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 À l'intérieur d'une prison d'argent

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Melias
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MessageSujet: Re: À l'intérieur d'une prison d'argent   À l'intérieur d'une prison d'argent - Page 2 Icon_minitimeMar 19 Sep - 23:33

La pauvre semblait au bord de l’agonie. Elle respirait faiblement, ses yeux ne semblaient pas focuser sur quoi que ce soit de précis, et elle l’avait même raté d’un bon trente centimètres avec son sabre. Malgré tout, cette action sembla l’avoir ramené à la réalité, car alors qu’il entreprenait sa deuxième approche, elle envoya le katana à quelques mètres de sa main. Était-ce pour contrer ses puissants instincts et l’empêcher de transpercer Melias, ou bien un signal comme quoi il venait de gagner sa confiance ? Doucement, tout doucement, comme il aurait approché un félin sauvage, il étendit ses mains vers elle. Il frôla son avant-bras gauche de l’intérieur de ses doigts, et elle sembla frissonner légèrement avant de fermer les yeux. Il tenta d’estimer rapidement son état, mais du sang la recouvrait pratiquement en entier sans qu’il soit possible de déterminer s’il lui appartenait ou non…Il s’approcha délicatement de la blessure la plus importante qu’il avait repérée précédemment, au niveau de son abdomen. Hésitant sur la manière dont il devait s’y prendre pour améliorer la situation, il opta finalement pour poser ses mains de chaque côté des lèvres de la plaie et d’exercer une légère compression, ce qui n’eut pour effet que de faire couler un peu plus de son fluide vital…

Quelle idée avait-il eu de ne pas s’enfuir! Pour une fois que toutes les circonstances l’excusaient, et que personne n’aurait pu le traiter de lâche avec raison! Après tout, elle avait failli le trucider par deux fois depuis qu’ils étaient seuls. Pourtant, quelque chose l’avait retenu cette fois. Il ne s’expliquait toujours pas pour quoi, mais depuis son retour dans son propre corps, il avait su qu’il ne laisserait pas derrière cette amazone au courage exceptionnel qui l’avait tiré d’une situation plus que détestable, en plus de le sauver d’un esprit démoniaque particulièrement hargneux. Et maintenant qu’elle avait besoin de lui, il était incapable de faire quoi que ce soit!! Il sentait sa vie diffuser par chacun de ses pores de peau, et ne pouvait rien faire pour la retenir! Il savait qu’il devait arrêter le sang, mais il y avait tant de blessures par lesquels il s’échappait…Son père avait raison, depuis le début ; il n’était qu’un bon à rien, trahissant inévitablement la confiance d’autrui de par son incompétence à accomplir quoi que ce fut d’une manière acceptable! S’il n’avait jamais existé, cette femme continuerait probablement à vivre son existence comme si de rien n’était, n’ayant pas glissé entre la vie et la mort pour le sauver! Si elle avait su quel genre d’homme il était, cela aurait même été elle qui se serait enfuie sans demander son reste, ou bien après l’avoir proprement décapité…

Une larme au coin des yeux, il la sentit basculer vers lui…L’espace d’un fragment d’instant, son âme rugit : elle venait de mourir, et s’écroulait dans ses bras! Puis, il sentit les mains de la jeune femme bouger dans le haut son dos, et son cou se réorienter pour se nicher confortablement contre son épaule. Ainsi appuyée contre lui, elle semblait si frêle, si fragile, semblable à une délicate et merveilleuse poupée de porcelaine. Melias éprouva une intense révulsion à l’idée de tout ce que cet angélique brin de femme venait d’endurer aujourd’hui…dans les dernières heures en fait. Et lui ne pourrait rien faire d’autre que de la laisser mourir!!!

