Le retour de l'oracle

Archélia continua à marcher vers le port, se rapprochant de plus en plus pour finalement aperçevoir le petit bateau qu'ils avaient utilisé pour se rendre sur le Continent de l'Eau. Archélia frissonna de dégoût juste à penser au continent sur lequel elle se trouvait. Elle remit le bateau à l'eau et embarqua dedans en route vers le continent du mal. Sachant pertinnement que le voyage serait long et parsemé d'embûches, Archélia se remonta le moral, se disant que dans quelques jours, elle toucherait enfin à la terre de son pays natal, Anfauglith.

Les vagues poussaient son petit navire qui tanguait dangeureusement d'un côté et de l'autre. Détestant l'eau car il faisait partit des quatre éléments, Archélia tenta de faire cesser les ballotements, de peur de se retrouver au beau milieu de l'océan. L'oracle avait hâte de retrouver son bon continent, malgré tout ce qu'elle avait entendu à propos du retour de Darva. Mais sa terre lui manquait terriblement, tout comme sa grotte qu'elle croyait si bien cachée. Mais elle ne pouvait y retourner, tout le monde connaissant désormais sa cachette. Elle devrait s'en trouver une autre, ou tout au plus, ne pas cesser de voyager partout sur son magnifique continent.

Malheureusement, la forte présence de vagues annonçait un événement de bien mauvais augure pour la jeune démone, une tempête. Ne venant tout juste de partir, voilà qu'une tempête jetait déjà son dévolu sur elle. Peut-être la détestait-il, elle, jeune représentante d'un Dieu enfermé, ou peut-être les Déesses ne voulaient-elles pas qu'elle retrouve sa place en ce monde. Peu importe la force en question, elle ne la laisserais pas faire. Archélia retournerait d'où elle venait, le quand et le comment n'étant que des questions insignifiantes ne nécéssitant pas même une pensée. Elle y retournerait, point barre. Aucune tempête, ni aucun autre bateau ne l'en empêcherait.

L'oracle alla se cacher dans la minuscule et unique cabine que comprenait le petit bateau et attendit que tout se calme, effrayée à l'idée de se retrouver une fois de plus sur le mauvais continent. Elle ne pouvait imaginer se retrouver prise une fois de plus, seule, entourée d'ennemis, même si elle savait que cette situation serait présente même à Anfauglith. Malgré tout les ennemis qu'elle avait, Archélia s'y sentait chez elle, plus que partout ailleurs. Elle devait chercher encore et toujours le trône de son Maître pour le délivrer. C'était sa grande quête, la quête de toute sa vie. Rien ne comptait plus que ça. Elle le devait, et elle le ferait. elle libérerait son Maître, une fois arrivée.

Le temps se calma alors que les jours passaient, tous aussi long et ardus les uns que les autres. Elle arriva enfin à Valaurakar, après avoir souffert du manque de nourriture et du mauvais temps durant tout son voyage. Son expédition vers les autres contrées s'était révélé être un échec total et un genre de soulagement s'empara de l'oracle alors qu'elle retrouvait enfin les terres de sa naissance.

(Suite-----> Port de Valaurakar(Le retour de l'oracle))

(Je reprends le même topic, j'en créerai pas un autre juste pour moi. Mais ce post n'est pas lié au précédent...)

Archélia était découragée. Elle venait tout juste de revenir sur son continent chéri, qu'elle devait repartir. Mais la force qui l'attirait autant la guidait. Sans le vouloir et sans qu'elle ne s'en rende compte elle-même, elle se dirigeait encore une fois vers le continent de l'Eau. Un pressentiment la rongeait, celui qu'elle découvrirait peut-être quelque chose qui pourrait changer beaucoup dans sa vie de démone et sa vie d'oracle.

Au moins, elle avait revu son Continent, même si ce n'était que Valaurakar. Elle aurait bien aimé pouvoir retourner à Anfauglith, mais le destin en avait décidé autrement. Elle avait pu respirer l'air du Mal, le chaos qui y régnait toujours, elle avait pu être la cause d'un petit évènement, celui de la mort d'un jeune humain, quel régal! Elle avait pu sentir sa peur, lorsque le couteau de son bourreau avait pénétré la chair fraîche de son cou, puis elle avait connu l'extase de l'entendre hurler une dernière fois, de le voir respirer une dernière fois, de voir son torse se soulever encore une fois, puis plus rien. Elle avait eu la chance de voir sa fin de près, cachée sous sa cape, masse sombre, étrangère, mystérieuse.

Le bateau avançait toujours, conduit par une jeune oracle perdue dans ses pensées, ses souvenirs de jeunesse. Elle revoyait, comme à tous les jours de sa misérable existence, Stalers, son Maître, la nommer oracle juste avant de se faire enfermer dans le Trône du Mal. Comme le dit le proverbe: Après le meilleur vient le pire. Elle le revit encore, comme si c'était hier. La douleur déchirante qu'elle avait ressentit, et puis comme un vide en elle. Elle s'était sauvée, de peur de se faire prendre en enfer par ces... Supposées Déesses. Puis elle s'était lâchement cachée, effrayée, jeune, torturée encore et toujours par ces images. Bien souvent elle avait souhaité mourir, trop souvent. Elle était faible et aigrie par les épreuves. Mais elle s'en était sortie, encore plus puissante que jamais, pleine d'énergie et de goût de sang frais.

La bateau avançait cette fois-ci sans aucun problème, sortant de l'étrange brunante entourant le Continent Maudit, pour finalement permettre à la jeune démone d'aperçevoir la tache jaune orangée qui éclaire le Monde entier. Éblouie par le soleil, Archélia ne vit pas la terre ferme qui venait tout juste d'apparaître devant elle après ces nombreux jours de voyage et la pointe du petit navire alla se briser contre un immense rocher et fit couler, lentement, mais sûrement le petit bateau. La démone se retrouva donc dans l'eau jusqu'à la taille, les pieds dans le sable fin. Quelle horreur! Quel cauchemar! Voulant courir pour se sortir de ce nouvel enfer, elle trébucha contre le courant et se retrouva la tête sous les flots. Certaine que c'était à cet instant, quelle retournerait en enfer, Archélia se mit à paniquer. Non, pas maintenant, elle retrouverait son Maître avant tout.

Heureusement pour elle et malheureusement pour tous les autres, une vague poussa la jeune femme jusqu'à la rive située à moins de deux mètres de là. Assise sur la plage, certaine que sa survie était dûe à un miracle des enfers, elle se remit à respirer profondément. Elle était revenue sur le Continent de l'Eau, près de la source étrange qui l'attirait tant.

(Suite---->Euh... je vais voir...)