à énumérer. Admirative, Octavia écoutait, passionnée. Octavia était au paradis, et elle aurait voulu que cet instant se continue pour l’éternité… Ils s’arrêtèrent, et se regardèrent longuement, droit dans les yeux. Puis, leurs lèvres se rapprochèrent avec douceur et tendresse, et ils échangèrent leur premier baiser. L’onde de plaisir qui dévala son corps fût telle qu’Octavia eut des difficultés à tenir debout, et elle n’envisageait même plus un futur après ce baiser. Il était l’instant présent, passé et futur, et elle le vivait de toute son âme, de toute sa volonté. Une ombre passa sur leur droite, mais ils n’y prêtèrent aucune attention (Et pour cause !)
Puis, avec des regrets éternels, ils se séparèrent. Aussitôt, une impression de vide s’empara d’Octavia. Elle n’envisageait plus l’avenir sans Maximilien, et un voile de tristesse passa devant ses yeux à l’idée de le perdre de nouveau. Ils s’étreignirent de nouveau, cette fois avec moins de force, mais avec plus d’amour et de passion. Une ombre passa sur leur gauche. Octavia posa son menton sur l’épaule de Maximilien, et ils restèrent quelque temps dans cette posture, si propre aux amoureux.
Soudain, l’ombre les attaqua. Elle se jeta sur eux, et les sépara rudement. Octavia et Maximilien, tout à leur bonheur, réagirent mollement, mais lorsqu’ils virent que l’homme qui les avait poussés en voulait à Octavia, ils prirent peur. Maximilien, tout d’abord, car il aimait Octavia à la folie, et elle, parce qu’elle ne savait pas ce que l’homme voulait d’elle. Cet homme était un anonyme, mais la beauté d’Octavia l’avait subjugué, et il se trouvait qu’il aimait malheureusement les enfants. Ils les aimaient trop… Aussi, lorsqu’il tenta de la déshabiller, la réaction de Maximilien fut si violente, que, même s’il était trois fois plus petit et plus léger que son adversaire, sa charge le déstabilisa, et l’envoya promener quelques mètres plus loin. Aussitôt, Maximilien se jeta sur l’homme, et entreprit de lacérer son visage à coup d’ongles. Mais d’un coup violent de la main, l’homme l’assomma à moitié. À moitié seulement, car à peine était-il de nouveau debout que Maximilien était de nouveau sur son dos, défendant la personne d’Octavia, à qui il avait donné sa vie et son âme. Comprenant qu’il n’aurait pas la paix tant que Maximilien ne serait pas hors d’état de nuire, il entreprit d’étrangler l’enfant qui l’empêche de violer la fille sublime qui avait éveillé sa passion. Il bascula à califourchon sur lui, et ignorant les lacérations infligées dans sa chair par les ongles aigus de Maximilien, il se mit à l’étouffer. Celui-ci, dans un dernier sursaut pour sauver Octavia, qui avait peine bougée, n’osant intervenir, hurla à l’intention de cette dernière :
« Sauve-toi pendant qu’il en est encore temps ! Et oublie-moi… Oublie-moi… »
Sa voix s’étrangla dans un misérable gargouillis, et Octavia se mit à fuir éperdument vers l’horizon qui commençait à rougir de l’aurore, laissant derrière elle le Manoir où elle avait vécu une vie de luxe, ses souvenirs douloureux, et Maximilien ...


Fonction : Âme enfantine.

Nota : Bon. C’est fini. Déjà ? Cela a été trop rapide. Pour moi du moins. C’est la seule de mes fiches que j’aime à peu près. Et vous. Avez-vous aimé ? J’espère que le petit enfant martyrisé vous a au moins tiré quelques larmes, et que les fautes ne vous auront pas trop agressé… Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais cette histoire, je l’ai un peu fait à l’Oliver Twist. Ce n’est qu’en y ajoutant la touche finale que je m’en suis aperçut ! Le subconscient voyez-vous …
Revenir en haut Aller en bas
http://larene.lightbb.com
Kanbonverka

Feuer Octavia [OK] Terre0yg
Kanbonverka


Féminin
Nombre de messages : 845
Age : 34
Date d'inscription : 05/01/2006

Feuer Octavia [OK] Empty
MessageSujet: Re: Feuer Octavia [OK]   Feuer Octavia [OK] Icon_minitimeDim 3 Déc - 21:04

J'ai fait un survol rapide pour les fautes.

Présentation approuvée
Revenir en haut Aller en bas
http://cf.geocities.com/kanbonverka
Contenu sponsorisé





Feuer Octavia [OK] Empty
MessageSujet: Re: Feuer Octavia [OK]   Feuer Octavia [OK] Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Feuer Octavia [OK]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
4 éléments :: Avant de commencer... :: Présentations :: Recensement du Continent du feu-
Sauter vers: