Voyage princier

Neffarasiel se réveilla après quelques heures de sommeil seulement. Il s'étira, assez reposé malgré ses rêves agités et fiévreux dont la conteneur le faisait rougir. Ils débarqueraient aujourd'hui, il décida donc de se parer de ses plus beaux atours. Chose aisée, il avait peu de vêtements avec lui. Il choisit donc des chausses d'un beau bleu roi et un pourpoint de la même couleur, cousu de fils d'or. Ces vêtements étaient simples, pratiques, mais sans aucun doute élégants. Il mit ses bottes ceignit sa ceinture et ses cimeterres. Il était paré. La couleur de ses vêtements mettaient en valeur ses yeux azurs.

Il sortit alors de sa cabine et se dirigea vers le pont. Là, il découvrit Galathée, absorbée dans ses papiers apparemment. Il profita qu'elle était ainsi distraite pour la regarder tout à loisir. Elle n'avait plus la délicieuse simplicité de la veille, mais était belle à damner un saint. Malgré tout, il la préférait naturelle. Ainsi parée et fardée, elle semblait plus inaccessible et plus lointaine, moins femme-enfant.

Il regarda alentour, mais nulle trace de Galaad. Soit il dormait encore, soit il était en pleine méditation quelque part. Les marins s'affairaient à leurs tâches. Neff regarda l'horizon et y distingua les formes du continent de l'eau. Le voyage touchait à sa fin. Malgré lui, cela le chagrina. Sur ce navire, ils étaient comme dans une bulle, protégé, hors du temps. mais une fois à terre, il faudrait recommencer à se méfier de tout et de tous...

Il soupira et se dirigea vers Galathée. Il se présenta à elle et s'inclina en une révérence impeccable. Les yeux de l'ange étaient légèrement cernés, il n'avait pas eu recours aux artifices de la Reine pour effaçer les marques d'un sommeil trop court.

- "Bonjour! Déjà en route? Vous ne perdez pas de temps..."

Il lui sourit, d'un sourire éclatant et chaleureux.

- "Le capitaine vous a-t-il dit quand nous débarquerions?"

Paroles si creuses, comparées à laur conversation de la veille. Mais le moment magique était passé et il était redevenu son serviteur.

Un regard pesait sur elle depuis quelques minutes. Il ne pouvait s’agir d’un des marins. Ceux-ci n’auraient jamais eu l’audace de rester planté ainsi devant elle. Apposant un dernier paraphe sur un rapport concernant la construction d’une nouvelle route entre deux villes de Rhydderch, la Reine releva la tête, le regard aussi froid que possible. Ses yeux ne demeurèrent pas longtemps de glace, lorsqu’elle s’aperçut qu’il s’agissait de Neffarasiel. Il était seul, Galaad n’étant certainement pas encore levé. Avec un pincement au cœur, la jeune femme réalisa que ces émotions qu’elle aurait voulu jeter aux oubliettes l’assaillaient de nouveau. S’astreignant à rester calme, elle s’efforça de ne pas rougir lorsque l’ange lui adressa un de ces sourires resplendissants. Il paraissait fatigué, à en voir les cernes qui entouraient ses yeux.

« Bonjour » répondit-elle simplement, en inclinant la tête.

Sa voix avait perdu son aménité de la veille. Elle n’était pas indifférente, mais plus posée, plus lointaine. Ils n’étaient plus des amis, des confidents. Elle était Reine. Neffarasiel était son serviteur. Certes, un serviteur privilégié, puisqu’il tenait le rôle de son garde-du-corps. Mais il demeurait un domestique.

Elle remarqua les vêtements qu’il portait, le jugea très élégant. Afin de dissiper l’impression de froideur qui s’installait, elle déclara, l’air de rien, avec un brin d'ironie :

« Il semblerait que le bleu soit à la mode ces temps-ci »

La demoiselle espérait que son interlocuteur décrypterait le compliment qui se cachait dans cette phrase. Elle était heureuse qu’ils se soient sans le faire exprès accordés. Ce curieux hasard l’amusait, et, de plus, quoi de tel pour attirer les regards admiratifs sur elle que de la voir accompagnée d’un beau jeune homme à ses couleurs ? Peut-être penserait-on qu’il s’agissait du prince-consort…

Quoi, mais ? Un prince… non mais vraiment !

