À l'intérieur d'une prison d'argent

[je te laisse l'honneur de partir le bal, si tu le souhaites ]

Mélias tenait encore la main de Belldandy, lui montrant quel chemin il fallait prendre. Depuis la scène de la bague, l’ange se posait différentes questions. Cette bague avait un pouvoir magique? Comment se fait-il qu’en l’achetant, Mélias n’ait pas su qu’elle avait un certain pouvoir? C’était sûrement un escroc qui lui avait vendu mais il y avait la possibilité qu’il l’ait volé. Mélias avait de savoir ou il allait, tournant de à chaque ruelle, Belldandy se demandait comment il pouvait se retrouver dans un tel fouillis! La nuit avait enfin tombé, pouvant ainsi mieux se cacher des gardes. Cela faisait un petit bout de temps qu’ils n’en avaient pas vu un. Un vent frais soufflait en direction du nord, l’air semblait un peu plus froid.

Mélias tourna un dernier coin de rue, quand ils arrivèrent dans un quartier un peu plus riche. Les maisons semblaient géantes, les gens dans la rue étaient habillés dans les plus beaux habits, il ne semblait pas avoir de garde dans les environs. Belldandy en profita pour aller le capuchon sur sa tête. Cela ne semblait plus approprié ou ils étaient maintenant. Elle s’éloigna un peu de Mélias, ayant aperçu un arbre pour y cacher sa cape qu’elle venait d’enlever. Ses ailes avaient besoin de bouger un peu, serrer comme elles étaient, n’était pas très bon. Elle revint près de Mélias, prête à repartir vers l’aventure.

-Je vous suis encore mon cher Mélias, vous semblez mieux que moi connaître cet endroit

Ils continuèrent à marcher encore entre les paysans, qui ne portaient pas attention à eux même si ils venaient soudainement d’apparaître. Le quartier était beaucoup plus luxueux que l’autre et était beaucoup plus accueillant. Les maisons brillaient de l’intérieur, donnant un bel effet. L’ange attendait avec impatience de voir enfin ou ils allaient se réfugiés.

-Comment connaissez-vous l’endroit?

Définitivement, Mélias semblait connaître les moindres recoins dans Lòmelindi. La lune, cachée derrière quelques arbres, donnait un effet de scène d’horreur. On se croyait dans une histoire d’épouvante alors qu’un loup-garou alors sortir des bois pour les attaquer. Belldandy se rapprocha d’avantage vers Mélias, en enlevant sa cape, elle avait perdue le seul moyen qui lui donnait de la chaleur.

-Quand nous serons arrivés, promettez moi de faire un grand feu! Il fait vraiment froid ce soir!

Belldandy était encore très proche de Mélias. Profitant de la situation, il fit comme tous les hommes riches autour d’eux, il passa son bras autour de sa taille. Se sentant à nouveau mieux, Belldandy se sentait plus rassurée d’être dans un quartier plus riches et surtout de savoir que les gardes ne les suivraient pas ici. Ils étaient rendus près d’un parc, quand Mélias tourna rapidement vers une petite ruelle qui retournait presque à la foire des marchands. Il n’y avait que de petites maisons quelques peu détruits sur les cotés de la ruelle. Pourtant, Mélias avait spécifié que leur nouvelle demeure serait chic et très bien.

-Où va-t-on Mélias? Fit-elle, plus sure d’elle-même aussitôt, je croyais que nous allions dans une somptueuse demeure?

Mélias ne parlait pas depuis trop longtemps déjà. Belldandy se détacha un peu de lui, le forçant à enlever sa main autour de sa taille. Même si elle le connaissait que depuis quelques heures, elle croyait qu’il serait plus gentil homme que cela.

-Je fais un léger détour, finit-il par dire, je dois aller voir quelques amis avant

N’étant plus trop sure de vouloir le suivre, Belldandy acquiesça de la tête. Mélias continua de tourner à chaque nouvelle ruelle qu’il croisait. Le ciel s’assombrissait, les nuages cachaient désormais la lune, presque le seul point de lumière dans cette sombre ville. Mélias s’arrêta à une intersection, il pouvait continuer ou tourner à droite, il resta quelques instants à réfléchir, comme si il ne se rappelait plus du chemin à suivre. Après mure réflexion, il tourna à droite, pour arriver dans une autre ruelle. Il fit quelques pas avant de s’arrêter devant une porte.

-Tu es sure que je dois rentrer ici?

-Ne t’en fais pas dit-il avec un sourire malin, mes amis seront très heureux de te rencontrer

Il cogna trois petits coups sur la porte. L’interlocuteur de l’autre coté, demanda qui était là. Mélias répondit que c’était Karel, en faisant un clin d’œil à Belldandy. La porte s’ouvrit soudainement, c’était un assez grande pièce remplis d’homme uniquement. Une grande table était posée au milieu, les hommes étaient assis autour en buvant des bouteilles qui devaient contenir de l’alcool très fort, car la pièce ne sentait que ça.

-Karel!! Très content de te voir! Fit-il en lui serrant la main très fort, et qui est cette jolie dame?

-C’est une amie très chère dit-il avec satisfaction, et comme vous avez pu remarquer, c’est un ange.

Les hommes à l’intérieur de la pièce se retournèrent pour observer à leurs tours Belldandy. Ils commencèrent à chuchoter entre eux en la pointant du dos. Pourquoi se faisait-il prénommait Karel? Et pourquoi avait-il préciser que c’était un ange. Belldandy aimait de moins en moins la façon dont agissait Mélias ou plutôt Karel.

-Rentrez donc, je suis sure que ton amie, dit-il en clignant de l’œil, sera heureuse de s’asseoir

Les deux nouveaux rentrèrent dans la pièce, Mélias alla s’asseoir autour de la table en discutant avec les hommes, qu’il devait sûrement connaître. De toute façon, il avait dit qu’il venait voir des amis, cela ne durait pas longtemps! Au moins, Belldandy l’espérait.
Elle ne l’avait pas remarqué, mais il y avait une porte un peu cachée au fond complètement, l’homme qui avait répondu à la porte, c’était précipité la après leur avoir répondu. Que ce passait-il ici? Mélias se tourna la tête pour apercevoir Belldandy qui était un peu à l’écart des autres. Il se leva pour aller la retrouver.

-Tu ne veux pas venir t’asseoir avec nous?

-Non, je préférais m’en aller

-Mais nous venons à peine d’arriver et je n’en ai pas encore finit avec toi dit-il en tournant la tête comme pour savoir si l’homme revenait

-Finit avec moi? De quoi parles-tu! Belldandy recula de quelques pas, commençant un peu à paniquée. Mélias empoigna le bras de l’ange, pour qu’elle ne se sauve pas.

-Vois-tu fit-il en se grattant le menton, comment te dire ça sans que tu paniques trop, j’ai besoin de tes ailes. Les ailes d’ange ont un pouvoir de guérison et je veux pouvoir rester vivant très longtemps, donc nous allons te les couper

-Mais si tu me les coupes, je mourrais! Dit-elle en s'achant très bien qu'elle ne pourrait survivre longtemps sans ses ailes.

-C’est ce qui piquantera un peu notre soirée!

Il traîna Belldandy jusqu’à une chaise, même en bougeant dans tous les sens, belldandy était incapable de se défendre contre lui. Elle lui avait sauver la vie, elle avait risquer de se faire arrêter pour lui et qu’est ce qu’il faisait pour la remercier? Il lui coupait les ailes pour s’en servir. Il l’attacha sur la chaise pour être bien sur qu’elle ne s’échappe pas. Comment avait-elle pu le croire? C'était un simple voleur, qui ne méritait même pas de vivre! Elle avait tellement était stupide! Elle avait cru ses belles paroles quand il s'agissait seulement de la pièger. L'homme revient de dans la pièce, il discutait avec Mélias mais Belldandy n'écoutait plus. Elle essayait de trouver un plan pour se sauver.

Belldandy essayait tant bien que mal de réfléchir au moyen de s’en sortir. Mais elle était trop paniquée pour penser à un plan. L’homme parlait encore avec Mélias, Belldandy porta un peu plus d’attention sur leurs conversations. L’homme voulait lui aussi avoir une part du butin, il ne laisserait pas Mélias s’en tirer avec toutes les plumes. Les hommes autour de la table se retournèrent en entendant une nouvelle voix à l’extérieur. Peut-être quelqu’un avait entendu les cris de Belldandy? Se fut un grand homme qui ouvrit la porte, avec à ses cotés une jeune fille. Essayant encore de s’enfuit, Mélias s’approcha de Belldandy pour s’assurer qu’elle ne s’en sorte pas. Mélias esquiva un sourire sur son visage avant de descendre la tête jusqu’à son oreille.

