Zia River vs Elana: Deuxième round!

Désert hardant: Vous voice dans le désert le plus chaud et le plus meurtrier existant! La chaleur est extrème, le sol brûle ardament, l'air est sufocante, en fait la température vous brûle tout simplement! Il y a beaucoup d'espace mais le terrain est accidenté par les dunes de sables!
Vous êtes à chacun sur le top d'une dune et vous vous voyez. Par contre vous êtes a 4 kilomètre l'un de l'autre et il se peut fort bien que certain monstres agisse en conséquence. N'oublier tout de même pas que votre personnage tiens à la vie et faites en sorte de respecter les éléments qui vous désavantage et avantage... Bonne marche avant le combat! héhé... Bonne chance!

[HJ : Décidement, en RP comme ailleurs, on est coincées ensemble, Zia. ^^]


Elana passa pour la énième fois le revers de sa main contre son front, essuyant la sueur qui le rendait luisant. La chaleur était étouffante, et elle qui avait très tôt été habituée aux longues nuits froides de l'Aerandir peinait à s'adapter. Déjà, elle avait ôté sa veste et l'avait rangée dans sa sacoche. Elle avait longuement débattu sur la sagesse de l'impulsion qui la poussait à se débarrasser également de sa cape, sachant très bien que sa peau risquait très vite d'en ressentir les conséquences, mais au final le tissu noir lui tenait bien trop chaud pour qu'elle puisse encore supporter de le porter.

Ses bras nus, dégagés par la tunique sans manches qu'elle portait, ne tarderaient pas à virer au rouge écrevisse, elle en était convaincue. Elle n'y pouvait pas grand-chose cependant, et seul ce réflexe profondément enraciné par la société, cette petite chose nommée Pudeur, l'empêchait d'ôter la dite tunique dans la foulée. Déjà, la sueur lui dégoulinait dans le dos, collant le tissu à sa peau, et elle grimaça à la sensation particulièrement désagréable que cela provoquait.

L'horizon miroitait sous la température extrême, et se fixer des repères stables relevait du défi dans de telles circonstances. Pourtant, il lui semblait apercevoir une petite silhouette, au loin, droit devant elle. Avec un soupir qui n'aurait pas démérité face à celui du Héros des Contes de Fées Mélodramatiques de la Vieille du Coin de la Rue, tant il contenait de lassitude et d'abattement, Elana se résigna à son triste sort et entreprit péniblement de mettre un pied devant l'autre.

Et encore un.

Et le suivant...

Le sol mouvant gênait Elana dans sa progression, et ses bottes s'enfonçaient parfois jusqu'à mi-mollet dans le sable brûlant. Elle se surprenait régulièrement à jeter un oeil suppliant vers le soleil, espérant que l'astre aurait le bon goût d'accélérer sa descente vers l'horizon pour marquer enfin l'arrivée de la nuit, mais la boule de lumière et de chaleur semblait au contraire décidée à la faire souffrir le plus possible et paraissait ralentir un peu plus à chaque coup d'oeil.

Il fallut presque une demi-heure de marche pour qu'Elana se rende finalement compte que se découvrir n'était vraiment pas une bonne idée. Ce n'avait au départ été qu'un bête mal de tête, une raison de plus pour elle d'être de mauvaise humeur et de penser que le monde s'acharnait contre elle. Mais quand le bête mal de tête se changea en migraine pure et simple, en coups de cloche monumentaux qui lui martelaient les tempes et ébranlaient toutes ses défenses, alors à ce moment-là, elle comprit qu'elle avait fait une erreur.

Epuisée, elle releva à nouveau les yeux du sable éblouissant pour tenter de retrouver la silhouette de son adversaire. Le miroitement de la lumière sur le sol rendait difficile l'appréciation des distances, et son découragement ne faisait probablement qu'exagérer le problème, mais il lui semblait qu'elle avait à peine progressé... Malgré tout ce que pouvaient lui créer ses instincts, Elana se laissa finalement tomber sur le sable brûlant, hors d'haleine.

En désespoir de cause, elle ressortit finalement sa cape et s'en recouvrit, rabattant précipitamment la capuche sur sa tête. La chaleur n'en était que plus insupportable, mais c'était sans doute la meilleure solution. Elle sortit également de sa sacoche une gourde d'eau et s'efforça de boire par petites gorgées. L'eau tiède était difficilement désaltérante, mais c'était tout ce qu'elle pouvait se permettre et sa gorge sèche ne lui aurait de toute façon pas permis de poursuivre beaucoup plus loin de cette manière.

Elle s'essuya à nouveau le front d'un revers de la main, l'en retira trempée de sueur. C'est d'un regard morne qu'elle contempla le liquide qui s'évaporait déjà, laissant une sensation salée désagréable sur sa peau. Si cette histoire ne se concluait pas très bientôt, le soleil et la chaleur seraient bien suffisants pour la tuer, si cette maudite migraine ne l'achevait pas avant.

Puisant dans ses dernières ressources, elle se hissa à nouveau sur ses pieds mais dût lutter pour retrouver l'équilibre sous l'assaut du vertige qui la saisit. Chaque pas en avant était une torture et elle manqua plusieurs fois de trébucher et de s'étaler de tout son long dans le sable, le marteau qui martyrisait ses tempes projetait parfois des myriades de paillettes d'un blanc éblouissant dans son champ de vision, mais elle poursuivit sa marche, droit devant elle, vers la petite silhouette qui grossissait peu à peu.

Bon alors, j'ai adoré cette lecture bien que courte, mon vote est pour Elana qui m'impressione de plus en plus avec son bon rôle play! Alors Bravo ma chère!