*Galathée, cesse de divaguer, voyons !*

Malgré sa confusion, rien n’apparut sur son visage, elle remit ses papiers en ordre, éludant la remarque de Neffarasiel sur le fait qu’elle soit déjà au travail. Elle aurait déjà dû remplir ces rapports la veille au soir, si les circonstances l’avaient permis ! Et la dernière des Ker’Osken détestait ajourner un travail…

A la demande de l’ange, elle répéta les paroles du Capitaine du navire :

« Nous arriverons dans trois heures, normalement… »

Elle non plus n’était pas enchantée de débarquer. D’abord parce qu’elle n’aimait pas les bains de foule. Ensuite parce que tout le protocole qu’impliquait une visite diplomatique l’ennuyait incroyablement. Elle aurait voulu passer directement aux négociations. Mais il y aurait les festins, les courbettes, les bals et les révérences… Quelle poisse ! Pour se consoler, elle se dit qu’elle pourrait s’échapper quelques heures afin de visiter un peu ce pays qui lui était inconnu.

Déjà, quelques courtisans sortaient de leurs cabines, se saluaient avec moult formules de politesse. Comme leur souveraine l’avait prévu, ils étaient tous très bien habillé. Tout un monde d’apparence et de luxe. Fascinant au début, écoeurant par la suite. Néanmoins, la petite nota avec satisfaction que ses vêtements étaient tout à fait dans le ton, et qu’on ne trouverait donc rien à lui reprocher. Satisfaite, elle revint à Neffarasiel, à qui elle adressa un léger sourire, bien que ce ne soit rien comparé à la joie qui se dégageait d’elle quelques heures auparavant.

Le sourire de Neffarasiel ne perdit pas son éclat malgré sa légère déception devant le ton courtois de la Reine. Croutois, mais sans plus. Evidemment, à quoi s'attendait-il? Ils avaient convenus que leur vraie relation resterait secrète pour une meilleure efficacité. N'empêche que cet intêret poli l'énervait. Mais, il n'en montra rien. C'était se comporter comme un gamin que de réagir ainsi, et il n'avait plus rien d'un gamin!

Quand elle lui fit la remarque que le bleu était à la mode, il jeta un coup d'oeil à ses propres vêtements et sourit.

- "Ah... Le bleu a toujours été une couleur que j'affectionne particulièrement. Ma mère disait que c'était celle qui m'allait le mieux et comme tout petit garçon bien sage, je l'écoutais. Et je l'écoute toujours."

Evoquer ainsi les jours dorés de son enfance ternit un peu son sourire, mais il se reprit bien vite. La Reine était resplendissante et il ne pouvait détacher les yeux de sa silhouette gracile mise en valeur par la coupe de la robe. Ses grands yeux clairs soulignés de noir.

Elle rassembla ses papiers, sans lui répondre au sujet de son activité. Elle répondit toute fois à sa question sur le temps qu'il leur restait. 3 heures... Les courtisans de la Reine commençaient déjà à sortir de leurs cabines, se saluant hypocritement. Neff détourna le regard et revint à Galathée qui lui souriait.

- "Tout le monde s'est mis sur son 31 aujourd'hui... Vous êtes superbe."

Compliment tout à fait sincère, loin des politesses convenues de la Cour. Il le pensait réellement.

« Votre mère était une femme très sage » déclara sa « Majestée » quand Neffarasiel lui en parla.

Il était vrai que ces vêtement allaient très bien au jeune El’Tiarel. Pour éviter de sombrer dans la fascination qu’exerçaient sur elle ses yeux bleu, Galathée détourna la tête quelques instants, en continuant néanmoins à sourire. Elle remarquait, avec un plaisir mêlé d’étonnement, le regard que son compagnon posait sur elle. Cela la grisait et l’effrayait en même temps, car elle le rapprochait de l’étincelle de convoitise qu’elle voyait s’allumer dans les yeux d’hommes beaucoup moins bien élevés que lui. En tout cas, avec lui, elle n’avait rien à craindre. Trop de barrières les séparait, et elle pouvait se laisser aller au plaisir d’être jolie et admirée. L’ange parut remarquer lui aussi les ronds de jambes des courtisans endimanchés, puisqu’il en fit la remarque, y ajoutant un compliment.

