Dans une forêt d'Elenwë

-Répétez autant que vous le voulez, je n'obéïrais pas. Si vous avez autre chose à faire, alors allez-vous en.

Tonyx ne silla pas d'un pas, même pas d'un poil. Il le regardait toujours fermement. Il savait très bien que si Darvek était un commandant, c'est qu'il était devait être fort, mais jamais Tonyx n'avait perdu un combat. Il espèrait qu'il s'en aille. Sans lâcher son bouclier et son épée de ses mains, il lui dit:

-Vous êtes sur le Lac, et à ce que je sache, il n'est pas plus à vous. Même si vous étiez un dieu, je n'obéïrais même pas à un de vos ordres. Je suis prêt à rester là, tout le temps qu'il faudra.

Ses hommes derrière lui avançèrent lentement, mais Darvek leur fit signe d'arrêter.

-Écoute, je ne suis pas là pour combattre. Je veux seulement que tu nous laisse passer, mais si tu ne veux pas, je devrai t'enlever moi même, dit il d'un ton sec. Je protège ce continent et ces habitants, je n'ai aucunement l'intention de blesser l'un d'eux.

Il descendit de sa monture, s'avança vers Tonyx, mis sa paume devant lui. C'est alors qu'une gigantesque bourrasque de vent déferla sur Tonyx et qui l'envoya directement dans le lac. Darvek arrêta d'un mouvement du bras et le vent s'estompa. Il remonta sur son cheval et attendit un peu pour voir si l'homme était bel et bien sain et sauf.

Keana sursauta. Elle n'avait rien fait puisqu'elle aimait les combats mais elle ne comprenait pas pourquoi il s'attaquait à un sujet.

-Euh... je m'appelle Keana, je suis une guerrière au continent du feu à Aegnor.

Elle attendit de voir si l'homme la regarderait. lle avança doucement vers l'homme et se posta devant sa monture. Des flammes dansaient dans ses yeux alors qu'elle observait le visage du beau jeune homme devant elle.

Tonyx n'eut pas le temps de faire quoique se soit, qu'il fût envoyé à une vitesse folle, vers le Lac. Il plongea, tête première, dans l'eau. Il retenait sa respiration, sous l'eau. Il ne voulait pas remonter, sur le champs. Il venait de facilement se faire envoyer au tapis.

*Bon, il veut jouer à ce petit jeu. Il va voir, qu'on peut être deux, à jouer à ce jeu. Il va voir qu'il n'est pas le meilleur. *

Il resta sous l'eau, à retenir à sa respiration. Il se concentra beaucoup pour que son plan marche. Il sortit de l'eau, doucement, et flotta dans le ciel.

-Attention à toi.

Il ferma les yeux et se concentra. Ce qui se passa, Tonyx allait en être fier. Darvek fût lever de son cheval et alla frapper un arbre, de plein fouet. Le semi-elfe avait cette fois, utilisé son pouvoir de télékénisie. Il mit ses pieds sur le sol et regarda si Darvek allait toujours bien.

Keana se retourna vivement. À quoi jouait-il? Elle se dirigea vers Darvek.
Elle regarda si il allait bien. Il semblait correct. Heureusement. Elle soupira en pensant à ce combat ridicule. Elle, gardait toujours ses forces au cas ou un être maléfique se pointerait. Elle tendit une main à Darvek pour l'aider à se relever. Elle, n'étais du côter de personne. Et elle ne voulait PAS être du côter d'un de ces deux guerriers. Keana regarda l'arbre sur lequel Darvek s'était fait projeter. l'arbre était défoncer... mauvais présage. Détruire les arbres était une chose sacrée en ces lieux. Ça tout du moin, elle le savait.

Darvek se remit rapidement sur pied, ne montrant toujours pas de faiblesse. Il s'approcha de sa monture la fit reculer, ainsi que la dame qui lui avait adresser la parole. Il avertit cette même demoiselle et s'avança vers l'arrogant.

-Écoute moi bien....ne joue pas à ce petit jeu avec moi.... je fais le tour du continent pour patrouiller... es-tu cinglé ou quoi???? Si cette forêt est encore là, c'est grâce aux soldats qui sont morts pour la protéger. Est-ce si difficile à comprendre??? Tu dois obéissance à ton roi... et je suis sous les ordres du roi.... alors laisse moi passer...