Sanglotant en silence, il passa ses bras au-dessus de ses épaules et l’enlaça à son tour, malgré la douleur qu’un tel geste fit naître dans son bras blessé, tentant au moins de soulager l’âme de la rônin à défaut de pouvoir soigner son corps. Fermant les yeux, il eut l'impression que plus rien d'autre qu'eux deux n'existait. Le sang, les blessures, la mort, tout venait d'être dissout dans la lumière projetée par l'étreinte immuable de ces deux âmes solitaires et isolées qui enfin avaient trouvé quelqu'un avec qui résonner...pour le perdre l'instant suivant. Quelques larmes tombèrent sur la joue de Leen après avoir roulé sur celle de Melias, tandis qu’il lui caressait tendrement les cheveux. C’était si bête, il n’avait même pas eu le temps de la remercier de lui avoir sauvé la vie, de lui avoir fait confiance…de l’avoir enlacé…même pas eu le temps de l’entendre se présenter de vive voix…

Alors qu’il réalisait qu’il n’était peut-être pas trop tard et que ses paroles parviendraient peut-être à atteindre sa conscience, il entendit une voix et quelques bruits de pas à l’extérieur de la pièce…


"Toi et toi, faites le tour par la gauche. Vous deux, allez-y. Les autres, avec moi"

L’espoir renaquit en lui tel un phénix! Une escouade de gardes, alertés d’une façon ou d’une autre de la commotion. Il y en aurait sûrement au moins un d’eux qui saurait donner les premiers soins à Leen! Pour autant qu’il ne la considère pas comme une criminelle et la laisse se vider de son sang…Mais ça, il pouvait s’arranger pour que ce ne soit pas le cas. Les pièces de son plan se mirent en place à la vitesse de l’éclair. Connaissant la disposition standard des patrouilles, il attendit que deux silhouettes passent devant la fenêtre qui les séparait de la porte d’entrée, puis il envoya l’une de ses dagues dans cette direction. Elle frôla la joue du capitaine de l’expédition qui passait à ce moment devant l'orifice : nul autre que Réodur en personne! Il n’aurait pas pu mieux tomber…d’une certaine façon, du moins. Il l’entendit jurer, puis demander à l’un de ses subalternes d’aller quérir un guérisseur! Les événements se déroulaient même mieux qu’il ne l’aurait escompté!

Profitant du temps que mettait les gardes à oser pénétrer le domicile qui commençait sérieusement à empester la mort, il détacha la petite croix de bois d’origine inconnue qui ne l’avait pas quitté depuis son premier emprisonnement, et de sa dague restante, il grava en tout petit, sur le côté du plus long morceau : « Quoi qu’il arrive, je te retrouverai. M. ». L’escouade pénétra ensuite en force. Melias serra un peu plus fort Leen, souffrant par anticipation de ce qu’il allait devoir faire et ne souhaitant pour rien ne monde devoir briser cette étreinte. Mais il le fallait, s’il voulait ressentir à nouveau la douce chaleur de son corps contre le sien… Déposant un délicat baiser contre le haut de sa joue, il lui murmura « pardon », glissa son pendentif et sa dague dans son kimono et s’adressa aux huit hommes en arme de la voix fiévreuse d’un fou furieux

« Arrêtez-vous! Vous arrivez trop tard de toute façon! Vous ne parviendrez pas à m’empêcher de tuer la dernière descendante des Alrathaniel! Lòmelindi demeurera plongée dans des ténèbres éternelles car elle boira le sang sacré de l’Élue! »

La suite des événements se déroula plus que rapidement. Melias avait lancé le bluff le plus imposant de sa jeune existence, misant sur le fait que Réodur serait suffisamment intrigué par ce ramassis de sornettes aux allures de prophétie pour ne pas qu’il exécute Leen sur-le-champ. Alrathaniel était en fait le nom de son héros romanesque préféré, mais aucune chance que Réodur ne le connaisse, lui qui ne savait vraisemblablement pas lire de toute façon.
Alors qu’il levait le bras droit pour frapper Leen à l’aide d’une lame qu’il venait de ramasser, ou du moins pour le faire croire, il reçut un carreau d’arbalète dans le pectoral. La force de l’impact le renversa au sol, et avant qu’il n’ait pu esquisser un geste pour se relever, deux hommes entreprirent de le rouer copieusement de coups de pied, alors que Réodur prononçait les paroles tant espérées :