« En terre inconnue, chacun veut montrer sa meilleure apparence. Je ne fais pas exception ! »

Le ton était empli d’auto-dérision. La rousse jeune femme avouait volontiers qu’elle était coquette. Mais porter tous les jours des couches de poudres et d’onguents, et revêtir des tenues sophistiquées qui la gênaient dans ses mouvements avait le don de l’impatienter. Tout cela parce qu’il y avait une étiquette à respecter !

Elle rougit visiblement au compliment du bel homme, y trouvant une note de sincérité qui l’étonna. Lui plaisait-elle donc un peu ? Non, c’était impossible, et d’ailleurs, mieux ne valait pas envisager une telle hypothèse, car elle savait qu’elle n’oserait alors plus l’approcher.

« Merci. Vous êtes très élégant, vous aussi. »

Elle releva la tête vers lui, essayant de demeurer la Reine sérieuse qu’on attendait qu’elle soit. Comme elle aurait aimé repartir en arrière, pouvoir parler librement, se confier à lui. Bien sûr, même seule à seul, elle ne pouvait tout dire. Plus maintenant, c’était allé si vite. Mais au moins, retrouver la liberté de rire, de plaisanter, de danser ou de chanter, même, si elle le voulait. A présent que le jour s’était levé, la Princesse se retrouvait piégée dans son rôle, avec pour seules compagnes sa nervosité et son envie de bien faire. L’énervement de ne pouvoir tenir qu’une conversation de salon la faisait bouillir, mais quelle autre solution avait-elle que de feindre, à longueur de journée, de s’en accomoder ?

« Nous arriverons au palais de l’Eau en début d’après-midi. Surement y aura-t-il des festivités, un repas ou je ne sais quoi… »

Rien, pour l’instant, n’était anormal. La souveraine expliquait simplement à son majordome le programme de la journée. Cependant, l’expression de son visage se modifia légèrement, tandis qu’elle lançait à son vis-à-vis un regard entendu :

« Je pense que personne ne s’étonnera si en milieu de soirée, je décide de m’éclipser et d’aller prendre l’air… la fatigue du voyage...»

L’invitation était claire, bien que camouflée sous un ton des plus banal. Elle ne savait pas vraiment pourquoi elle voulait le revoir. Pour se décharger de la fatigue de la journée. Oui, c’était une idée. Mais inutile d’amasser prétexte sur prétexte. Elle appréciait sa compagnie, point. Et de toute façon, il fallait bien entretenir leur amitié toute nouvelle. Encore un prétexte ! N’arriverait-elle donc jamais à être honnête envers elle-même. A force de tromper les autres, elle finirait par se duper également…

-Il est vrai que vous avez fière allure.

La voix du drow avait jailli du haut du mat, sur le poste d'observation. Levé depuis plus de deux heures, Galaad n'avait pas tardé à parcourir le bâtrau en attendant que les autres se réveillent. Galaad sauta de la même façon que la nuit précédente, et atterrit tout aussi majestueusement, passant tout de même près de faire passer par dessus bord un des conseillers de la reine, qui recula d'un bond lorsque l'elfe noir atterrit juste devant lui.

-C'est un côté pratique dans la race des elfes. Ils ne dorment pas. Nous n'avons recours qu'à une sorte de méditation intense d'environ deux heures pour recouvrer l'équivalent de huit heures de sommeil ou plus.

Il salua maintenant la Reine et Neffarasiel, puis il regarda leurs habits. Après un moment, il dit:

-J'ai peur de devoir faire une tache dans le groupe. Je dois avouer que ces vêtements sont les seuls que j'ai.

Il désigna ses vêtements, puis son armure, qui reposait non loin dans un tas de cordage.

-Je peux faire briller mon armure, mais rien de plus, j'en ai bien peur.

Neffarasiel sourit quand la Reine lui dit que sa mère était une femme sage. Sourire qui s'élargit quand elle lui fit compliment sur son élégance. Il ne put s'empêcher de répondre, espiègle :

- "Oh, mais c'est naturel chez moi... Et puis, je ne voudrais pas vous faire honte..."

Il lui fit un clin d'oeil, son visage prenant, l'espace d'un instant, une expression juvénile. La Reine parla alors des festivités et il demanda, malicieux, mais néanmoins sincère :

- "J'espère que Sa Majesté trouvera un peu de temps pour m'accorder une danse si bal il y a. Je lui promet de ne pas lui marcher sur les pieds."

