Dans une vaaaaaste plaine, lors d'un looooong voyage...

Cela faisait à présent plusieurs heures qu’ils chevauchaient, marquant des temps d’arrêt fréquents pour abreuver les chevaux, et pour les courtisans, peu habitués aux longs déplacements, puissent se dégourdir les jambes. Peu reconnaissable sous son capuchon gris, la Reine du Feu marchait en tête. Il était maintenant près de midi, et elle entendait les diplomates qui l’accompagnaient, au nombre de quatre, sanglés dans leurs uniformes rouge, qui se plaignaient de la chaleur.

* Ils auront beau dire ce qu’ils veulent, ce n’est pas eux qui sont forcés de porter du noir…*

Néanmoins, la rouquine n’avait prononcé mot depuis le début du voyage, après sa mise au point avec Arkonan, qu’elle suivait de près. Elle n'avait guère apprécié le "c'est un ordre" lancé par ce dernier, et se promettait de régler le problème à leur arrivée au port".

Elle avait la langue pâteuse à cause de la soif qui se faisait à présent sentir avec intensité, et préférait économiser son énergie. Le périple serait encore long avant de parvenir au quai…

Le décor avait peu à peu changé. Les arbres s’étaient raréfiés, avant de disparaître. Çà et là, on ne voyait que quelques brins d’herbe. La chaleur s’intensifia encore et la jeune femme sût qu’ils avaient pénétré à Aegnor, la plus triste région de son continent. Au loin, on apercevait le volcan, ou plutôt ce qu’il en restait. Dans les livres de géographie qu’elle avait consulté, on racontait qu’après la chute de Guerluse, la montagne était entrée en éruption, recouvrant tout le pays de magma, qui, finissant par fondre, avait rendu Aegnor totalement inculte. Fixant son regard sur le volcan solitaire, loin à l’Est, elle se demanda si elle devait pas y faire un détour, afin de rencontrer le Titan qui y vivait. Cette visite devait être effectuée par chaque souverain qui venait d’être nommé, afin de nouer des liens amicaux avec Alcalia, et bénéficier ainsi de son aide et de ses conseils. Cependant, en voyant les mines lasses de ses nobles accompagnateurs la souveraine pris la décision de suivre le chemin qu’Arkonan lui ouvrait sans dévier ne serait-ce que d’un mètre. Elle irait consulter plus tard le Titan. Après tout, il s’agissait certainement du seul être du Continent du Feu à bénéficier de la vie éternelle…

Depuis un moment, ils suivaient une piste qui devait être empruntée par les mineurs travaillant à la recherche des minéraux qui formaient le seul attrait de ce bout de terre inutile. Mais soudain, la route, qui jusqu’à présent traversait le pays sans un virage, se divisait en trois chemins de même largeur, qui serpentaient dans des directions tout à fait différentes.

Galathée, qui ne connaissait pas du tout cette partie du pays, marqua un instant d’hésitation, avant de rejoindre Arkonan, qui l’avait distancée, toujours suivi de Galaad. Se postant à côté du Drow, assez loin cependant pour éviter toute querelle entre leurs montures, toutes deux des étalons, interpella le capitaine:

« Où allons-nous, à présent? Nous devrions peut être nous arrêter pour prendre une collation… Mes…singes savants commencent à crier famine, il serait dommage de les mécontenter »

Rappelant ainsi le contexte de leur première entrevue, elle sourit d’un air méprisant en songeant à ces courtisans incapable de calmer leurs estomacs s’ils n’étaient pas servis à heure fixe. Elle-même, d’un rang bien plus élevé, avait pris l’habitude très tôt d’accomplir de longues promenades à cheval, souvent en compagnie de son cousin, et de ne revenir que le soir, rompue et prête à aller dormir sans passer par la case « cuisine ». Depuis qu’elle croulait sous les responsabilités, il lui arrivait presque tous les jours de sauter un repas. Ces gens, qui, non seulement ne faisaient rien de leur journée, mais en plus réclamait leur confort comme s’il s’agissait de leur dû l’agaçaient au plus haut point. Malgré tout, elle préférait les avoir avec elle et pouvoir les surveiller plutôt que de les savoir dispersés aux quatre coins du continent et de ne jamais avoir de nouvelles de leurs manigances…

Essuyant d’un revers de main la sueur qui trempait son front trop pâle, la Damoiselle retira son capuchon, libérant ses cheveux flamboyants qui allèrent se poser bien sagement dans son dos. Tant pis pour sa peau laiteuse, elle avait vraiment trop chaud!

En attendant la réponse du marin, qui à présent leur servait de guide, elle descendit de cheval, et marcha un peu en le tenant par la bride, afin de se dégourdir les jambes.

(Bon, voilà un message tout ce qu’il y a de plus banal… Si l’un d’entre vous veut mettre de l’action…)

« Où allons-nous, à présent? Nous devrions peut être nous arrêter pour prendre une collation… Mes…singes savants commencent à crier famine, il serait dommage de les mécontenter »

Arkónan sourit,il sauta,avec une agilité surprenant,sur le sol à coté de sa monture.Il leva ses yeux rouge vers la Reine.Il fronça les sourcils.

-"Toujours les caprices de vos conseillers,j'ai bien fait de choisir un entraînement militaire.Vous serez surprise de savoir que je suis capable de rester sans nourriture plusieurs jours de suite,c'est dans mon entraînement,donc les <<je veux manger>> de vos singes je veux bien me les fouttrent dans le cul.Qu'ils mangent des fruits."

Marchant vers l'embranchement,il regarda trois chemins et se retourna vers la Reine.