Une autre bourrasque ramena Tonyx à l'eau. Il ne tenait pourtant pas à blesser cet homme, mais celui-ci l'empêchait à ce que ses soldats passe de l'autre côté du lac.


(suite au village d'Iemius)
Darvek se tourna vers la dame et lui dit:

-Pardonnez moi pour cet incident, mademoiselle, mais cet homme m'empêche de faire mon travail.

Tonyx en avait assez de ce petit jeu. Au moment, où qu'il toucha l'eau, ce fût comme un ressort. La nature l'aidait à qu'il ne se noie pas ou autre chose. Le semi-elfe avait un avantage. Il rebondit haut dans les airs, avant d'attérir, aux côtés de Darvek. Il le regarda droit, dans les yeux. Pendant un moment, c'est comme s'il ne restait que le commandement et lui. Il lui envoya un message télépathique qui disait.

** Si ça continue comme cela, c'est la forêt, qui sera détruire et je ne veux que le bien de cette forêt. Alors passez! **

Il se tassa, laissant le chemin, à l'armée et à Darvek. Il baissa la tête, comme s'il avait été vaincu. Il aurait voulu continuer cette bataille, mais bon. Il était le gardien.

Darvek regarda Tonyx d'un air sévère, puis ensuite ses hommes. Il leur dit:

-En avant soldat, et n'arrêtez pas, je vous rejoindrez.

Lorsque ces hommes passèrent devant lui, il se mit en selle, regarda le gardien.

-Si j'ai fait ça, ce n'était aucunement pour te blesser, mais tu m'empêchait de faire mon travail. Je ne veux aucun mal à cette forêt, et j'espère que ces affrontements seront évités la prochaine fois que nous nous rencontreront.

Il lui fit un signe de tête et se tourna vers la demoiselle.

-Retrouvez moi au village d'Iermus... j'aurais envie de discuter avec vous.

Sur ce.. il s'élança et alla retrouver ses soldats en route vers le village d'Iermus, après un quelconlque incident.

Keana regarda la fin de l'affrontement. Lorsque Darvek lui proposa d'aller au village D'Iermus, elle souria.

-D'accord... je viendrai.

Lorsqu'il fut loin, elle se tourna vers Tonyx. Ses cheveux balayaient ses joues légèrement rosées. Elle lui lança ausi un beau sourire.

-Si je ne me trompe pas, ce village est par là n'est-ce pas?

fit elle. Il aprouva d'un signe de tête.

-Bon... nous nous reverons bientôt, j'en suis sure. À plus tard!

Et elle partit du lac en lanssant un signe de tête à la jeune demoiselle.

Tonyx lui souria, jusqu'à elle quitte le Lac. Il venait de perdre une bataille et quelqu'un avec qui il aurait pu parler. Il se rappela de ce que lui avait dit, Darvek avant de partir.

"J'espère que ces affrontements seront évités, la prochaine fois que nous nous rencontrerons."

Tonyx souria à cette pensée. Lui, il espèrait tout le contraire. Il voulait une revanche et il espèrait l'a ravoir, un jour. Il rangea son épée et son bouclier. Il ne restait plus que lui et la jeune fille.

-Bon qu'est-ce que je vais faire d'elle? Murmura-t-il.

[F*ck. J'ai à me rattraper moi!]

Belig sourit doucement quand l'homme, qu'elle découvrit d'une grande beauté, vint panser ses mains. Cela faisait au moins dix ans qu'elle espionnait cet homme, un semi-elfe lui semblait-il, qu'elle soupçonnait d'être un élémentaliste. Mais, elle avait encore des doutes, si elle parvenait à le faire parler, elle saurait.

Elle sursauta quand elle entendit la voix sèche de la jeune femme s'adresser à elle. Belig leva ses yeux étranges vers elle et lui dit:

-M-Mais non, je, j'ai, je me suis perdue, bégailla-t-elle en faisant quelques pas vers l'homme.

Elle sentait une certaine jalousie dans la voix de la femme. Cela plut à Belig, elle aimait sentir ce sentiment.