-Tu ne dois pas t’en faire, elle ne te sauveras pas fit-il, fier de l’avoir à nouveau décourager.

La jeune fille ne prit pas de temps pour couper la tête de son ravisseur. Les hommes se levèrent autour de la table pour s’attaquer à la nouvelle venue. Mais aucun ne réussit à lui décerner un coup qui aurait pu la nuire. Elle réussit, sans difficulté, à tous les tués. Il ne restait plus que dans la pièce, Elle, Belldandy et Mélias qui reculait devant la Katana de la jeune fille. Les liens de Belldandy tombèrent sur le sol, elle était enfin libre, elle se leva pour s’écarter un peu de la katana. Elle se plaça derrière la fille, pour être le plus loin possible de Mélias.

"-Depuis quand on capture des anges maintenant?"

L’ange se posait la même question. Elle n’avait jamais été harcelée pour avoir un peu de ses plumes. Certes, elle savait très bien qu’ils avaient un effet guérisseur mais pas à un point pour les lui arracher! Un ange était toujours signe de gentillesse et de compassion, c’était presque un crime que d’en tuer un. Mélias reculait encore de quelques pas, il voulait tenter de s’enfuir par la seule porte de la pièce.

-Mais toi, tu es qui? Dit Belldandy à l’intention de la jeune fille

Elle était arrivée ici naturellement ou elle avait volontairement suivis Mélias et Belldandy? Elle ne semblait pas connaître Mélias mais Belldandy ne pouvait faire confiance à quelqu’un désormais. Mélias l’avait déjà trahi, elle ne voulait pas finir encore ligotée.

-Si tu pars toute suite et que tu laisses l’ange tranquille, je ne te ferais aucun mal. Fit Mélias en arrêtant de reculer.

Il croyait être de force contre elle? Il n’avait pas vu qu’elle les avait tous tués sans difficulté! Il croyait même après cela pouvoir encore avoir ses ailes. Belldandy ne devait plus restée plus longtemps ici. N’ayant rien pour se protéger, elle prit au sol une petite dague qu’un des hommes avait utilisée contre la fille. La seule porte qui donnait vers l’extérieur était à sa droite. Un peu trop loin à son goût.

-Si tu crois vraiment que tu vas m’avoir Mélias tu te trompes, fit-elle en s’approchant de la porte, ne t’attend pas à ce que je te sauves la vie cette fois ci

Belldandy recula toujours vers la porte en prenant soin de toujours avoir en vue la jeune fille et Mélias. Elle marchait en essayant de ne pas trop regarder les morts sur le sol, cela lui donnait un haut le coeur. Définitivement, Belldandy ne remetterait plus jamais les pieds dans Lomelindi.

Belldandy était sur le point de tourner la poignée quand la jeune fille lui rétorqua que à son habitude elle demandait quelque chose en échange. Oui certes elle lui avait sauvée la vie, mais lui avait-elle demandée? C’est elle-même qui avait l’initiative de la sauvée, Belldandy n’avait rien demandée. Et pourquoi Mélias l’intéressait autant? C’est un simple voleur de fond de ruelle qui ne fait que voler pour tenter de rester en vie. L’ange se retourna pour faire face à la jeune fille.

-Qu’a-t-il de si important !

Mélias profita de l’instant ou Belldandy parlait à la dame pour prendre une petite épée sur le sol. Il avait la ferme intention de se battre contre elle, malgré le fait qu’elle semblait beaucoup plus puissante. Il s’approcha encore un peu plus de la dame. Belldandy resta immobile, regarda ce que pouvait bien tenter Mélias. En entendant les dernières paroles de la jeune fille, Mélias ne pus s’empêcher de s’éclaffer.

-Tu crois vraiment que j’ai peur de toi! Dit-il en s’amusant avec sa petite épée

Mélias se pencha un peu vers le sol pour prendre la chaîne en argent que possédait le vieil homme. Il l’attacha à son cou avant de se relever. L’ange, resta encore devant la porte à regarder Mélias jouer son petit jeu. Ce ne pouvait être lui, il c’était montrer si différent face à elle. Quelque chose devait s’être produit pour qu’il change autant.

-Qui je suis en réalité? Je suis Mélias ! Pourquoi suis-je si important à tes yeux, quand tu ne sais même pas qui je suis! Cria t-il vers la jeune dame

Cette chaîne devait avoir une grande signification pour lui si il l’avait ramassé. Il fallait que Belldandy sorte de la pièce mais elle se sentait mal d’abandonnée Mélias. Même si il voulait la tuée, même si il l’avait trahi et lui avait menti, elle ne pouvait l’abandonner.

-Pourquoi est-tu venu ici? La dame ne voulait rien savoir de Belldandy, tout ce qui lui intéressait c’était Mélias. J’ai des pouvoirs de guérison, alors dis moi ce que tu recherches. Si tu ne me réponds pas, je serai forcé de guérir ton très cher Mélias à chaque fois que tu lui feras du mal, comme si tu n’obtiendras rien de lui.

C’était un peu grave, elle c’était engagée à sauver la vie de son meurtrier. Mais le fait qu’elle soit débarquée ici sans explication, dérangeait Belldandy. Même si elle venait de tuer tout le monde devant ses yeux, la peur ne l’avait pas encore envahi.

[hj] Lâchez pas les filles! C'est super intéressant! Comme je m'ennuis un peu, je vais continuer de m'amuser dans ma bague. Et m'amuser un peu à développer la psychologie de Karel aussi. Continuez de le jouer comme vous le faites, c'est sympa



KAREL :

Qu'est-ce que c'était que ce bordel...Lorsqu'il avait tout d'abord sentit la présence de l'ange, il avait crû en un miracle! Le fait qu'il se débarasse de ses gardiens consistait déjà un agréable coup de chance, mais qu'il finisse sa course enter les doigts gracieux d'un ange... et mignonne comme tout de surcroît! Il allait pouvoir se reprendre de ses très longues années de solitude, une fois restauré... Mieux encore, elle était accompagnée d'un type pour qui elle semblait avoir une...sympathie toute particulière! Comme prévu, tout se déroula sans problème, avec le pauvre crétin prisonnier à sa place. Honnêtement, il éprouvait une légère sympathie pour le petit voleur. Mais pas assez pour retourenr dans cette fichue prison, ça jamais!!

Par contre, depuis, tout partait en vrille! Ce salopard de Kreex qui avait usurpé son autorité, et qui se croyait en position de marchander... Et là, une espèce de hachoir vivant qui débarquait et mutilait à mort son groupe de Lòmelindi, sans aucune difficulté. Ils s'étaient relâchés depuis la dernière fois, semblait-il. Bah, au moins elle avait choppé Kreex dans son enthousiasme. Au moins ça de pris. Il restait tout de même un détail plus qu'inquiétant : l'arme de cette femme, son kimono, la léthalité de son style de combat... Non, ce ne pouvait être eux! Cela faisait à peine une heure qu'il était dehors! Dans le doute, il préféra reculer, n'étant pour le moment pas de taille à les affronter.

Par un concours de circonstance inouïe, il s'avéra qu'elle avait plutôt après le type de qui il avait l'apparence! C'était gênant, mais beaucoup moins que ce qu'il avait crû. Il s'en sortirait probablement, dans ce cas. Reprenant confiance, il en profita pour récupérer son précieux pendentif; un pas de plus dans la bonne direction!

Revirement de situation encore plus surprenant : l'ange se rangeait de son côté! Décidément, celui qui lançait les dés du hasard était de son côté ce soir! Il allait probablement pouvoir profiter de l'inimité qui régnait entre les deux femmes pour améliorer sa situation, en plus! Il laissa aller les choses, ne voulant pas brusquer les événements et se les mettre toutes deux définitivement à dos...

MELIAS

Cela faisait maintenant environ quatre heures qu'il courrait sur ce satané ruban argenté qui semblait s'étirer jusqu'à la fin du monde. Il se tenait pour le moment immobile, les mains sur les genoux, essayant de reprendre son souffle, et jurant en regardant l'horizon. Si la seule étoile du ciel n'avait pas changé de position, il se serait probablement jeté dans le vide depuis. Juste pour voir...