-"Celui de droite devrais nous emmener vers la demeure du Titan plus au nord,celui du centre vers le port et celui de gauche,vers le port aussi,mais par un chemin plus long."

Amanda avait veillée toute la nuit, guidant la compagnie sur le terrain escarpé d’Aegnor, tentant d’éviter les endroits trop montagneux ou trop aride, tâche difficile en ce royaume triste et désertique. Ses yeux noisette fixaient un point à l’horizon, sans jamais faillir. Elle adorait chevaucher la nuit, alors que le soleil était disparut, laissant toute la place à la lune, maîtresse de la certitude et mère des étoiles, et que le teint bleuté du ciel devenait noir comme l’infini.

Absorbée dans ses pensées, la jeune femme ne s’aperçut immédiatement que sa monture, exténuée par ces longues heures de marche, s’était immobilisée, incapable de faire un pas de plus. Amanda sursauta, puis, prenant compte de la situation, leva la main d’un geste autoritaire, faisant signe aux caravanes de s’arrêter.

« Le temps est venu de s’abreuver et de prendre un copieux repas. Je laisse celui-ci aux bons soins des cuisiniers qui, j’en suis certaine, nous préparerons, après cette longue excursion, des mets exquis. »

Elle mit la main au-dessus de ses yeux afin de se cacher du soleil, puis observa l’horizon.

« Votre déesse va aller en éclaireur. Restez ici! »

Laissant ses adorateurs sur place, elle s’approcha du bord de la colline sur laquelle ils étaient perchés, qu’elle dévala sans même regarder ce qui se trouvait en bas… « Tient, tient » Murmura-t-elle en apercevant au loin ce qui semblait être un troupeau de chevaux. Elle avança dans leur direction, curieuse de ce qu’elle pourrait découvrir.

[C'est quoi une "Pseudo Déesse"?Et est-ce que tu t'avances vers nous?]

Arkónan grignottait un peu de pain sec et de l'eau de sa gourde de cuir.Il avait fait un petit feu et cuisait la viande fraiche qu'il avait apporté.Déguainant son épée,il constata qu'elle était légèrement émoussé.Il cracha sur la grosse roche plate qu'il était assi dessus et entreprit d'aiguiser son épée.

-"Pourquoi faut-il que je me fourre dans le même engagement,je vais vous aider et patati et patata,'faut toujours qui m'arrive quek'chose avec ceux-là."

Il parlait pour lui même mais en disant cela,il avait regarder la Reine.Il avait également effleurer sa cicatrice.

-"Par Guerluse,y fallait qu'j'y aille la voir,la Reine.Viv'ment l'roulis d'mon navire sanglant,faut aussi que j'retourne vers Valaurakar."

Terminant déguiser son épée,il sortit sa dague de ses poches (récemment trouvée par terre) et il cracha de nouveau.Et l'aiguisa.

-"Vivement que nous aillons vers Mairenn et que la Reine revienne."


[Une pseudo déesse c'est une folle (donc moi) qui se prend pour une déesse... Et oui, je viens vers vous.]
[J'ai déplacé ton message dans celui d'Arko, comme ça, pas de posts inutiles! On ferait mieux d'attendre de voir si Galaad répond, non? Galathée.]

Galaad s'avança lentement vers le groupe, après un moment de silence. Il avait passé les dernières minutes à observer la mer, nostalgique. L'océan lui avait toujours rappelé bien des choses, autant bonnes que mauvaises. Sortant de sa rêverie, il s'était dirigé vers Galathée, et lorsqu'il était arrivé à côté d'elle, il avait attendu un moment avant de lui adresser la parole. Il tourna la tête vers la reine, et dit:

-Dîtes-moi, depuis quand connaissez-vous Arkonan?

Il regarda le marin là où il était assis, et reporta ensuite son attention sur Galathée. Il l'observa un moment. Comme il lui avait dit quelques temps plus tôt, elle présentait quelques traits fort semblables avec son père. La nouvelle de l'assassinat de celui-ci quelque temps plus tôt lui avait causé un grand chagrin, car il s'était rapidement lié d'amitié avec le souverain. Il s'en voulait depuis ce jour de ne pas être resté aux côtés du roi. Mais maintenant qu'il regardait la fille de son ami, il se disait que ce n'était pas un hasard si c'était elle qu'il avait trouvée.

Il pensait bien que cette nouvelle souveraine représentait sa chance de récupérer son honneur. En protégeant la fille du roi défunt, il remplirait le vide qu'il ressentait par la mort de celui-ci. Mais il sortit alors de ses pensées passées, et regarda de nouveau Galathée, attendant la réponse qu'elle lui fournirait à sa question.

Choquée par la grossièreté du capitaine, car elle n’imaginait pas que quelque un ose jamais lui parler en de tels termes, la jeune femme ne répliqua point, et regarda le demi-Elfe s’asseoir à même le sol afin de préparer son repas. Elle ne l’avait pas pensé aussi rustre, mais après tout, les militaires présentaient souvent ce genre d’image. C’était comme cela qu’ils se croyaient impressionnants!

Laissant là Arkonan, qui semblait prendre un grand plaisir à marmonner dans un patois imprononçable tout en crachant par terre de manière plus ragoûtante, Galathée se tourna vers le Drow. Celui-ci, malgré son étrange apparence, paraissait de bien meilleure compagnie. Un peu en arrière, les courtisans s’étaient eux aussi arrêtés, et les domestiques s’empressaient de leur préparer à manger avec ce qui se trouvait dans les bagages. Deux servantes s’empressèrent auprès de la Reine afin de la rafraîchir, mais celle-ci les renvoya sans un mot, préférant renoncer au luxe de la cour lorsqu’elle se trouvait en présence des deux autres. Elle avait la sourde impression qu’elle ne déclencherait que leur mépris en se comportant en jeune femme coquette et affolée par le moindre rayon de soleil.