-Je peux rester avec vous? Tenta-t-elle en les regardant un après l'autre.

Elle espérait qu'ils disent oui, mais la femme semblait se douter de quelque chose. Si cela tournait mal, elle n'avait qu'à les tuer, cela ne serait pas trop difficile. Belig tourna la tête quand elle vit l'homme châtain ainsi qu'une armée derrière lui. Le commandant de l'armée de l'air. Belig savait qu'il était fidèle à la déesse de l'Air, et elle plissa les yeux à sa vue.

*Dans quelques temps, je vais te tuer, après les deux autres.* Se promit-elle à elle-même.

Lorsque l'homme châtain leur demanda qui ils étaient, Belig préféra garder silence. Il avait sûrement entendu parlé d'elle, et elle ne voulait pas se retrouver à se défendre contre lui. Elle n'avait rien d'une guerrière, et la petite lame qu'elle avait dans son sac ne pouvait lui servir en rien.

Elle commença à devenir nerveuse, voyant qu'un combat se prépara. Belig semblait être devenue invisible aux yeux du commandant.

*Parfait.*

Elle s'éloigna discrètement, pas trop loin mais assez pour ne pas être emporté par une bourrasque de vent ou être transpercé d'un coup d'épée. Belig regarda le combat avec des yeux avides. Elle aimait être spectatrice de ce genre d'évènement. Elle fut tenté d'ouvrir son sac et de lancer une fiole qui, en éclatant, produisait une fumée extrêmement nocive et qui paralysait tout ceux qui la respirait. Cependant, elle se retenue.

*Pas pour l'instant. Je ne veux pas trahir ma couverture.*

Lorsque le combat fut terminé, Belig respira à nouveau. L'homme châtain partit, suivit de la femme-ange. Elle se retourna vers le semi-elfe.

*Il aime mieux perdre une bataille que de détruire sa précieuse forêt...Bien, il est sage. Quoique pathétique.*

Elle leva ses yeux vers lui et s'approcha de lui.

-Je suis désolé...

Elle laissa en suspend sa phrase, puis, se reprit.

-Vous êtes mouillé, si on faisait un feu pour sécher vos vêtements? Vous avez faim? Je sais faire des plats succulents, c'est ma mère qui me l'a enseigné.

Elle le regarda, le coeur battant.

-Ou vous préférez aller la rejoindre? Avec le commandant...

Belig roula des yeux, montrant qu'elle n'aimait pas non plus l'homme châtain, espérant qu'il comprenne qu'elle était de son bord et donc, qu'il accepte qu'elle reste près de lui.

Tonyx regarda ses vêtements et son armure. Oui, en effet, il était mouillé, même très. Il retira donc tout son armure, ses armes et retira le chandail, qu'il portait. Il les mit, un peu plus loin, pour les faire , d'abord sécher, au soleil, avant de les mettre proche du feu. Il était maintenant, torse nu, mais cela ne le dérangeait pas. Il était habitué de se promener, dans la forêt, sans presque rien. Il regarda ensuite la jeune fille et lui sourit, en disant:

-Je préfère cent fois mieux, aller me jeter en bas d'un pont, que de rejoindre ce commandant, dit-il d'un ton moqueur. Alors tu sais faire la cuisine? C'est bien, moi je ne suis pas un très bon cuisiner.

Il eut un moment de silence et le semi-elfe lui demanda enfin:

-Qu'elle est ton nom? Tu ne me l'as pas encore dis et j'aimerais le découvrir.

Belig eut un grand sourire. Son plan marchait. Elle rougit brièvement par contre quand elle vit l'homme torse nu. C'était une de ses faiblesses cachées et cela faisait maintenant douze ans qu'elle n'avait pas eu d'homme dans sa vie. Elle se trouva pathétique.

*Qui voudrait de moi? Un gamin de douze ans, c'est tout ce que je peux espérer. Maudit soit la femme qui m'a donné ce corps horrible!*

En entendant le commentaire de l'homme, Belig rit librement.

-C'est vrai qu'il était...Enfin! Oui, je sais très bien cuisiner! Des plats que vous n'avez sûrement jamais mangés!

