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 Une heureuse malchance

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Mizrahi
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Mizrahi


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MessageSujet: Une heureuse malchance   Une heureuse malchance Icon_minitimeJeu 3 Mai - 9:10

*Mizrahi gravissait lentement les quelques marches en bois qui le mèneraient sur l’estrade érigée spécialement à son attention, les mains derrière le dos dans une attitude noble et assurée. Le soleil venait à peine de se lever, donnant un charme quelque peu surnaturel à la scène tandis que ses rayons se réfléchissaient sur les gouttelettes de rosée matinale. Malgré l’heure très précoce, la quasi-totalité du village se trouvait rassembler sur la place question, afin de pouvoir assister à ce qui s’annonçait comme l’événement communautaire de l’année. La rumeur de sa présence s’était répandue durant la nuit, et il semblerait que le bruit avait couru dans chacune des chaumières.

Finissant son ascension, il fut accueilli par le maire du village, jouant pour l’occasion le rôle de magistrat, l’attendait d’un air austère et un tant soit peu mécontent. Certaines personnes sont décidément beaucoup trop prompte à se mettre en colère… Les mâchoires crispées, il s’adressa à Mizrahi en hurlant, afin de se faire entendre de la foule, mais également et surtout parce que cela le soulageait.*

« Mônsieur Mizrahi (et l’on voyait que cette marque de respect lui brûlait la bouche), vous comparaissez aujourd’hui devant les bonnes gens de notre village, qui vous a si généreusement ouvert les bras, et dont vous avez trahis de la manière la plus retorse la confiance aveugle! Vous avez donc été jugé coupable et condamné à mort par pendaison, sur cette même échafaud, pour avoir ignomieusement usé de pouvoirs conférés par Lusina la Traîtresse afin de tromper et de corrompre la perle du village et nous blesser ainsi tous au cœur! Voici donc venu le moment de vos dernières paroles! »

Je m’apprêtais justement à lui dire que je n’avais aucunement l’intention de prononcer de dernières paroles, lorsqu’une magnifique jeune femme plus qu’élégamment vêtue accourut vers l’estrade en rajustant le châle opalescent qui couvrait ses épaules autrement nue.

« Père, non, je vous en prie!! Cet homme n’a rien fait de déshonorable, il tentait simplement de… »

« Silence! J’ai déjà entendu votre ridicule histoire pour justifier votre comportement débonnaire! »


Malgré l’entêtement du père surprotecteur, je me devais de faire éclater la vérité au grand jour!

« Je vous jure, monsieur le maire, que je me suis retrouvé dans la chambre de votre fille au beau milieu de la nuit par une simple malchance, si on peut toutefois appelé cela une malchance, lorsque le sol s’est dérobé sous mes pieds alors que je passais près de votre demeure et m’a fait tombé dans une galerie souterraine qui m’a mené dans la garde robe du charmant fruit de votre bas ventre! Et la seule raison pour laquelle vous nous avez trouvé enlacé est qu’elle tentait de m’assommer avec son ours en peluche! »

À mesure que je racontais mon histoire, je voyais le magistrat/juge/bourreau devenir cramoisi de rage. C’est en tremblant et postillonnant qu’il ajouta

« Et comment expliquez-vous le fait qu’elle était à demi-nue, les lèvres pressées contre les vôtres ?!?! Il ne peut y avoir que de la sorcellerie pour qu’une aussi charmante dame que ma fille se retrouve entre vos bras sales et impurs!!! »

La foule signala bruyamment son assentiment

« Tout d’abord, sachez que mes bras ne sont pas aussi pire que vous le dites. Par ailleurs, concernant la suite de vos accusations, la robe de nuit de votre fille s’est prise dans le baldaquin de son lit et s’est très malencontreusement déchirée, la déséquilibrant ou passage et la faisant tomber, tête première, contre mon visage. Nous n’avions chacun qu’une seule lèvre qui touchait à l’autre, vous savez, et mes mains sont demeurées…

« Silence!!! Je n’en peu plus, de ces mensonges éhontés!! Au moins, soyez assez homme pour avouer vos vices dépravants!!! Et cessez de bafouer l’honneur de ma plus grande fierté!!!!Qu’on le pende!!