Attrapant la gourde dans une poche du tapis de selle de son cheval, elle but à longs traits, profitant de la sensation de l’eau fraîche qui s’écoulait dans sa gorge et lui faisait oublier sa soif. En prenant un peu dans sa main, elle se tapota délicatement les pommettes et le front, qui reprirent un peu d’éclat. Quelques mèches de cheveux, échappés de sa coiffure, lui balayaient le front, mais la demoiselle ne semblait guère s’en préoccuper.

Lorsque Galaad lui adressa la parole, elle sourit, heureuse de ne pas se retrouver seule, isolée entre un goujat et des nobles aux manières efféminées.

« Je ne l’ai rencontré qu’il y a deux jours. Il est venu au palais sur mon initiative. »

La jeune femme ne laissa pas entendre si elle regrettait finalement ce choix, car cela ne concernait qu’elle, mais finalement, elle se trouvait plutôt contente que Galaad se joignent à eux. Le fait qu’il ait servi son père la rassurait. Elle pourrait lui poser des questions et lui demander conseil, car malgré sa nature Drow, il paraissait digne de confiance.

S’asseyant à quelques distance d’Arkonan, elle fouilla dans une sacoche et en sortit un morceau de pain, qu’elle grignotait avec parcimonie, car en réalité, elle n’avait pas vraiment faim, la chaleur lui coupant l’appétit. Posant la question qui la tarabustait depuis quelques temps, elle interrogea à son tour Galaad:

« Puis-je savoir pourquoi vous avez quitté le service de mon prédécesseur? »

Surprenant le regard du Drow sur son visage, elle ne put s’empêcher de rougir légèrement, sachant que celui-ci la comparait à son père. Cela l’agaçait un peu, car la jeune fille songeait qu’elle devait être connue pour elle-même, et non parce qu’elle était l’enfant d’un roi illustre. Mais elle savait également qu’il était difficile pour quelqu’un qui avait connu son père de ne pas chercher de ressemblance avec sa fille… C’était même normal. Elle avait conscience de posséder quelques traits distinctifs de la famille royale. La forme de son visage, ses yeux très clairs…Son aspect maladif et sa chevelure rousse lui venaient par contre de sa mère…

Soudain, la petite Reine s’aperçu à quel point elle se sentait seule, sans cette présence maternelle à ces côtés. Son père, toujours occupé par les affaires de l’Etat, passait le plus de temps possible avec elle, mais il n’avait jamais l’occasion de lui parler vraiment. Sa mère qu’elle voyait un peu plus souvent, mais qui restait sans cesse enfermée dans ses appartements pour cause de maladie, était une confidente, et même une amie. A présent qu’elle l’avait perdu, la rouquine se rendait compte de l’importance que cette femme avait pour elle.

Son visage, auparavant tout à fait calme, se creusa. Elle dût se mordre la lèvre jusqu’au sang pour demeurer impassible et tenter de recouvrer son habituel masque. Elle crût ne jamais pouvoir y arriver, et songea un moment à s’effondrer et à se mettre à pleurer. Une petite voix dans sa tête, qu’on pouvait attribuer à sa fierté, l’avertit cependant qu’elle ne pouvait pas se le permettre. Au prix d’un effort démesuré, sa figure redevint, au bout de quelques minutes, aussi lisse que durant la première partie du voyage…

Se levant de nouveau pour aller chercher sa gourde dans son sac, la jeune fille regarda par hasard autour d’elle, et remarqua, au loin, une silhouette. Elle crut un moment s’être trompé, mais en scrutant mieux, éblouie de soleil, elle s’aperçu que la personne marchait, et même s’approchaient d’eux de manière résolue…

Peu inquiète quand à l’identité de ce personnage, se disant qu’il devait s’agir d’un voyageur égaré ou d’un mineur en quête d’eau ou de nourriture, elle décida d’attendre, et alla se rasseoir à sa place d’origine, annonçant simplement d’une voix indifférente:

« Quelqu’un s’approche de nous. Seul. Il n’a pas l’air d’avoir de mauvaises intentions, nous ferions mieux de rester ici afin de voir ce qu’il nous veut… »

Ayant dit cela, elle rejeta une nouvelle fois sa crinière flamboyante par-dessus son épaule, et entreprit de finir son repas par un fruit, pioché lui aussi dans son sac de voyage.

Progressant d’un pas rapide, Amanda plissa les yeux pour finalement se rendre compte que ce qu’elle avait pris pour un vulgaire troupeau de bétail était en fait un groupe de voyageurs. Les rayons du soleil bombardaient impitoyablement le dos de la pseudo déesse, ajoutant, croyait-elle, à son allure une touche céleste. De là où elle était, elle sentait l’odeur de la nourriture, le parfum de la noblesse et de la grâce, mélangée à une fragrance barbare et bestiale, unissant dans un seul et même arôme deux composites insolites et perturbateurs. Une flamme prit naissance dans les yeux de Destinée, alimentée par son profond désir d’enrôler ces gens au sein de son culte, de la secte qui l’adorait. À chaque fois, c’était pour elle une véritable partie de plaisir, un petit jeu à lequel elle s’abandonnait volontier. Son esprit érigeait un plan, étape par étape, pièce par pièce.