Il regarda l'étoile d'un oeil mauvais. Avec sa veine d'aujourd'hui, elle pourrait très bien tomber sur la structure et tout précipiter dans le néant. Melias avait toutefois sa petite théorie sur sa nature, cependant. Il se rappelait l'éclair de lumière bleu de la bague, juste avant qu'il ne soit transformé en cet espèce de spectre quasi omniscient. Et le chemin qu'il empruntait, avec sa pente régulière, ne pouvait que lui rappeler le dit anneau. L'étoile devait donc en être le joyau, et s'il y avait une façon de s'en sortir, cela devait inévitablement l'impliquer. Un détail l'inquiétait, cependant. Les paroles de son double, qui lui souhaitait un bon séjour dans la prison d'argent...Et s'il y avait une chose que Melias savait, c'était que les prisons n'étaient pas reconnues pour leurs sorties faciles à emprunter

Enfin, que pouvait-il faire d'autre de toute façon. S'il voulait empêcher que quelque chose n'arrive à Belldandy, il devait trouver une façon de sortir de là. Son petit doigt lui disait que son double ne devait pas être animé des intentions les plus pures...

[XD hachoir vivant, quelle jolie métaphore pour me désigner Ton Karel va surement mourir dans d'atroce souffrances mdr]

Leen pesta intérieurement. Voila maintenant que ce stupide ange s'en mêlait! Si elle n'avait eut pas un brin de logique, sûr qu'elle aurait depuis longtemps anéantie l'ange, mais la raison avait prit le dessus. Pour elle, un ange était ausi pur qu'un enfant, et depuis le moment où la catastrophe de son enfance était arrivée, elle s'était jurée de ne pas assassiner d'enfants, seuls êtres méritant de vivre sur cette pauvre planète. Après coup, elle avait lu quelques ouvrages désignant la nature des anges, et sa liste des êtres innocents à ne absolument pas tuer s'était allongée de quelques lignes.
Mais maintenant qu'elle était là, devant cette femme ailée, toutes ses théories tombaient à l'eau. Les êtres, même de nature identique, pouvaient très bien se différencier, et balancer vers le mal, sans y plonger totalement. Tss, quelle idiote elle avait été! Croire ainsi à de l'encre apposée sur du papier... C'est comme si elle avait cru aux déesses...Chose, bien sûr, inimaginable, et totalement loufoque.
Elle releva la tête vers l'ange, et lui dit d'un ton abrupt:

"-Tu prendrai le risque de sauver ton ravisseur? Idiote! Tu es vraiment à côté de la plaque!"

Son visage montrait dès à présent des signes d'énervement. Voila pourquoi elle ne prenait pas la peine de sauver des gens à tout rompre comme les preux chevaliers! Cet ange n'avait même pas prit la peine de la remercier! Bien sûr, la jeune rônin préférait les biens matériels qu'aux mots hypocrites, mais cette idiote n'avait rien fait de tout ça! Et pour couronner le tout, voila qu'elle se rangeait aux côté de l'ennemi! Et ça pour un ennemi...
D'un autre côté, elle ne pouvait rien savoir de ses intentions à elle. C'est vrai, pourquoi vouloir tuer un type que l'on a jamais rencontré? Remarque stupide, elle tuait tout le temps des gens qu'elle ne connaissait pas. Non, là, elle voulait des infos... On aurait pu, en effet, croire qu'elle appartiendrai à un quelconque groupe de tueurs, mais c'était, en réalité beaucoup plus subtil... Non, dès la première fois où elle avait vu ce type déambuler dans les rue, une chose lui avait sauté aux yeux. C'est pourtant un cas de figure très rare d'en rencontrer, et la plupart du temps, ils ne sont pas là pour faire la charité.

Leen mit sa main sur la tête, déséspérée par l'entêtement de l'ange. Avant d'entrer dans une quelconque explication, elle dit au dénommé Melias:

"-Non, il est vrai que je ne te connais même pas, pourtant, quelque chose saute rapidement aux yeux quand on te regarde de l'intérieur..."

Melias fut comme traversé par des éléctrochocs. A priori, elle avait vu juste. Un sourire se dessina sur son visage, contente de l'effet qu'elle produisait sur le voleur. C'était une chose de faite. Elle se tourna alors vers l'ange, qui ne comprenait toujours pas la situation.

"-Vois-tu, je vais t'expliquer la raison de ma présence içi, et de mon obstination à découvrir la vérité de ce que nous cache cet homme"

Elle se racla la gorge, et joua un instant avec son katana.

"-Hum...Par où commencer? Il est vrai que je suis arrivé à la foire aux marchands il y a à peine une heure, et j'ai commençé à déambuler dans les ruelles du quartier Nord, c'est-à-dire, celui là. Alors que ma balade consistait à trouver de la nourriture, je vous ai vu. Et, ce que j'ai remarqué chez cet homme m'a tout de suite intriguée..." dit-elle, en pointant Mélias du doigt. "Pour être absolument sûre de mes hypothèses, je vous ai suivis, et...la suite vous la connaissez."

Elle observa tour à tour Mélias et l'ange, dont elle ne connaissait toujours pas le nom. Voyant le jeune voleur se tortiller, elle laissa une petite pause, mesurant son effet.

"-Tu vois, toi qui veux absolument sauver la vie de ce sale chien, je te demande de m'écouter attentivement... J'ai reçu, pendant toute ma jeunesse, l'enseignement du combat, et des arts qui l'entoure. Grâce à cela, mon agilité, ma vivacité et ma force sont parfaitement coordonnés. C'est l'art de savoir manier un katana. Mais, ce n'est pas tout... Dans cet enseignement, on apprends à méditer, et à connaître les forces qui nous entourent. Dans chaque corps, on peut trouver deux énergies: l'une active et l'autre passive, tel le Ying et le Yang. Les deux se complètent, sans jamais vouloir se combattre, ou prendre la place de l'autre. Mais ce sale chien qui prétend n'être qu'un simple voleur n'a rien de tout cela! Si je puis m'exprimer autrement, ses courants énergétiques ont disparus, et le Ying à prit la place du Yang. Et si tu ne comprends toujours pas ces informations, en plus clair... c'est l'esprit du mal qui se tient au fond de chaque corps qui à prit le contrôle de ce corps. Dès que cela arrive, plus aucuns fluides ne passent, puisqu'il n'a plus rien d'un homme.."

Elle reprit sa respiration après tant d'explications, et ajouta à l'intention de l'ange:

"-Et maintenant, tu veux toujours sauver ce sale rat?"

[C'est ce que j'espère! Après tout, c'est à cause de lui que Melias est dans les limbes! ]

Il commença à se sentir inconfortable lorsque la jeune guerrière laissa sous-entendre qu'elle connaissait sa nature, sa véritable nature. Au fur et à mesure de ses explications à l'ange cependant, il réalisa qu'il lui manquait un tout petit détail : elle ne connaissait pas son identité propre. Cela confirmait qu'il s'agissait bel et bien d'un malencontreux hasard, et non pas qu'il était déjà traqué. Même si les circonstances ne jouaient pas en sa faveur, il avait tout de même une chance de s'en sortir, ce qui n'aurait pas été le cas dans l'autre cas de figure. Il allait devoir changer d'approche cependant... Tentant de reprendre une attitude confiante, ce qui n'était pas facile en ayant conscience de sa vulnérabilité actuelle, il essaya de jouer avec l'esprit de Belldandy

-Ne l'écoute pas, Belldandy! Elle est venu ici uniquement pour me tuer et me voler mon secret. Je l'ai senti s'approcher tout à l'heure, c'était pour ça cette petite mascarade avec tes ailes! Je voulais qu'elle se demande ce que je pouvais bien fabriquer, pour qu'un de mes hommes puisse la surprendre! Cette partie là du plan a fonctionnée, c'est la suite qui a mal fini... Je suis désolé que t'avoir faire peur, Belldandy...Sincèrement désolé...

Il tourna vers elle des yeux dans lesquels il tenta de mettre le plus de tristesse possible, tout en pestant intérieurement. Bon dieu que c'était désagréable d'aller conter sa nature profonde et de jouer l'innocent, alors qu'il ne rêvait que de les engloutir dans les flammes de sa rage!

-J'ai dû me faire violence pour ne pas te prévenir, car ça lui aurait mis la puce à l'oreille, à cette meurtrière qui me pourri l'existence, et l'effet de surprise était la seule chance que j'avais de la mettre hors d'état de nuire!

Pris d'une idée, il ajouta

-Mais maintenant, je vois sa faiblesse...sa nature profondément maléfique lui rend ta présence désagréable! Elle a peur de toi! Ensemble, nous pouvons l'avoir, Belldandy! Tu dois m'aider. Je t'en prie... Fais-le pour le monde, car si elle obtient ce qu'elle est venue chercher ici, elle mettra ce continent à feu et à sang...