Ma vie étant menacée, mon esprit se mit à fonctionner à double-tour. L’homme avait besoin de tuer quelqu’un, il n’en démorderait pas. Je devais trouver un manière de ne pas jouer se rôle. Et même si je n’en étais pas très fière, un plan me vint en tête. J’hésitai à le mettre en place, toutes les notions d’honneur et de protéger l’innocent se bousculèrent à ma conscience, mais fondirent comme neige au soleil devant l’apparition de mon instinct d’auto-préservation.

« Attendez! Le brouillard qui me tourmentait l’esprit commence à s’apaiser, et je vois que vous avez raison (je vis le sourire de contentement que ce début d’aveu fit sur mon tortionnaire) « Il y avait effectivement de la magie d’impliquée…mais votre fille n’en était pas l’objet…En fait, J’AI été ensorcelé, afin de déshonorer votre fille, et vous par le fait même. Et cette odieuse action a été réalisée par nulle autre que…cette odieuse personne!! »

Toutes les têtes se tournèrent d’un seul mouvement vers le (la) pauvre innocent(e) prenant tranquillement son petit déjeuner sur la terrasse de l’auberge du village, que je pointais de mon long doigt accusateur


(ouvert à quiconque désirant être le(la) pauvre innocent(e) !! )
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Leen
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MessageSujet: Re: Une heureuse malchance   Une heureuse malchance Icon_minitimeSam 5 Mai - 8:40

[Suite de port de Wilwarin]
[Juste une petite remarque, si tu as les mains attachés dans le dos, tu auras du mal à me pointer du doigt Wink Bref, mais tout le monde peut se tromper niark niark]

Leen avait trouvé repos dans un petit village à Ghiacca. Le village était entouré de champs, ainsi que par quelques bois par çi par là. Les habitants ne croulaient pas sous l'or, et pourtant la vie semblait tranquille.
En arrivant dans la petite bourgade, elle avait réussit à obtenir une petite chambre et une place dans l'écurie de l'auberge. Elle y était depuis plusieurs jours, et beaucoup de personnes se demandaient ce qu'une femme aussi bien habillée, puisse errer dans un tel village, et même pire: porter à chacun de ses déplacement un long katana dans le dos. Pouvait-elle s'en servir contre eux? Les premiers jours, voyant les regards furtifs des villageois, elle ni prêta pas attention. Elle se foutait royalement des opinions de ses pauvres gens, qui n'avaient aucune ambition dans la vie.
Cependant, elle voulait repartir vite de ce petit village pour chercher l'aventure autre part, mais le malheur fit que sa pauvre monture, épuisée du chemin parcouru entre Wilwarin et Ghiacca, se blessa dans son box. L'aubergiste soigna l'animal, mais elle devrait rester une semaine de plus que prévu. L'aubergiste, pour se faire pardonner, lui fit la chambre à moitié prix, pour qu'elle puisse attendre le rétablissement de son cheval.

De ce fait, elle dût prendre sur elle même et sourire aux villageois. Il ne fallait pas se montrer agressive, si elle voulait repartir entière du village, qui commençait doucement à l'accepter, elle, l'étrangère venue d'un autre continent. Cependant, ils ne prenaient pas le risque de lui parler ou d'engager la conversation. Ils fuyaient son regard comme la peste, qui était bien représentatif de la peur des habitants face à elle.

Et puis, un jour, alors qu'elle prenait son petit déjeuner à la terrasse de l'auberge, comme chaque matin en vérité, elle vit l'étrange attroupement de tous les villageois sur la place. Une estrade avait été construite pendant la nuit, et on pouvait clairement comprendre qu'une pendaison allait avoir lieu. Leen eut un petit sourire, enfin un peu d'animation! Si cela pouvait décoincer ces pauvres villageois, autant en profiter. Quelques minutes plus tard, un homme, les mains attachés dans le dos, monta sur l'estrade. Elle l'observa attentivement, il semblait riche.