Son regard s'alluma quand elle déclara qu'elle se retirerait sûrement tôt dans la soirée. Le message était clair. Ils auraient à nouveau du temps pour se parler seule à seul.

- "Non, personne ne s'en étonnera."

C'est alors qu'une voix surgit de nulle part, faisant légèrement sursauter Neffarasiel. Il leva le tête et découvrit le drow en haut du mât. Bon, cela n'était pas étonnant outre mesure. Il descendit de son perchoir. Neffarasiel le salua avec un sourire amusé.

- "Vous semblez aimer vous percher Galaad..."

Il leur expliqua qu'il n'avait pas besoin de sommeil, ce qui sembla bien pratique à Neffarasiel. 2h pour en récupérer 8... Quel bonheur! Il s'excusa alors pour ses vêtements. Il n'en avait pas d'autre. Neffarasiel haussa les épaules. Lui-même se fichait de la façon de s'habiller des autres. La vraie noblesse était celle de l'âme, pas du physique. Néanmoins, il comprneait la démarche de l'elfe noir...

-Disons que les hauteurs me sont agréables...

Le drow sourit un moment, puis regarda autour de lui. Les dignitaires de la Reine étaient presque tous sortis,. et un en particulier le regardait d'un oeil assassin. Mais il ne s'en occupa pas. Après tout, ce n'est pas sa faute si l'homme était fragile de coeur et de nerfs...^^

-C'est sans doute dû au fait de ma partie de vie monastique, dans les montagnes élevées.

Il croisa alors les bras, et jeta un autre coup d'oeil à son armure plus loin. Oui, il verrait à la polir au mieux. Au moins ne pas faire trop tache dans le tas, et veiller à ne pas faire une mauvaise impression de la reine par sa présence. Il tourna la tête vers Galathée.

-Et je penses que nous arriverons plus tôt que le prédit ce cher capitaine, car le vent va bientôt commencer à souffler plus fort derrière nous. Nous gagnerons une bonne heure de route, à mon avis.

Il regarda la capitaine, qui n'avait pas manqué son commentaire. Ruminant en silence, l'homme se contenta de continuer à surveiller ses hommes au lieu de s'en prendre au drow.

La demoiselle répondit au clin d'oeil de son interlocuteur par un léger sourire. La journée ne commençait peut-être pas trop mal... Elle s'étonna de la question du jeune homme, mais, après un moment de trouble, décida de prendre sa phrase comme une plaisanterie. Ne pas trop réfléchir, dans certains cas celà pouvait être très mauvais pour elle! Inutile de se déclencher une migraine dès le matin, elle avait bien assez de la journée pour celà!

"Pour la danse, je serais ravie"

Elle se détourna à l'arrivée de Galaad. Elle était rassurée que le Drow vienne interrompre une discussion qui la mettait (étrangement...) dans tous ses états.

la jeune fille fut très interressée par ce que l'Elfe Noir leur apprenait sur sa façon de récupérer des forces. Elle avait entendu parler de choses de ce genre, mais voir ainsi les rumeurs confirmées la rassurait étrangement. Galathée ne supportait pas les incertitudes. Et avoir un véritable Drow devant elle l'enchantait, car elle y voyait, en plus d'un allié, un nouveau terrain d'étude.

En entendant l'excuse de Galaad par rapport à ses vêtements, la Reine partit d'un rire contenu, comme il sied à la Cour, mais dans lequel on pouvait sentir une certaine sorte de mépris:

"Ne vous inquiétez pas pour celà, mon cher Galaad, seuls les imbéciles vous jugerons. D'ailleurs, vous êtes un soldat, n'est-ce pas? Rien ne vaut une armure, dans ce cas. Si vous souhaitez absolument la faire briller, allez-y, mais sachez qu'en général, ce sont ceux qui ont les plus belles cuirasses que l'on retrouve le moins sur les champs de bataille...."

En disant celà, elle pensait bien sûr à tous ces chevaliers qui obtenaient leur titre par filliation, mais qui n'avait jamais engagé sérieusement un combat. Elle savait, car elle les avait vu se battre pour al protéger, que ses deux compagnons n'appartenaient pas à cette catégorie d'hommes, fort heureusement.

