La Maison de Willer [ Brûlée ]

Cristal et Derek arrivèrent à Rhydderch durant la nuit. Cristal se laissa conduire par son compagnon jusqu'à une vielle maison. Elle était morte de fatigue, mais ne rouspettait pas et marchait en silence. Ils vurent afin la maison, la maison de Willer. Elle tourna la tête vers Derek et demanda:

- Est-ce ici que nous allons nous arrêter un peu?

Elle fit alors un petit sourire à son nouvel ami. Malgré la fatigue qui la tenaillait, elle esseyait de rester positive. Elle avait souvent voyagé à pied et durant de longues heures, mais le voyage en mer l'avait épuisée, puisque c'était son premier. Elle vérifia ensuite si elle avait bien son arc et son carquois de flèches sous sa cape. Tout y était. Elle remit en place une mèche rebelle qui lui cachait la vue et attendit une réponse de la part de Derek.

-Est-ce ici que nous allons nous arrêter un peu?

Elle tira Derek de sa rêverie. Il était toujours en train de réfléchir. Ses pensées, d'habitude assez sombres, étaient à présent rayonnantes. Il était peut-être en présence d'une cousine? Ce mystère ne durera pas longtemps.

-Oui, voilà la maison où j'ai été élevé. Ne voous fiez pas aux apparences. Cette cabane semble sur le point de s'effffondrer, mais elle est en parfait état. Entrons, je vous présenterai mon père, enfin, mon père adoptif. Ne vous fiez pas aux apparences non plus...

Ils n'eurent pas le temps d'entrer qu'un homme dans la 50ène surgit de la porte, un sabre à la main. Il portait une chemise toute sale, des pantalons beiges et des petites bottes en cuir. Ses yeux étaient verts et ses traits étaient tirés. Voyant Derek, il rangea son épée. il courut vers lui et le serra dans ses bras.

-J'ai eu peur de ne plus te revoir...

Et plein d'autres paroles comme celles-là. L'Oracle lui sourit. Il se dégagea de l'emprise de Willer.

-Euh... Papy (il adorait ce surnom), je te présente Cristal, une amie.

Il avait précisé ami car il savait que Willer l'aurait taquiné sans cesse avant qu'il dise qu'il est amoureuse d'elle et blablabla... Mais c'était faux. Il appréciait la compagnie de Cristal mais ça s'arrêtait là, enfin jusqu'à ce qu'il ait découvert qui elle était.

-J'ai pensé que tu aimerais me revoir. D'après ce que je vois, c'est vrai. Euh... j'ai pensé qu'on pourrait rester passer la nuit ici, qu'en penses-tu?

- Comme si je pouvais te refuser quoi que ce soit. Tu es un vrai petit chenapan. Je me souviens encore de la fois où tu avais volé...

Derek lui fit signe de se taire. Il détestait entendre parler de son enfance. Il n'avait pas été un petit gars discipliné, au contraire, mais il ne voulait pas s'en souvenir.

-Euh... dit-il à Cristal, entrons!

(HJ: Tu peux contrôler Willer, il ne sert qu'à ça.

Cristal sourit à Willer qui s'empressa de lui serrer la main et de l'entrainer avec Derek à l'intérieur de la maison. Elle le trouvait très sympathique. Elle entra alors dans la petit maison, qui était d'une propreté impécable à l'intérieur. Une petit cuisine avec une table en bois rond, un lit et une table de chevet ainsi qu'un petit salon. Willer leur demanda alors la raison de leurs visite à Derek. Elle se retourna et entendit sa réponse. Elle savait qu'il voulait récupéré quelques trucs mais rien d'autre. Elle remarqua l'air serein de Derek et sourit à son tour. Cristal possède vraiment un sourire extraordinaire, apaisant et doux.

Le sourire de Cristal le fit sourire. Il décida de régler une bonne fois pour toute la question des yeux de l'Oracle de l'Air.

-Attendez ici, je reviens, dit-il à l'intention de Cristal.

Il monta des escaliers pour arriver dans une petite chambre, enfin, sa chambre. Il gardait tellement de beaux souvenirs de cet endroit. Willer venant le border, venant lui souhaiter bonne fête, et pleins d'autres moments... Mais revenons à nos moutons. Le but de sa visite... Il fouilla dans son petit bureau. Voilà! Il sortit un petit objet rectangulaire d'un tiroir. Il descendit les escaliers et chercha Cristal, qui était seule dans le salon. Willer avait dû partir... L'Oracle s'approcha de son amie et lui tendit l'objet.

-Regardez...