Enfin, elle rejoignit ce qui, après une réflexion posée de sa part, devait être considéré comme une troupe de bêtes farouches qu’elle allait devoir dompter et manipuler pour les rendre dociles et adulateurs. Son regard hautin balaya rapidement l’assemblée. Ces gens aux manières délicates et courtoises présentaient, par des gesticulations faux mondaines, leur descendance aristocrate. Nonobstant le fait que ces nobles seraient, sans aucun doute, amusants à manipuler, Amanda ne put s’empêcher d’être captivée par trois étranges personnages : Ce qui semblait être un homme à l’ascendance elfique, à la chevelure noire et aux yeux rouges, et, un peu plus loin, une femme à la chevelure rousse et un elfe noir qui, curieusement, ne semblait pas vouloir leur faire la peau.

Destinée plongea dans la foule et, d’une démarche silencieuse, se dirigea vers le drow et la femme, ses yeux noisette rivés sur la coiffure rousse de celle-ci. Elle se plaça fièrement devant eux, regardant tour à tour la femme et l’elfe noir d’un regard autoritaire, pour finalement s’adresser à eux d’une voix suave, empreinte de fierté et d’arrogance.

« Le soleil au levant me guida vers vous, mortels voyageurs, afin que je puisse éclairer votre esprit vide d’importance de par ma divine présence, et que vous obteniez le grand honneur de discerner la silhouette radieuse et céleste qu’est la mienne, celle de l’unique divinité de ce monde, celle de Destinée, la toute-puissante, maîtresse de la gloire et de la bonne fortune, grande dirigeante de l’Éternité. »

Elle marqua une courte pause, les laissant admirer son corps « divin ».

« Une proposition vous vient des cieux : Celle de m’accompagner, d’être aux côtés de l’Unique durant son périple aux quatre coins du globe. Prosternez-vous devant l’Absolu, devenez adorateur de celle qui rendra vos vies meilleures… Sceptiques? Eh bien je suis Destinée. Demandez moi ce que vous voulez sur votre futur, et je dicterai ce qui adviendra de votre vie. Je suis ici en tant que votre Déesse, mais aussi en tant que conseillère. Proposition rapide, j’en conviens, mais le temps des entités supérieures est précieux. »

Lorsque Galathée lui demanda pourquoi il avait quitté le service du père de celui-ci, Galaad resta silencieux. Finalement, il dit:

-Je me suis rendu compte qu la vie de château n'était pas ce qui me réussissait le mieux. J'ai bien aimé vivre dans ce luxe pendant bien longtemps, mais j'ai fini par me lasser...

Galaad avait ensuite relevé la tête en entendant Galathée dire que quelqu'un se dirigeait vers eux, et avait observé la nouvelle arrivante de loin, alors qu'elle s'approchait. Lorsqu'elle avait parlé de la divinité Destinée, il avait levé la main pour se frotter les yeux d'un mouvement las. Il ne comptait même plus le nombre de fois où il avait vu ce genre de personnes dans sa longue vie. Lorsqu'elle parla de leur prédire leur avenir, il enfouit son visage tout entier dans sa paume.

-Mademoiselle, depuis le temps que je suis de ce monde, je ne crois pas avoir besoin de voyance pour avoir une idée de ce que l'avenir me réserve.

L'inconnue parla ensuite du temps précieux des divinités.

-Je suis certain que le temps de ces divinités est précieux, vous pouvez donc aller le prendre ailleurs.

Il s'avança, et guetta la réaction d'Amanda. Cette jeune fille pourrait probablement se montrer susceptible, car elle semblait réellement se prendre pour une déesse.

Arkónan s'était levé,en voyant une inconnue entrer dans le groupe,et il partit se poster mi-chemin entre la Reine et Amanda.Il avait écouter son discours en roulant méchamment des yeux.Arkónan fut outragé lorsqu'elle parla de son statut de déesse.

-"Vous une déesse?Vous voulez rire.Je ne connais pas Destinée,en disant ce nom vous profanez celui des vraies déesses:Guerluse,Mitroble,Kanbonverka,Sylphe,l'Immonde Stalers et Ith'Djad selon les anciennes légendes."

Se postant devant Galaad et Galathée,il déguaina son épée et la planta dans le sol devant lui en s'appuiyant dessus.


[Pas d'inspi aujourd'hui.]

Lorsqu'Arkonan s'avança pour faire face à Amanda, Galaad resta immobile un court moment. Les propos que le capitaine avait tenus pourraient provoquer quelques événements fâcheux si ont n'y prenait pas gare. Il s'avança de quelques pas, pour se retrouver à la gauche d'Arkònan, juste un mètre devant lui. Il regarda le semi-elfe, puis jeta un regarda à Amanda. Il retourna ensuite son attention sur Arkònan, et dit à celui-ci:

-Je vous prierais de ne pas provoquer de mauvaises choses si tôt dans le voyage. Veuillez garder votre calme, nous ne sommes pas en guerre avec les habitants de ce pays, que diable!

Il tourna la tête vers Galathée, et l'observa un moment. Le fait qu'elle soit l'élément principal du groupe pourrai les mettre en mauvaise situation si jamais les événements pouvaient prendre un mauvais tournant. Il ne restait qu'à espérer que cela n'arriverait pas... Il retourna son attention à Amanda, et dit à celle-ci:

-Je vous assure que nous n'avons nul besoin d'une quelqcuonque voyance ou prescience, cela ne nous serait pas très utile.

Il retourna de nveau son attention vers Galathée, et rajouta:

-À moins que la reine ne le veuille.

Saphiria arriva à Aegnor en compagnie de son tendre amour Luvagor,elle regarda un peu partout et apperçue alors le capitaine de leur navire et s`approcha d`eux,elle dit alors:

-Salut vous tous comment allez-vous?Non je plaisante que doit-on faire.