Après un moment, Galaad les avertit qu'ils arriveraient certainement plus tôt que prévu. La princesse le cru aussitôt; à cause de la confiance qu'elle lui portait, et également parce qu'elle avait senti l'air fraîchir, signe que le vent allait augmenter. Se tournant vers le capitaine, qui n'avait de cesse de les observer, elle lui lança son regard le plus digne et le plus glacé.

"Je vois que vous avez le pied marin, Galaad. Vous pourriez sans peine remplacer... certains incompétents..."

En voyant le regard de biais qu'elle lui jetait, le marin confia son gouvernail à un matelot et en profita pour s'éclipser le plus rapidement possible. Une profonde griserie s'empara de la jolie rousse. Elle aimait sentir son autorité s'affirmer, même si elle savait que trop en faire serait dangereux, car celà se rapprocherait un peu trop de la tyrannie.Il fallait trouver le juste milieu entre laxisme et terreur. C'était le plus difficile.

Jetant un regard aux deux hommes, elle les fixa un moment, immobile. On aurait pu la prendre pour une statue, si ses cheveux n'avaient pas volé au vent, et si sa poitrine ne s'était pas soulevé légèrement au rythme de sa respiration. La Reineétait plongée dans une profonde méditation, cependant, on ne pouvait le deviner qu'à la fixité de son regard, posé, à cet instant, sur le visage de Neffarasiel, qui aurait d'ailleurs pu s'en étonner (un peu de ridicule ne tue pas... allons-y joyeusement)

(Bon, j'en ai marre )

Un son sourd vint alors perçer le silence. La main de Galaad était encore levée, pointée vers une direction précise, celle-là même ou un pirate de l'équipage se brisait les doigts à essayer de retirer un poignard fiché sur sa manche, le retenant en même temps à la parois de bois foncé derrière lui. Les jurons qu'il poussa en tirant fortement sur le pognard pour le retirer attirèrent l'attention, et les regards suivirent le drow alors qu'il allait retirer ce même poignard d'un coup sec, reprenant une bourse en cuir dans le main libre de l'homme. Il laissa le matelot en colère repartir plus loin, et attacha la bourse en question à sa ceinture. Il se tourna vers la reine et l'ange, et dit rapidement:

-Veuillez m'excuser pour cette interruption.

Il inclian la tête, et s'assit alors aux côtés de son armures, entreprenant de retirer les saletés fortes, faute d'un lavage complet. Il gratta longuement, écoutant avec le sourire les jurons d'un homme qui lui parvenaient de plus loin.

[Et me revoilà!!! Désolée ]

Quand Galathée lui répondit qu'elle danserait avec lui, Neffarasiel sentit son coeur faire un bond dans sa poitrine. La journée lui semblait magnifique. Il secoua doucement la tête. Mais que lui arrivait-il? Oh non, il ne tomberait pas à nouveau dans le piège de l'amour... Il semblait avoir un faible pour les rousses. Mais si la première l'avait trahie, la seconde était une Reine... Seulement songer à l'aimer était presqu'un crime de lèse-majesté. Décidément, il aimait se faire du mal.

Il reporta son attention sur Galaad, tentant d'éloigner ses pensées de la trop jolie souveraine. Ainsi, il avait été chez les moines. Intéressant... Neff se demanda ce qu'il avait bien pu y apprendre. Sans doute l'art du combat à mains nues. Cela l'intéressait vraiment.

Soudain, le drow changea de sujet et annonça qu'ils arriveraient avant. Neffarasiel n'y connaissait pas grand chose en navigation, mais il ne remettait pas la parole de Galaad en doute. Il sentait le vent qui jouait dans ses cheveux et venait effleurer ses ailes. C'était grisant, vraiment. Il se sentait plus libre et en paix qu'il ne l'avait jamais été.

La petite phrase de Galathée et son coup d'oeil au marin le fit sourire, d'un sourire léger mais amusé. Le marin déguerpit alors que la petite rousse savourait son autorité. Il ne pouvait pas l'en blâmer. Tant que cela restait peu fréquent et surtout peu sérieux. Elle s'amusait, il en était certain.

Elle le regarda alors, le regard dans le vague, mais pourtant tourné vers lui. A quoi pensait-elle, figée ainsi? Son coeur se serra en la voyant si belle.

*Je ne suis qu'un idiot...*

Il revint brusquement à la réalité quand il entendi un son sourd et une bordée de jurons. Il regarda d'un air appréciatif le drow aller rechercher son poignard. Rapidité, précision et dextérité... Il était redoutable. Il jeta alors un regard amusé à Galathée, alors que l'elfe noir venait de s'excuser et était maintenant occupé à astiquer son armure.