« Hammond, vite, occupe toi des blessures de la femme. Je ne sais pas qui elle est, mais j’ai bien l’intention de le savoir. Essais de la stabiliser, en attendant qu’Irhon arrive. Et je t’ordonne de réussir. Pour que onze mecs finissent dans un gigantesque bain de sang, elle doit vraiment être quelqu’un d’important. Lorsqu’elle sera stabilisée, transférez-la au manoir familial, et assurez sa protection. Je ne veux pas que personne, à part des hommes ici présents, ne l’approchent ni ne soient mis au courant de sa présence manoir. »

Il s’approcha à pas pesant de Melias, qui souffrait de multiples contusions et deux côtes cassés.

« Quand à toi, sale meurtrier, je peux t’assurer que…

Sourire aux lèvres, Mélias n’entendit pas la suite, gagné par une providentielle perte de conscience…Finalement, il avait réussit à accomplir un semblant de quelque chose, pour quelqu'un qui avait placé sa vie entre ses mains et qui lui avait preuve d'une confiance aveugle.
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Leen
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MessageSujet: Re: À l'intérieur d'une prison d'argent   À l'intérieur d'une prison d'argent - Page 2 Icon_minitimeSam 30 Sep - 17:30

Leen avait du mal à lutter contre la douleur. Ses blessures la faisait souffrir le martyr. C'était pratiquement au dessus de ses forces de rester consciente, pourtant il le fallait. Quelque chose venait de se passer dans cette salle, mais peu à peu, la jeune fille perdait pied avec la réalité. Etait-ce des hallucinations, ou bel et bien la réalité? Elle n'aurait sû le dire. Elle entendit d'autre voix, qui, sans en avoir conscience, allaient être gravées pendant longtemps dans sa mémoire.

**********


« Arrêtez-vous! Vous arrivez trop tard de toute façon! Vous ne parviendrez pas à m’empêcher de tuer la dernière descendante des Alrathaniel! Lòmelindi demeurera plongée dans des ténèbres éternelles car elle boira le sang sacré de l’Élue! »

Dans un sursaut de folie, elle se releva les yeux exorbités. Elle avait encore mal, où était-elle? Ce n'était pas la même salle et pourtant, elle avait cru entendre la voix de Melias tout près d'elle...
1/2 secondes plus tard, elle était revenue dans un coma profond...


********


"-Alors? Ses blessures sont graves? Vous croyez qu'elle va s'en remettre?"
"-Difficile à dire... Elle a subit beaucoup de chocs, et son corps à du mal à lutter. Il faudrai un miracle pour qu'elle s'en sorte vraiment. Il faut juste espérer que quelque chose se produise.."
"-Faites tout ce qu'il faut pour qu'elle s'en sorte! Il faut absolument qu'elle survive à cette attaque. D'après l'autre demeuré, Lòmelindi pourrait demeurer dans les ténèbres si elle meure.."
"-..Et, où est-il ce meurtrier?"
"-Eh eh, en train de subir mille et une tortures... Ca devrait pas exister ce type d'individu... Mais il va enfin payer pour tous les meurtres qu'il à causé. Avant qu'il monte sur la potence, il va regretter dans les sombres cachots..."


**********


« Hammond, vite, occupe toi des blessures de la femme. Je ne sais pas qui elle est, mais j’ai bien l’intention de le savoir. Essaie de la stabiliser, en attendant qu’Irhon arrive. Et je t’ordonne de réussir. Pour que onze mecs finissent dans un gigantesque bain de sang, elle doit vraiment être quelqu’un d’important. Lorsqu’elle sera stabilisée, transférez-la au manoir familial, et assurez sa protection. Je ne veux pas que personne, à part des hommes ici présents, ne l’approchent ni ne soient mis au courant de sa présence manoir. »

« Quand à toi, sale meurtrier, je peux t’assurer que… »

"-HAAAAAA!!!!"

