C’est une partie d’un message que j’ai fait sur un JdR dont le nom restera secret. Donc, ceux qui y sont inscrits le reconnaîtront probablement. Je l’ai modifié pour qu’il devienne un texte…plus ou moins… Cependant, j’ai laissé la fin comme elle était… J'ai fait le début "à la débarrasse", et....Le résultat n’est pas super, mais bon… En fait, si je le mets, c’est principalement pour la discussion avec le corbeau, que je trouve très drôle. Pauvre âme vagabonde qui, dans la nuit, poursuit son excursion, son périple nocturne… Pauvre, pauvre Figaero que je suis! Encore noble il n’y a pas si longtemps, j’erre, aujourd’hui, de ville en ville, tel une ombre ou une brindille d’herbe portée par le vent. Pour survivre, afin de garder espoir et de ne pas basculer dans la tristesse, la dépression et le malheur qui entoure ma vie, je me suis inventé ce personnage que je nomme Figaero, un vantard de la pire espèce, un pseudo noble vêtu comme tel, parlant comme tel, mais à l’esprit aussi torturé qu’un martyre.
J’arrive d’une grande ville où j’ai réussi, grâce à quelques sots qui, ayant eu foie en mes récits rocambolesques, m’ont hébergés chez eux, me traitant comme le héro que je me disais être. Mais, toute bonne chose ayant une fin, ils se sont rendus compte de la supercherie et m’ont sauvagement expulsés de la ville, comme si je n’étais qu’une vieille chaussette, m’obligeant une fois de plus à déambuler entre les villes, dans les montagnes, à travers les champs… Ah, que le bien nantis peuvent être égoïstes! Et puis voilà! Comme si ce n’était pas assez, j’ai surpris deux gobelins qui, absorbés par leur conversation, ne se sont pas rendus compte que j’étais là. Ils disaient qu’un régiment de leurs semblables allait attaquer les humains de la côte Ouest! Ainsi, j’ai décidé d’aller avertir le plus d’humains possible…
Maintenant, je dois faire attention. Je m’apprête à pénétrer dans le repère des pires bandits de cette terre, Garenda , et je dois faire preuve de doigté et de diplomatie si je veux les rallier à ma cause. Ils sont probablement aussi diaboliques que les pires créatures du continent, mais je doute que les gobelins y feront attention lorsqu’ils entreront sur leurs terres.
Je m’avance en tentant de me faire aussi discret qu’un elfe, chose très ardue, car le nombre de débris longeant le sol est impressionnant! Aucun doute, ce sont réellement les restes d’une ancienne ville qui, autrefois, devait avoir des proportions extraordinaires. Avec précaution, je sors l’épée de mon fourreau. Ici, le soleil s’infiltre timidement, comme si il n’osait pas déranger la plénitude régnant dans ce lieu sinistre, morbide à souhait, ce repère de voleurs et de brigands qui n’hésiteront pas une seconde à me dépouiller si je leur en donne l’occasion. Un bruit attire mon attention… Ce n’est qu’un corbeau qui essaie désespérément de trouver de quoi s’alimenter.
- Tu devrais aller chercher plus loin, noble volatile. Les sources de nourritures semblent être rares dans cet endroit à l’architecture éclatante!
Je ris intérieurement. J’adore ce personnage que j’ai inventé de toute pièce! Le corbeau, quant à lui, ne rit pas du tout. Au contraire, il me regarde d’un air étonné, comme si il avait peur pour ma santé, pour mon bien-être, se demandant probablement si je suis fou.
- Ah, je suis d’accord avec toi, petit seigneur des air. Dis-je. Un peu de peinture et quelques pots de fleur donneraient une touche plus joyeuse à ce chemin sinueux ,mais cela n’est pas à nous ,aussi nobles que nous pouvons être - et Dieu sait que nous le sommes!-, de juger des goûts des habitants de cette région. Si ils aiment ce genre de décoration, nous devons nous y plier, comme nous devons aussi nous soumettre à leurs rites et coutumes, à leur langue et à leurs espoirs. Qui sommes-nous pour juger des gens? Pour les attaquer sur les envies? Allez, dites-moi. Oui, vous, cousin des dragons!