« Mônsieur Mizrahi, vous comparaissez aujourd’hui devant les bonnes gens de notre village, qui vous a si généreusement ouvert les bras, et dont vous avez trahis de la manière la plus retorse la confiance aveugle! Vous avez donc été jugé coupable et condamné à mort par pendaison, sur cette même échafaud, pour avoir ignomieusement usé de pouvoirs conférés par Lusina la Traîtresse afin de tromper et de corrompre la perle du village et nous blesser ainsi tous au cœur! Voici donc venu le moment de vos dernières paroles! »

*Trop drôle*

Mais; une jeune femme monta sur l'estrade et supplia quelque instants le maire.

*La fille et le prince charmant... Ca y est on a tout ce qu'il faut pour un bon vieux roman à l'eau de rose... Manque plus que le gros méchant... Quoique le maire le joue très bien...*

Pendant les longues minutes qui s'écoulèrent, elle écouta les propos du jeune homme. C'était tellement pathétique. Il avait pas de c******* ou quoi? Cependant, le malheur fit que, par peur ou par courage, il avoua qu'il n'était pas le fautif, et pointa son doigt vers une personne.

Leen mit quelques minutes à enregistrer ce qui lui arrivait. Mais elle reprit vite ses esprits, se leva en voyant les gardes commencant à s'approcher et sortit sa lame de son fourreau.

"-Hé Ho! Mais c'est quoi cette mascarade?! Gamin, si tu veux sauver ta peau, t'a choisis la mauvaise personne! Monsieur le maire! Vous n'allez tout de même pas le croire?! Je n'ai rien fait qui puisse nuire à ce village depuis mon arrivée!"
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Mizrahi
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MessageSujet: Re: Une heureuse malchance   Une heureuse malchance Icon_minitimeDim 6 Mai - 20:16

[Petite remarque : sache très chère qu’il n’est dit nulle part que j’ai les mains attachées dans le dos, sauf dans ton message !!! Et comme je suis un gentleman, je vais donc faire avec ta version, et nous allons devoir nous imaginer, avec un sourire en coin, Mizrahi essayant de te pointer de dos, puisque mes mains sont attachées dans le dos !
Mais comme tu l’as dit, tout le monde peut se tromper ! Wink ]

Encore une fois, le hasard semblait prendre un malin plaisir à me jouer des tours pendables…En espérant que cela amusait bien la galerie, que parmi toute cette foule de gens totalement inoffensif et inarticulés, il avait fallu que mon doigt aveugle se soit posé sur la personne la plus apte à se défendre à des kilomètres à la ronde ! Du moins, c’est ce que je constatai en me retournant vers la voix féminine qui s’élevait, dont les arguments profitaient de l’influence de la sublime arme blanche qu’elle maniait d’une facilité inquiétante. Le bon côté des choses, elle semblait étrangère à ce village, ce qui la rendait probablement plus louche aux yeux des villageois avides d’une pendaison en bonne et due forme. Attristé pour la pauvre damoiselle, qui semblait beaucoup trop mature pour l’âge que je lui attribuais de visu, je devais néanmoins poursuivre le jeu, en me disant que je me ferais un point d’honneur à aller porter des fleurs fraîches sur sa tombe à chaque année, si jamais je m’en sortais grâce à son sacrifice bien involontaire… D’ailleurs, pourquoi n’étais-je pas tombé sur une suicidaire ? Tout aurait été bien plus simple…Enfin..

« Je sais que vous allez tenter de me tuer puisque je vous ai dénoncé ! Mais je préfère mourir en martyr, en défendant la vérité, plutôt que de savoir que ce charmant village est toujours aux prises avec la sorcière démoniaque que vous êtes ! »

J’y allais fort, très fort. Les gens aimaient les martyrs, cependant, et quelques acclamations fusèrent à droite et à gauche, alors qu’un « pendons la sorcière ! » jaillissait du milieu de la foule. Plutôt satisfait de mon effet, je tournai le regard vers la fille du maire, qui me regardait d’un air interrogateur mêlé d’un soupçon de désapprobation. Quelque peu gêné par ce jugement très approprié de la seule autre personne qui connaissait, ou plutôt, qui croyait en la vérité de la situation, je fixai piteusement l’espace entre les lattes de bois qui constituaient la potence.