La jeune fille se réveilla dans un sursaut. Tout son corps tremblait. Des gouttes de sueur perlaient son front. Sa tête semblait sur le point d'exploser. Ses blessures avaient pourtant pu cicatriser, mais les plus infectées étaient difficiles à guérir.
Son cri interpella le dénommé Hammond. Il s'assura rapidement de son état, et lui donna doucement à boire en soutenant sa tête. Il lui apprit que cela faisait une quinzaine de jours qu'elle dormait dans un sommeil profond, et ils avaient tous eut peur de la voir mourir, elle,la dernière descendante des Alrathaniel.


"-..des Alrathaniel..."


"Oui, l'homme qui voulait vous abattre n'as pas réussit, nous l'avons maîtrisé à temps. Il disait que vous étiez l'élue, mais nous n'en savons pas plus. Il serait important de nous éclairer sur ce point..."

Oui, cela lui revenait maintenant. Le mensonge de Mélias pour sauver la vie de la rônin. Elle devait se faire passer pour une femme très importante, cependant, comment inventer une histoire intéréssante en quelques secondes? Elle opta pour le choix le plus simple:

"-Je ne peux rien vous dire. Il me faut un minimum de personnes sachant la vérité, et je ne vous connaît pas assez pour vous la dire. D'ailleurs, je ne pense même pas que vous puissiez comprendre un traître mot de ce que je pourrai alors dire. C'est compliqué, et top secret. Je suis bel et bien la dernière descendante des Alrathaniel, et, je dois surtout retrouver le plus de forces possible avant...avant quelque chose. Je suis désolée, je ne peux rien, il se pourrait que cela entrave ma mission..."

"-Ne t'en fais pas, l'essentiel est que tu sois en forme, et que tu reste vivante.. Je vais aller chercher Réodur. Reste tranquille."

Leen secoua la tête pour confirmer sa demande. Celui çi partit en vitesse, et la laissa seule. Elle put alors observer attentivement la pièce. C'était une chambre spacieuse. Elle même était dans un lit à baldaquin. Plusieurs meubles anciens ornaient le tout. Elle regarda ensuite ses blessures. Plusieurs avaient cicatrisées, mais les plaies les plus béantes lui faisaient encore mal. Elle ne chercha pas à se relever, la douleur était encore trop forte pour pouvoir bouger. Elle voulant reposer sa tête sur l'oreiller, elle sentit une petite chaîne autour de son cou. Elle l'a prit dans sa main. Elle remarqua rapidement que cela appartenait à Mélias. Quelques mots avaient été gravés en vitesse. « Quoi qu’il arrive, je te retrouverai. M. ».

Elle entendit des pas dans le couloir, elle rangea rapidement le bijou et attendit. Hammond était suivit du dénommé Réodur.


"-Je suis content de voir que vous allez mieux. Alors, maintenant que votre santé n'est pas en danger, vous pourriez peut-être nous dire QUI vous êtes exactement.."
"-Je ne peux rien vous dire, ma mission est d'ordre national. J'agis pour le continent de l'air, et je dois garder le maximum d'informations pour moi..."
"-Bien, mais, quelques informations ne pourraient pas non plus nuire à cette 'mission'..."
"Je ne peux rien vous dire, juste affirmer mon appartenance aux Alrathaniel"
"-Bien, autre chose?"
"-Oui.. Il faudrait que je rencontre l'homme qui voulait me tuer, je dois l'interroger. Il ne faut donc pas le tuer. Je dois savoir pour qui il travaille."
"-Votre demande est toute à fait convenable, je ferais en sorte que tout ce passe bien. Cependant, il vous sera impossible de bouger avant quelques jours, voir semaines. Prenez le temps qu'il faut pour bien vous soigner. Votre santé est importante."
"-Merci, commandant."