C'était un cadre avec une photo à l'intérieur. Dessus, il y avait Derek, sa soeur, son frère et une religieuse de l'orphelinat.

Cristal prit le cadre d'un geste délicat et le regarda attentivement. Elle reconnut Derek étant plus jeune et lui fit un sourire en l'aperçevant. Elle promena ensuite son regard sur les autres personnes présentes sur le cadre. Une petite fille... Une petite fille qui avait des yeux bleus et clairs et qui lui ressemblait étrangement. Elle avait également vécue une courte partie de son enfance dans un orphelinat du genre, avec des religieuses. Elle avait un peu connue ses deux frères. SES DEUX FRÈRES ?!?!

L'oracle regarda ensuite Derek, et les deux garçons sur la photo. Derek.... son frère? Elle posa le cadre à ses côtés et balbutia:

- Tu... tu se... serais mon mon frère?

Elle? Une vraie famille? Ses yeus se remplirent de larmes. Elle resta assise, suite à ce choc.

Derek pleurait. Il avait tellement rêvé du moment où il retrouverait sa famille. Il n'avait jamais pensé la rencontrer si vite. S'essuyant des yeux rougis par les larmes, il dit:

-Oui... ma petite soeur...

Il la prit dans ses bras, l'étreignant avec force. Il passa quelques secondes dans les bras de sa soeur retrouvée puis la libéra. Il s'assit à côté d'elle.

- Depuis que tu m'as dit ton nom de famille, le même que le mien, j'ai commencé à penser que tu aurais peut-être un lien de parenté avec moi. Je me suis dit qu'il fallait vérifier si tu étais ma véritable soeur. En fait, je n'y croyais pas trop...

Il lui fit un sourire. Il aurait beaucoup de choses à dire à Willer

L'oracle essuya des larmes qui avait coulés sur son visage. Des larmes de joie. Enfin, elle avait trouvé son frère. Elle le regarda et fit un petit sourire, encore sous le choc:

- Je suis tellement heureuse...

Elle ne put s'empêcher d'encore étreindre son frère longuement, en laissant coulés d'autres larmes. Elle était ravie d'avoir retrouvé un de ses frères, mais pour l'autre...

- Le destin à été généreux de nous mettre sur la même route, mais en fera-t-il autant pour notre frère ainé?

Derek essuya ses larmes. Elle avait raison. Leur frère aîné... qu'était-il devenu? Un mendiant? Un noble seigneur? Peut-être était-il mort...

-Je n'en ai aucune idée... J'espère le retrouver... la famille serait enfin réunie...

Il n'osait dire ce qu'il pensait vraiment. Il y avait plus de chances qu'il soit mort qu'autre chose. Mais il se tut. Il n'allait quand même pas ruiner la joie des retrouvailles quand même. Mais Derek voulait savoir son destin. Il regarda dehors. Le soleil allait se coucher...

- Il va bientôt faire nuit. On devrait aller se coucher.

Cristal regarda elle aussi se coucher et ne pouvait cacher que le voyage l'avait épuisée. Elle pensa alors à son frère aîné, qu'elle chercherait encore, jusqu'à la fin. Elle demanda alors à Derek:

- Où vais-je dormir?

Elle regarda ensuite son frère, heureuse de l'avoir enfin retrouver et d'avoir enfin une famille. Elle s'étira ensuite et ne put s'empêcher à la tâche que leur avait confié le roi. Une tâche qui ne serait pas de tout repos. Elle serait au moin avec son frère.

- Où vais-je dormir?

-Tu vas dormir dans mon lit.

Derek lui fit signe d'attendre quelques secondes. Il partit dans la chambre de Willer, qui dormait. *Il dort déjà? D'habitude, il s'endort après minuit...* Derek, sans faire de bruit, ouvrit un placard qui grinça. Rapidement, il saisit une couverture et un oreiller. Resortant sur la pointe des pieds, il ferma la porte. Revenant dans le salon, il lui dit:

-Suis-moi.

Et il l'entraîna dans sa chambre, à l'étage. Ouvrant la porte, il vit que rien n'avait changé depuis sa dernière visite. Elle mesurait à peu près 4 mètres par 5 mètres. Il n'y avait que peu de meubles, uniquement un bureau et un lit. Il y avait une grande lucarne, à travers laquelle on voyait la lune qui se levait lentement.

-Tu veux que j'aille ailleurs pour dormir? Fais comme chez toi.

Cristal suivit Derek et dès qu'ils entrèrent dans sa chambre, elle alla admirer la lune. Elle était pleine et magnifique. Particulièrement brillante car elle n'était caché par aucuns nuages. Elle se retourna ensuite vers Derek et dit:

- Non, tu peux très bien rester si tu veux.