C`est alors qu`elle remarqua la reine et la salua ne voulant point que celle-ci se fasse remarquer,elle se posta devant elle en attendant leur instruction.Elle regarda un peu partout et regarda les alentoures elle se pausait toute sorte de question*Est ce que celui-ci m`aime réelement ou bien celà n`est que du flirt*.

Elle savait au fond d`elle-même qu`elle aimait réalement le jeune homme qu`était Luvagor.Elle cessa de penser et s`approcha de Luvagor et l`embrassa tendrement sur la bouche.

Galathée observa la jeune femme qui s’avançait vers eux d’un pas décidé avec un grand intérêt. Lorsqu’elle se posta devant eux pour leur expliquer, avec le plus grand aplomb, qu’elle était une déesse, la rouquine dû se mordre les joue jusqu’au sang pour ne pas éclater de rire. Pour une plaisanterie, celle-ci était plutôt bonne! Mais non, Amanda semblait tout à fait sérieuse. Au fur et à mesure qu’elle parlait et déroulait son discours vindicatif, l’attention de la Reine redoubla. Celle-ci gardait sa stupéfaction pour elle, mais demeurait véritablement étonnée. Cette femme se prenait véritablement pour une déesse!

Avant qu’elle ait pu dire quoi que ce soit à cet étrange phénomène, Arkonan s’était posté devant elle, et montrait ostensiblement son épée. La jeune souveraine eut un mouvement d’impatience. Ce n’était pas la peine d’égorger cette folle pour si peu. De plus, à quoi cela servait-il de lui montrer une arme, alors qu’elle paraissait seule et ne pouvait certainement causer que peu de problèmes?

C’est à ce moment que le Capitaine énuméra le nom des « véritables » déesses, ce qui fit hausser les sourcils de la jeune fille. En voilà un qui ne manquait pas d’air, de prononcer le nom des anciennes divinités si haut et fort! Cependant, elle s’abstint de tout commentaire, décidant d’abord de régler le problème de « Destinée ».

D’une voix ferme, légèrement ironique, elle déclara:

« Vous vous dites « L’unique », puis vous affirmez que le temps DES entités supérieures est limité… »

Avec un petit rire et un signe de tête négatif, elle désigna la direction d’où la déesse semblait venir, et ajouta:

« Allez donc essayer de convertir les gens qui ne savent pas compter, vous aurez sans doute plus de chance… »

Se désintéressant momentanément de Destinée, qui pouvait à présent aller où bon lui semblait, elle remarqua alors l’arrivée d’une autre fille, qui les salua d’un air plus que cavalier. Elle semblait prendre ses ordres d’Arkonan lui-même, et manifestement, était une pirate. Prise d’un soupçon extrêmement désagréable, la Princesse se tourna vers el semi-Elfe, et murmura à son adresse:

« Pouvez-vous m’expliquer ce que celle-là fait ici? »

C’est alors que la pirate s’approcha d’un jeune homme et se mit à l’embrasser! Devant la Reine! Comment osait-elle se livrer à de telles démonstrations!

Galathée, passablement échauffée, après tous ces événements, la rappela brusquement à l’ordre, donnant à sa voir d’ordinaire douce une marque de froideur qui pouvait glacer le sang de plus d’un:

« Mademoiselle, vous vous trouvez actuellement devant la Reine. Je crois que le fait de vous faire peloter en public ne fait pas partie de vos attributions… »

Cette fille paraissait plus âgée qu’elle, et néanmoins elle semblait n’avoir reçu aucune éducation! Enfin, inutile de s’en formaliser davantage, puisque de toute façon, elle ne voulait pas de l’équipage d’Arkonan sur son navire. Évidemment, si celui-ci tentait de lui forcer la main d’une manière aussi peu élégante, il y aurait des représailles. Rien que sur le principe, même si les bateaux pirates étaient plus rapides et mieux conduits que sa propre flotte, elle voulait mater les ambitions du jeune guerrier et se faire obéir de lui.

Amanda serra les poings, vexée par le ton ironique que cette femme à la chevelure rousse avait emprunté. La dernière personne qui avait osé exprimer ainsi ses pensées, Destinée l’avait poignardée avant de jeter son cadavre dans un fossé.

- Pauvre mortelle, commença-t-elle en se mordant la lèvre inférieure, vous ne comprenez rien à rien. Je me dis l’Unique, car les autres ne sont que de pâles imitateurs. Je dis le temps DES entités supérieures limité, car nombreux sont ceux qui, de par leur nature ou leur grade, vous surpassent. Seulement, je suis divine. Par conséquent, mon statut est incomparable au votre.

Un sourire narquois se dessina sur ses lèvres, cependant qu’elle faisait un pas en direction de la reine, ne prêtant aucune attention au guerrier qui, quelques instants plus tôt, avait énuméré le nom des fausses divinités.

- Ah, le scepticisme… Eh bien, soit.

La jeune femme ferma ses paupières... L’esprit de Destinée se détacha lentement de son corps, puis bascula dans le temps et l’espace…

~ Un couloir, devenu sombre… Un…Un château qui s’élève au-dessus d’une colline… Des toits rouges…~

-Dans le couloir d’un château teinté de feu, débuta Amanda, en transe.

~… Une bête, une créature… Elle rôde dans le couloir, détruit tout… une bête longe les murs et pose ses énormes pattes sur le planché, le souillant d’une marque de sang. ~

- La bête va d’avant, souillant ces nobles couloirs de sang…

~ Les cadavres jonchent le sol…~

-Le Palais hurle sa douleur, supplie la bête, essaie de garder espoir… En vain.

~Une porte cède devant le monstre…~

- Les portes se prosternent devant lui, les murs tremblent… Le danger est là ! Il est là !