C'était du bluff pur et dur, mais ayant constaté la naiveté de l'ange, il y avait une chance que cela fonctionne. Peut-êter réussiraient-ils vraiment à mettre la jeune samouraï hors d'état de nuire s'ils s'y mettaient à deux. Dans le cas contraire, l'ange perdrait la vie, et cela le laisserait qu'avec un seul ennemi. Une situation gagnante de tous les côtés.

Mélias avait décidement un sacré culot de la provoquer, et de ne pas admettre la vérité. C'était bien un comportement de voleur! Pas la moindre éthique. Tss, c'était plus pitoyable qu'elle ne le pensait. Heureusement, devant les dires des deux combattants, Belldandy ne savait que penser. Avant que Leen ou Mélias n'aient pu dire un seul mot, elle était déja dehors.

*Des 36 stratagèmes, le meilleur reste la fuite...* pensa Leen, en se rappelant un vieux proverbe. Bien, cela lui faciliterai la tâche. Plus d'ange signifiait un pouvoir total de la situation. Elle avait la force, l'arme et le contrôle de la situation.

"-Bien, maintenant que ta "précieuse" aide s'est enfuie, je pense que tu pourrais te rendre, et me dire où se cache le vrai Mélias. D'ailleurs, je ne pense pas que tu puisses utiliser ce prénom... Comment t'appelle t-on dans les profondeurs des limbes?"

Tout en débitant son message, elle s'était rapproché de la porte. Les yeux rivés constamment sur le voleur, elle s'empressa de refermer la porte. Elle tourna aussi la clé, et un petit "clic" se fit entendre, signifiant que la porte était scellée. La rônin prit ensuite soin de la garder précieusement dans son kimono.
Retrouvant plus le contrôle de la situation, elle eut un sourire victorieux.

"-Tu est fichu, dis moi où est Mélias, et ta mort sera moins douloureuse..."

[erf, pas vraiment d'inspi, desolée ^^']

[j'ai bien aimé ton commentaire sur mon physique Flatteuse va! hehehe]

Malgré l'inconfort grandissant qu'il ressentait dans cette enveloppe hostile qui tentait de le rejeter aussi fort que possible, Karel appréciait l'échange. Cela faisait du bien d'affronter en parole quelqu'un de plus atriculé qu'un tronc d'arbre. Il n'y avait que cette curiosité envers cet idiot de Melias qui le mettait hors de lui! Elle avait l'insigne honneur d'avoir devant elle l'un des esprits les lpus craints de cet hémisphère, elle ne faisait que s'intéresser à un vulgaire tire-laine qui aurait passé sa vie dans le plus pur des anonymats s'il n'avait pas par mégarde trouvé cet anneau d'argent! Sous l'emprise de la colère, il fut pris de violents termblements, qui n'avaient strictement rien d'humain, et se prit la tête à deux mains en poussant un hurlement suraigu.

Lorsqu'il se fut calmé, il lui répondit sans la regarder, toujours à demi replié sur lui-même

-Haaa! Tu viens me parler de pureté de l'âme ?! Toi qui massacre sans hésiter ?! Et ton cher Melias, cher cher cher Meli-Meliasse. Depuis qu'il a l'âge de marcher qu'il tire sa subsitance d'autrui, plongeant dans le malheur les honnêtes travailleurs qu'il dépouille pour mener sa propre vie de débauche et de luxure! Toute cette situation a d'ailleurs été causée par ses doigts trop habitués à tout mettre dans sa poche! Pire, il a osé donné l'anneau qu'il venait de voler à l'ange qui evnait de lui sauver la vie, cette Belldandy qui a fuit comme une lâche au lieu de tenter de le sauver!!!! Oh oui, qu'elle belle assemblée pour parler de droiture d'âme!!

Il tenta de reprendre son calme, tout en réalisant qu'il en avait peut-être dit un tout petit trop... Peu importe : la petite garce (désolé) ne viendrait pas à bout de lui de toute façon!

-Je vois que tu es bien informée sur la nature des esprits et de celle du corps. Mais ton incapable de maître, comme je le pensais, n'a pas réussi à t'enseigner le plus important : comment nous abattre!

Comptant sur la surprise que Leen éprouverait en l'entendant parler de son maître (qu'il ne connaissait probablement pas, mais ça, elle l'ignorait), il s'élança le plus rapidement possible vers elle, son épée pointée au niveau de sa gorge. Au dernier moment, tout devint noir, et Karel poussa un rire démentiel. L'instant suivant, tout redevenait normal, et il se trouvait assis sur uen table, la tête de Kreex empalée sur sa lame, en train de lui mâchouiller une oreille. Il jouait l'avant-dernier des atouts de sa main : l'intimidation. Il espérait qu'elle fonctionne, car sans remède, son équilibre mental commençait sérieusement à défaillir, ce qui commençait à paraître sur les traits de son visage. Il se demandait d'ailleurs pourquoi il n'avait pas embroché Leen, et ce qu'il foutait à bouffer la tête de Kreex...

MELIAS

Melias croula contre le sol d’argent, toujours aussi incroyablement lisse et poli. Cela devait faire dix heures qu’il courait sans s’arrêter, et il estimait encore être à une heure ou deux de l’étoile. Sans compter d’éventuels imprévus qui ne sauraient manquer de venir se joindre à la partie…Saleté d’anneau. Alors qu’il se prélassait contre la surface froide, il prit conscience de quelque chose : pourquoi diable était-il essoufflé, puisqu’il n’avait même plus de corps! C’était complètement idiot, comme concept, de perdre les avantages de son physique tout en en gardant les inconvénients! Il espérait simplement ne pas se mettre à avoir faim…Ça aussi, c’était idiot, de penser à ce qui arriverait s’il se mettait à avoir faim! Il venait de se faire chaparder son corps, après tout! Il se releva en maugréant, pestant contre à peu près tout ce qui lui passait par la tête. Après quelques pas, il avisa un quelque chose qui tranchait avec la platitude du chemin d’argent. Et voila les imprévus qui se mettaient de la partie. Il se dirigea quand même vers la forme, et lorsqu’il constata qu’elle appartenait à un humain, il usa de ses dernières forces sur un court sprint. Trop tard, cependant : l’homme expérimentait déjà la rigidité cadavérique. De nombreuses traces de morsures parsemaient son corps, ayant sûrement causées le décès. Horrible. Et dire que cela avait probablement été commis par le parasite qui s’était accaparé son corps, et qui se promenait en compagnie de….BELLDANDY!!! Une crise de panique le saisit à l’idée de ce que ce monstre pourrait lui faire. Il regarda devant, derrière, fouilla des yeux le cadavre…

*Y’en a marre!*

Et il sauta dans le vide. Curieusement, il ne se passa pas grand-chose. Le petit sentier argenté disparu, et Melias se trouva au milieu du néant, inerte. Après quelques minutes dans cette position, il réalisa qu’il venait peut-être de commettre une erreur… Le chemin d’argent n’était pas génial, mais au moins, il approchait de quelque chose. Mais là, au milieu de cette obscurité omniprésente et immuable…

*Réfléchis, Melias, réfléchis*

Il avait perdu son corps, soit. Cela faisait donc de lui un esprit, non ? Et tout le monde sait que les esprits ont des pouvoirs surnaturels! Il ferma les yeux et tenta de visualiser la foire des marchands. Rien. Il tenta de visualiser son petit repère. Toujours qu’une immensité obscure. Et merde…il fallait qu’il trouve quelque chose, pour aider Belldandy…Soudainement, des images de l’ange percèrent les ténèbres. Elle là et discutait avec une elfe, près d’un vendeur de bijoux. Au moins, elle allait bien. Melias fut tout de même un peu déçu qu’elle ne semble pas plus affectée par sa disparition…Du moins, si elle s’en était aperçu… Pris d’une inspiration, il tenta de s’auto visualiser. Ce qu’il vit lui glaça le sang : il se trouvait un centre d’une pièce éclaboussée de sang, avec une dizaine de cadavres et une vingtaine de morceaux. Pire, il s’apprêtait à transpercer la gorge d’une menue jeune femme!

-NON!