Il se détourna, et, suivit de très près de Hammond, sortit sans un mot de la chambre. Leen souffla, elle pouvait enfin se reposer en paix.

[Pour la suite, tu n'as cas contrôler un peu mon perso]
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Melias
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MessageSujet: Re: À l'intérieur d'une prison d'argent   À l'intérieur d'une prison d'argent - Page 2 Icon_minitimeSam 18 Nov - 20:07

[Tu sais que je t’en veux d’avoir laissé passé 15 jours toi ? Razz Toi tu te fais dorloter, moi, je me fais torturer à mort!]

Un ciel d’azur, une main dans la sienne, une brise légère lui caressant le visage. De grandes herbes ondoient à l’unisson, suivant une chorégraphie d’un ordre inconcevable par l’humanité. La main est douce et chaude dans la sienne. Puis, soudainement, le ciel s’assombrit, la végétation s’évanouit, la main se dissipe. Ne reste plus qu’une noirceur sidérale, un néant cosmique, oppressant de par sa vacuité. Une version malsaine des ténèbres de la bague. Un jeune enfant se matérialise, tend une main suppliante, son visage juvénile exprimant une détresse et une fragilité que l’on ne pourrait ignorer. Puis, ses yeux éclatent, et des tentacules en jaillissent, fouettant l’air agressivement jusqu’à ce qu’ils aient saisi les poignets de Melias dans un étau inextricable. L’enfant disparaît, ne laissant dans son sillage que deux points lumineux, rougeoyants comme des braises. Une voix caverneuse s’élève, que Melias associa immédiatement à celle de Karel, qui lui promet mille tourments, de lui redéfinir sa conception imparfaite de ce qu’est la douleur. Les deux yeux infernaux se précipitent vers lui, et dans une douleur atroce, s’enfonce dans son épaule gauche, réveillant du fait même sa conscience endormie…

=======================================================

Première constatation, il se trouvait dans un endroit faiblement éclairé, d’une chaleur étouffante d’humidité et où quelqu’un venait de pousser un cri. La milliseconde suivante, il perçut une intense douleur en provenance de l’épaule touchée par le carreau, alors qu’une écoeurante odeur de chair brûlée se répand dans l’air et que Melias réalise que l’horrible cri provient en fait de sa propre gorge. Un spasme musculaire le secoue, lui faisant réaliser qu’il se retrouve pendu au plafond par de lourdes chaînes rouillées lui enserrant les poignets. Lorsque la douleur se calma, lui permettant de focaliser ses pensées à nouveau, il prit conscience de son état de faiblesse avancé. Agenouillé contre le sol de pierre brut, il ne doit sa position verticale qu’aux chaînes qui le retiennent. Il perçoit ensuite une présence massive qui se déplace sur sa gauche, pour venir se positionner dans son champ de vision. Le colosse s’accroupit pour se mettre à la hauteur des yeux de Melias, exhalant son haleine putrescente afin de pousser une mèche de cheveux de devant ses yeux vaporeux.


« Mon gars, laisse moé t’dire une affaire : j’en ai connu des hommes dans ma vie, pas mal plus impressionné que toé, pis y’ont tous trouvé une m’nière de s’tuer par eux ôtres même avant que j’les achève. Sauve-toé donc du troubles, pis r’conte moé donc ton histoire d’Alrath…ton histoire de trucs choses machin chouette, pis j’te promet que j’vas laisse traîner une corde dans ta cellule. On s’entend ? »