*Presque tous mortels.*

Belig appréciait la compagnie de l'homme, mais elle ne devait pas oublier son but: découvrir s'il était un élémentaliste. Elle appréciait l'attention que l'homme lui donnait.

-Je me nomme Izabell, mentit-elle à demi.

Izabell était son prénom de naissance, mais elle était beaucoup mieux connu sous son surnom: Belig Emrys, l'Empoisonneuse.

Elle se mit à fouiller dans son sac et sortit des petits lézards séchés.

*Voilà, il en a assez pour trois personnes. Nous sommes deux, c'est parfait.*

Elle se félicita de les avoir capturé quelques jours plus tôt.

-Et vous, quel est votre nom? Tu es le gardien de cette forêt, si j'ai bien comprit. C'est plaisant?

En parlant, elle cherchait autour des branches mortes, pour embrocher les lézards et les faire cuire au feu. Ils avaient la caractéristique d'assouvir plainement l'appétit, même si à première vue ils n'avaient rien de comestibles. C'était un des petits plats préférés de Belig, et pour leur donner goût, elle ajoutait une épice spéciale. Elle espérait qu'il allait apprécier le goûté.

Tonyx était content de voir qu'il aurait de la compagnie, pour au moins une bonne heure. Et maintenant, il savait le nom de la jeune fille, Izabell. Le semi-elfe était naïf, et même un peu trop, alors il n'avait pas eu trop de difficulté à la croire. Quand il la vit, sortir des lézards, il eut un petit regard surpris. Il n'avait jamais goûté à cela, mais si Izabell en mangeait, c'est que cela devait avoir être bon.

-Je me nomme Tonyx, tout simplement et disons qu'être gardien de la forêt à des avantages, comme être bien protégé, grâce à ses pouvoirs magiques.

Il entendit son ventre grogné. Cela signifiait, que pour lui c'était l'heure du repas. Grâce à son pouvoir de télékénisie, il amena le plus de bois possible pour faire un bon feu. Le seul hic, c'est que le semi-elfe était incapable de faire du feu.

-Serais-tu capable de faire un feu, pour le repas? Demanda-t-il un peu gêné de ne pas le savoir faire.

[HJ: Désolé de ne pas avoir répondu plus vite, je n'ai pas reçu de message me disant que tu m'avais répondu.]

Belig aperçut son regard surpris lorsqu'il vit les lézards, et fit un petit sourire. Il faut dire que c'était le même regard qu'elle avait servi à sa mère, 34 annnées plus tôt. Cela lui rapellait de bons souvenirs.

Elle dirigea son attention vers lui lorsqu'il lui enseigna qu'il s'apellait Tonyx.

*Tonyx. Tiens, c'est joli comme nom.*

Elle tomba sur les fesses lorsqu'elle le vit amener du bois par elle-ne-savait quelle force.

-T-tu es élémentaliste? Demanda-t-elle d'une voix qu'elle essayait d'être surprise et intéressée.

*On va enfin savoir si je te tues ce soir, ou non.*

-Oui, je sais faire du feu, répondit-elle, toujours en train de le regarder avec des yeux ronds.

Elle fouilla dans son sac et sortit deux roches plates, grises et lisses. Elle commença alors à les frapper l'une sur l'autre, de façon à produire des flamèches.

-Je n'ai pas de pouvoir, lui avoua-t-elle, c'est la seule manière que je sais faire du feu. Dans quelques minutes, nous allons manger, près d'un gros feu.

Elle lui sourit. Effectivement, une des flamèches rebondit près du bois sec et commença à le gruger. Belig y ajouta quelques herbes sèches qu'elle gardait dans son sac - comme ingrédient - et le feu grossit vivement.

-Je te l'avais dit, lança-t-elle, fière de son oeuvre.

Elle prit les lézards, les embrocha et sortit de son sac quelques épices qu'elle soupoudra pour améliorer le goût. Elle en tendit une à Tonyx, puis, lui dit:

-Oh, tu peux mettre tes vêtements près du feu, maintenant.