Elle rouvrit ses paupières. Son regard fixa intensément la Reine du Feu.

-Eh bien, je vais partir… si c’est ce que vous désirez. Mais je me demande ce que fait une souveraine aussi loin de son château alors qu'il est sur le point d’y pénétrer, finit-elle en éclatant d’un rire sonore.

* Peut-être devrais-je moi-même me rendre au Château de Glingal afin de le rencontrer. *

Après s'être assurée que personne ne la regardait, elle partit.

[Suite---> Plaine de la Mort]

Galathée Ker'Osken a écrit:

C’est alors que la pirate s’approcha d’un jeune homme et se mit à l’embrasser! Devant la Reine! Comment osait-elle se livrer à de telles démonstrations!

« Mademoiselle, vous vous trouvez actuellement devant la Reine. Je crois que le fait de vous faire peloter en public ne fait pas partie de vos attributions… »

Luvagor regarda d'un air de tueur la reine du royaume de feu. Comment osait-elle parler à sa douce Saphiria sur ce ton? Il s'avanca vers la reine et il lui dit devant elle sans gêne:

Comment pouvez vous parler de cette facon? Ce n'est qu'un signe d'amour. Je suis totalement sûr que vous devez vous ennuiyer toute seule dans votre si grand château. C'est en fait de la haine qui jaillit de votre coeur. Vous l'haîssez car elle a trouvée son âme soeur plus rapidement que vous. Vous faites vraiment pitié.

On pouvais voir qu'il se transformait en minotaure. Il regarda un instant la reine et se retourna vers Saphiria voulant se calmer un peut. Il alla rejoindre Saphiria et la transformation stoppa aussitôt et Luvagor fût bien content d'avoir put contrôler un peut le minotaure en lui. Il fit un gros calin à Saphiria. Il fit quelques bisou dans le coup de Saphiria avant de la regarder et de lui sourire amoureusement. Elle lui plaisait vraiment. Il ne voulait plus la quitter. Il resterait avec elle pour le reste de sa vie.

Saphiria regarda alors son tendre amour et lui murmura alors à l`oreille:

-Merci mon amour d`avoir prit ma défence.

Elle lui sourit et prit tendrement sa main.

Ne sachant que faire,elle regarda alors la reine d`un regard meurtrier.

Elle détourna alors son regard de la reine et regarda son tendre amour.Elle fit un clin d`oeil à Luvagor.

Lentement et tout doucement elle déposa un tendre baiser sur la joue de celui-ci.

Elle attendit alors la réponse de Luvagor avec impatience.

Silencieux depuis un bon moment, Galaad avait suivi les ''visions'' d'Amanda, intrigué malgré lui par cette forme de transe. Il faudrait qu'il se penche sur ce genre de cas dans les temps futurs... Mais ensuite étaient arrivés deux pirates, un homme et une femme, et le drow avait suivi, toujours silencieux, la réaction de Galathée, suivie de celle de Luvagor. Il fronça les yeux lorsqu'il vit que le jeune homme semblait perdre son calme d'une façon assez étrange.

Puis, lorsque Luvagor parla de son âme soeur, le drow sourit. IL s'avança finalement vers les deux jeunes gens, et leur dit calmement:

-Vous parlez d'âme soeur...

Il sourit à nouveau, puis relava la tête.

-Et que pensez vous pouvoir connaître sur ce sujet? Ce ne sont pas quelques bécotages qui vont vous apprendre le vrai sens de ce sentiment.

Il croisa lentement les bras sur sa poitrine en attendant une réaction des deux jeunes gens.

Un peu surprise Saphiria regarda alors l`Homme en question et lui dit:

-Nous savons très bien ce que signifie l`âme soeur et oui ce que nous connaissons la dessus et bien je vais vous le dire.

Une âmes soeur est une personne dont vous êtes tombé amoureux au premier regard.

Pour cette personne vous êtes près ou prète à sacrifier votre propre vie et ainsi que tous ce vous possèdez.

Avec cette personne vous êtes près à fonder une famille et à vous mariez avec celle-ci ou celui-ci.

Elle le regarda et se tue en attendant d`entendre la réponse de Luvagor et de celui-ci.

Devant les prédictions d'Amanda au sujet de la bête au château.Il fut sceptique,et si elle avait raison,ou elle inventait,une chose était sûr,le château était sûrement en danger.Il regarda autour de lui de ses yeux d'une rougeur flamboyante.Si c'était des alliés du Tyran de Carcharoth?Si ils étaient suffisament puissant pour détruire le château.Le Pirate savait qu'il n'avait pas dû partir trop rapidement,mais il était seulement à quelques heures de course du château.Mais étant semi-elfe,il pourrait courir longtemps,l'endurance des elfes étant légendaire.

-"Votre Majesté,si vous le voulez bien,j'irais à votre château voir si cette dame à raison de nous inquieter.Sire Galaad,voudriez-vous venir avec moi?"

Il pointa deux hommes du doigt (ils étaient de ses pirates) et ils se préparèrent à partir.

-"Votre Majesté me rejoindra au bâteau si je ne reviends pas bientôt." fit Arkónan sur un ton d'où il n'espérait aucune réplique.

La jeune femme eut un moment de recul lorsque Destinée entra en transe. Elle avait déjà vu ce genre de phénomène, soit véritable soit joué par des charlatans. Mais dans tous les cas, cela la mettait étrangement mal à l’aise. Son cœur se serra et la nausée la gagna rapidement lorsqu’elle entendit les termes employés par la fausse déesse. Bien que celle-ci paraisse complètement folle, elle avait l’intime conviction que ses prédictions étaient vraies. Une bête, un monstre? Évidemment, la Reine pensait au Tyran du Continent du Mal. Sa peau, déjà extrêmement pâle, devint d’une blancheur fantomatique, et bien que son visage semblât impénétrable, on la sentait sur le point de s’évanouir.

