La Maison de Willer [ Brûlée ]

Le monstre l'avait suivi jusqu'à la cuisine. Il avait détruit la table et la porte. Il avançait vers lui, hachoir levé. Cette créature avait une force inhumaine. Derek regardait autour de lui. Il n'y avait que la porte qui menait vers le sous-sol. Quand il était jeune, il aimait s'amuser au sous-sol et il s'était creusé un trou qui menait jusqu'à la forêt. Il avait déjà resté pris dans ce petit tunnel, et il avait toujours eu peur d'y retourner. Il vit Cristal, qui s'approchait de la porte. Il lui fit signe de se dépêcher. Tant pis, il tentait le tout pour le tout. Il détacha son épée et la jeta sur le sol. Il ne la reverrait peut-être plus. Il cria:

- Vite, Cristal! Sors et va dans la forêt, avec Willer! Dis-lui de se rendre au bosquet! Il comprendra! Si je n'y suis pas, va-t-en et enfuis-toi, parce que je serai mort!

Et l'Oracle partit en courant vers la porte. Ça le rapprochait un peu de Théodoric, mais il prenait le risque. Il ne prit pas la peine de tourner la poignée. Avec la force de son élan, il défonça la porte avec son épaule. Son membre lui faisait un mal atroce, et il déboula les escaliers. Il se fit une belle bosse et se cognant la tête après un armoire. Il faisait assez sombre, et il se mit à chercher à tâtons le trou. Il n'était pas grand, alors il serait très serré.

- Vite, Cristal! Sors et va dans la forêt, avec Willer! Dis-lui de se rendre au bosquet! Il comprendra! Si je n'y suis pas, va-t-en et enfuis-toi, parce que je serai mort!

Elle hocha de la tête en signe d'approbation, mais les dernières paroles qui sortèrent de la bouche de son frère lui fit mal, très mal. Mort. Si cette chose osait tué son frère alors qu'elle venait de le retrouver... Que ferait-elle contre ce monstre? Cette nuit-là Cristal se rendit compte de son impuissance et se jura de ne plus jamais se laisser prendre de la sorte. Elle franchit la porte et se dirigea vers la forêt, en jetant un regard inquiet à la maison. Elle priait de toute ses forces pour voi Derek la rejoindre à leur point de rendez-vous.

( Suite -- La forêt ??? )

Derek continuait de chercher. Il entendait le monstre descendre les escaliers. La peur montait. Il sentait presque le souffle de la bête. C'était un prédateur... L'Oracle continuait de chercher à tâtons le trou... Peut-être Willer l'avait-il fermé? Dans ce cas, Derek était fini... Il n'y avait aucune autre issue. Les murs étaient en bois et était pourri par endroit. Il devait trouver ce tunnel. C'était sa porte de sortie. Il sentit une planche de bois sous ses doigts. Il ne se souvenait pas avoir déjà vu une planche à cet endroit... Bien sûr! Il avait recouvert le trou d'une planche de bois! Une bonne idée... Au fait, Derek devrait essayer de tuer la bête pendant qu'il s'enfuyait. Il se mit à frapper la planche de sa dague. Le bois brisa sans difficulté. Le trou mesurait environ 50 cm par 75 centimètres. C'était quand même assez large. Plus aucun bruit... La bête avait compètement descendu les escaliers... Elle était là. Derek, sans réfléchir, se retourna et lança une volée de boules de feu à travers la pièce. Certaines touchèrent le colosse sans âme et les autres mirent le feu. Il faisait très clair maintenant. Il lança un dernier regard à la maison de son père adoptif et il plongea dans le trou et s'enfuit dans le petit tunnel en rampant... Une main lui attrapa la cheville. Derek se débattit comme il le pouvait, il donnait des coups de pieds sur la main de la créature. Il entendit un énorme craquement et craignit que c'était sa cheville. La main le lâcha et l'homme se mit à ramper comme un dément... La peur lui donnait des forces. D'après ses souvenirs, il lui faudrait environ 5 minutes se rendre là-bas...

(Suite au bosquet)

Dans l'ombre, Théodoric apperçu une silhouette. Il s'en approcha lentement, prenant maintenant bien son temps voyant que l'homme était coincé et s'offrait à son épée avide de sang... Le regard fou, vitreux et groscierement inexpressif, il leva plus haut son épée quand une volée de boules enflammées virent le frapper. Aucun feu ne peu brûler la chair du démon... Néanmoins, le feu se propageait dans la maison, sans que le géant s'en préoccupe. L'homme disparu tout à coup après que le feu ai cessé de l'aveugler. Des jambes sortaient encore du trou...

Théodoric avança rapidement et plongea son bras à l'intérieur, il ne pourrait jamais passer dans ce trou même s'il ne portait pas son énorme cuirasse. Il aggripa une cheville et tenta de la broyer. Il tira, tira plus fort... donnais des coups puissants et rapides pour ramener à lui cette créature. L'homme se débattait vraissemblablement de toute ses forces, donnait même des coups de pieds sur le gants en acier dentelé. L'homme se retenait aux parrois... Théodoric entendit alors un bruit de craquement significatif... il ne sut jamais si c'était la cheville de l'homme qui se brisait, broyée par sa poigne monstrueuse ou bien la poutre qui se détacha du plafond pour lui tomber directement sur le crâne.

Théodoric lâcha prise, s'écroula au sol. Lentement il se leva, se retrouvant au milieu d'un brasier. Tout partout était en feu. Et sa cible avait disparue. Complètement disparue. Le regard placide, il fixa le vide, le feu montait sur son dos et ses épaules... Il remonta tranquillement les marches, amenant avec lui les flammes qui détruisaient doucement les fondations de la maison. Il dut démolir de nombreuses poutres enflammées avant d'arriver au rez-de chaussé. Il jeta à nouveau un regard autour de lui, ne voyant rien il se mit à se déplacer vers la sortie... quand la maison s'écroula pratiquement en entier sur lui... Immense brasier...

Il ne sentait rien, seulement qu'il était recouvert de bois et de feu qu'il essayait tant bien que mal à écarter... Après environs une demi-heure il réussit enfin à émerger. Le soleil se pointait à l'horizon et le bâtiment n'en finissait plus de brûler. La peau noircie par la cendre, encore tout flambant, il enjamba les décombres et sortie de l'immense braséro, marchant un instant au hasard... regardant le sol, s'imobilisant parfois comme pour réfléchir... Mais il ne réfléchissait pas.. Il attendait, il décidait où aller...



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