Tonyx ne pu se retenir de rire, en l'a voyant tomber sur le derrière. Il avait pris l'habitude de rire des gens, quand il leur faisait peur, avec ses pouvoirs. Quand il entendit le mot élémentaliste, il arrêta de rire, soudainement. Il prit un air sérieux et lui dit franchement:

-Je suis loin d'être un élémentaliste. En fait, je déteste ce qui est élémentaliste. J'espère que cela ne te choque pas trop.

Il était surpris de voir qu'elle était capable de faire du feu. Il était certain qu'il aurait dû se débrouiller, tout seul. Cette jeune fille le surprenait beaucoup. Il ne dit rien, pour ne pas la contrarier. Il prit ses vêtements et les étenda proche du feu. Il lui souria, en faisant cuir, sa brochette de lézard.

Lorsqu'elle entendit le grand rire de Tonyx, Belig, en jouant son rôle d'enfant, lui fit une grimace. Elle n'aimait pas qu'on rit d'elle, mais elle ne répliqua pas. Elle vit qu'elle avait fait mouche en parlant d'élémentaliste et...fut déçu qu'il n'en soit pas un.

*J'ai perdu mon temps. Bon. Mais je peux m'en faire un allié, s'il déteste les élémentalistes...Oui, bonne idée.*

-Me choquer? Lorsque j'étais encore avec papa, il n'arrêtait pas de parler contre les élémentalistes. Je suis habituée, finit-elle en haussant les épaules, regardant sa brochette cuire dans le feu.

Elle ne donna pas sa position de ce qu'elle pensait des élémentalistes, Tonyx n'avait pas à le savoir.

-Tu, tu sais s'il y en a de près, des élémentalistes? Mon père m'a dit qu'ils n'hésitaient pas à brûler les gens s'ils ne leur plaisent pas.

Elle pouvait répondre à sa propre question. Le commandant de l'armée de l'air était un élémentaliste, il avait prouvé ses capacités près d'une heure plus tôt. Après avoir finit avec Tonyx, elle ira le voir, et le tuera.

-Tu as toujours habité ici? Demanda-t-elle encore, curieuse.

Tonyx regarda à son tour, sa brochette. Il avait faim, mais se retenait de manger, comme un porc. Il attendait qu'elle soit bien cuite, pour l'a dévorer, ensuite. Il était content de pouvoir parler à quelqu'un. Pour une fois, il avait enfin quelqu'un qui l'écoutait et au moins, il pouvait parler en mal des élémentalistes, s'il le voulait, puisque Izabell avait déjà été habituée.

-Les brûler? Ce n'est pas un peu...fort. Je ne les aimes pas, mais juste leur donner une bonne leçon, serait mieux...Non?

Tonyx regarda une nouvelle fois, sa brochette. Elle était presque prête. Il allait bientôt pouvoir manger.

-Et oui, j'ai toujours habité ici. Mais j'espère qu'un jour, je pourais quitter cet endroit, pour pouvoir me battre et montrer mon talent, aux autres guerriers.

Belig prit sa brochette, souffla dessus et arracha une des cuisses du lézards pour gruger la viande. Elle ferma les yeux et savoura le goût dans sa bouche. Elle mourrait de faim et perdait toujours ses moyens lorsque son ventre criait famine. Belig s'arrêta et regarda Tonyx, en souriant, espérant qu'il ne pense pas qu'elle était un ogre tellement elle engloutissait rapidement son dîner.

-C'est que, reprit-elle, papa ne voulait pas que je les approche, je crois. Il en mettait toujours un peu trop, j'avoue. Mais...J'ai appris à en avoir peur. Je ne sais pas me battre, et je ne cours pas très vite...Ils me tueraient rapidement s'ils étaient devant moi.

Elle baissa la tête, honteuse d'avouer ses faiblesses. Mais, elle ne dit pas qu'elle pouvait par contre tuer un homme en moins de cinq secondes.

-Leur donner une bonne leçon? (Elle sourit.) Oui, ça serait bien! Comme ça, il n'y aurait plus de problème. Mais, qu'est-ce qui t'empêche de ne pas partir tout de suite? La forêt peut très bien survivre sans toi pendant quelques mois. Et...Si nous laissons les élémentalistes prendre le dessus, il n'y aura, de toute façon, plus de forêts à défendre...