Elle lui fit un petit sourire et se continua de contempler la lune. Elle détacha le ruban qui attachait ses cheveux, en les laissant maintenant cascader sur ses épaules. Ses yeux refletaient les lueurs de la lunes, ce qui donnait un spectacle éblouissant.

Derek lui sourit, puis installa un lit par terre à l'autre bout de la chambre. Ce ne serait pas très confortable, mais il serait mieux que sur le sofa du salon, qui était trop dur à son goût. Le jeune homme sortit quelques instants pour enfiler une chemise de nuit et des pantalons. Il entra et lança sa cape et ses affaires dans un coin de la chambre. Avec précaution, il rangea son épée dans son bureau mais garda la dague de Deckar Dracon à côté de lui. Il ne se séparait jamais de cette arme qui avait une grande importance à ses yeux. Il regarda la lune et se coucha.

-Bonne nuit... soeurette.

Déjà des surnoms... il agissait comme s'il la connaissait depuis toujours. Se collant le visage contre son oreiller fraîche, il continua d'observer l'astre lunaire.

Cristal ne put s'empêcher de sourire lorsque Derek l'appela sœurette. Elle avait imaginé ce moment depuis si longtemps, l'avait souhaité et attendu durant toute sa vie. Elle détacha alors son regard de la lune et se laissa tombé sur son lit. Le voyage l'avait beaucoup épuisée. Elle se coucha alors sur le dos et entreprit d'admirer le plafond, perdue dans ses pensées et ses réflexions. Elle dit alors à son frère:

- bonne nuit!

Cristal n'arrivait pas à s'endormir, et en avait vraiment pas envie. Une bonne idée lui vient alors à l'esprit. Elle prit alors son oreiller et la lança de toute ses forces sur Derek, en éclatant de rire. Une bataille d'oreiller à 23 ans, pourquoi pas?

Il était en pleine réflexion. La lune était tellement belle. Son frère la regardait-elle en ce moment? Était-il perdu, ou mort? L'oracle n'en avait aucune idée... De toute façon, il n'eut pas le temps de se questionner davantage. Une oreiller jaillit de nulle part et vint le frapper à la tête. Surpris, il se retourna vers Cristal, rieuse.

- Alors, c'est ce que tu veux?! Tu vas voir de quel bois je me chauffe!

Il saisit une oreiller et la lança vers Cristal. Il manqua son coup. Elle atteignit le mur. Saisissant la seconde oreiller, il se mit en garde. Aucun combat ne lui avait autant fait du bien...

Cristal le regarda lancer son premier oreiller, qu'il lui lança mais qu'il la manqua de peu. Elle lui sourit et dit, sur un ton moqueur:

- On manque d'entrainement à l'oreiller?

Elle éclata de rire suite à sa petite remarque et prit l'autre oreiller dans ses mains, attendant une attaque de son frère. Ils avaient l'air de des gamins, mais ces moments, ils n'avaient pas eu la chance de les vivre ensemble. Jamais de plaisir enfantin entre frère et soeur. Il n'est jamais trop tard, comme on dit si souvent...

-Je n'ai jamais vraiment eu de temps pour me pratiquer, répliqua-t-il.

Il semblait être retombé en enfance. Plus rien ne comptait maintenant. IL n'y avait que ce "combat" avec sa soeur qui était important. Il saisit une oreiller puis la lança sur sa soeur. Il se cacha ensuite à côté du bureau, où Cristal ne pourrait le toucher sans se rapprocher suffisament pour qu'il saisisse sa couverture et l'emprisonne. Il étendit son bras et saisit sa douillette. Il était prêt.

-Que se passe-t-il? Ttu te dégonfles?

Il riait en disant ces paroles. Il cherchait à la faire commettre des erreurs. Il ignorait si sa soeur avait hérité du tempérament fougueux de leur mère. Mais le bureau était trop étroit pour qu'il se cache complètement derrière. On pouvait voir ses genoux repliés sur lui afin d'occuper le moins d'espace possible.

Théodoric s'approchait d'un pas lourd vers la maison. Il sentait qu'il y avait de la vie à l'intérieur. Il faisait nuit mais il ne s'en préoccupa pas le moins du monde. Le monde extérieur ne lui semblait pas réel, il défonça la porte et oublia aussitôt qu'elle avait étée sur son passage. Il faisait un vacarme épouvantable, il jeta des regards autour et vit plusieurs portes, une pièce bien remplie et un escalier. Ne prenant pas la peine de réfléchir où il irait, il commença à démolir tout le mobilier de la place en attendant que quelcun vienne l'accueillir...