« Allez-vous-en! Partez! » murmura-t-elle à l’adresse du devin.

Retrouvant un peu son calme en lui tournant le dos, elle remarqua du coin de l’œil que Galaad avait entreprit une grande discussion avec les deux pirates. L’un d’eux s’était adressé à elle d’une façon on ne peut moins respectueuse, mais la Reine n’avait eu le temps de s’en indigner. Déjà Arkonan reprenait les choses en main, un peu trop vite à son goût, d’ailleurs. L’autoriser à retourner au palais? C’était montrer qu’elle croyait aux visions de Destinée, elle qui s’en était moqué quelques instants auparavant… mais d’un autre côté… une part d’elle-même était sure qu’il allait se passer quelque chose de très grave. Elle ne pouvait y assister en personne, et c’était certainement trop dangereux, bien qu’elle ne répugnât jamais à courir des risques… Cependant, elle aurait besoin de soutien, après ce qui s’était passé et ne tenait pas vraiment à se trouver seule parmi des pirates.

« Je suis d’accord pour que vous chevauchiez jusqu’au palais, Capitaine, et je vous remercie de vous êtes proposer. Mais je pense que Galaad devrait rester avec moi. Vous avez bien assez de vos pirates… »
S’approchant du soldat, elle lui adressa un faible sourire:

« Je ne sais pas vraiment ce qui va se passer au château, mais soyez prudent et revenez vite, je ne voudrais pas perdre un officier après seulement deux semaines de règne… »

Après un léger signe de tête, la jeune femme se détourna majestueusement, avant de murmurer à l’oreille de Galaad:

« A partir de maintenant, c’est vous qui êtes responsable de ma sécurité. Pensez vous qu’il soit bien prudent de prendre le bateau avec ces flibustiers? »

Faisant signe à la troupe de ses courtisans, qui en voyant la devineresse arriver, s’étaient rapprochés, elle leur enjoignit d’une voix sèche de monter à cheval. Elle-même, semblant un peu remise de son émotion, bien que ses mains tremblent sur le harnais de sa monture, posa le pied sur l’étrier, avant de se hisser sur son cheval. La tête très droite, elle claqua de la langue, et partit au galop, laissant ses ennuis derrière elle. De temps à autre, se décontracter faisait du bien.

Dépassant les pirates et se retrouvant en tête de la troupe, elle accéléra encore, et prit le chemin qui menait directement au port, vérifiant de temps à autre si tout le monde suivait. Eledar, heureux de cette course accéléra encore, si bien que sa cavalière, déséquilibré, dû le ralentir.

Elle se sentait déjà mieux. Le poids de la royauté ne pesait plus sur ses épaules durant quelques instants. Cependant, elle savait que bientôt il faudrait s’arrêter, observer les regards intrigués de ces accompagnateurs quant à son coup de folie, et de nouveau remettre un masque.

Bientôt, elle aperçut un changement dans le paysage. Son cheval commençait à transpirer, et les quais s’approchaient. Ralentissant, elle arrêta brusquement Eledar devant un bateau à voiles orangées. « La Flammine » était un petit bateau de la flotte royale, sur lequel Galathée comptait embarquer… si le pirates ne prenaient pas d’initiative, bien sûr…

-"Bien,je reviendrai le plus rapidement possible expliquer à Sa Majesté la situation."


Il regarda deux autres de ses hommes et les ordonna de protéger la Reine,quand la Reine monta à cheval,lui-même mettait le pied dans l'étrier.Les deux pirates qui venait avec lui montèrent en selle.

-"Saphiria,protège la Reine et toi-même,je sens qu'il va avoir du danger."

Il éperrona sa monture et sélança au galop vers Glingal.Il regarda le ciel,le gros nuage de tempête passa au-dessus de Glingal.

Saphiria en entendant le message de son capitaine,elle lui répondit:

-Bien je ferais de mon possible pour protèger sa majesté.

Elle cessa de parler et regarda Luvagor,elle espèrait que le danger ne serait pas lui et ne le toucherait pas.

Elle regarda alors la reine et monta sur le cheval le plus proche ne sachant que faire elle attendit que Luvagor prit un cheval et le monta,elle regarda la reine et attendit que celle-ci fasse de quoi.

Lentement et tout doucement elle se tourna vers Luvagor et lui sourit,elle lui dit alors:

-Je t`aime mon amour.

Elle se tue et attendit la réponse de luvagor et aussi la réaction de la reine ou plutôt son mouvement.

Ayant suivi en silence Galathée une fois qu'elle fut repartie, Galaad était resté songeur. Malgré le fait qu'il savait bien que les visions du genre de celles qu'Amanda leur avait imposée n'était d'habitude que des chimères stupides, il était intrigué par la façon dont elle avait évoqué sa ''vision''. Il avait passé la majorité du voyage vers le port juste derrière la reine du feu, suivi de Luvagor et Saphiria.

Après un moment, il décida de s'avancer un peu plus. À l'aide d'une légère pression de genoux sur les flancs de son cheval, le drow alla se poster aux côtés de Galathée. Il attendit un moment, puis lui dit:

-Vous semblez inquiète.

Il la regarda un moment, puis jeta un bref coup d'oeil aux deux pirates qui les suivaient derrière. Il reporta son attention sur Galathée, et continua:

-Je sais bien que les pirates de ce genre n'ont pas la meilleure des réputations, mais ils sont capables de rester fidèles à leur souveraine.