« Silence !!! Mais calmez-vous ! Nous sommes une société de loi, et nous ne pouvons condamner la première venue suite à des allégations tout à fait gratuites d’un présumé coup…

Il n’eut malheureusement pas la chance de poursuivre son discours empreint de raison, puisque, sous la pression exercée par la foule qui s’agitait, l’échafaud bâti à la va-vite à la lueur des torches s’écroula dans un immense fracas de bois se fissurant et de cris, en plus de soulever un immense nuage de poussière. Sonné, je restai étendu au sol, n’ayant de toute façon pas la liberté de me relever à cause des entraves qui me liaient les poignets, et du postérieur du maire qui m’écrasait le visage d’une manière très déplaisante. La foule ne partageait cependant pas mon inertie, et stimulée par l’apparition du dit nuage de poussière, elle songea de plus en plus sérieusement à s’en prendre à l’inconnue au cheveux platine.

« Regardez, la sorcière vient de tuer le maire et le type qui l’a dénoncé ! »

« Regardez ce nuage surnaturel ! C’est sûrement cela qui a tout détruit ! »

« Et elle a tué Johanna en plus !! Sorcière ! »

« À mort !!! »

« À mort !!!! »


Village de timbrés…c’était tout ce qui me venait à l’esprit. Ça, et le fait que je venais peut-être de condamner l’une des rares autres âmes sensées du secteur…et que, dans le cas contraire, elle se ferait probablement un très grand plaisir à me pendre avec mes propres trippes !
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Leen
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MessageSujet: Re: Une heureuse malchance   Une heureuse malchance Icon_minitimeLun 7 Mai - 13:55

[ pale erf, ouais, mais bon, généralement, quand quelqu'un est condamné à la potence, il y va pas les mains dans les poches... Hum, m'en fous, aujourd'hui c'est mon anniversaire, ça fait que t'as pas intérêt à me contrarier ^^ Niark niark]

Leen observa d'un oeil mauvais le sale gosse, qui tentait de sauver sa peau en lui faisant porter le chapeau à tous ses méfaits. Puis, elle regarda les villageois, qui s'étaient massés autour d'elle, mais qui gardaient leurs distances, observant sa lame, apeurés pour la plupart. Mais le pire survint après, lorsque toute l'estrade s'effondra, et où le maire et le sale gamin tombèrent sous les débris.
Tous les regards se posèrent sur elle, mais ce n'était plus de la peur, mais de la haine. De la haine profonde. De la haine profonde contre elle, mais aussi contre toute forme de magie (bien qu'elle même soit aussi une très grande anti-loyaliste). Elle ne savait pas comment réagir à cela.. S'enfuir? Non, elle n'aimait pas la couardise... Mais alors quoi? Tuer tous ces villageois? Il y avait aussi des femmes et des enfants dans la foule; elle ne voulait pas que cela se finisse dans un bain de sang... Pourtant, il fallait qu'elle sauve sa peau.. Alors que faire?

Elle n'eut pas le loisir s'y réfléchir d'avantage: uh homme, armé d'une fourche, s'élança vers elle, dans le but de l'embrocher. Elle n'avait désormais plus le choix, et cela ne blesserait pas sa conscience de se défendre contre un attaquant. Elle émit cependant un soupir exaspéré. L'homme, en revanche, n'eut plus la chance de pouvoir respirer l'air pur: il tomba au sol, les yeux exorbités, dans une mare de sang. Leen retira sa lame aussi vite qu'elle l'avait sortie.

"-Tss.... A qui le tour? Vous vouliez pas me tuer?"