- "Joli coup... Pauvres marins. Une Reine trop perspicace et un drow trop agile..."

Il secoua doucement la tête, mais son sourire trahissait son amusement.

(HJ: Dîtes, si on est juste pour faire les imbéciles à essayer de trouver des sujets, Galathée, t'as qu'à poster au continent de l'eau pour notre arrivée, on aura quelque chose d'autre à faire^^

Et en passant Gal, y a le roi Berganon qui va vouloir te voir sous peu, je crois bien))

(mais ca me faisait tellement rire de vous voir essayer de trouver des sujets!! lol. oki, je poste, maintenant que j'ai un peu de temps et aue j'ai trouvé un café internet. Par contre je demande votre indulgence, parce que moi et les qwerty...)

Galathée fut dérangée dans ses reveries par un bruit sec, qu'elle reconnut après un moment de surprise. Elle meme ´s'était longtemps entrainée au lancer de couteau et meme si elle n'excellait pas la jeune Reine n'était pas trop mauvaise. Interloauée, elle se tourna rapidement vers Galaad, dont elle avait surpris le mouvementm sans s'en rendre bien compte. Un bref coup d'oeil en direction du mat lui permit d'analyser la situation, tandis que le Drow récupérait sa bourse. Elle suivit le pirate du regard, jusqu'à ce que celui-ci disparaisse derríère un pan de voile.

Elle allait répondre au coööentaire joyeux de Neffarasiel lorsque la vigie, perchée sur son mat, se mit à crier. Sa voix était brouillée par le vent, mais on pouvait aisément comprendre la signification de son enthousiasme.

Le bateau approchait du port à vive allure, et déja, sur ordre du capitaine, les marins s'áffairaient à réduire la voilure... Le navire ralentit sensiblement. Un matelot au ton obséquieux vint prévenir les trois passagers qu'il leur fallait retourner dans leurs cabines, afin de laisser à l'équipage toute liberté de manoeuvre. La Reine acquiesca d'un signe de tete. La brusaue diminution de vitesse lui avait retourné l'estomac, et elle était soulagée de retourner dans ses appartements.

Après un dernier signe à ses compagnons, et un regard ironiaue envers le chef de l'équipqge, elle ferma la porte de sa cabine, afin de préparer ses afaires, heureuse de pouvoir bientot poser le pied sur la terre ferme.

(comme je suis gentille et que j'ai plus de sous, je vous laisse poster le sujet du débarquement lol)

(Laisse mes messagers arriver toi, tu est pas devin )

Au loin une barge naviguait sur les flots tumultueux de l'océan, sa voile gonflée au maximum et ses rameurs lui donnaient une vitesse fénoménale d'autant que ce n'était qu'une cargaison de laine. a la proue, un chevalier regardait l'horison, cherchant des yeux le continent du feu. Un navire se présenta a eux par chance il portait le pavillon de la reine Galathée Ker'Osken. L'armure du chevalier ruisselait d'eau par les normbreuses vagues qui avaient roulé la barge. Le capitaine du petit bateau avait accepté de faire tracerser le chevalier en échange de quelques pices d'argent. Les rames de Babord se rangèrent pour que les deux bateaux puissent se raprocher.

On fit monter le chevalier porteur d'un important message sur le bateau qui transportait la Reine Ker'Osken celui ci se dirigea instinctivement vers celle ci -car il l'avait déjà vu- et posa un genoux a terre devant elle.

-Reine Galathée Ker'Osken, Le roi Berganon vous demande expréssement En son château de Mynorie. La fille du roi, fit il en se relevant et en lui chuchotant, Dame Luthiën a failli se faire assassiner, le roi Hartranos a reçu la dague a sa place, par bonheur il n'a rien mais il s'avère que l'assassin avait pénétré le troisième cercle avec uen autorisation signée de votre main. C'est pour cela qu'il faut éclaircir cette affaire au plus vite pour éviter toute confrontation si cela se saurait entre nos deux peuples.