Il regarda devant lui, en attendant une réponse de la reine.

Canas les aperçut de loin, dans cette grande plaine. Ses yeux ne le trompaient point, il y avait bien plusieurs voyageurs, mais que faisaient-ils dans cette contrée aride. Il allais bientôt être fixé. Tant de choses à connaître… Le vieux sage approcha lentement, arborant un sourire réjouit, enfin il rencontrait quelqu’un et peut-être auraient-ils quelques bonnes histoires à lui raconter où quelques aventures à vanter. Mais peut-être seraient-ils hostiles ? Mais non, après tout il n'était qu’un pauvre vieillard, he he he. Au pire, il devrait courir un petit peu. Cela ferait un peu d’exercice… Canas s’approcha alors, confiant que le sort lui réserverait encore quelques bonnes aventures et surtout beaucoup de choses à connaître.

La jeune femme eut un sourire amer à la remarque de Galaad. Le vent faisait voler les mèches qui s'échappaient de sa coiffure. Lorsqu'elle se tourna vers lui, ses yeux luisaient d'une sorte d'appréhension:

"Je me demande simplement ce qui se passe au château. j'espère que les prédictions de cette voyante se révèleront fausses, mais d'un autre côté, elle avait l'air parfiatement sincère, et je ne sais qu'en penser..."

Elle se tut brusquement, attérée. Depuis quand se révélait-elle ainsi devant un simple serviteur! Avec un peu de chance, le Drow n'était autre qu'un espion à la solde d'un partisan de son oncle.

En observant un peu mieux celui qui voyageait à ses côtés, Galathée se raisonna. Depuis lui début, l'homme paraissait honnête. De plus, il avait déjà travaillé pour sa famille auparavant, et même si son passé paraissait mouvementé et nébuleux, la Reine savait que l'on pouvait faire confiance à quelqu'un qui avait servit son père. Même s'il n'était pas un homme d'action, celui-ci savait en effet s'entourer d'hommes et de femmes droits et utiles pour le royaume... Sauf en ce qui concernait son frère évidemment...

*On ne choisit pas sa famille...*

La deuxième phrase du Drow la tira de ses pensées...

"Je ne doute pas de leur fidélité... Seulement, imaginez un instant la tête de la Reine Eleonore si elle me voit débarquer d'un navire de flibustiers..."

En effet, sans vouloir impressionner la maîtresse du royaume de l'eau, qui, d'après les renseignement, était plus âgée et plus expérimentée qu'elle, la jeune femme désirait faire bonne impression, car elle savait que les futures relations des deux pays dépendaient en partie de l'effet qu'elle produirait sur la Reine et sa cour. Surtout, il ne fallait pas que les courtisans trouvent quelque chose à redire à sa conduite. Les nouvelles se répendaient vite, et Galathée désirait à tout prix rester crédible...

Tandis qu'elle se perdait dans la contemplation de la mer, qu'elle avait rarement l'occasion de voir, et qu'elle n'avait encore jamais traversée, ce qui l'amplissait d'appréhension, son regard fut attiré par une silhouette qui s'approchait.

* Pas encore un chaman ou autre voyant, par pitié!*

Cependant, elle fut rassurée assez vite. Il ne s'agissait de tout évidence pas de Destinée, mais d'un quelconque vieillard, peut-être un mendiant...

Se redressant, reprenant en un instant une attiude noble et contenue, elle murmura à l'adresse de Galaad:

"Allez accueillir cet homme, demandez lui ce qu'il veut, tandis que je m'occupe des pirates"

Puis, se détournant, la jeune femme à la chevelure de feu s'approcha de Saphiria. Elle préférait s'adresser à elle plutôt qu'à l'homme qui lui avait manqué de respect quelques minutes auparavant.

"Quels que soient les ordres que vous a donné votre capitaine, nous voyagerons sur mon navire, où vous vous mêlerez à l'équipage. Vous connaissez la mer mieux que moi, pourriez vous me dire quand nous partirons?"

Elle espérait se réconcilier quelque peu avec son interlocutrice en l'interrogeant ainsi quant à ses connaissances de marin... Cette tactique avait toujours très bien fonctionné...

Canas s'avança d'une démarche nonchalante et s'inclina bien bas devant ce groupe de voyageur inconnu.

Il remarqua immédiatement le port altier d'une dame qui semblait être la dirigente du groupe, enfin peut-etre celle qui était la protégée de ce groupe. Il n'en savait rien et cela avait bien quelque chose de frustrant. Mais cela n'avait point d'importance car il allait bientôt être fixé. Alors qu'une petite brise balaiyait son visage, il voulut se présenter, mais une soudaine pensée l'arrêtat sur sa lancée: comment se présenter si on ne savait même pas la langue de ses interlocuteurs...

Il essaya d'abors dans la lange du coin, les probabilitées étaits les plus grandes. Mais ce groupe se composait d'un assemblage plutôt disparate de personnes. Il y avait un elfe noir, race plutôt innaprécié par les gens, une dame qui me semblait plutôt noble, et certaines personnes qui serait, des voyageurs, peut-être des pirates ou quelque chose dans le genre. Tout cela serait connu en tant voulu.
- Bonjour chers voyageurs, il y a bien longtemps que je suis solitaire et je souhaiterait briser la longue monotomie de mes jours avec votre compagnie. Je ne vous cherche point de tort, au contaire. Pourriez-vous m'accepter au cours de quelques nuits afin que je puisse me régaler de votre compagnie. Je suis un vieil homme et la solitude commence a me peser et j'aimerais bien partager votre feu.

Canas attendit la réponse, trépignant d'inquiétude, mais aussi de bonheur car la compagnie des hommes lui avait manquée.