Médée sortit alors de l'ombre des arbres. Elle ne savait pas qui était la personne qui venait de pousser un cri si inhumain, mais il avait suffit pour que la jeune Oréade court se cacher. Lorsqu'elle revint dans la clairière, la nuit semblait avoir de nouveau imposé son rythme. Les feuilles entamèrent leurs chants, rythmées par les aléas du vent qui amenait sur la jeune nymphe un courant frais, idéal pour se reveiller et se remettre les idées en place.
Comme pour vouloir se rassurer, Médée envoya d'un coup de pied un cailloux qui trainait là et se mit à ricanner. Elle était trop fière pour s'avouer qu'elle avait été surprise, voire effrayée par un cri.
"Pffff ! Quelle idiote ! Comment ai-je pu avoir peur pour si peu ?!"
Elle s'assit contre un arbre et sortit un de ses poignards fétiche. Médée commenca à jongler avec, de ses doitgs fins et agiles. Puis elle le planta devant elle et sortit une pomme. Elle la fit passer d'une main à l'autre et la regarda une fraction de seconde avant de croquer dedans. Médée savoura ce fruit dans le calme de la nuit.
*Ce marché est plutôt pas mal à voler...on y fait de bonnes affaires et les pommes sont juteuses....*
Tout en pensant, elle sortit une montre oignon de sa sacoche et commenca à la frotter avec le bout de sa manche. Bien qu'usée, Médée pensait pouvoir en tirer un bon prix. La petite montre marchait toujours et Médée la regarda avec dédain; elle qui aimait la difficulté, elle n'avait eu qu'à tendre le bras pour l'attraper et filer en douce. Même à Kwade où la paranoïa semblait avoir gagné tout le monde, Médée n'avait jamais volé aussi facilement. Elle n'avait même pas eu besoin de sortir son poignard. Quelle deception.
*Enfin bon...ca fera toujours une nuit dans une belle chambre d'hôtel*
Cette idée lui rapella que Médée n'avait pas dormi depuis presque 2 jours et qu'elle ne tiendrait plus très longtemps à ce rythme. Dès qu'elle aurait fini sa pomme, elle partirait pour la civilisation.
La jeune femme tendit l'oreille... quelqu'un approchait-il vraiment, ou avait-elle seulement rever ?
Medée se leva lentement et scruta l'obscurité. Rien ne semblait bouger. Tout de même méfiante, la jeune femme s'pprocha silencieusement de l'endroit où elle avait cru percevoirle bruit. Arrivée au niveau de l'arbre, elle posa sa main sur le tronc et fit brusquement le tour du feuillu. Personne...rien que les oiseaux, effrayés, qui s'enfuyaient pour mieux s'enfoncer dans l'obscurité et le silence de la foret.
Medée soupira. La foret n'était pas le lieu idéal pour se relaxer. Elle retourna à sa place, attrapa la sacoche et la pomme qu'elle n'avait pas encore terminé et rangea ses deux dagues. La jeune femme jeta un dernier coup d'oeil autours d'elle puis repartit au grès des chemins.