(HJ: Aaaaah enfin quelque chose d'intéressant^^)

Galaad dressa l'oreille avant même que les autres entendent le son de l'autre navire qui s'approchait. Il se leva lentement, et se dirigea vers le bastinguage. Il regarda sans bouger dans l'horizon, suivant des yeux la silhouette du navire qui se dirigeait dans leur direction. Lorsque celui-ci arriva à côté d'eux, le drow regarda les rames entrer rapidement dans la coque du bâteau, et suivit des yeux l'homme qui semblait vouloir monter à bord. Il s'approcha lorsque quelques marins lui envoyèrent une échelle de corde pour monter, et lorsqu'ils l'aidèrent à monter par dessus le bord de leur embarcation. Prenanht un peu de vitesse, il alla se poster derrière Galathée d'un pas juste un peu rapide, et écouta le chevalier dire son invitation au château de la Terre. Eh bien, pour un voyage diplomatique au continent de l'eau, celà s'amorçait mal.

Il écouta également le reste du message. Le chevalier avait beau chuchoter, il entendrait un oiseau voler à cint-cent mètres avec facilité, alors... Le fait de cette histoire d'assassinat raté captiva son attention. Celà pourrait bien être plus intéressant qu'il ne s'y aurait attendu.

Lorsqu'elle enendit les manoeuvres d'accostage et les cris qui les accompagnaient, la souveraine, dont le mal de coeur s'était appaisé, pointa le nez hors de sa cabine. Son étonnement fut à son comble losqu'en faisant quelques pas sur le pont, elle s'apercut que quelqun'un était d'hors et déja monté à bord...

L'homme en armure portait le blason de la demeure royale de Mynorie, détail qui acheva d'interloquer notre rouquine . Celle-ci du faire un gros effort afin de controler l'expression de son visage. La venue en elle-meme de ce messager avait qulequechose d'inquiétant... Pour quón soit arrivé de si loin, il devait s'etre passer un fait très grave.

Quand le héraut la vit, il se dirigea vers elle. Son visage lui était étrangement familier. Surement avait il fait partie d'une ambassade.
Elle le salua d'un signe de tete, et, d'un geste, l'invita à parler. Son visage demeurait sérieux, mais sa surprise lémpechait de prononcer le moinde mot. Son expression se durcit encore lorsque le soldat acheva de réciter son message. Malgré les propos et les tournures polis, il était clair qu'on l'accusait d'une tentative de meutre. Pour ne pas déplaire à la famille royale et se réclamer de son innocence, il lui fallait se rendre immédiaement à Mynorie, ce qui signifiait annuler tous ses projets et repartir à l'instant. Comme tute personne prudente, la Reine náimait pas l'imprévu. Depuis son courronement, elle en avait peur...

Elle mit quelques secondes à réagir, durant lesquelles elle réfléchit aux tenants et aux aboutissants de la situation. Deux questions se disputaient son intéret... Qui avait pu ourdir pareil complot? Comment se sortir de là sans bouleverser les relations entre les deux nations? Sur le premier point, la princesse avait des idées on ne peut plus ciblée. Pour répondre à la deuxième interrogation, elle allait avoir besoin de tout son savoir faire de diplomate, car elle ne possédait ni preuve, ni coupable à dénoncer. Lorqu'elle eut retrouvé un semblant d'aplomb, la jeune femme dit à l'adresse du massager:

" Je devrais vous trensmettre des paroles d'amitié pour la famille royale, mais je pense que je vais pouvoir leur parler face à face bien assez tot. Nous partons à l'instant"

Agissant rapidement, pour cacher son trouble et son esprit confus, elle inerpella le capitaine, et négocia le voyage contre quelques écus supplémentaires. Un quart d'heure plus tard, les courtisans, furieux d'etre mis à l'écart, étaient débarqués sur le port, avec ordre de se faire recevoir au palais de l'eau, avec les excuses de la Reine...

Enfin, le bateau s´ébranla de nouveau, et Galathée, après avoir confié la direction des opérations à Galaad, se retira dans sa cbine afin de préparer sa défense. Elle n'avait pas voulu perdre de temps à argumenter avec le messager, meme si cela signifiait que le doute continuait à planer...

(qui veut poster le sujet à Mynorie?)

(HJ: je vais le faire vu que tu m'as donné les commandes du bâteau^^. Heu mais est-ce que je vais directement à Mynorie? Parce qu'il y a qu'un port à Wilwarin. Est-ce qu'on fait quand même un post directement à Mynorie?)

(Comme tu veux mon cher)