Durant quelque seconde, ses instincts primitifs de survie s’exprimèrent en lui, le maudissant d’avoir pris une décision aussi compromettante sur un coup de tête. Et maintenant, il était condamné, peu importe la suite des événements, pour une guerrière qui finirait par périr anonymement au fond d’une ruelle après une vie sans histoire! Bien joué Mélias!
Non, c’était la seule chose à faire, et il le savait. Pour une fois dans sa vie qu’il ne s’était pas lâchement enfuit. Malheureusement, cela allait le conduire à la mort ; mais quel héros digne de ce nom décédait de vieillesse ? Certes, il ne méritait pas exactement le statut d’héros, mais avec la fin manifeste de son existence qui se précisait pour un futur très rapproché, qui lui en voudrait de s’en faire accroire un petit peu ?
Afin de s’accrocher à cette idée, il décida de conserver l’attitude jusqu’à la fin, et d’un digne relèvement de tête, cracha au visage de son tortionnaire. Après tout, à quoi cela lui servirait-il de crucifier la personne pour laquelle il avait décidé de sacrifier sa vie ?
La réaction du bourreau fut aussi brutale qu’efficace, et il lui foutu son tisonnier chauffé à blanc en plein sur le plexus solaire, provoquant un long grésillement qui fut bientôt noyé par le cri de Mélias…

======================================================

Les jours, les semaines mêmes, qui suivirent furent plus atroces que tous ce qu’il avait crû imaginable. Son geôlier lui avait fait un concentré culturel sur les différents moyens de tortures, et il avait eu droit à l’écartèlement contrôlé, la dame de fer, les brûlures à répétition, et beaucoup d’autres méthodes qualifiées de révolutionnaires par l’artiste. Il y avait notamment eu cette séance, à laquelle Réodur avait assisté, où on avait placé un rat dans une boîte dont la seule ouverture se trouvait vis-à-vis l’abdomen de Melias. Comme il refusait toujours de dire quoi que ce soit, ils avaient mis le feu à l’autre extrémité et, poussé par son instinct de survie, le rat avait entrepris de se frayer un chemin à travers la paroi la plus aisément destructible, à savoir, la peau et la chair de Mélias. Cette fois là, il faillit bien tout révéler, mais la douleur était-elle qu’il ne parvenait même plus à formuler de pensées cohérentes. Le tout avait donc fini lorsqu’il avait perdu connaissance, et il n’osa pas vérifier jusqu’où l’animal pestiféré s’était rendu. Suite à cet événement, il gagna le respect du bourreau, qui se mit à considérer la situation comme un défi de taille à son expertise considérable. Il entreprit donc, le jour, de lui clouer les bras et les jambes sur une surface de bois, le visage tourné face au soleil, les paupières maintenues ouvertes par des morceaux de métal planté dans ses arcades sourcilières. Le soir, lorsque l’intensité lumineuse commençait à diminuer, il le couchait dans sa cellule, toujours fixé sur son morceau de bois, sous un contenant qui laissait tomber une goutte d’eau toutes les 5 ou 6 secondes. Dès le troisième, lorsque l’absence totale de sommeil s’ajouta aux supplices, il commença à délirer profondément, prononçant sans aucun espèce de sens des sons qui s’agençaient plutôt mal entre eux. On le laissa tranquille une journée, pour qu’il retrouve ses esprits pour raconter son histoire, mais il n’en fit rien, continuant de feindre l’aliénation (quoique rien ne prouve que sa santé mentale n’était pas belle et bien atteinte.) Lorsque la survie de Leen ne fit plus de doute, Réodur décida qu’il en avait assez vu, et ordonna au bourreau de le faire durer aussi longtemps que possible sans se soucier de le maintenir dans un état apte à la confession, pour autant qu’il soit en un seul morceau pour l’exécution publique prévue la semaine suivante. L’esprit démoniaque de l’homme, après avoir ressenti ce que l’on pourrait malsainement comparer à une extase, se mit aussitôt en marche pour concevoir un programme aussi intéressant pour lui que délétère pour Mélias, qui de toute façon commençait à perdre tout contact avec la réalité, on esprit alternant entre démence et douleur. Puis, un beau jour, les choses semblèrent évoluer, et Réodur lui-même revint le voir, avec une pile de vêtement propre. Il se dit quelque chose entre les deux hommes, que Mélias ne put saisir, puis Machette Rouillée (c’était le nom sous lequel le bourreau se faisait connaître) quitta la pièce, visiblement en colère. Deux jeunes gardes sveltes vinrent le détacher, puis entreprirent de lui retirer la crasse des deux dernières semaines, tout en prenant un soin « particulier » aux alentours des nombreuses plaies qui parsemaient son corps. Puis, on le vêtit, avant de le faire crouler sous une quantité de chaîne suffisante pour maintenir un éléphant en place. Porté par les deux gardes, Mélias parcourut quelques passages souterrains et déboucha dans le manoir familial de Réodur, où on le mena à la chambre de Leen… Leen…