Tout redevint noir, et il se retrouva de nouveau assis sur le sentier d’argent, avec l’étoile directement au-dessus de sa tête et un horrible mal de tête en prime…

Il jura comme un charretier, puis recommença à remonter le satané chemin…

[hé hé, fallait quand même que je me trouve une raison pour te retrouver ^^]

Leen observa l'étrange comportement de Karel. Il semblait être prit d'une soudaine frénésie. De ce fait, il poussa soudainement un cri surhumain, précédé de violentes contusions. La jeune fille eut un mouvement de recul. Elle avait beau être vaillante, la présence d'un ennemi aussi puissant ne lui assurait pas entièrement la victoire. Si un tel esprit pouvait s'insufler dans le corps de quiconque, il était très dangereux, et pas toujours très facile à battre.
Sans un regard vers elle, il lui dit:

-Haaa! Tu viens me parler de pureté de l'âme ?! Toi qui massacre sans hésiter ?! Et ton cher Melias, cher cher cher Meli-Meliasse. Depuis qu'il a l'âge de marcher qu'il tire sa subsitance d'autrui, plongeant dans le malheur les honnêtes travailleurs qu'il dépouille pour mener sa propre vie de débauche et de luxure! Toute cette situation a d'ailleurs été causée par ses doigts trop habitués à tout mettre dans sa poche! Pire, il a osé donné l'anneau qu'il venait de voler à l'ange qui evnait de lui sauver la vie, cette Belldandy qui a fuit comme une lâche au lieu de tenter de le sauver!!!! Oh oui, qu'elle belle assemblée pour parler de droiture d'âme!!

Leen répondit d'un ton calme, sûre de ce qu'elle affirmait:

"-Oui, je parle bien de la pureté de l'âme, mais pas de celle que tu viens de me décrire, non... C'est bien plus fort que cela! Tu ne peux pas connaître toi, de toute façon! Tu n'est qu'un démon! Un être sali qui ne peux plus se réincarner, donc, plus aucune pureté! Mon âme dans ce corps est peut-être mauvaise, et pas toujours droite, certes! Mais quand mon âme quittera ce corps, elle se réincarnera dans un autre, et ainsi de suite! Pas besoin d'avoir de l'honneur dans une vie, tant que son âme est libre de retrouver toujours un autre réceptacle..."

Karel l'observa, l'oeil mauvais. Il tenta de se ressaisir, et lui dit d'un ton calme, avec une pointe de victoire dans la voix:

-Je vois que tu es bien informée sur la nature des esprits et de celle du corps. Mais ton incapable de maître, comme je le pensais, n'a pas réussi à t'enseigner le plus important : comment nous abattre!

Oui. C'était bien là le problème. Elle ne savait pas du tout comment le détruire. D'ailleurs, elle fut quelque peu chamboulée par l'énonciation de son maître: le connaissait-il réellement? Où était-ce un coup de bluff? Dans tous les cas, Leen n'était plus une position de force. Le seul moyen de se sortir de cette mauvaise passe était de le détruire. Détruire le mal qui régnait dans cette pièce... Facile à dire. La seule chose qu'elle voulait à ce moment là était de fuir. Fuir le plus loin possible de cet endroit...de cette pièce...du monstre qu'elle avait en face d'elle. Lequel des deux allait craquer en premier? La réponse était incertaine. Le premier sentait tout doucement son esprit se craqueler dans ce corps qui le rejetait. La deuxième était en proie à de l'anxiété pure et dure. Pourtant, elle se devait de tenir, elle ne devait pas faiblir devant l'ennemi, ça pas question! C'était contraire à tout son enseignement. Si elle devait mourir, et bien elle mourrai, mais baisser les bras devant un obstacle trop haut, s'était ne pas la connaître. Elle pouvait le faire!

Comme pour la faire changer d'avis, Karel en profita pour montrer sa supériorité physique. Il s'élança devant lui, et avant que Leen n'ait pu comprendre quoi que ce soit, le démon se retrouva à machouiller la tête du propriétaire de l'établissement, embrochée comme un poulet sur son couteau. Leen frissonna. Elle savait ce qu'il voulait faire, et sa tactique marchait...à moitié. Deux choix se proposaient à elle: la défaite ou bien la victoire. Le deuxième choix étant le plus intéressant, elle s'évertua à ne pas regarder le démon, et à se reprendre, au plus profond d'elle.*Ne pas céder...Ne pas céder*. Il fallait à tout prix qu'elle trouve le moyen de le tuer, de le faire partir de ce corps. Mais comment? Il ne fallait pas que le corps soit déchiqueté, alors l'empaller de son katana était une très mauvaise idée. Elle pensa autrement. S'il ne pouvait plus avoir de prise sur le corps de Melias, il fallait qu'elle le rende impossible à manier par l'esprit du démon... Et pour cela, la seule solution qu'elle trouva fut... de l'endormir. Elle se souvint d'un point. D'un seul point qui pouvait endormir tout le corps. Le rendre impossible à utiliser puisque tous les muscles sont comme morts. Ce point se trouve au côté gauche du cou. Oui, c'était une solution, et puisqu'elle n'en avait pas d'autres, il fallait la tenter!

Elle rangea son katana, comme si de rien n'était, puis s'avança vers le démon. Doucement, tout doucement. Pas besoin de lui faire savoir qu'elle avait une idée derrière la tête. Elle se rapprocha d'une petite table, où un verre s'était cassé. La jeune fille observa le démon, les yeux dans les yeux, sans ciller, et prit furtivement un bout de verre fin dans sa main droite. Elle se rapprocha. 3 mètres...2 mètres...1 mètre... 50 cm.... Baissant les yeux, elle tenta de le charmer:

"-Je suis entièrement consciente de qui j'ai à faire, et je me rends compte que je me suis trompée... Tu es peut-être moins insignifiant que je ne le pensais... Melias n'est surement q'un rat... Toi tu es un roi. Pas besoin de te faire un dessin, je pense que tu es vraiment beaucoup plus intéressant que lui...Sur tout les points..."

Elle se rapprocha jusqu'à être devant lui. Elle mit sa main gauche sur sa joue. Puis, levant sa main droite, elle la mena jusqu'au cou. Elle y était presque.... 5cm... 4cm... 3cm....2cm...Bientôt, elle pourrai bientôt l'endormir! Plus qu'un misérable centimètre...
[Voila, je te laisse choisir la suite... ^^]

[Je vois que t’as pas perdu cette habitude, de me laisser en blanc en plein milieu d'une action:P.]

Karel la sentait flancher. Quelque chose, dans la pléthore de ses tentatives de déstabilisation, venait de toucher au but. Son hésitation transparaissait dans ses yeux, dans le frémissement de ses lèvres, dans la poigne de sa lame. Enfin. Elle s’était montrée d’une résistance hors du commun, mais elle n’en était pas moins qu’une simple mortelle, qui ne pouvait par conséquent pas résister à sa puissance éternellement. Il ne devait pas s’emballer trop vite, cependant. La femme affrontait le dilemme où Karel avait voulu la mener, soit, mais l’issue en était toutefois toujours incertaine. Il ne put longtemps à attendre avant d’avoir sa réponse et que Leen rengaine son sabre. La victoire semblait tout proche! Heureusement, parce qu’il sentait d’un peu trop près la présence de Melias. Ce garçon aussi avait du caractère au fond, même s’il paraissait lâche à la surface.

Leen fit un pas dans sa direction, puis un second, et un troisième, plus assuré. Qu’espérait-elle donc accomplir en se rapprochant ? Une preuve de soumission ? Ou une tentative désespérée de le mettre hors d’état de nuire ? Il parvenait maintenant à flairer une subtile fragrance épicée qui s’échappait du corps de la femme.

-Je suis entièrement consciente de qui j'ai à faire, et je me rends compte que je me suis trompée... Tu es peut-être moins insignifiant que je ne le pensais... Melias n'est sûrement q'un rat... Toi tu es un roi. Pas besoin de te faire un dessin, je pense que tu es vraiment beaucoup plus intéressant que lui...Sur tous les points...

Enfin, elle prenait conscience de sa supériorité! Elle venait enfin de réaliser la magnificence et la toute-puissance de l’esprit qui se trouva devant elle. Voilà qui flattait son ego dans le bon sens Et la suggestivité de ses propos en réveilla en lui l’ancestrale fièvre du désir. Il avait beau n’être qu’un esprit maléfique, il avait été un homme, autrefois, et certaines choses de l’époque avaient conservé leur place dans sa conscience. Et puis, le corps de Melias ne semblait pas trop rechigner à l’idée non plus. Pour une fois que tout deux semblaient en accord sur un point, aussi bien en profiter.

5 cm… Son regard brillant qui ne l’aguichait en ne voulant pas se fixer dans le sien…

4 cm… Ses lèvres pulpeuses qui les appelaient à venir goûter ses voluptés…

3 cm… Sa gorge d’un blanc d’albâtre, qui ondoyait sous ses déglutitions…

2 cm… Sa poitrine alléchante, qui se soulevait au rythme de sa respiration…

1 cm… Le balancement de ses hanches alors qu’elle s’avançait vers lui..