[hj : je n'ai pas la moindre idée de qui habite dans cette endroit ni de comment vous voyez l'architecture, et puisque c'est votre endroit c'est vous qui savez, alors j'apprécierais que vous faisiez le rp des habitants de la maison aussi si cela ne vous cause pas trop de problèmes ^^']

Cristal laissa automatiquement tombé son oreiller, alerté par les bruits venant d'en bas. Elle regarda Derek et se leva. Elle se dirigea tranquillement vers la porte, se demandant ce qui pouvait bien se passé. Elle glissa le nez pour voir de qui ou quoi il s'agissait, mais elle ne voyait rien. Mauvais angle. Elle attrapa alors son arc et ses flèches puis sans un bruit,sortit de la pièce. Elle longea le mur et arma son arc, prête à une éventuelle attaque. Le coeur battant, elle ferma les yeux et prit son courage à deux mains.

* Courage, aller ! *

Elle fit un mouvement furtif et silencieux et eut le temps d'aperçevoir un homme terriblement grand et costaud. Elle se replaqua en vitesse sur le mur, souhaitant qu'il n'ait rien vu ou entendu...

Derek se leva instantanément. Il dégaina son épée et suivit Cristal dans les escaliers. Quel vacarme! Qui pouvait être assez fou pour entrer dans une maison et détruire le mobilier? Il aperçut un homme très grand et très costaud. Qui était-il? Il se plaqua au mur, à côté de Cristal. Il regarda la chambre de son "père". La porte était entrouverte, et il voyait Willer arriver avec un grand bâton à la main. Le vieil homme regarda l'Oracle et celui-ci lui fit signe de retourner se cacher dans sa chambre. S'armant de son courage, le jeune homme sortit de sa cachette et s'adressa au colosse, d'une voix assez sûre de lui:

-Qui êtes-vous? Et que faites-vous ici? Arrêtez de détruire le mobilier!!

Il était furieux. Ses yeux brillaient d'une lueur rougeoyante. Il n'avait jamais été en aussi grande colère. Cet homme allait voir à qui il avait affaire. Derek n'était nullement impressioné par Théodoric, probablement aussi stupide que fort. Du moins, c'était ce qu'il croyait.

Théodoric entendi une voix extérieure à lui même. Il cessa de briser les étagères et se retourna lentement vers l'homme qui venait de se présenter devant lui. Ses yeux imbibés de sang, son regard inexpressif regardait celui ci, le voyait à peine derrière le voile gris et diffu qui lui couvrait tout les sens.

C'était le silence total dans la pièce, l'homme semblait l'attendre avec une froide determination.. et une longue épée,.. mais c'était encore un terrible vacarme dans la tête du colosse, bien plus que lorsqu'il brisait passivement les meubles et les murs.. qu'il n'entendait même pas se fracasser à cause de cette voix dans sa tête.

C'est tout ce qui lui semblait réel. Ses incessant murmures aussi déplaisant que revigorant. Ces voix le rendaient fou, l'empêchaient de dormir, de fermer l'oeil.. l'empêchaient parfois de réfléchir.. Il n'entendait pas les autres choses, les percevaient comme s'ils avaient étées produites de l'autre côté d'un mur. Pas le moindre sentiment, pas la moindre émotion, le géant enjamba une table démolie en deux dont les copeaux jonchaient le sol, il s'arrêta à quelques mètres de l'homme.. derrière, il sentait la fraîcheur d'une chair noble et pure.. une chair de jeune femme.

Il n'y avait pas de lumière, seul celle de la lune qui formait un doux halo autour de la silhouette funeste, morbide, massive.. bardée de nombreux pics, tenant à la main une épée semblable à une énorme machette. La voix platonique et puissante de Théodoric se leva, faisait trembler dans le silence de ces petits êtres un lourd aura de peur et de mort..:

- Es tu un dieu ?
Malgré l'inutilité de la question, Théodoric ne broncha pas, car les apparences n'avaient pour lui pas la moindre importance.. comme tout le reste d'ailleurs.. comme tout le reste..