Dès qu’il parvint à rencontrer ses intenses yeux noisette, après quelques secondes d’errance oculaire, il en oublia toutes les souffrances endurées. Installée confortablement contre le montant du lit, vêtue d’une élégante tunique nacrée ornée de dentelle qui laissait voir ses épaules et tenue au chaud par une série de couverture moelleuse du même ton, qui rehaussait encore la magnificence de ses cheveux. Elle semblait si fragile, si douce et si étrangère à toute forme de violence en ce moment que Mélias songea vraiment que toute leur petite histoire commune n’avait été qu’un mauvais rêve, dont la brillante finale se déroulait en ce moment. Il dut se faire violence pour ne pas lui sourire ouvertement, se rappelant de justesse qu’il était censé la haïr, et vit qu’elle s’efforçait de faire de même. Cependant, le soulagement qui avait allumé ses prunelles se transforma rapidement en regard plus qu’inquiet face à la pâleur de son teint, aux nombreuses cicatrices qui parcouraient son visage, les doigts atrocement déformés de sa main droite, ainsi qu’au fait qu’il ne parvenait pas à se tenir debout sans le support des deux gardes, ce qu’il démontra lorsque ceux-ci se retirèrent et qu’il s’effondra au sol dans un cliquètement de chaînes. Heureusement qu’elle ne pouvait voir ce que sa chemise cachait Réodur semblait avoir l’impression quelque chose clochait, et c’est avec un léger ton de suspicion qu’il s’adressa à Leen


« Mademoiselle Alrathaniel, voici l’homme qui a tenté de mettre fin à vos jours. Son exécution était planifiée pour demain midi, mais sa sentence sera repoussée tant que votre clémence à son égard perdura et que vous le jugerez utile au bon déroulement de votre quête. Permettez que je reste dans la pièce ; vous n’êtes pas encore complètement rétablie, et je ne sais pas quels mauvais tours cache encore ce scélérat. Il serait dommage que je lui fournisse une deuxième chance de réussir son odieux projet… »
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Leen
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MessageSujet: Re: À l'intérieur d'une prison d'argent   À l'intérieur d'une prison d'argent - Page 2 Icon_minitimeMer 22 Nov - 7:44

[eh eh ça t'apprendra à me répondre si tardivement ^^]

Quelques jours après sa demande, on fit savoir à Leen qu'ils amèneraient dans l'après midi, le prisonnier jusqu'à elle. Il était temps d'échafauder un plan. Ses blessures avaient guéries pour la plupart, mais il restait toujours une douleur continuelle, dans tous ses membres et en partie au ventre et à l'épaule. A part ça, tout allait, elle avait pu se reposer dans un lit moelleux, des draps propres, et des servantes à son service jour et nuit. Cela lui convenait mais il y avait Melias... Où était-il? Que lui faisait-ils? Des réponses sans questions, mais elle avait toujours un mauvais pressentiment. Elle ne pouvait pas faire confiance à Réodur. Il avait l'attitude d'un puissant inquisiteur, et semblait être LE tout puissant dans la ville. S'il apprenait qu'elle lui avait menti, elle aussi subirait la potence. Deux choix se posaient à elle: elle pouvait soit s'enfuir en tuant toute personne qui croiseraient leur chemins, soit elle continuait sur sa lancée et le mensonge prendrait une plus grande ampleur.