Ne pouvant résister plus longtemps, il s’élança sur elle en une étreinte violente, l’embrassant avec agressivité et laissant ses mains explorer son corps sans aucune retenue. Après quelques secondes, il ressentit troublement par le système sensitif de Melias une piqûre à la base de son cou, du côté gauche. Qu’est-ce qu’était en train de faire cette….SALOPPE! Inconscient! Quel idiot il avait été! Il la projeta violemment loin de lui, lui faisant percuter le mur de l’autre côté de la pièce, avant de se presser le cou. Il commençait à se sentir faible, il avait de la difficulté à tenir sur ses jambes…En fait, ce n’était pas lui qui perdait el contact avec la réalité, mais plutôt le corps de Melias qui perdait tout tonus. Elle avait atteint le point d’énergie qui allait le faire dormir. Bientôt, trop bientôt, Karel allait se retrouver prisonnier d’un corps inanimé, à la merci de cette garce! Avec un dernier regard empli de toute la haine qui l’animait, un genou se déroba, puis le second. Avant de sombrer, il devait faire quelque chose…n’importe quoi!

-Tu ne reverras jamais Melias, cracha-t-il avec mépris. J’irai réduire son âme à néant, et même si tu parviens à me faire quitter ce corps, tu te retrouveras avec une coquille vide et desséchée, aussi stérile que l’idiot du village!

Sur cette ultime malédiction, il se retrouva étendu au sol, inerte, à fulminer conter le monde et contre sa propre étourderie, à l’intérieur de sa prison de chair…

[hé hé, je suis pas du genre à perdre mes habitudes ^^]

Lorsque Karel se jeta sur elle, Leen faillit ne pas pouvoir atteindre cela. Elle n'avait surement pas prévu que le démon lui saute dessus, surtout dans ce sens là. Face à cette confrontation épidermique, tous ses sens étaient en alerte. Elle ne supportait déja pas qu'un homme la touche sans son autorisation, alors un démon des entrailles de la terre... Pourtant, pour finir son travail, elle se laissa faire, laissant une faible résistance face à Karel et à ses sombres pulsions masculines. Cependant, il se retrouva bien trop affairé à vouloir la déshabiller qu'il ne vit pas le minuscule mouvement de la main droite de Leen vers le seul point intéressant du corps de Melias: le SEUL point qui pouvait endormir tout corps, qu'il soit puissant ou fragile, petit ou grand. Oui, avec une précision extrème, et malgré le baiser agressif de Karel, elle put y planter le bout de verre.
Les effets ne tardèrent pas. Lorsque le démon se rendit compte du subterfuge, il était déja trop tard. Dans un élan de violente colère, il projeta la jeune fille de l'autre côté de la salle, où elle se cogna douloureusemnt la tête contre le mur. Ses mains s'éraflèrent alors avec d'autres bouts de verres éparpillés au sol. Les mains couvertes de son sang, elle observa cependant le nouveau phénomène qui prenait place devant ses yeux.

Le corps de Melias tomba au ralenti dans la pièce. Les jambes ne recevaient plus aucuns signaux du cerveau, si bien qu'elles ressemblaient à de la guimauve. Avant qu'il ne tombe dans un semi-coma, il lui offrit son dernier regard haineux et cria de fureur:

-Tu ne reverras jamais Melias. J’irai réduire son âme à néant, et même si tu parviens à me faire quitter ce corps, tu te retrouveras avec une coquille vide et desséchée, aussi stérile que l’idiot du village!

Un instant après, le corps devint aussi inanimé qu'une poupée de cire. Leen souffla. Elle avait réussit! Certes, le démon n'était pas mort, mais il ne pouvait plus bouger. Cela lui permettrai de remettre ses idées en place.

La jeune rônin se releva. Difficilement. Sa tête lui tournait, et les éraflures la gênait. Pourtant, avant toute chose, elle prit bien soin de ligoter les poignets et les chevilles de Melias. Autant être prudent. Pas question de courir le risque de revoir encore une fois Karel. S'il se réveillait, elle préférait ne pas savoir ce qu'il pouvait lui réserver. Bref, elle trouva de quoi le ligoter facilement, puis elle s'occupa de son propre corps.

Elle enroba tout d'abord ses mains dans des torchons, trouvés près du comptoir, puis, elle mit une serviette mouillée sur sa tête. Une migraine avait prit place à l'intérieur de celle çi. Erf, s'était bien le seul phénomène qui pouvait la mettre K.O. Elle soupira, observant le corps de Melias. Pour la première fois, elle s'était entichée d'un homme qu'elle ne connaissait même pas. Elle ne pouvait nier son charisme, mais attendai avec envie le moment où le vrai Melias prendrai place dans son corps de voleur...

[hum, et après on fait comment?]

KAREL

Quelle situation dégradante et insultante! Se retrouver prisonnier à l’intérieur d’une masse inerte qui ne répondait plus à ses ordres, tout en conservant conscience de ce qui se passait autour de lui. Par exemple, le fait que Leen le ligotait solidement…Bon sang qu’il avait été bête! Se laisser ainsi prendre par surprise par un truc aussi trivial! En plus, ce flemmard de Melias devait en avoir pour quelques heures avant de se réveiller de ce coma léthargique. Oh qu’il allait faire payer cette impertinente. Il lui ferait découvrir l’Enfer dans toute sa magnifique horreur, jusqu’à ce que son esprit brisé ne connaisse plus que douleur et tourment. Il l’écorcher vive, lui arracher tous les os du corps un à eux avec ses dents, lui… Non, à plus tard, les idées de vengeances. Pour le moment, il devait se consacrer à trouver une manière de se tirer de ce faux pas. Après tout, ce n’était pas un simple ramassis de matière organique qui allait le tenir prisonnier, alors qu’il avait passé tant d’années dans l’une des prisons les plus fortement renforcées magiquement!

L’odeur de mort qui flottait dans l’air lui inspira une solution. Dans la situation actuelle, il pouvait se permettre de quitter le corps de Melias quelques moments sans que cela n’entraîne de conséquences fâcheuses. Cela ne serait rien de plus qu’un sommeil excessivement profond. Il fit donc diffuser sa conscience à travers la boîte crânienne de Melias, jusqu’au corps du bandit le moins mutilé du lot. À savoir, un homme de taille moyenne, portant une large estafilade qui s’étirait de l’épaule gauche à la hanche droite, et profonde de plusieurs centimètres. Avec une surprise mêlée de respect, il constata que l’âme du pauvre homme s’y trouvait encore ; il n’était pas encore tout à fait mort! Impressionnant…mais futile. Il le chassa d’une pensée, et se mit aux commandes. Il eut de la difficulté à restaurer les fonctions motrices du quasi-cadavre. Normalement, les morts se laissaient contrôler facilement, mais puisque celui était encore tout frais, il devait se débarrasser des restant de vitalité avant de pouvoir facilement imposer sa volonté. Cela lui prit un bon deux minutes pour éliminer les derniers foyers de vie qui traînaient ici et là. Puis, il put entreprendre un lent redressement, d’abord sur un genou, puis dans la position verticale habituelle de l’homme. Il en profita pour saisir une lame maculée de sang qui traînait sur le sol. D’une voix rauque et un peu sifflante, il nargua son adversaire

-Alors, ma jolie, tu croyais pouvoir te débarrasser de moi aussi facilement ? Mais bon, je peux comprendre que tu me préfères dans ce corps-ci plutôt que de l’autre : il est tellement plus attirant!

Sans plus attendre, et voulant profiter de la surprise et des blessures qu’elle venait de subir, il se lança sur elle, l’épée pointée.

MELIAS

Alors qu’il continuait à parcourir le sentier qu’il en était venu à haïr profondément (d’ailleurs, plus JAMAIS il ne prendrait de bijou en argent), il sentit un petit quelque chose de différent. Une force le tirait vers le néant qui bordait le chemin, de plus en plus en fort. Qu’est-ce que c’était encore que cette histoire… Elle gagnait cependant en intensité, et bientôt, il dut s’agripper à deux mains sur le rebord pour ne pas être aspiré. Éventuellement, ses forces cédèrent, et il fut englouti par les ténèbres. Commençant à y prendre habitude, il attendit patiemment que quelque chose se passe, maugréant contre le destin et les circonstances douteuses qui avaient façonné sa vie jusqu’à présent. Puis, une vision de son corps, étendu sur le sol, lui apparu! Pouvait-il y croire ? L’heure de sa délivrance était-elle vraiment arrivée ? Pourrait-il réintégré son corps ?? N’y croyant qu’à demi, il tenta de « nager » vers lui, accélérant à mesure qu’il réalisait qu’il parvenait à s’en rapprocher. Au dernier moment, alors qu’il jubilait déjà à l’idée du retour de sa liberté, il sentit un espèce de tentacule (argenté, bien évidemment) lui saisir la cheville et le tirer en sens inverse, avec une voix androgyne et juvénile qui tonnait :

-Oh non, vous ne me laisserez pas seul!