Les villageois poussèrent des cris horrifiés, et s'écartèrent plus promptement de la jeune femme. Certains lachèrent même leurs armes et s'enfuirent en courant. Cependant, entre temps, une femme s'était écroulée à côté de l'homme agonisant. Elle le prit même par les épaules et pleura, en maudissant la femme au katana. Certaines femmes essayèrent de lui faire lacher prise pour s'enfuir, mais rien ni fit, elle restait accrochée à lui, tel une sangsue.
Leen l'observa quelques instants, puis regarda autour d'elle. Tout le monde avait fuit. Ils n'étaient que des villageois après tout, pas des guerriers... Leen s'approcha de la femme et lui dit d'un ton dur:

"-Ca lui apprendra à ton mari... Quand on me cherche, on me trouve, mais sache que je ne regrette aucunement d'avoir fait ça. Il n'avait qu'à se tenir tranquille, je ne lui aurait rien fait... En attendant, tente quoique ce soit, et je te tuerai de la même façon..."

Leen passa devant elle et le corps, et commença à se rapprocher de l'estrade. Le gamin allait devoir payer maintenant.

"-Attends sorcière!"

Leen se retourna et vit la femme debout, tenant la fourche que son mari tenait quelques instants auparavant. Elle semblait hors d'elle.

"-Tu ne t'en tirera pas comme ça! Je vais te tuer! Je te tuerai! Yiaaahhhhh!"

Elle se mit à courir vers la rônin en tenant fermement l'arme entre ses mains. Leen soupira de nouveau. Ce qu'ils étaient têtus!

"-Tss...Tu ne fais pas le poids.."

Elle la trancha avant même que celle çi ne puisse la toucher avec la fourche. Son corps tomba lourdement sur le sol. Le sang s'étala rapidement sur le sol. Leen se retourna, et continua comme si de rien n'était vers l'estrade. Puis, elle commença à chercher entre les débris de celle çi, et trouva rapidement un corps. Celui qu'elle cherchait justement: le sale gosse. Elle le mit sur le dos, et mit son pied sur son torse. Puis elle lui dit:

"-Tu t'es bien joué de moi... Alors tu as un dernier mot avant de mourir?"
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MessageSujet: Re: Une heureuse malchance   Une heureuse malchance Icon_minitimeLun 28 Mai - 20:44

Toujours écrasé par le fessier le plus noble du village, je ne parvenais pas à me dégager pour suivre le déroulement de la scène outre que par la différence de tons entre les cris poussés par la foule. Tout d’abord hostile, ils prirent cependant rapidement un air de pure panique. Et le maire qui ne bougeait pas d’un poil…

À force de me contorsionner comme le vulgaire ver de terre que j’avais honnêtement l’impression d’être en ce moment, je parvins à faire rouler le maire sur le côté. Tournant la tête dans sa direction, je constatai avec horreur qu’une planche l’avait embroché juste sous le thorax. Quelle malchance atroce avais-je donc apporté sur ce village ?

Cependant, j’aurais également dû me soucier la malchance que j’avais attiré sur ma tête. Un pied vint se poser sous mon ventre, et d’un rapide et sec mouvement vertical, me fit faire un demi-tour sur moi-même, me sortant le visage du tas de gravats pour me permettre de voir le soleil à nouveau…Malheureusement, une partie de l’astre était masqué par la silhouette que j’appréhendais le plus en cet instant : la frêle guerrière aux airs de samouraï. Elle appuyait sans ménagement sur mon plexus solaire, question de lui faire passer son agacement et de me maintenir au sol.


« Tu t'es bien joué de moi... Alors tu as un dernier mot avant de mourir? »

La lame ensanglantée qui prolongeait son bras ne laissait aucun doute quant au sérieux de son affirmation. Et ses yeux, exprimant la même dureté que l’acier trempé de son arme, ne confirmait que davantage cette certitude que ma fin était toute proche. Je la regardais d’un air confus, ne sachant trop quoi lui rétorquer qui ferait un quelconque sens dans cette histoire abracadabrante. Je ne parvenais pas à réaliser que j’allais perdre la vie de façon aussi obscure et dénuée de sens. D’un certain sens, je commençais à comprendre les martyrs. Il y avait un certain réconfort à rencontrer la mort parce qu’on lui avait couru après toute notre vie. Tandis que là…