Lorsqu'on lui amena Melias, la première solution n'était absolument pas envisageable. Il semblait souffrir le martyr, tout son corps était pitoyable. Il avait un nombre inconsidérable de plaies, et la saleté semblait imprégnée sur son corps. Pire, lorsque les gardes le relachèrent, il s'afaissa à terre, dans l'impossibilité de se relever. La rônin se sentit coupable. Elle l'avait laissée au mains de ces chiens sans compassion! Sa mine reflaitait l'inquiétude, elle n'était pas sereine, elle avait même peur pour lui. Comment pouvait-elle le détester?
Réodur semblait quant-à lui, dubitatif. Il dit à Leen:


« Mademoiselle Alrathaniel, voici l’homme qui a tenté de mettre fin à vos jours. Son exécution était planifiée pour demain midi, mais sa sentence sera repoussée tant que votre clémence à son égard perdura et que vous le jugerez utile au bon déroulement de votre quête. Permettez que je reste dans la pièce ; vous n’êtes pas encore complètement rétablie, et je ne sais pas quels mauvais tours cache encore ce scélérat. Il serait dommage que je lui fournisse une deuxième chance de réussir son odieux projet… »

Leen observa pendant quelques secondes Réodur. Il était malin. Un peu trop à son goût. Puisqu'elle ne pouvait pas parler à Melias, elle devait utiliser la ruse. Elle savait qu'elle pouvait le faire, et elle avait un certains pouvoir içi. Si elle gardait secret le plus longtemps possible qu'elle n'avait rien d'un être extraordinaire, elle et le voleur avaient plus de chances de vivre, il fallait juster se la jouer rusée, oui...rusée.

"-Je vous remercie Réodur, c'est très généreux de votre part d'accepter ainsi ma requête, aussi inutile qu'elle pouvait sembler l'être. Cependant, je voulais à tout prix vérifier si cet homme était vraiment un tueur. Vous savez... " Elle se pencha vers lui, comme pour lui faire un confidence."... depuis que quelques personnes savent que je suis le dernier espoir de Lomelindi, ils mettent tout en oeuvre pour essayer de m'assasiner, et souvent par des manières peu appréciées pour des gens sensés. Ce que je veux dire, c'est qu'il est possible que cet homme a été utilisé en tant que marionnette, contre sa volonté. Si je vous dis cela, c'est que les quelques personnes que j'ai vue voulant m'éliminer ont criés hauts et forts qu'ils voulaient me voir tuée, puis ce sont donnés la mort par eux-même. Vous savez, je n'aimerai pas qu'un innocent soit chatié et pendu alors qu'il n'a pas voulu faire de mal à qui que ce soit, sauf s'il était dans un état où il ne pouvait percevoir ce qu'il était en train de faire."

Elle se redressa, et ajouta:

"-A t-il voulu se donner la mort en prison? Si ce n'est pas le cas, je ne pense pas qu'il soit vraiment un coupable."


[voila complété! ^^]
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MessageSujet: Re: À l'intérieur d'une prison d'argent   À l'intérieur d'une prison d'argent - Page 2 Icon_minitimeDim 1 Avr - 13:07

[Bon, vu que Melias ne viendra plus, je ferme le topic, et je fais redemarrer mon personnage au port d'un des continent (elle aura prit un bateau, bien entendu). Ca convient aux Admins?]
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Pochi
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MessageSujet: Re: À l'intérieur d'une prison d'argent   À l'intérieur d'une prison d'argent - Page 2 Icon_minitimeDim 1 Avr - 13:40

[Bien sûr]
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MessageSujet: Re: À l'intérieur d'une prison d'argent   À l'intérieur d'une prison d'argent - Page 2 Icon_minitime

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À l'intérieur d'une prison d'argent
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