Melias se débattit de toutes ses forces pour tenter de lui échapper, mais rien n’y fit. Inexorablement, il s’éloignait de son corps. Alors qu’il commençait à perdre espoir, une autre forme éthérée passa près de son corps. Elle flotta là un moment, le regard hagard. Dans un dernier effort, Melias se vida de toute l’énergie qui lui restait pour se rapprocher de l’Esprit, et parvint à la saisir la main. L’autre le regarda béatement, son visage ne reflétant qu’une immense incompréhension face à tout ce qui se passait. Melias eut un pincement au corps alors qu’il songeait aux répercussions morales de l’action qu’il s’apprêtait de tenter, mais cela ne le fit pas changer d’idée pour autant. Se basant sur les théories qu’il avait avancées à propos de cet endroit et de comment il s’y était retrouvé, il tira l’autre esprit et l’envoya valser en direction du lieu d’origine du long tentacule. Le résultat fut immédiat : la « chose » abandonna la proie trop agitée que constituait Melias pour s’enrouler autour de l’âme égarée et de la tirer à elle sans aucune résistance. Melias se précipita pour combler la distance qui le séparait de son enveloppe physique, et lorsque enfin il parvint à lui mettre la main dessus…


Il avait l’impression qu’il venait de dormir pendant des jours. Ses muscles étaient atrocement amorphe, sa bouche pâteuse, et ses paupières lourdes. Quel horrible rêve il venait de faire! Et des plus étranges en plus. Il n’aurait jamais crû que son imagination soit aussi riche. Rêver de femme-chat, d’ange, de bague magique, de rônin sans peur, d’esprit maléfique… Ses dernières lectures devaient lui avoir monté à la tête. Il tenta de s’étirer pour stimuler ses muscles, mais n’y parvint curieusement pas. Curieux, il ouvrit doucement un œil, puis l’autre, au prix d’un grand effort de volonté. La pièce ne lui était pas vraiment familière, et il réalisa qu’il s’était couché sur le plancher. Pourtant, la soirée d’hier soir n’avait pas été si arrosée que cela… Un peu groggy, il finit par prendre conscience qu’il était étroitement ficelé. Avait-il été victime d’un enlèvement ?? Non, quelque chose ne clochait pas dans ce scénario. Et de plus, la pièce lui rappelait vaguement quelque chose, après réflexion. Le liquide chaud et gluant qu’il sentait contre sa joue conforta son impression : c’était la pièce du rêve, celle où l’être qui s’était emparé de son corps affrontait une jeune guerrière aux cheveux platine. Mais si c’était bel et bien le cas, où était-elle ? Il tourna légèrement la tête sur le côté, et il la vit qui lui faisait dos, en train de ferrailler contre…un homme qui avait subi suffisamment de blessures pour terrasser un éléphant! Ses yeux s’agrandirent comme deux soucoupes, et le brouillard qui obstruait encore sa conscience se dissipa instantanément alors qu’il réalisait la précarité de sa situation, et du comportement à adopter. Y en avait-il seulement un des deux qui était de son côté ? De toute façon, ce n’est pas comme s’il était en mesure de faire grand-chose, ligoté comme il l’était. Ligoté…voilà qui lui donnait un bon départ. Il tenta donc de se contorsionner pour essayer d’atteindre les fixations de ses entraves, et de trouver un outil avec lequel parvenir à s’en défaire, alors que le combat continuait de faire rage.

[mieux vaut tard que jamais]

[en effet ^^]

Alors que Leen enlevait pour la énième fois sa serviette de la tête pour la retremper dans l'eau froide, elle remarqua un minuscule mouvement près des brigands morts. Comme si la mort n'était pas encore venue les recueillir. Etrange. Elle s'approcha doucement des corps ensanglantés, et remarqua un autre mouvement, presque imperceptible. Préférant ne pas prendre de risques, elle tira son katana et s'avança vers un corps complètement déchiqueté. Le soulevant de son pied, elle découvrit avec horreur...un énorme rat. Avant que celui çi n'ait pu comprendre quoique ce soit, il fut rajouté à la liste des innombrables meurtres de la rônin.
La jeune fille se rasseya rapidement sur une des seules chaises restées debout, et appliqua doucement la serviette imbibée d'eau. Ahh... C'était la seule chose qu'elle avait eut de délicat dans la journée. Profitant de cet instant, elle ferma les yeux, et pensa à autre chose...

De longues minutes passèrent au cours desquelles elle rassembla ses pensées. Elle était tranquille dorénavant, personne ne pouvait briser sa quiétude...
Soudain, un autre bruit arriva aux oreilles de Leen. Elle ouvrit les yeux, et regarda autour d'elle. Elle remarqua qu'un autre des corps bougeait. Mais, il ne bougeait pas beaucoup. Etait-ce une autre de ses hallucinations? Ou c'était peut-être un autre rat stupide. Elle ni prêta pas plus attention, et se renferma dans sa sérénité. Le bruit de sa lente respiration fut interrompue par une voix glaciale qu'elle connaissait trop bien...

-Alors, ma jolie, tu croyais pouvoir te débarrasser de moi aussi facilement ? Mais bon, je peux comprendre que tu me préfères dans ce corps-ci plutôt que de l’autre : il est tellement plus attirant!

Elle rouvrit les yeux, horrifiée par la situation, et se releva. Elle baissa les yeux: le corps de Melias était pourtant toujours là, ligoté par ses propres soins! Relevant les yeux vers la présence hostile, elle vit un des brigands les moins mutilés devant elle, debout, poignard en main. Elle aurait pu penser qu'il ne s'agirait que d'un des voleurs voulant se venger, mais...cette voix...Et ce ton si froid et haineux... Ce ne pouvait être que LUI! Mais! Comment?! Comment avait-il fait pour sortir du corps endormi de Melias? Comment?!
La peur lui emplissait le ventre, elle ne comprenait pas la situation. Profitant de l'instant de faiblesse de la rônin, Karel se jeta sur elle. Il était trop près d'elle pour qu'elle puisse à la fois comprendre la situation et dégainer son arme. Pourtant, on aurait pu se demander comment une femme aussi habile dans l'art de combattre pouvait ne pas éviter une seule attaque de front? Même à cette distance, il aurait été possible pour elle de se mouvoir et d'éviter l'attaque. Malheureusement, un seul détail pouvait tout changer: sa migraine. Chacun de ses mouvements provoquait un intolérante douleur dans le crâne. Elle avait beau être très forte, c'était bien le seul maux qu'elle n'arrivait pas à gérer...

Une douleur encore plus forte vint la transpercer au niveau de l'épaule gauche. La lame du démon avait traversée cette partie de son corps, et elle ne put retenir un cri de souffrance. Il la retira aussi vite qu'il l'avait enfoncée et recula pour savourer le spectacle. Leen se retrouva dos au mur, et posa sa main droite sur la plaie. Celle çi fut de nouveau recouverte de son sang. Laissant son mal de tête pour qu'un futile bobo, elle sorti son katana. Elle allait se battre jusqu'au bout. Elle n'avait pas le choix. Elle savait qu'elle allait souffrir pendant de longues, longues minutes si elle se retrouvait incapable de bouger face au démon, alors pas question de se laisser faire.
Laissant son épaule meurtrie de côté, et ignorant le sang qui coulait sur son kimono, elle se prépara à une nouvelle attaque de sa part.

Celle ci ne se fit pas attendre. Il sauta sur elle et déversa une pluie de coups qu'elle para difficilement. Elle fut touchée de nouveau. Cette fois ci à la cuisse droite. Entre un autre cri de détresse, elle fut encore touchée, et encore, et encore... Les coups pleuvaient, et elle n'arrivait à rien. C'est comme si toute envie de se battre avait été aspirée. Ses convictions étaient balayées. C'était le véritable trou noir. Elle n'en pouvait plus. Se prenant coups sur coups, elle tomba vite à genoux, dans l'espoir d'être plus rapidement exterminée de ce monde, mais le coup ne venait pas comme elle l'aurait espérée, non... Levant les yeux vers le démon, elle le vit le regard empli de haine et de victoire. Il lui suçurra tranquillement à l'oreille:

-Tu ne crois tout de même pas que je vais te tuer aussi facilement! Pauvre idiote! Tu vas goûter à l'interminable souffrance de l'Enfer. Je vais te faire souffrir jusqu'à ce que ta mort surviennes...Mais pas avant! HA HA HA.