Belig espérait l'avoir touché droit au coeur, pour le forcer entre autre à aller combattre le commandant. Le combat qu'ils avaient eu n'avait pas été légal, Tonyx avait dû abandonner pour le respect de sa forêt. S'il décidait d'aller prendre sa vengeance, peut-être réussirait-il alors, à le tuer.

Belig mordit fermement dans le flanc du lézard.

Tonyx regarda sa brochette. Elle était enfin prête, mais il avait tellement faim, qu'il la dévora en deux coups. Il trouva cela délicieux et appétissant. Il ne pensait point que cela allait presque remplir son ventre, au complet. Il s'essuya un peu la bouche et dit à Bélig:

-J'ai quitté une fois, la forêt, de toute ma vie. Ce qui est arrivé, c'est que mes parents en sont morts. J'ai peur de commettre la même gaffe, si je l'a quittais. Et je sens qu'elle sera facilement détruite, si je ne reste pas.

Il avait dit cela, à regret. Parce qu'il aurait voulu plus que tout, d'enfin quitter la forêt, pour mener une autre vie.

Par ailleurs, Spart lui se préparait pour se couchait car il aurait une grande journée le lendemain. Il devait préparer son retour à la forteresse d'Elenwë.

Le lendemain matin a l'aube, il se levât et allât méditer dans un coin de la forêt qu'il connaissait bien pour y avoir grandi après la mort de ses parents. Cette partie de la forêt était d'un vert très sombre, Spart y avait ajouté des chandelles noires pour former ainsi un cercle pour communiquer avec les esprits, il l'avait aussi ornée de tête de bête qu'il avait tué. (Ceci lui donnait du courage pour affronter les dures journées.)

Puis quelques heures plus tard il appelât sa monture qui elle ressemblait plus à une bête sombre qu'à un cheval. Son cheval était ornée d'un casque qui ressemblait en tout point a celui de son maître, il portait une côte de maille et une grande cape bleu turquoise.

Spart grimpa sur sa monture et il se mit à galoper en direction de l'enceinte du château. Quelques heures lui suffire pour s'y rendre.

(Suite a l'enceinte du château)

Un hurlement sinistre se fit entendre dans les allentours de la forêt, une ombre immense perça enfin le ciel et son plafond de nuages.
Un dragon blanc aux reflets bleutées apparut enfin.
Il se posa sans trop de problêmes dans une toute petite clairière dans la forêt.

Le draconien sur son dos et lui avaient tourné maintes fois à la recherche d'une-piste d'attérissage-, et aprés le 6èm tours, il avait enfin perçu cette clairière.

Une fois au sol, Zéphyr sauta de son ami et s'étira un moment. La nuit tombait déja. Les yeux de Zéphyr scrutèrent un moment la pénombre déja présent dans la forêt.
Il lui semblait que cette clairière était assez prés d'un immense mur protégeant sans doute la demeure d'un quelque seigneur.

Il attendrait peut être le lendemain pour visiter les lieux.

-"Enlen je crois qu'on va s'installer ici pour la nuit... cette forêt est assez appaissante..."
dit il avec un léger sourire en fermant les yeux et en écoutant la mélodie de la nature.

-"Ne t'appaisse pas trop... tu vas tomber dans un sommeil profond..."

Le draconien regarda le dragon avec un air choqué.

-"Mais je t'assure je suis stressé sans arrêt...j'ai une vie trés dure tu sais... "
dit il avec un léger sourire en touchant l'écorce d'un des arbres de la forêt.

Le dragon à ces mots poussa une petite plainte et se coucha un peu mieu sur le sol.
Zéphyr le regarda en souriant puis se rapprocha de lui et déposa ses affaires par terre.
Il enleva sa cape et la plia juste à coté de sa sacoche brune.
Il était assis en tailleur, adossé à une souche et regarda le plafond de branches au dessus de lui.

-"Je me demande si il y aura des étoiles... c'est la première fois depuis mon arrivée sur l'île que je dors au continent..."

Les yeux de Zéphyr se firent plus lourd et le jeune homme commença à tomber dans un sommeil léger.

