Melvinie

Le pauvre et le riche

Un chat de la bourgeoisie en se promenant
Vis un des siens réduit à un état humiliant :
Il fouillait dans maintes ordures sans pour autant
Trouver quelque chose à se mettre sous la dent
Monsieur le Noble se moqua de lui,
Le traitant avec un si grand mépris
Que monsieur le pauvre voulu se défendre :
«Ma situation est peut-être loin d’être satisfaisante,
Mais moi je ne m’encombre pas d’un chapeau idiot
Ou d’un cigare qui nuirait à ma santé.»
Sur ce monsieur le pauvre retourna à son boulot
Et l’autre s’en alla tout humilié
En criant, bien sûr, qu’il reviendrait :
Il était loin d’avoir déclarer forfait.
Selon ses dires, le lendemain il repassa
Sans chapeau ni cigare cette fois.
«Me voilà sans aucune trace de richesse,
Ne suis-je pas maintenant tout à fait modeste?
-Il me semblerait étrange, répondit l’autre, qu’avec une telle veste
Vous puissiez passer pour autre que de la noblesse…»
Le bourgeois, décidé à jouer l’humble, l’enleva
«Et maintenant?-Eh bien, je ne crois pas,
Répondit le pauvre, car avec tout votre argent
Vous pourriez en racheter au moins cent!»
Le riche ne sut pas tellement comment réagir,
Que pouvait-il faire d’autre pour en finir?
Mais jamais, ô grand jamais il n’aurait renoncé
À la décision qu’il avait prise dans le passé.
Aussi il trouva un semblant de solution,
Malgré qu’elle était loin d’être à son avantage…
Mais rien ne pouvait l’arrêter, pas même la rage!
Aussi lança-t-il sa bourse au chat sans air bougon.
Le Pauvre l’attrapa avec grand sourire aux lèvres.
«Dois-je encore faire autre chose maintenant?
-Non, non… Ce que vous avez fait est suffisant.
Et je dois dire que me croirais dans un rêve…»
Le Noble, ou ancien riche, parti en souriant.
Le lendemain matin en se promenant
Quelle ne fut pas sa surprise de voir le Pauvre
Accoutré d’une veste, cigare et d’un chapeau mauve.
Alors il comprit qu’il s’était fait avoir
Jamais il n’aurait dû un pauvre croire.

Ainsi finisse ceux qui ne pensent qu’a l’opinion d’autrui :
Il faut penser à soit si on ne veut pas qu’une pluie
S’abatte sur notre moral déjà probablement bas…
Alors surtout l’histoire du bourgeois n’oublier pas!