Cette fois, je crois l’avoir achevé, le pauvre oiseau, car il décolle si vite qu’il en laisse tomber quelques plumes noires comme l’ébène. Je ris de bon cœur, puis continue mon chemin. Cette discussion m’a fait perdre un temps précieux, et il n’en tient qu’à moi de rattraper ce que j’ai perdu! C’est ainsi que je marche à travers les ruines (En fait, la notion de marcher est relative. Est-ce que je marche? Personnellement, j’ai l’impression de gambader joyeusement dans la campagne, mais ce n’est que mon humble avis. ) . Soudain, j’entends une voix.
Je me retourne d’une pièce, tendant mes oreilles et mon arme pointée devant moi. Je regarde à gauche… rien. Je regarde à droite… toujours rien. D’où cette voix peut-elle bien être venue? Je crois entendre des bruits non loin d’ici. Je me rends alors compte que j’ai les pieds sur ce qui était autrefois une tour. Je me penche pour regarder en bas, et j’aperçoit alors deux… brigands. Probablement des voleurs…Ou des guerriers? Il y a un humain à l’air suspicieux et une drow à l’air sinistre. Bref, je décide d’agir sans attendre, voulant regagner le temps que j’avais perdu à discuter avec le corbeau. Je saute en bas de la petite tour et, comme je m’en doutais, celle-ci n’étant pas très haute, je retombe sur mes pieds sans me faire trop mal.
- Bien le bonjour, noble escroc et gente dame au teint drowifique! Formidable journée, n’est-ce pas? Glorifions le soleil, car il brille sous nos têtes! Ô, incandescente clarté qui triomphe sur la lune! Oh, mais je vous prie de ne pas croire, mes seigneurs, que je n’aime pas la lune! Oh que non! Ô, vénérable lune! Que Dieu te bénisse, astre olympien, et qu’il te permette de faire briller tes enfants sous nos têtes durant les siècles à venir , car nous en auront bon besoin!
Tout en parlant, je fais des gestes démesurément exagérés.
- Revenons à nos affaires, magnanimes étrangers. Je me présente : Firaego , à votre service. Mon épée est votre, et je puis oser espérer que cela est réciproque. Enfin, je suis bien aise de rencontrer d’aussi nobles gens, car j’ai certaines choses à vous confier, moi qui viens tout juste de me mesurer à tout un régiment de gobelins haineux qui se dirigent par ici! Bon nombre ont péris sous la lame de mon épée…
Je donne un coup d’épée d’en le vide (Un coup avec du panache, de la classe. Un coup comme seul un grand escrimeur peut le faire! ) , simulant de transpercer un gobelin.
- …et j’ai passé tout prêt de me faire égratigner par la griffe d’une de ces créatures! Certains ont même succombés aux coups de pied que je leur assénait tout en leur opposant mon épée, de la main droite, et mon poing de la main gauche! Bref, le but de ma visite n’est pas de me vanter de quoi que ce soit, mais de m’assurer que vous… Commençons par le début, si vous le voulez bien. Dites-moi donc quels sont vos noms, que je sache comment appeler les fiers guerriers que vous êtes.
J’essaie de m’imaginer leur surprise de voir un inconnu surgir des airs , leur parlant comme s’il s’adressait aux conseillers du roi lors d’une grande assemblée , habillé comme un noble et gesticulant comme un roi , un sourire accroché sur ses lèvres, en disant long sur sa personnalité (" Regardez-moi ,je suis ici! Vous me voyez? Je suis bien meilleur que vous, voilà la réalité!" ) , et marchant sans cesse de gauche à droite, comme si il avait peur de geler si il s’arrêtait de bouger.