Il s'agenouilla près d'elle et commença à lui fracturer un doigt. Avant que le jeune rônin n'ait pu exprimer sa souffrance, il lui prit l'envie de la déshabiller.

-J'avais déja été très tenté par tes formes si tentantes... Puisque ton état est tellement déplorable, je ne vais pas me gêner pour continuer ce que j'ai déja commencé...

Avant qu'il n'ait pu faire le moindre mouvement, ses chevilles furent toutes les deux tranchées. Son corps était criblé d'entailles. Tout son corps avait mal. Elle en avait alors perdue toute envie de combattre et voulait juste mourir. Même si elle allait souffrir longtemps, elle aurait pu se laisser conduire vers la mort, mais le propos dégradant de Karel face à elle lui avait remit ses idées en place, et en un instant, elle avait pu empoigner de toutes ses forces restantes son katana, et avait lavée le déshonneur. Pas question de donner du plaisir à un type aussi démoniaque. Malgrès sa souffrance physique, elle se releva et observa le démon dépourvu de pieds. Sans attendre, elle lui coupa les deux mains, et, après lui avoir craché dessus lui dit d'un ton sombre:

"-Tu peux crever démon. J'ai pas que ça à foutre."

[Tel que promis ]

Melias pouvait remercier ses réflexes aiguisés par des années de coups sournois, autant que reçu que donnés. La vitesse de Leen, lorsqu'elle pivota sur elle-même, était telle qu'il ne put esquiver totalement le coup. Il ne parvint qu'à se jeter vers le sol, pour tenter d'éviter de se faire décapiter. Lui qui venait à peine de recouvrer son corps ne désirait pas le reperdre aussitôt! Cependant, il n'avait pas agis suffisamment rapidement, et la pointe de la lame lui aurait sectionné les deux carotides s’il n’avait bloqué le coup de son avant-bras gauche. Aussi frêle que paraissait la jeune femme, elle semblait néanmoins toutefois posséder une force surnaturelle, car le katana trouva son chemin jusqu’au radius de Melias. Ce dernier grimaça lors de l’impact contre son os, et ne put empêcher un sincère cri de douleur lorsqu’il toucha le sol : le temps que mis son système nerveux à relayer le message.

Tenant son bras blessé de l’autre, il posa des yeux apeurés sur Leen. Finalement, peut-être avait-il eu de tort de croire qu’elle éprouverait un peu plus de sympathie à son égard que l’esprit de la bague. Pourtant, quelque chose dans le regard féroce qu’elle lui décerna, avant de se tourner vers le corps d’emprunt de Karel, lui laissait croire qu’elle n’était pas la bête féroce qu’elle voulait bien faire croire. Ou du moins, pas complètement.

Il entendit le sarcasme de l’esprit, et vit les jointures de Leen blanchirent en réponse à cette ultime provocation. Elle semblait à un mince cheveu de réduire le corps du brigand deux fois trucidé en pulpes. Au moins, en agissant ainsi, il lui démontrait que l’esprit de Melias occupait bien le corps de Melias, et que les choses revenaient à la normal. Cela faisait grimper ses chances de survie… Du moins, si la rônin ne venait pour régler une vieille dette, du genre qu’il avait contribué au vol ou au recel d’une relique de famille. Il avait été impliqué dans nombres de transactions du genre, mais rarement les descendants maniaient l’arme blanche avec tant d’efficacité et de fougue. Et encore moins démontrait une telle persévérance à traquer les criminels! Qu’avait-il bien pu faire pour mériter un tel destin… Ce qu’il n’aurait pas donné pour avoir plutôt passé cette journée à cuver ses excès alcoolique de la veille! Quoique, d’un autre côté…

Et puis, il fallait voir les bons côtés des événements : l’esprit semblait s’être décidé à les laisser tranquille, et si par malheur il choisissait de réapparaître, il s’en prendrait très probablement plus agressivement à la guerrière qu’à lui-même. Donc, il n’avait pas de raison particulière de craindre le fait d’être hanté par un esprit maléfique le restant de ses jours. Comme quoi les choses pourraient être pire…

C’est alors que Leen décida de s’approcher de lui. Pour l’achever ou lui venir en aide, il n’aurait su le dire, et dans le doute, préféra demeurer droit et stoïque. Quitte à mourir, autant faire preuve de dignité, pour une fois dans sa vie… Mieux vaut tard que jamais.

Mais non, sa dernière heure n’avait pas encore sonné. Elle s’accroupit plutôt près de lui, avec quelques difficultés, et entreprit de nettoyer sa plaie! Remords de conscience ou altruisme sincère, il n’aurait su le dire, mais dans un cas comme dans l’autre, elle n’avait pas choisi l’option la plus sensée! Malgré sa souffrance, Melias savait bien que sa vie n’était nullement menacée, du moins, tant qu’aucune saleté ne venait s’amuser dans sa blessure. Tandis que Leen… Il devait y avoir une bonne dizaine de coupures de profondeur diverses un peu partout sur son torse! Si elle ne s’occupait pas d’elle au plus vite, c’était elle, aussi forte soit-elle, qui allait mourir au bout de son sang! Même s’il lui en voulait de lui avoir quasiment sectionné le bras, sans compter le fait qu’elle visait en fait la tête, il savait qu’il avait une dette envers elle. Alors qu’il examinait machinalement son corps pour évaluer les différentes blessures, ses instincts masculins le poussèrent à s’attarder un moment de trop sur ses seins blancs. Prenant conscience de son manque de savoir-vivre, il baissa rapidement les yeux. Pas assez cependant pour que Leen ne remarque pas ce qu’il regardait l’instant d’avant. Heureusement, elle ne fit aucune remarque, se contentant de réajuster son kimono tant bien que mal. Ils demeurèrent ainsi quelques minutes, séparés d’un bon mètre, Leen qui semblait absorbée par sa lutte contre la douleur, et Melias qui n’osait pas trop s’approcher du tigre blessé qu’elle représentait à ses yeux. Elle finit par briser la glace.

- Euh....désolée, pour...le coup que je vous ait infligé tout à l'heure, c'était pas vraiment attention...D'ailleurs, je pense pas que vous me vouliez du mal avec cette cape...

Les lèvres de Melias s’étirèrent en un léger sourire. Malgré les circonstances, elle trouvait le moyen de faire de l’humour. Une preuve de plus de sa solidité, si tant est qu’une preuve supplémentaire fut nécessaire.

- Bah, vous ne vous inquiétez pas pour ça. Vous n’aviez aucune manière de savoir que ce n’était qu’une vulgaire toile de tente, et non une de ces fameuses capes qui tuent d’un simple contact jusqu’aux combattantes capables de massacrer une dizaine de brutes bien armés et dirigées par un esprit maléfique! Les poignards et les sabres ? Pfff! Reliques du passé, si vous voulez mon avis! L’avenir est aux capes meurtrières! Vous avez bien fait de vous méfier!!

Il ponctua sa tirade d’un second sourire, avant d’afficher une mine plus sérieuse

-Vous devez vous en être rendue compte par vous-même, mais je ne crois pas que vous alliez excessivement bien en ce moment. Je sais que vous venez de vivre des moments difficiles, mais laissez-moi jeter un coup d’œil à vos blessures.

Il s’approcha lentement d’elle, en position accroupie, les mains bien en vues.

- Je vous promets que je regarderai le moins possible votre peau, et que je ne vous toucherai qu’en cas d’absolue nécessité. Mais vous devez me laisser vous aider, si voulez sortir d’ici sur vos deux jambes. Je trouverais ça dommage que l’esprit traîne encore dans les parages et qu’il s’approprie votre corps si vous mourrez ici. Je n’aimerais pas avoir à combattre quelqu’un d’aussi magnifique…*réalisant au dernier moment qu’un compliment sur sa beauté sauvage serait très mal reçu en ce moment, il rectifia rapidement le tir, priant les cieux qu’elle n’en prendrait pas offense* magnifiquement habile avec une arme blanche!

Alors que ses mains étaient presque sur elle, il la vit effectuer un mouvement sec du poignet. Il recula prestement et se tint immobile, tenant toujours les mains en l’air. Puis, il réitéra son approche…