Mais mon histoire, contre toute attente, ne devait pas s’arrêter ainsi. Cela aurait été beaucoup trop miséricordieusement simple. Au lieu de quoi, le ciel commença à se couvrir, et une ombre terrifiante, semblant sans consistance, sans contours définis, dotée de deux paires d’yeux et d’une bouche qui semblait donner sur une fosse abyssale garnie de dents acérées, se leva derrière la jeune guerrière, qui s’apprêtait à me perforer le cœur en hochant la tête. Un poing massif, d’un diamètre de quelque 50 centimètre, sembla se solidifier en se levant.


« Der…derrière-toi!!! »

Évidemment qu’elle ne me crut pas… Elle se contenta de se payer ma tronche, toute hautaine et sûre d’elle qu’elle était. Cependant, lorsqu’une voix d’outre-tombe, possédant encore certaines nuances de la voix de la fille du maire, s’éleva alors que son poing se dirigeait vers la tête de celle qui s’apprêtait à me tuer, beuglant

« Cet homme est à moi!!! »

, elle fit moins la maline…
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Leen
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MessageSujet: Re: Une heureuse malchance   Une heureuse malchance Icon_minitimeVen 22 Juin - 5:43

[désolé du long long retard ^^' Mais mieux vaut tard que jamais Razz ]

« Der…derrière-toi!!! »

Derrière toi? C'est tout ce qu'il avait à dire? Il n'avait donc aucune fierté? Aucun honneur? C'était bien la peine qu'elle se donne autant de mal... Elle allait lui rétorquer une remarque bien cinglante, lorsqu'une voix caverneuse s'éleva derrière elle.

« Cet homme est à moi!!! »

La jeune femme se retourna, et eu tout juste le temps de s'abaisser pour ne pas se prendre le coup de poing du.... monstre. Un monstre? Ouais, ça en avait tout l'air, mais bizarrement, il n'avait pas la tête d'un monstre, enfin, dans son attitude, sa manière de bouger, tout semblait désordonné, et si par "bonheur" il avait réussi à décocher un coup de poing, ce n'était pas le cas du reste. En effet, il avait du mal à trouver son équilibre, et était, à chaque fois, à deux doigts de tomber. Leen observa le soi-disant monstre, et remarqua des lambeaux de robe à ses pieds. Il lui fallut plusieurs secondes avant d'enregistrer l'information. Enfin, elle comprit. Elle se retourna vers le gamin, et lui dit, non sans ironie:

"-Alors comme ça, pendant tout ce temps, tu fricotais avec la fille du maire, dans l'espoir d'obtenir leurs richesses. Et t'as même pas été foutu de voir que c'était un monstre?!!"

Leen le regarda quelques instants, en faisant tout de même attention à l'autre monstre qui titubait toujours derrière elle, même si elle savait qu'il allait vite comprendre comment utiliser son corps. Aussi, elle s'avança vers l'autre idiot, et katana en main, elle se pencha et lui dit:

"-Bien, comme tu t'es mis tout seul dans ce pétrin, et que tu mit y'a emmené sans que je ne le veuille, tu as deux solutions: soit je te tue içi et maintenant, mais alors le monstre serait incontrôlable. Soit tu reprends le peu (très peu) de dignité que tu as et tu le combat."

Elle n'attendit pas qu'il réponde, elle leva son katana au dessus de lui, et lui découpa ses liens; et ajouta:

"-Mais, comme tu dois t'en douter, je ne te laisse pas le choix. Je ne vois pas pourquoi ce serait à moi de le tuer, et d'ailleurs, rien ne m'empêcherai de le laisser détruire ce village de nazes. Mais, j'aime pas tes manières, alors je vais aller m'asseoir sur le banc que tu vois là-bas, et je vais te regarder combattre ton monstre. C'est tes conneries, alors t'assumes. Et si tu essayes de m'entourlouper, tu goûtera vite à mon épée..."

Elle s'éloigna alors, et alla s'asseoir sur un des bancs encore debout.
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