Cristal aurait voulut retenir son frère de dévoiler sa présence ainsi, mais le mal était déjà fait. Elle se tapa le front de la main, trouvant les paroles de son frère plutot provocante et innaproprié dans la mauvais position où ils se trouvaient. Elle mit alors la peur en elle de côté et se positionna au côté de Derek, son arc baiser, mais toujours armé. Elle put alors mieux voir cet homme. Enfin... c'était plutot difficile de qualifié ce géant d'homme... Elle porta son regard bleuté vers l'épée de cet homme, qui avait une grandeur énorme. Elle garda un regard assuré et garda aussi son sang froid. Lorsque la jeune oracle entendit les propos de ce genre de monstre, elle ne répondit rien et continua de le regarder. Ils étaient vraiment dans le pétrin. Cet homme n'était pas venu ici et fracasser tout les meubles pour seulement leurs offrire des galettes et leurs dire au revoir par la suite! Elle rejeta sa longue chevelure noisette derrière ses fines épaules et attendit la suite des évènements...

* Faite que l'on s'en sorte... *

-Es-tu un dieu?

Quelle voix! Sombre... On aurait dit un démon avec une forme humaine... Mais les démons sont perfides... Pas insensés! Cet "homme" était colossal et très imposant. À le voir, beaucoup de gens se seraient sauvés en courant. Mais pas Derek... Soit à cause de sa confiance en lui, soit à cause de sa fierté. Il ne voulait pas partir tandis que quelqu'un détruisait la maison de son père. Une chose était claire dans son esprit: Cette chose n'était pas humaine, du moins, plus maintenant. Il fixa la créature dans les yeux. Il ne répondit pas. Il tourna la tête vers Willer et lui fit signe de sortir par la porte de derrière. Le vieil homme aquiesça avec un signe de tête et sortit sans que le monstre le voit. L'Oracle ne répondait pas à son interlocuteur. Il attendit aux côtés de sa soeur qu'il se passe quelque chose. Peut-être cette chose partirait sans faire d'histoires, mais Derek n'y croyait pas.

Théodoric, dressé, impassible, immobile. Les yeux dans le vide. Il attend mais ne reçoit pas de réponse. Voix monstrueuse dans sa tête, murmure continue, permanent... Il ne bouge toujours pas... et ils le regardent... il ne bouge toujours pas... il se dresse devant lui... pas un geste... et elle est juste derrière lui... aucun mouvement...
Tas de chair pleine de vie...
Le grand guerrier flanche un peu la tête, comme s'il allait s'endormir.. il est forcé de réfléchir.. mais il n'en a pas la motivation.. aucune motivation..

Il garde le regard contre le sol... dans le vide encore et toujours.. Puis il cesse de réfléchir... et se met à avancer...

S'ils sont des dieux ils vont le détruire, disparaître ou ramener son âme... Sinon ... ils mourront jusqu'au dernier. Il leva sa machette sur le côté, histoire de couper un morceau au passage... ils n'auraient aucune chance... un massacre se préparait..

Il foncea le pas rapide tel un bélier bardé de pics dans une porte qui était ces deux êtres vivants, à sa merci...

Le monstre approchait! Derek recula de quelques pas puis il examina la situation. Cette créature avait une énorme épée, plus une machette qu'autre chose. Ils n'avaient techniquement que peu de chances de gagner un combat contre une telle créature. Elle transpirait le Mal par toutes ses pores. La fuite était une meilleure idée. Mais la créature fonça droit vers eux. Instinctivement, il poussa Cristale vers le côté pour éviter que le monstre ne la happe de sa machette. Derek no voyait pas de solutions. Ils étaient probablement fichus. Il se rappella qu'il avait failli brûler la maison quand il était petit. Une idée jaillit dans son esprit.

-Cristale! Sors de la maison!

Derek, pour attirer l'attention du monstre, se mit à gesticuler comme un dément et il reculait vers la porte qui menait à la cuisine.

Théodoric avançait rapidement, il avait surpris ses victimes mais elles avaient était vives à réagir. Obligé à marcher à reculons sur quelque pas, Derek s'enfonça du côté de la cuisine. Le colosse explosa une partie du cadre de porte, ne ménageant pas ses pics et ne s'arrêtant aucunement pour contourner une barrière si frèle. Rapidement, Théodoric prit le coin de la table qui meublait le milieu de la pièce et la lança contre le mur comme si cela n'avait pesé qu'une plume. Le meuble se fracassa violement, laissant le champs libre à Théo pour s'avancer vers l'homme.

Visage impassible, hachoir levé, pics positionnés pour défoncer tout être ou objets se dressant sur son passage. Si quiconque s'avisait de s'approcher vers lui, il pourrait bien lui porter un coup mais ce serait bien le dernier, d'autant plus qu'aucun mortel ne pouvait lui faire le moindre mal. L'homme ne pourrait bien pas sortir ! Il n'y avait pas des millions de portes... Qu'importe, Théodoric n'y voyait pas plus d'importance... qu'il meurt ou se sauve, toute la même déception...

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