Le dragon le regarda dormir puis leva un peu la tête et commença à pousser des hurlements.
Chez les dragons et spécialements ceux de Ys, le chant est un de leurs passes temps favoris.Le chant que Enlen se mit à émettre était remplie de tristesse et de douceur. Si il avait fallu le traduire, cela aurait raconter l'histoire de ces ancêtres qui, à la grande guerre s'étaient fait chassés et tués à cause de leurs préfèrences et dévotions pour les déesses.
Le chant résonna dans le bois et se dispersa dans les airs. Vu le balancement des arbres dans le vent, même la forêt participait à ce chant.

Belig écouta Tonyx lui parler et elle fut déçue de sa réponse.

''Tant pis. Qu'il reste là, à surveiller sa très chère forêt. Quant à moi, s'il ne veut rien faire, je partirai. Le commandant est ma première cible. Je le tuerai sûrement très facilement. Mais il faudra que j'aille l'effet de surprise...''

Pendant que Belig pensait à tout ça, elle arracha la seconde cuisse du lézard. Elle était vexée de la réponse de Tonyx mais essayait qu'il ne le remarque pas. Quelques minutes s'écoulèrent dans le silence, dérangé parfois par le bruit de mastication ou bien par le crépitement du feu.

Soudain, elle sentit un grand courant d'air et elle leva les yeux pour voir une sombre silhouette se diriger vers la clairière, près du mur magique. Elle resta figée quelques secondes, puis, mue par l'envie d'aller voir ce qui se passait, elle laissa tomber son lézard et ferma son petit sac.

-Tu viens? En tout cas, moi j'ai des crampes. Je vais voir ce qui se passe.

Elle courut alors, malgré ses petites jambes, vers le mur invisible. Elle arriva très essouflée, ne sachant pas si Tonyx l'avait suivi ou non. Elle calma sa respiration et observa les deux nouveaux arrivants. En fronçant les sourcils, elle apperçut un homme et un dragon. Que faisaient-ils ici?

Belig s'assit, la nuit la prenant par surprise. Elle attendrait jusqu'au petit matin et irai voir l'homme. S'il était un loyaliste, cela serait finit pour lui.

Zéphyr se réveilla doucement. Il ouvrit d'abord les yeux, puis s'étira un moment.
Il regarda autour de lui, et vu son ami dragon dormir. Grâce à la lumière lunaire, sa cuirasse si blanche brillait de milles éclats.

Le jeune draconien eut un léger sourire, puis regarda les étoiles qui apparaissaient parfois à ses yeux.
Il fit le vide en lui et écouta la nature. Les balancements des branches, le bruit des animaux plus loin dans la forêt, des bruits venant des remparts qu'il avait apperçu. Bref, malgrés tout, un endroit vivant.

Des chauves souris d'une couleur assez étrange... légèrement verte donnaient un ballet juste au dessus de sa tête.

Zéphyr se leva et fit quelques pas pour détendre ses jambes.
Il se rapprocha de son ami dragon et grimpa sur lui pour s'y coucher.
C'est dingue comment, malgré tout, un dragon dégage de la chaleur...
Zéphyr se rendormit en regardant les étoiles...

Belig, qui dormait d'un sommeil fragile, sentit qu'elle devait se réveiller. En passant ses petites menottes sur ses paupières qui se familiarisaient à la noirceur, elle vit une silhouette humaine bouger près du dragon.

Elle combattit le sommeil qui essayait de la replongée dans son doux manteau et observa l'humain ou qui cela pouvait être monter sur l'énorme dragon. Elle fronça les sourcils. Jamais elle n'avait vu un animal de cet sorte. Un de ses maris lui avait déjà raconté qu'il en avait déjà vu, mais elle ne s'en avait pas intéressé à l'époque.

Un seul point commun attachait Belig et les dragons: l'avarice était leur péché.

La jeune femme dans le corps de fillette attendit quelques minutes, ne sachant pas si l'humain allait rebouger. Voyant qu'il s'était - sûrement - endormi, Belig se coucha sur l'herbe douce et y sentit une certaine chaleur. Elle ne se posa pas de question : la clairière était magique.

En appréhendant la rencontre de l'humain et du dragon dans quelques heures, elle ferma les yeux et le sommeil l'emporta de nouveau.